Chapitre 1

Notes de l’auteur : Dans le premier chapitre, vous serez plongés directement dans les recherches généalogiques d’Heather, une étape essentielle pour comprendre les mystères qui entourent sa famille. Cette introduction, riche en informations, pose les bases de l’intrigue. J’ai toutefois veillé à simplifier au maximum ces éléments pour rendre la lecture fluide et agréable. Merci pour votre patience et votre attention face à ces détails qui enrichissent l’histoire et vous plongent dans son univers.

AVERTISSEMENT – CONTENU SENSIBLE
Ce livre, une dark romance, aborde des thématiques sombres et matures qui pourraient heurter certaines sensibilités. Il contient notamment : violence, manipulation, dépendance émotionnelle, relations obsessionnelles, stalking, SMUT explicite, proximités forcées et meurtre.

Bonne lecture ! 😊

La brume marine enveloppait les rues pavées de Brest, effaçant les contours des bâtisses qui bordaient la ville portuaire. Heather Scott, emmitouflée dans son manteau noire, poussa la porte vitrée de sa librairie, un petit tintement de cloche brisa le silence de l’aube. La boutique, nichée dans une ruelle discrète, était un refuge pour les âmes en quête de mots et de rêveries. Les étagères de bois sombre croulaient sous des volumes anciens et contemporains, et l’odeur du papier mêlée à celle du café fraîchement moulu semblait créer un cocon hors du temps.

Heather, parcourut la pièce comme elle le faisait chaque matin, ajustant les piles de livres, effleurant du bout des doigts les reliures dorées de quelques ouvrages précieux. Les premières lueurs du jour perçaient à travers les rideaux de lin, caressant ses traits fins, encadrés de mèches châtain qui s’échappaient de son chignon décontracté. Son visage, pourtant marqué par une douceur tranquille, portait en lui une tension légère.  Assise à son bureau, elle ouvrit son ordinateur portable, le murmure du café percolant pour seuls témoins de sa solitude matinale. La jolie libraire avait toujours eu un don pour relier les fragments de l’histoire, pour déchiffrer les secrets que les familles cachaient entre les lignes d’un vieux testament ou d’une lettre jaunie. Elle avait pris l'habitude de faire des recherches pour certains de ses clients qui savaient qu'elle était très bonne à ce petit jeu là. Mais cette fois, c'était l’histoire de sa propre lignée qui la troublait.

Depuis quelques mois elle avait entrepris des recherches sur sa généalogie. Sur l’écran, les noms de ses ancêtres défilèrent. Elle s’attarda sur une page numérisée, un acte de décès datant de 1885. C’était à Boston, aux États-Unis, bien loin des côtes bretonnes. Il y avait quelque chose dans cette ville, qui l'avait vu grandir, qui l’appelait depuis des semaines.

Il y avait d'abord eu le meurtre de son arrière-arrière- arrière grande-tante Mary Williams, que l’on avait qualifiée de sauvage dans les registres.  Heather avait découvert des coupures de journaux de l’époque, relatant avec plus de précision les sévices qu'avait subit cette pauvre femme. Mary Williams avait été éventrée par son époux, Benjamin. Et ce n’était que le début. À chaque deuxième génération, un nom surgissait, effacé prématurément de l’arbre généalogique, disparaissant sans laisser de traces. Les dates s’alignaient, formant une litanie macabre, presque régulière : Le meurtre de Mary en 1885, la disparition soudaine de sa nièce Mary Mansfield en 1919, et enfin,  la disparition de la grand-mère d'Heather, Mary Scott en 1974 ... Chaque intervalle portait son lot de drames, de deuils jamais fait, de rumeurs étouffées.

Heather se pencha sur un carnet ou se dessinait de grandes fleurs de bruyère violette, où elle avait tracé à l’encre noire ses déductions, les liens tissés entre chaque nom, chaque lieu. Plus elle fouillait dans les archives, plus elle sentait la pesanteur de ces morts planer sur sa propre existence. Ses mains tremblèrent légèrement en tournant la page, comme si un souffle glacé lui caressait la nuque. Elle essaya de chasser cette impression, mais elle restait tenace, persistante.

Les intervalles entre ces tragédies formaient une cadence troublante, presque régulière, comme si une malédiction silencieuse traquait sa lignée.

Heather s’était plongée dans ces recherches avec l’énergie d’un détective, incapable de détourner le regard. Chaque nouveau détail, chaque nouvelle coïncidence l’entraînait un peu plus loin dans le passé, jusqu’à devenir une obsession qui s’accrochait à elle comme une ombre. Une obsession qui la tenait éveillée la nuit.

Le tintement de la cloche retentit de nouveau, la faisant sursauter. Un client entra dans la librairie, ramenant Heather à la réalité. Elle lui offrit un sourire poli, tentant de masquer la fatigue qui assombrissait son regard.

Elle reporta son attention sur l'écran devant elle, laissant ses yeux dérivés sur les lignes des documents. Heather avait passé des mois à tenter de percer le mystère de cet homme : Benjamin Williams.

Elle avait écumé les archives, interrogé des généalogistes amateurs, plongé dans les registres de la ville et les journaux de l’époque. Dès le lendemain du meurtre, toutes les traces de lui s’étaient effacées. Pas d'arrestation, pas de certificat de décès, pas de nouveaux actes de mariage, pas de voyages recensés. Comme si le sol l’avait avalé, Benjamin Williams s’était volatilisé, laissant Mary morte et son histoire suspendue dans le vide.

La jeune femme avait remonté les branches de son arbre généalogique jusqu’à un point presque banal de l’histoire : l’année 1686, à Salem, Massachusetts. Là, elle avait découvert le nom de son ancêtre le plus lointain connu, un certain Benjamin Campbell. L’histoire de cet enfant avait piqué sa curiosité. Né dans cette ville tristement célèbre, il avait été adopté en 1691 par Jacob Campbell, le gouverneur du Massachusetts de l’époque. L’adoption avait eu lieu quelques mois seulement avant les fameux procès des sorcières qui allaient bouleverser la région. Juste après cela, le gouverneur avait quitté son poste, laissant sa place à quelqu'un d'autre.

Benjamin Campbell n’avait que cinq ans au moment de son adoption. Les registres ne mentionnaient rien sur ses parents biologiques, pas même un nom. Elle ne pouvait donc pas remonter plus loin…

Ce qui semblait encore plus étrange à Heather, c’est qu’à l’âge adulte, Benjamin Campbell avait changé de nom de famille pour devenir Benjamin Wardwell. Ce détail l'avait frappée au détour d'un registre de mariage de 1707, où Benjamin avait épousé en secondes noces une certaine Catherine Beckett. Le nom de Campbell avait disparu pour laisser place à celui de Wardwell, comme s'il avait voulu laisser derrière lui son ancienne identité.

Ce qui n'était pas encore le cas pour ses premières noces 1705 dont seul le nom de famille de l’épouse était lisible. Ce fameux nom, Peabody, sonnait à la fois familier et lointain. Heather avait fouillé les archives avec acharnement, essayant de trouver la moindre trace de cette femme, mais c'était comme si elle n'avait jamais existé en dehors de cet acte de mariage. Aucune naissance, aucun décès enregistré, rien sur ses origines. Pas la moindre information sur sa famille ou son passé. C'était comme si elle avait surgi de nulle part avant de disparaître tout aussi mystérieusement.

Là était le problème avec les recherches sur des époques lointaines : les documents ne traversaient pas forcément le temps.

La seule certitude qu’elle avait pu en tirer venait de l’acte de remariage de Benjamin, de 1707. Deux ans après son mariage avec cette  Peabody, il s’était donc uni à une autre femme, indiquant pour Heather une conclusion presque évidente : la mort prématurée de cette première épouse. Une disparition soudaine, une vie éteinte trop tôt, emportée par la maladie, un accident, ou pire encore. Mais les archives restaient muettes sur la cause de ce décès, laissant libre cours à son imagination.

Alors qu’elle se perdait dans les méandres de ses pensées, le téléphone de Heather vibra sur le bureau, rompant le silence de la librairie. Un nouveau mail venait d’arriver, et en voyant l’expéditeur, un sourire sincère étira ses lèvres.

« Ma chère Heather .

Comment appelle-t-on ces lieux que tu découvres pour la première fois et qui te viennent en rêve. Des paysages où tu n’as jamais mis les pieds, et pourtant, dès que tu les vois, ils te paraissent étrangement familiers, comme si tu les avais connus dans une autre vie.

C’est comme si ton âme les avait déjà parcourus, comme si chaque pierre, chaque arbre, chaque souffle de vent t’était connu. Tu t’y sens immédiatement chez toi, comme si cet endroit était fait pour toi, même si tout semble si différent de la vie que tu mènes aujourd’hui.

  Le vent est léger, les sons ont une pureté qui te résonne dans le cœur, et tu te sens étrangement vivant, comme si tu venais de découvrir une partie de toi-même oubliée.

Te rappelles-tu de nos rêves d’enfant ? Ces moments où l’on imaginait des horizons infinis à explorer, des espaces où la liberté était une promesse faite chaque jour, cette énergie brute, cette insatiable envie de partir. Nous étions des aventuriers, toujours prêts à saisir le monde qui nous appelait.

Cela fait plusieurs nuits que je voyage à travers cet endroit dans mes rêves. Peut-être que ce monde n’est qu’un souvenir lointain, peut-être qu’il appartient à un autre âge, mais il me semble plus réel que jamais.
 

Ta cousine qui pense à toi,

Ricky.»

 

Ricky, sa cousine au second degré, était la fille de Caroline, la cousine germaine de son père. Elles avaient grandi ensemble à Boston, inséparables, comme des sœurs jumelles. À l'époque, les deux petites filles se glissaient entre les rayonnages de la vieille bibliothèque de Boston, se lançant des défis pour retrouver des livres obscurs ou inventant des histoires effrayantes dans les allées poussiéreuses. Bien que la vie les ait éloignées, chacune suivant un chemin différent, Heather à Brest, Ricky restant à Boston, leur lien était resté intact. Elles ne s'étaient pas vues depuis des années, mais leur complicité n'avait jamais faibli. Les messages échangés, absolument tous les jours sans exception, avaient toujours cette chaleur familière, ce sentiment d’être compris sans avoir besoin de trop parler.

Heather avait quitté les États-Unis lorsqu'elle avait environ sept ans. Mais elle y était revenue très souvent, à chaque vacances, et cela jusqu'à ce qu'elle ait seize ans. Cette année-là, une grosse dispute avait éclaté entre Caroline, Anthony et Linda, les parents de Heather. C’était un conflit qui avait fissuré les fondations de leur famille, une brèche difficile à réparer.

Peu après, la situation familiale de la jeune femme s’était encore dégradée. Ses parents avaient divorcé, et son père avait épousé une autre femme.

La jeune femme sentit son téléphone vibrer dans sa poche et jeta un coup d'œil rapide à l'écran. Le nom de sa mère s’afficha, suivi d’une photo légèrement floue datant de leurs rares moments de complicité. Elle hésita un instant, puis serra les mâchoires avant de rejeter l’appel.

Elle savait trop bien ce qui l’attendait si elle répondait. Une litanie de plaintes, des récriminations contre tout ce qui n’allait pas dans sa vie, des histoires où tout le monde était responsable de sa misère, sauf elle-même. Heather en avait assez entendu  pour remplir des journées entières. Elle savait que chaque conversation avec sa mère était une plongée dans un gouffre sans fin, où l'énergie de Linda semblait aspirer la sienne. Elle préféra relire le e-mail de Ricky à la place.

Ces derniers temps, elles s'amusaient à s'échanger des e-mails d'un genre épistolaire, digne de la grande Jane Austen, ce qui les amusait beaucoup.

« Ma très chère Ricky,

Je pense que tes rêves reflètent ce que ton âme recherche : un endroit paisible pour fuir ce monde de fous. Mais s’il te plaît, ne t’y perds pas trop… Tu me manquerais terriblement.

Je peux facilement imaginer ton univers étrange, mais pour l’instant, celui dans lequel nous vivons nous réclame.

Te souviens-tu des recherches que j’ai entamées il y a quelques mois ? Et des réponses que j’ai découvertes ? Eh bien, il semblerait que tout cela ne soit que le début d’un casse-tête… Remonter le temps pour retrouver nos ancêtres n’a pas été si compliqué, mais rien n’est jamais simple avec notre famille.

Ma chère cousine, Te rappelles-tu de notre amour inconditionnel pour notre autrice préférée ? De toutes ces histoires de crimes que nous imaginions, juste pour les résoudre ! Nous rêvions de devenir, nous aussi, de grandes romancières, créant pour mieux élucider.

Il se pourrait bien que notre propre histoire familiale soit un mystère à résoudre. Et si nous devenions les héroïnes de notre propre histoire ?

Je ne parviens pas à me sortir de la tête que trois de nos ancêtres ont été tués ou ont disparu. Aide-moi à trouver des réponses !

Ta cousine qui t’aime
Heather. »

Après avoir envoyé son e-mail, Heather retourna à ses recherches, le regard fixé sur l’arbre généalogique projeté sur son écran. Son doigt suivit machinalement les branches familiales jusqu’au nom de sa grand-mère, Mary Scott. Elle avait disparu en 1974, alors que son père et sa tante Lila n’étaient encore que de jeunes enfants. Heather s’attarda sur ce nom, ce vide qui marquait l’absence de sa grand-mère dans l’histoire familiale. La vérité, c’est que son père et sa tante n’avaient que de vagues souvenirs de cette femme.

Quant à son grand-père, Simon Scott, il était mort plusieurs années après la disparition de sa femme, emportant avec lui les secrets de cette époque troublée.

Alors qu’Heather s’apprêtait à plonger à nouveau dans les méandres de son arbre généalogique, une notification sonore la fit sursauter. Un nouvel e-mail venait d'arriver, encore de la part de Ricky. Elle ouvrit rapidement le message, curieuse de savoir ce que sa cousine avait à lui dire.

"Ma chère Heather,

Je suis actuellement avec Grand-mère, et elle semble bien plus encline à discuter du passé que je ne l’aurais pensé. Je crois qu’elle pourrait avoir des choses à nous raconter, des histoires qu’elle a toujours gardées pour elle, sur la famille, et surtout sur Mary. Je suis convaincue que les réponses que tu cherches se trouvent ici, sur le sol de notre vieille Nouvelle-Angleterre.

Je sais que tu es prise par ton travail à Brest, mais c’est dans la région que tout a commencé. Peut-être que ce serait le bon moment pour une petite visite ? Si nous devons démêler les secrets de notre famille, il serait plus facile de le faire ensemble, sur place.

 

PS : D’accord, je l’avoue, c’est un coup monté pour te faire venir ici. Grand-mère et moi avons conspiré dans ton dos, mais tu nous manques beaucoup trop. Tu ne pourras pas dire Non, pas vrai ?

Ta cousine qui t’adore,
Ricky. »

 

Heather ne put s’empêcher de sourire en lisant ces dernières lignes. L’idée d’un retour à Boston, de se retrouver face à ces racines profondes et mystérieuses, la tiraillait déjà depuis un moment. Et maintenant que sa cousine l’appelait à rejoindre ce terrain d’enquête, elle sentait l’attrait irrésistible de cette quête familiale se mêler à l’irrépressible envie de retourner à la maison.
Elle resta un moment immobile, fixant l’écran de son ordinateur, tandis que les mots de sa cousine résonnaient dans son esprit. Cela faisait des années qu’elle n’avait pas foulé le sol américain, une éternité depuis cette dispute qui avait marqué le début de leur séparation.

Au début, ce retour était tout simplement impossible. Ses parents s’étaient farouchement opposés à ce qu’elle reparte aux États-Unis, chaque discussion à ce sujet se heurtant à un mur de refus catégorique. Et ensuite… Ensuite, la vie avait suivi son cours. Elle avait quitté le lycée, puis suivi des études, ouvert sa librairie avec son associée et seule amie à Brest, et construit un quotidien solide et ancré dans cette ville côtière. Mais la vérité, c’est qu’au fond d’elle, Heather avait toujours gardé ce projet enfoui, cette envie inassouvie de retourner sur la terre de son enfance.

Elle avait économisé patiemment pendant des années, mettant de côté un peu d’argent chaque mois, se disant qu’un jour, elle prendrait ce billet d’avion pour Boston, qu’elle franchirait enfin l’océan pour retrouver sa cousine, sa ville natale, et tous ces lieux qui n’existaient plus que dans ses souvenirs.

Mais à chaque fois, le courage lui manquait. Sa mère, Linda, n’avait pas aidé non plus. Elle avait toujours le don de rendre les choses plus complexes. Pendant des années, elle avait culpabilisé Heather, lui rappelant combien elle avait besoin d’elle, combien elle se sentait seule sans son soutien. La jeune femme n’avait jamais su si ces mots étaient la réalité d’une femme brisée ou une manière de la maintenir auprès d’elle. Peut-être un peu des deux. Résultat, elle n’avait jamais trouvé la force de braver le passé et la mer qui les séparait de nouveau.

Linda, jadis pleine de vie, avait été façonnée par Anthony, qui l’avait progressivement réduite à l’ombre de ce qu’elle avait été. Au fil des années, il avait fait d’elle une femme dépendante, érodant son estime de soi avec des mots venimeux et des comportements manipulateurs. Lorsque Anthony était finalement parti, laissant Linda sans ressources, il avait plongé sa femme dans une profonde dépression.

Dans cette noirceur, elle avait transféré sa dépendance sur sa fille, qui, à dix-sept ans, s’était retrouvée à porter le poids des attentes de sa mère. Heather avait dû apprendre à naviguer dans un monde où elle était à la fois la fille et le pilier, celle qui tentait de réparer les pots cassés laissés par un homme qui ne se souciait guère des conséquences de ses actions.

La vie de sa mère était devenue une lutte quotidienne, et Heather, dans son désir d’aider le seul parent qui lui restait, avait fini par sacrifier une partie de son propre bonheur. Heureusement, Lila, la sœur d’Anthony, avait été là pour elles deux. Elle était arrivée comme un souffle d'air frais, apportant un peu de chaleur et de soutien dans cette tempête émotionnelle. Mais la jeune femme était passée à côté des joies de l'adolescence et des premiers instants de sa vie d'adulte, comme tomber amoureuse. Elle avait eu quelques petits amis, certes. Du moins, un en particulier avec qui elle était restée un an et demi. Mais il était si fade, si insipide, comparé aux héros puissants et mystérieux des Dark Romance qui peuplaient ses rêves. Ces hommes audacieux, capables de tout, de renverser des royaumes et de lutter contre leurs démons intérieurs, étaient un monde à part, un monde qu’il ne pouvait même pas espérer atteindre. Finalement, elle l'avait laissé partir, réalisant que l’amour qu’il lui offrait n’était rien en comparaison de l’intensité qu’elle imaginait dans ses romans. Son téléphone sonna à nouveau, affichant le nom de sa mère. Elle soupira, repoussant l'appel une seconde fois. Pas question de laisser Linda gâcher ce moment.

Heather sortis de son sac à main sa pièce d'identité pour pouvoir réserver un billet d'avion. Au milieu du document administratif trônait, en gros, son nom complet.

Heather Mary Scott. Au vu des récentes découvertes, s'appeler Mary n'était pas un très bon signe. 

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