Le soleil se levait lentement sur le royaume de Zarath, projetant des éclats d’or sur les dunes ondulantes du désert. Les grains de sable, chauffés par la lumière naissante, scintillaient comme les étoiles au firmament. À la lisière de ce vaste océan de sable, se trouvait Taniar, la ville où Zia avait grandi. Ses ruelles étroites et sinueuses, bordées de murs en adobe, étaient encore endormies, mais un parfum d’épices et de pain chaud flottait dans l’air, promettant une nouvelle journée pleine de possibilités.
Zia, une silhouette frêle mais résolue, se tenait sur le seuil de sa modeste demeure. Ses cheveux noirs comme l’ébène, flottant au gré du vent chaud, encadraient son visage déterminé. Orpheline depuis son plus jeune âge, elle avait appris à se battre pour sa survie, utilisant son ingéniosité et sa détermination.
« Zia, où vas-tu encore ? » L'interrogea une voix familière.
C'était Lila, la vieille femme qui tenait un atelier de poterie au coin de la rue. Ses rides profondes racontaient les histoires d'une vie de labeur, et ses yeux, d'un bleu perçant, brillaient d'une sagesse ancestrale. Quelques mèches de cheveux s'échappaient du voile qu'elle portait laissant voir leur éclat grisonnant.
« Je vais explorer les dunes avant l'ouverture du marché. Et puis Kamel a besoin de se dégourdir les pattes. » Elle tapota la peau dure de son chameau et continua avec un sourire.
« Je sens que quelque chose de grandiose va se produire aujourd'hui. »
Lila hocha la tête avec un mélange d’affection et d’inquiétude. « Fais attention, ma chérie. Les dunes ont leurs secrets, et parfois, elles ne se laissent pas apprivoiser si facilement. »
Avec un dernier regard vers la ville encore endormie, Zia s’enfonça dans le désert. Le sable chaud s’étendait à perte de vue, chaque pas la rapprochant de l’inconnu. La mélodie du vent dans les dunes lui semblait familière, comme si le désert lui murmurait des promesses de magie et de destin.
Après des heures de marche, elle atteignit une crête surplombant une vaste étendue de sable doré. La vue était à couper le souffle. Le soleil, désormais haut dans le ciel, peignait le paysage de couleurs vibrantes. Soudain, quelque chose attira son attention. Au loin, une lumière scintillante dans le sable, comme une étoile tombée du ciel.
Intriguée, Zia s’approcha. Chaque pas la rapprochait de cette lueur mystérieuse, et un frisson d'anticipation parcourut son échine. Elle se pencha et dégagea le sable qui recouvrait ce qui ressemblait à une pierre précieuse. Sa surface luisait d’un éclat hypnotisant, comme si elle contenait le reflet de mille galaxies. La pierre lancinait de plus en plus augmentant en luminosité et Zia sentait comme si ce joyau l'appelait et l'attendait depuis longtemps, comme s'il avait toujours fait partie d'elle.
Lorsque ses doigts effleurèrent la surface de la pierre, une vague de chaleur l’envahit, et une énergie puissante parcourut son corps, la faisant vaciller. Des visions étranges apparurent dans son esprit, des images de guerre, de tempêtes de sable obscurcissant le ciel, de flammes dansant et de flots déchaînés.
« Que se passe-t-il ? » Murmura-t-elle, la voix tremblante d’émerveillement et de crainte. La pierre pulsait sous ses doigts et les images déferlant dans sa tête.
Soudain, Zia poussa un cri de douleur effrayant son chameau, qui pris la fuite. Elle sentit son corps entier brûlé sous un feu ardent invisible. Elle se tient la poitrine essayant de laisser l'air passer, mais en vain. Ses cris d'agonie résonnaient dans le désert vide. Elle criait, suppliait pour que l'on lui vienne en aide. Bientôt, sa voix ne devint que murmure pour enfin ne plus se faire entendre. Elle regarda une dernière fois avant de sombrer dans l'inconscience le soleil bien haut dans le ciel, majestueux qui avait l'air de se moquer d'elle.