Chapitre 1

Marcus

Je m'appelle Marcus et je vie dans la campagne, avec mes parents, mes grands-parents et ma sœur. Nous avons un chien et deux chats. Là où on habite il n'y a rien à part des champs à perte de vue. Pour aller à la ville, il faut au moins 30 minutes de trajet, ce qui est plutôt long. En général, c'est moi qui suis en charge des courses, et nous ne mangeons jamais au restaurant, c'est bien trop coûteux. De tout de façon, à quoi bon ? Rien n'est meilleur que les petits plats de sa grand-mère ! Je fais des études de médecine, et je suis infirmier bénévole dans l'hôpital le plus proche de chez nous. Je suis âgé de 20 ans et suis plutôt autonome. J'ai beaucoup de responsabilité. Mes grands-parents sont maintenant à la retraite mais ne touchent pas beaucoup par mois, moins que le SMIC. Mes parents quant à eux travaillent mais ne sont pas assez payé pour pouvoir subvenir à tous les besoins de la maisonnée. Ma sœur, elle, est au lycée, elle a 18 ans, et elle a bien un petit boulot à côté, mais qui ne paye pas des masses non plus. Je suis donc le seul à pouvoir les aider, comme on dit, l'union fait la force ! Même si je travaille en tant que volontaire et que je ne suis théoriquement pas payé, mes boss me versent tout de même 2 000 euros par mois, ce qui est très généreux de leur part. Bref, je n'ai donc pas beaucoup de temps pour moi. C'est un soir alors que je rentre chez moi, que je m'aperçois qu'il fait déjà nuit. Mais ce n'est pas normal. Nous sommes en été et il est seulement 20h. Normalement certes le soleil est en train de décliner, mais il ne fait pas encore nuit noire. J'accélère alors encore, je sais que je suis en excès de vitesse, mais j'ai un mauvais pressentiment, un peu comme si mon 6ème sens me disait qu'un événement terrible se préparait. Une fois rentré dans le salon, je me précipite vers ma famille et leur demande à tous s'ils vont bien. Ils acquiescent et me demande pourquoi je semble si désemparé et inquiet, mais je n'ai pas le courage de tout leur expliquer, de leur expliquer que j'ai l'impression qu'il se trame quelque chose. Je me contente juste de leur dire que j'avais hâte de rentrer. Nous dînons dans le silence le plus total. Puis soudain, le courant saute. Toutes les lumières s'éteignent en même temps. Je me dirige alors le plus rapidement et le plus prudemment possible vers le placard où je sais qu'il y a des bougies. Je tâte le tiroir de ma main pour trouver le paquet d'allumettes. Une fois trouvé, je craque une allumette, puis deux, puis trois. Rah ça m'énerve, la peur m'empêche de me concentrer et je n'arrive plus à faire le moindre mouvement sans trembler. Je sens alors une main sur mon épaule qui la presse légèrement. Rien qu'à la taille de la main, je devine que c'est ma mère. Elle tremble aussi, mais je suis touché par son geste. Je n'ai jamais été plus proche que ça de ma mère. J'arrive enfin a allumé les bougies et j'en donne une à chacune des personnes présentes. Nous finissons alors de manger, chacun sa bougie à proximité. C'est alors que nous nous rendons compte qu'il fait drôlement clair dehors, mais pas comme si le soleil se levait, non c'est une luminosité froide. Je regarde alors prudemment par la fenêtre, et je vois une énorme pleine lune . Bien trop grosse pour être naturelle... Il y a définitivement quelque chose qui cloche aujourd'hui... Puis soudain, je vois au loin un grand trait de lumière, un peu comme l'horizon, mais qui semble avancer vers nous. Je reste bouche-bée devant la fenêtre et je ne prononce pas un mot. J'entends de loin ma famille m'appeler désespérément, mais je ne leur répond pas, plongé dans ma contemplation de cette ligne blanche. Elle s'approche, j'en suis sûr maintenant, tout comme je suis persuadé que nous vivons la fin du monde... Quand la lumière s'apprête à engloutir notre maison, je ferme les yeux, pour ne rien voir et simplement me laisser aller. Je sens alors mon corps tomber lourdement sur le sol et c'est le choc qui me rend inconscient.

 

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Lana

Ce soir là je n'étais pas rentrée de cours, à vrai dire je n'étais même pas allé en cours. J'étais avec mon petit-ami Louis et nous étions chez lui. Le matin il m'avait appelé car apparemment je lui manquais et qu'il voulait qu'on se vois, et dans les prochaines semaines j'étais très occupée donc j'avais pris la décision de sécher les cours pour passer du temps avec lui. On a passé la matinée à se câliner. On ne s'est jamais embrassé. Je suis bien trop paranoïaque pour ça, j'aurais trop peur que ça aille plus loin. En fait, mes parents m'ont élevé dans la plus grande pudeur et m'ont expliqué toute ma vie de bien faire attention aux garçons et de ne pas les côtoyer. Ce que je n'ai bien sûr pas écouté... Car j'avais ce rêve, plutôt basique pour une ado, mais j'avais bien un rêve et c'était bien ma seule projection d'un moi dans le futur. Je m'imaginais avec un mari et des enfants. Je ne rêve que de ça encore aujourd'hui. Mais avec l'âge, j'ai pris de la maturité et avec le recul, je me dis qu'il vaut mieux que je ne sois pas trop pressée et qu'il vaux mieux que j'établisse une relation stable avant. Surtout qu'il y a mon frère... Marcus... On dirait un policier qui me court après. Je sais que c'est pour me protéger, mais quand même ! Il y a la protection et l'over-protection et je crois qu'avec ma famille de dingue je suis over-protégée... Bref pour en revenir à ma journée... Et bien l'après-midi on est allé au cinéma pour voir un film d'horreur. Tout ça pour se donner une bonne excuse pour se serrer l'un contre l'autre. Après la séance on est allé manger un cookie au Subway. C'était très sympa ! Pour finir en beauté on est retourné chez lui. Il devait être 18h. On s'est donc mis tout les deux en cuisine et on s'est fait du poisson. Puis après manger je me suis installée dans le canapé pendant que lui faisait la vaisselle. Puis quand il est revenu, il s'est avancé vers moi et s'est penché pour m'embrasser. Sur le moment j'ai eu peur mais je ne l'ai pas repoussé pour autant, j'étais même un peu contente qu'il fasse enfin le premier pas. Le baiser s'est prolongé... Je sentais ses lèvres douces et chaleureuses contre les mienne. Il recommençait et recommençait encore et encore et je commençais à me laisser aller. Ses mains ont alors commencé à courir sur mon corps. Je me sentais bien. C'est une lumière éblouissante qui m'a tiré de ma transe... 

 

Une lumière très peu naturelle. Je l'ai alors repoussé doucement dans un souffle. Je devais être rouge comme une tomate. Je lui ai murmuré des mots doux sans m'occuper outre mesure de cette lumière mais en en ayant tout de même conscience. Louis commençait alors à retirer mon haut quand je sentit ma colonne vertébrale me chatouiller. J'ai tout de suite pensé que s'étais probablement dû à l'excitation, mais ce fut ensuite mes bras qui me démangèrent. J'ai repoussé Louis et me suis mise à me gratter jusqu'au sang. Inquiet mon petit ami m'a apporté une lingette d'eau froide espérant que cela calmerait mes souffrances. mais ce ne fit rien. Soudain, il s'effondra. J'ai accouru vers lui mais je me suis aussi effondré par terre, tordu de douleur. J'avais l'impression que j'allais mourir. Je me courbais dans tous les sens, je me retournai et retournai encore et encore. Puis je m'évanoui sous la douleur.

 

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