Chapitre 1

Notes de l’auteur : Voili voilou c'est un premier jet, il pourrait être pas mal modifié, hâte de savoir ce que vous en pensez! Bonne lecture :)

C’était une rue sombre ; pas vraiment une rue mal famée, plutôt une rue discrète. Elle donnait sur un grand boulevard à la réputation tout à fait honorable, mais un immeuble plus avancé que les autres la dissimulait aux yeux des passants non avisés. En bref, un lieu idéal pour une rencontre secrète ; d’ailleurs, une jeune demoiselle élégante venait d’y entrer avec une expression d’innocence un peu forcée. Sa capeline jaune dissimulait en partie son visage, et sa démarche d’une digne simplicité l’avait rendue invisible parmi les badauds de la haute société londonienne. Elle attendit dans la rue plusieurs minutes, regardant parfois derrière son épaule et réprimant sans cesse un léger piétinement nerveux.

Il était en retard et ce n’était pas dans ses habitudes. Son frère était-il rentré plus tôt que prévu ? Elle baissa les yeux vers ses mains qui se crispaient sur son petit sac finement brodé. Un bruit de mouvement feutré la fit relever la tête ; elle poussa un soupir de soulagement. Un lynx atterrit souplement à côté d’elle.

– William, souffla-t-elle avec émotion.

L’animal se dressa sur ses pattes arrières qui s’étirèrent en bottes impeccables tandis que sa fourrure lustrée se résorbait sous un long manteau pour ne laisser que des favoris soigneusement taillés. Le jeune homme retira le haut-de-forme qui avait poussé sur sa tête et inclina la tête avec un sourire chaleureux.

– Emma, veuillez me pardonner pour mon retard, j’ai été retenu…

– Rien de grave j’espère ! s’alarma la jeune femme.

– Eh bien, pour tout vous dire, la perspective du retour de mon frère met la maison dans tous ses états…

– Votre mère doit bien se réjouir d’accueillir le jeune couple après leur lune de miel, sourit Emma.

William Jetwood hocha la tête, touché par sa compréhension et son absence de prétention : sa mère piquerait assurément une crise indigne de son rang si elle apprenait qu’il faisait la cour à une Natumaine, pourtant la jeune fille n’exprimait jamais aucune rancœur.

– Se réjouir est un bien faible mot, elle parcourt un à un chaque étage sous sa forme d’ours pour s’assurer que tous ses ordres sont bien exécutés, et quand elle a traversé la maison de bas en haut, elle recommence de haut en bas !

– Mais comment fait-elle pour ne pas tout détruire sur son passage ? demanda Emma qui peinait à se représentait la scène.

– Oh, tous nos meubles sont enchantés, donc ils se réparent et se remettent à leur place de leur propre chef.

Elle demeura un instant interdite

– Pourtant le mois dernier, au cours de votre réception, je suis sûre d’avoir vue Miss Elizabeth Tracty faire tomber un vase qui s’est brisé en mille morceaux !

– Oui, nous pouvons suspendre leur enchantement, si nous recevons des Natumains par exemple…

Emma Jenkinson hocha la tête avec des .yeux émerveillés.

– J’ai tant de difficulté à imaginer votre mère en ourse… Mais d’ailleurs, la dernière fois, vous m’avez dit que tous les sorciers ne se métamorphosaient pas en animaux ; cela signifie-t-il que vous n’avez pas tous les mêmes pouvoirs ?

– En effet, la familiarité avec les animaux est le pouvoir familial des Jetwood, répondit le jeune homme en lui présentant son bras pour se promener le long de la rue.

– Chaque famille a un pouvoir particulier ? Et votre mère n’est une Jetwood que par alliance, mais elle possède quand même le pouvoir de la famille ?

– Eh bien, c’est un peu compliqué, comment vous expliquer… Tenez, prenons la comparaison du corps humain : chacun a deux bras, deux jambes, dix doigts, un nez… bref nous sommes composés de la même façon, mais avec des différences de taille, de couleur, de forme… Les sorciers, c’est un peu la même chose : il y a des pouvoirs classiques, partagés par tous, comme la manipulation d’objets, la maîtrise des potions, ou la capacité à lancer des sorts en général, mais chacun à des pouvoirs uniques, qui sont hérités de ses parents, de même que des parents blonds ont la plupart du temps des enfants blonds. La seule spécificité, c’est que, chez les sorciers, le mariage, donne lieu à un partage des pouvoirs : chaque conjoint reçoit une partie du pouvoir familial de l’autre, ce qui donne parfois des combinaisons originales…

La jeune fille était enthousiaste : elle apprenait toujours de nouvelles choses sur les sorciers, comprenant constamment plus profondément les ressorts de la fascination qu’ils exerçaient malgré eux dans la société. Elle se souvenait à quel point elle était autrefois intriguée par ce cercle flou et pourtant étroit, qui se mêlait au monde sans vraiment le faire, donnant l’impression qu’il y avait encore une plus haute société au sein de la haute société. Si elle devinait que ce monde secret avait ses obscurités et ses abîmes, elle ne pouvait s’empêcher de s’émerveiller. La seule ombre qui l’inquiétait, c’était l’orgueil distant qu’affichaient quelques sorciers, notamment les membres de la famille de William : il lui avait dit que les mariages entre sorciers et Natumains existaient, mais que certains groupes très traditionnels les voyaient d’un mauvais œil. William ne voyait qu’étroitesse d’esprit dans ces idées, mais il avait manifestement peur de la réaction de sa famille : il lui avait dit un jour qu’il valait mieux les placer devant le fait accompli plutôt que de chercher à obtenir leur assentiment. Emma ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il devait penser que sa famille pourrait avoir recours à des procédés plus que déloyaux pour mettre fin à leur relation. Elle balaya ses inquiétudes d’un mouvement de tête ; elle ne voulait pas gâcher les moments qu’elle avait avec lui. Elle lui faisait totalement confiance et elle était prête à se marier en cachette s’il l’estimait nécessaire.

À son grand regret, William dut rapidement mettre fin à leur entretien ; sa mère était trop à l’affût du moindre détail pour qu’une absence prolongée passât inaperçue. La jeune fille arbora un air déçu qui lui serra le cœur, mais il se força à lui sourire :

– Nous nous verrons au bal royal demain soir, Miss Jenkinson.

Elle eut un petit rire et fit une révérence exagérée.

– Avec joie, Monsieur Jetwood.

Rassuré de la quitter de bonne humeur, le jeune sorcier reprit sa forme de lynx pour bondir sur le mur et traverser le centre de Londres en passant souplement de toit en toit. Arrivé à sa propre demeure, il se métamorphosa à nouveau pour ouvrir la lucarne et s’y glisser.

– Mère te cherche.

William sursauta puis poussa un soupir de soulagement et d’exaspération en reconnaissant la voix et la silhouette de sa sœur dans la pénombre du grenier. Eleanor d’un air mi-sévère mi-amusé, les bras croisé ; elle avait beau être sa cadette de trois ans et agir bien souvent de manière désinvolte et irréfléchie, elle pensait toujours devoir veiller sur lui.

– Ah bien allons la retrouver, fit-il en enlevant son manteau et époussetant sa veste.

– Ce n’est pas une bonne idée.

Elle ne parlait plus de leur mère.

– Ma chère Eleanor, je suis en mesure de m’occuper de mes propres affaires, tout comme toi d’ailleurs, et je me garderais bien pour ma part d’émettre un jugement sur ton prétendant actuel.

– Cela n’a rien à voir ! s’indigna la jeune fille.

– Bien sûr, Monsieur Markus Ammeri est, pour sa part, l’héritier d’une très vieille et très influente famille de sorciers italiens, donc c’est sans aucun doute un homme sans tort ni reproche !

– Tu es injuste, Monsieur Ammeri est respecté partout où il va, il a beaucoup de charme et…

– … et pour une fois tu as l’assentiment de Père et Mère. Il n’empêche que ta conduite est parfois déplacée, et il a bien trop d’indulgence à ce sujet si tu veux mon avis. Quant à moi, mon comportement est absolument irréprochable et honorable, alors je te demande de rester discrète pour éviter qu’il y ait des malentendus et des cris à la maison !

Eleanor eut un geste d’irritation puis elle leva son menton d’un air vexé :

– Je sais tenir ma langue merci, je voulais simplement de mettre en garde !

Elle se retourna pour sortir en ajoutant :

– Bonne chance avec Mère. Je vais faire une promenade avec Elizabeth.

Elle descendit l’escalier avec dignité, puis haussa les épaules. William pouvait bien faire ce qu’il voulait elle n’en avait cure ; elle désirait simplement quitter cette maison encore plus étouffante avec leur mère sur le pied de guerre. Elle passa dans sa chambre choisir un chapeau et un manteau, et dévala l’escalier d’honneur sur la pointe des pieds pour éviter d’attirer l’attention de quiconque.

– Eleanor, vous sortez ? retentit la voix autoritaire de Mrs Lydia Jetwood derrière elle.

Elle réprima un soupir et se retourna en arborant son sourire le plus policé pour répondre.

– Oui Mère, je vous ai prévenu que je comptais faire une promenade au parc en compagnie d’Elizabeth.

– Miss Tracty ? Bonne famille, mais je la trouve trop impliquée avec ces Français…

– Mère, protesta Eleanor en levant rapidement les yeux au ciel. Ce n’est pas parce que les de Montboissier sont d’origine française qu’il faut les associer à Bonaparte.

– Dites tout ce que vous voulez ma fille, un Français reste un Français et quand je pense que mon admirable frère est mort en se battant contre leur inexpugnable arrogance, je ne puis tolérer que vous frayiez avec ces gens-là !

– Mère, si le roi et le ministre eux-même accordent leur confiance aux de Montboissier, je ne puis comprendre votre méfiance. Et de toute façon, rassurez-vous, je serai seulement avec Elizabeth !

Sans laisser le temps de répliquer à sa mère, elle ouvrit la porte et se précipita vers le petit portillon qui donnait sur la rue. Enfin libre ! Et elle comptait mettre cette liberté à profit tant qu’elle le pouvait : le retour de Lewis signifiait surtout le retour du tyran collé-monté, flanqué désormais de sa femme Ann, une véritable fouineuse ! Elle se hâta le long du large trottoir tout en savourant l’ambiance animée de la rue : les fiacres passaient à toute vitesse à côté d’elle tandis que les hommes en costume affairés slalomaient entre les femmes se promenant et les enfants se courant après. Dieu qu’elle aimait Londres ! C’était toujours à regret qu’elle suivait sa famille pour s’installer chaque été dans leur propriété du ***shire : la vraie vie était à Londres. Et à Brighton.

Elizabeth n’habitait pas très loin ; elle se fit annoncer et attendit impatiemment dans le vestibule. Son amie dévala bientôt l’escalier pour la serrer dans ses bras. Mr Tracty, apparut à la porte du salon et salua la jeune fille.

– Miss Jetwood, quel plaisir de vous voir. Je devine que vous allez à nouveau m’enlever ma fille ! ajouta-t-il avec une lumière espiègle sous ses sourcils immaculés.

Elizabeth était l’unique enfant de cet homme resté veuf assez jeune, et il vouait à sa fille une affection tendre et sans borne. Tout le contraire de l’attention froide et stricte de ses propres parents.

– Papa, je ne serai pas très longue, répliqua Elizabeth avec chaleur.

– Je ne m’en inquiète pas ma chère enfant, sauvez-vous et laissez le vieillard que je suis à ses potions, dit-il en riant tandis que sa fille l’embrassait.

Les deux amies sortirent en riant, mais Elizabeth tiqua : le rire d’Eleanor sonnait faux. Le retour de Lewis la préoccupait réellement. Elle avait besoin de se changer les idées.

– Alors, quels sont tes pronostics pour le bal de demain soir ? demanda-t-elle avec un sourire en coin.

– Tu as entendu parler de l’arrivée de l’ambassadeur de Russie ?

– Donc il s’agit bien d’un sorcier ?

– Oui, Père a eu l’information : il s’agit d’un certain Andrei Bekovski, d’une puissante famille russe. Il a combattu contre Napoléon : il semblerait qu’il soit un véritable héros de guerre aux yeux de sa patrie !

Mr Jetwood était le directeur de l’Underthames Academy, où tous les jeunes sorciers des îles britanniques venaient étudier, et il avait de ce fait de nombreuses relations au sein de l’Administration Magique.

– Mais je crois que même Père n’a pas plus d’informations à son sujet : il semblerait qu’il y ait un mystère autour de ce Monsieur Bekovski, ajouta Eleanor avec un sourire complice.

Elizabeth connaissait ce regard.

– Je ne pense pas que ce soit une très bonne idée de t’intéresser à ce gentleman si tu comptes conserver l’attention de Mr. Ammeri, remarqua-t-elle.

– Mais cela n’a rien à voir ! C’est juste de la curiosité, tu sais bien que personne n’arrive à la cheville de Markus Ammeri dans mon cœur.

Elle le savait ; elle s’était d’ailleurs sentie tellement rassurée en remarquant que, contre toute attente, son amie s’était éprise d’un homme que sa famille approuverait : les Jetwood étaient si sévères et fiers de leur sang que la probabilité d’un mariage par inclination était mince. Même si pour sa part, elle trouvait que Mr Ammeri manquait de spontanéité.

– Quand on parle du loup, chuchota Eleanor.

Elizabeth leva les yeux : la haute et mince silhouette du sorcier italien se détachait en effet clairement de la foule. Il se dirigeait vers elles, accompagné d’un autre jeune gentleman. Les deux hommes les saluèrent.

– Miss Jetwood, Miss Tracty.

– Bonjour Mr. Ammeri. Bonjour Mr. de Montboissier. Comment allez-vous ?

– Mais très bien, appréciez-vous votre promenade ? s’enquit Markus Ammeri avec un sourire affable à l’intention d’Eleanor.

Comme il semblait ne porter attention qu’à son amie, Elizabeth se tourna vers Olivier de Montboissier. Il semblait fatigué et soucieux.

– Votre sœur se porte bien depuis ma visite d’hier ? demanda-t-elle.

Il battit des paupières, comme tiré de ses pensées et se reprit.

– Oui, Estella se porte à merveille, répondit-il avec un sourire. Elle a passé toute la soirée d’hier au piano et a semblé satisfaite d’elle-même.

Elizabeth hocha la tête en souriant à son tour : Estella était une musicienne passionnée qui n’aimait rien mieux que de pouvoir parfois jouer longtemps sans être dérangée.

– Nous nous verrons demain soir ?

– Tout à fait, répondit Mr. Ammeri en attrapant sa question au vol, cela promet d’être un bal mémorable.

– En effet, acquiesça Olivier d’un air absent. Excusez-moi, ajouta-t-il en reprenant ses esprits, mais je vais devoir rentrer.

– Très bien, Miss Jetwood, Miss Tracty, nous allons devoir nous priver de votre présence, fit Mr. Ammeri en s’inclinant.

Les deux hommes s’éloignèrent.

– Je vous sens préoccupé, dit Markus après un silence. J’en suis fort navré, mais ne vous inquiétez pas, je vous prêterai de quoi regagner ce que vous avez perdu aujourd’hui, votre chance va tourner.

– Je commence à avoir du mal à le croire, c’est la troisième fois que vous m’obligez de la sorte, cela me gène beaucoup, répondit Olivier d’une voix sombre.

C’était vraiment rageant de voir à quel point il était malchanceux.

– Je vous en prie, c’est la moindre des choses ! C’est de la solidarité masculine !

– Sans doute, dit Olivier, qui ne parvenait tout de même pas à chasser son embarras.

Il avait été stupide ; il n’aurait pas dû miser la montre qu’Estella lui avait offerte, elle était une trop fine observatrice pour ne pas remarquer qu’il ne la portait plus. Il n’avait pas vraiment le choix : il allait devoir emprunter à nouveau de l’argent à Markus, mais seulement pour récupérer la montre ; heureusement que ce dernier était généreux et conciliant !

Olivier de Montboissier salua son ami et le quitta pour prendre la rue qui menait à la demeure familiale. Il entra le plus discrètement possible : il préférait aller se rafraîchir un peu pour pouvoir présenter à sa famille une mine moins défaite.

– Olivier ! Viens tester ma potion !

Son petit frère Nicholas venait de glisser sur la rampe de l’escalier pour l’accueillir, la chemise débraillée et couvertes de tâches douteuses : il avait manifestement recommencé ses expériences. Depuis son admission à l’Academy, il ne parlait que potions et ils avaient dû fermer la réserve familiale pour freiner ses ardeurs ; quelqu’un avait dû oublier de remettre la clé en lieu sûr.

– Nicholas !

La voix vive de leur mère fit tressaillir le jeune garçon. Les deux fils levèrent les yeux et la virent arrêtée à mi-chemin de l’escalier, arborant une expression sévère.

– Qu’avions-nous dit au sujet des potions ?

– Mais Maman, je crois que cette fois-ci, j’ai réussi !

– Là n’est pas la question, s’énerva Jeanne de Montboissier. Tu nous as délibérément désobéi. Ton père t’attend.

Nicholas baissa la tête d’un air penaud et se dirigea vers la bibliothèque en traînant les pieds. Olivier le suivit des yeux avec un sourire : leur père était un homme profondément bon et doux, la seule conscience de l’avoir déçu suffisait généralement à remettre chacun sur le droit chemin. Il reporta son attention sur sa mère, dont le visage s’était adouci.

– Comment vas-tu Olivier ? Tu semble soucieux.

– Ce n’est rien Maman, je suis simplement fatigué.

Palsambleu, fit-elle, tu es souvent fatigué ces derniers temps. Ne nous couverais-tu pas quelque chose ? ajouta-t-elle en s’approchant de lui pour mettre sa main sur son front d’un geste maternel.

Olivier rit intérieurement : sa mère avait beau avoir quitté la France dans sa petite enfance, sa langue maternelle se manifestait dès qu’elle s’inquiétait.

– Tu veux une petite potion pour te donner de l’énergie ? demanda-t-elle.

Il lui prit la main avec douceur.

– Je ne pense pas que cela soit nécessaire, tu n’as pas besoin de t’inquiéter.

Une bonne passa dans le vestibule.

– Ah, Mary, le tailleur a déposé la robe de Mademoiselle Estella tout à l’heure. Pouvez-vous la lui monter ?

La jeune fille au visage constellé de tâches de rousseur fit une petite courbette.

– Tout de suite Mrs de Montboissier !

Elle s’empara du paquet qui lui avait été désigné et jeta un rapide coup d’œil à Olivier. Miss Estella avait raison de s’inquiéter à son sujet, ce jeune homme filait du mauvais coton. Elle gravit les marches avec énergie pour atteindre le premier étage et se dirigea vers la chambre de sa jeune maîtresse. Elle entra et la découvrit en train de lire dans son fauteuil près de la fenêtre.

– Voilà votre robe pour demain soir, Miss Estella ! annonça-t-elle.

La jeune fille leva les yeux de sa lecture.

– Elle est arrivée ! Je commençais un peu à m’inquiéter.

Elle avait déjà fait de la peine à sa mère à la dernière réception en refusant de se faire tailler une nouvelle robe, elle ne voulait pas recommencer, surtout pour un bal de cet importance !

Mary posa la boîte sur la lit et se planta en face d’Estella qui la regarda d’un air interrogateur.

– Votre frère vient de rentrer.

– Oh, fit Estella en refermant son livre. A-t-il dit ou fait quelque chose de particulier ?

– Je n’ai fait que passer, il faisait une sacré tête d’enterrement, mais il a réussi à embobiner votre mère avec un sourire.

La jeune fille fronça légèrement les sourcils : elle ne savait trop si elle se faisait des idées, mais elle était vraiment inquiète pour Olivier. Depuis la fin de la guerre, à laquelle il n’avait pourtant pas longtemps participé du fait de son âge, il n’était plus le même ; le tout jeune homme jovial et assuré n’était jamais revenu de Waterloo et avait laissé la place à une personne angoissée. Elle avait cru un moment que son amitié avec Markus Ammeri lui faisait du bien, mais elle n’en était plus si sûre. Un vague pressentiment la saisissait dès qu’elle pensait à son frère sans qu’elle arrivât à discerner quelque chose de concret.

Elle secoua la tête ; peut-être valait-il mieux ne pas trop y penser.

– Essayons cette robe alors ! fit-elle en se levant.

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Cla
Posté le 16/09/2022
Coucou !

Je viens enfin laisser un petit mot ici ! (Youpi !)

Alors, je ne ferai pas forcément de commentaire sur la forme, puisque c'est un premier jet et que tu vas sûrement modifier des trucs ^^. (Mais, on peut en discuter si tu le souhaites, bien sûr !). Non, ce que j'aimerais te partager, c'est mon ressenti.

Pour le coup, j'ai trouvé que passer d’un personne à l’autre était très ingénieux et fluide. Je n’ai pas eu de problème à suivre ton déroulé.
Je ne sais pas si tu connais la série "Downton Abbey", mais ça m'a fait penser au premier épisode où la camera suit les personnages un peu comme tu l'as fait dans ton chapitre, et ainsi, le spectateur découvre l'univers. Un peu comme quand tu visites pour la première fois un lieu, tu suis la personne qui te fait visiter, mais tu ne retiens pas tous les détails, c'est impossible. Par contre, tu as déjà tes premières impressions sur ce lieu. Eh bien, j'ai eu la même impression. J'ai visité cet univers et, à présent, j'ai hâte de pouvoir en savoir plus !

J'ai l'impression que le pari d'un premier chapitre c'est de donner envie de continuer et, en tout cas, pour ma part, il est gagné !

À bientôt !

Clara
Aryell84
Posté le 16/09/2022
Coucou Cla!
Merci pour ton commentaire !! Je suis heureuse que ce premier chapitre t'ait plu, et je note tes remarques pour mes réflexions sur les modifications à apporter: le passage d'un personnage à l'autre a suscité des réactions très différentes, donc je ne sais pas trop encore quoi faire...
En tout cas je suis très flattée que tu compares mon écriture à Downton Abbey!!!
A très bientôt ;)
Prudence
Posté le 29/03/2021
Coucou ! J'ai mis du temps à arriver par-ici, mais me voilà ^^

Je suis d'accord avec Makara (elle a déjà tout dit x))
J'ai été très déstabilisée par les changements de point de vue. J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, de ce fait, et à suivre qui est qui. J'aurais eu besoin de plus de temps, qu'on insiste sur des traits physiques, des caractères particuliers, qu'on les approfondisse parce que de ce que j'en ai aperçu, j'ai tout adoré !

J'ai tout particulièrement apprécié le personnages d'Eleanor (mais c'est trèèèèès subjectif) à travers les yeux de William, j'ai eu l'impression qu'ensuite, elle s'effaçait et devenait un plus impersonnelle en parlant avec Elizabeth.

Je pense que découper les changements de points de vue en chapitre, ou installer des ellipses pourrait aider la lecture. Peut-être que développer petit à petit les personnages avec l'intrigue serait intéressant ? On assimilera mieux qui est qui en les associant à des scènes en particulier, à un contexte (ce qui est développé et plus décrit, on l'oublie moins, je crois)... En prenant le temps ?

J'ai l'impression, pour ne pas oublier les informations à transmettre au lecteur pour faire avancer l'histoire ou lui permettre sa compréhension, tu as tout mis d'un coup. Enfin, je suppose ^^' C'est dur, de distiller les informations, pour ma part, c'est un sacré casse-tête xD

Autrement, je n'ai rien à redire, j'aime beaucoup les premières phrases du chapitre, on est tout de suite happé ! C'est ce qui m'a poussée à lire la suite. C'est dynamique et bien écrit.

Une pitite, pitite interrogation : dans ce monde, les magiciens vivent avec les humains ? Ils ne sont pas cachés, comme dans le plupart des romans ? (sinon, j'aurai du mal à être un passant-humain et à voir un lynx se promener dans la rue sans rien dire xD)

J'espère que mon commentaire ne te décourage pas... hum, hum... J'espère que ça t'aidera, tout de même <3

A plus tard !
Aryell84
Posté le 30/03/2021
Bonjour Prudence!
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire!
Tes impressions me confirment qu'il va falloir que je m'attarde davantage sur chacun des personnages, parce que j'ai perdu beaucoup de gens ^^ et du coup oui, je vais sans doute devoir introduire certains des personnages plus tard, avec le développement de l'intrigue, et ce que tu as pointé à ce sujet m'a donné quelques idées (notamment une idée de scène pour Eleanor - d'ailleurs je suis contente que tu te sois attachée à elle ça veut dire que j'ai pas tout raté ^^)
Je crois que j'aime tellement mes persos que je voulais tous les présenter d'emblée, mais ça ne marche pas vraiment ^^ et même moi en relisant le chapitre après un bon bout de temps (j'ai pas bossé sur ce projet depuis presque un an maintenant, vive les années de concours...!), j'ai trouvé que y avait des passages qui étaient pas clairs...
Pour William-lynx, il est censé se déplacer discrètement sur les toits et les gouttières, donc ne pas être vu (car de fait, sorciers et Natumains vivent ensembles: les sorciers cachent leurs pouvoirs et ont certains cercles de sociabilité propres, mais sinon ils vivent avec les Natumains)
Encore merci pour ton commentaire, tu ne me décourages pas du tout, c'est au contraire très stimulant d'avoir une idée plus précise de ce qu'il faut améliorer ;) je suis juste sur des charbons ardents parce que je ne sais pas s'il vaut mieux que je reprenne les 2 chapitres déjà rédigés au regard des commentaires déjà reçus, ou s'il vaut mieux que je continue la rédaction en notant dans un coin ce que je changerai plus tard....^^
A bientôt j'espère! :)
Makara
Posté le 15/04/2020
Coucou Aryel !

Bienvenue sur PA ! J'avais vu passer ton résumé qui m'avait particulièrement alléché :p
Un roman avec de la magie et une toile de fond historique ? C'est pour moi :p
Tout d'abord s'agit-il d'un premier jet ? As-tu fini le livre ou écris-tu petit à petit ? (le savoir me permettra d'orienter mes commentaires vers des éléments de fond ou de forme pour la suite ! :p)

Bon d'abord, les premières phrases sont superbes ! J'adore ! Dans la globalité, j'ai apprécié ma lecture, tu as une écriture vivante, les dialogues sonnent justes et les scènes sont bien décrites ! On ressent bien les atmosphères alors que tu ne fais pas tant de descriptions ! Bravo ! Tu as vraiment une bonne base.

C'est un véritable pari de changer de point de vue selon les allers et venues des personnages (c'est très cinématographique!) mais c'est un effet que je trouve à moitié-réussi pour un premier chapitre. Je pense qu'on rencontre trop de personnages et cela dessert un peu ton intention (alors que le procédé est très intéressant!). J'ai commencé à perdre le fil à partir d'Elisabeth et j'ai dû relire plusieurs passages pour me rappeler qui était qui. As-tu forcément besoin de présenter tous ces persos pour un premier chapitre ? Tu pourrais en garder plusieurs pour le bal ?

De plus, j'ai eu du mal à savoir qui était Emma car tu passes très vite sur elle et pourtant, elle avait attiré mon attention, j'avais envie d'en savoir plus ! Malgré mes remarques, tu as tout de même réussi à titiller ma curiosité car le décors et les personnages ont l'air d'avoir du potentiel donc je lirai la suite avec plaisir !

Quelques pinaillages sur des passages du texte :


 Son frère était-il rentré plus tôt que prévu ?  => J'ai mis un moment à comprendre qu'il ne s'agissait pas de son frère à elle mais du frère de William. Peut-être faudrait-il revoir la formulation ?

William Jetwood hocha la tête, touché par sa compréhension et son absence de prétention : sa mère piquerait assurément une crise indigne de son rang si elle apprenait qu’il faisait la cour à une Natumaine, pourtant la jeune fille n’exprimait jamais aucune rancœur. => Je comprends mal ce passage. Pourquoi Emma serait-elle prétententieuse ? Ou n'aurait aucune rencoeur ? On se doute que cela est lié à leur relation mais on a vraiment peu d'éléments...

A la fin du point de vue d'Emma, je reste perplexe sur l'objet de leur rencontre. Ils ne font que parler. Cela aurait été plus pertinent de leur faire faire quelque chose, récupérer un objet, écrire une lettre, bref n'importe quoi qui justifie un peu la rencontre car on a l'impression que William n'est là que pour présenter le monde...

William sursauta puis poussa un soupir de soulagement et d’exaspération . => Pour moi c'est soit l'un soit l'autre^^

Eleanor d’un air mi-sévère mi-amusé, les bras croisé ; elle avait beau être sa cadette de trois ans et agir bien souvent de manière désinvolte et irréfléchie, elle pensait toujours devoir veiller sur lui. => A mon sens, ce passage n'est pas nécessaire car tu démontres ses traits de caractère dans le dialogue d'après. Moins de tell plus de show ! (je ne sais pas si tu es familière de cette technique d'écriture?)

Elisabeth n'est pas le plus français des prénoms ;) !

Il y a de nombreuses répétitions du mot « sourire ».

Voilà pour mes remarques, j'espère qu'elles ne vont pas te décourager, je sais que cela n'est pas facile au début mais dis-toi que le but est d'améliorer ton texte car je le répète, il y a du potentiel :p
Pleins de bisous volants, à bientôt !
Makara
Aryell84
Posté le 15/04/2020
Coucou Makara ! Merci beaucoup pour ton commentaire précis et exigeant et ne t'inquiète pas je ne suis pas venue sur PA pour qu'on me dise que tout est parfait ;) !
Alors oui, c'est un premier jet, y a encore pleins de choses qui sont au stade d'ébauche même si j'ai le déroulé global en tête (c'est pour ça que je mets autant de temps pour écrire le chapitre suivant haha ^^)
Du coup tu es la deuxième personne à me dire que tu étais un peu perdue avec tous les personnages donc je vais retravailler ça. J'avoue que j'aime bien que tous ces personnages-là soient présentés d'emblée, mais peut-être que je pourrais aller un peu moins vite, histoire que le lecteur ait davantage le temps de fixer chaque personnage...
On est censé en apprendre plus sur Emma au chapitre 2 mais je vais peut-être redoser les informations ^^ ce qui est censé passer dans ce premier chapitre, c'est qu'elle n'est pas sorcière et que du coup sa relation avec William est secrète parce que la famille de William n'est pas très ouverte aux Natumains et que les sorciers en général sont prudents sur la révélation de leur existence à d'autres. Je note l'idée que leur rencontre ait un but un peu plus précis, j'avoue que je me suis dit qu'ils se voyaient juste comme ça mais ça ancrerait plus les choses s'ils avaient quelque chose à faire en effet...
Alors Elisabeth n'est pas française, ce sont Estella, Olivier et Nicholas qui le sont (d'origine), mais peut-être que ton commentaire vaut pour Estella ;) (ou alors c'est que c'est pas clair ^^)
Et je vais retourner voir pour la répétition de "sourire", mais j'adore (le) sourire, et y a aucun synonyme qui me vient ! :')
Voili voilou, merci encore pour ton commentaire et j'espère que la suite te plaira!
A très très bientôt !!
Makara
Posté le 15/04/2020
Bon pour un premier jet, c'est déjà très bien ! Mon premier chapitre était loin d'être aussi abouti que le tien niveau écriture au début !

Du coup tu es la deuxième personne à me dire que tu étais un peu perdue avec tous les personnages donc je vais retravailler ça. J'avoue que j'aime bien que tous ces personnages-là soient présentés d'emblée, mais peut-être que je pourrais aller un peu moins vite, histoire que le lecteur ait davantage le temps de fixer chaque personnage... => Si tu développes un peu le début avec Emma, tu pourrais peut-être terminer plus tôt le chapitre ? Comme ça tu peux commencer le second avec de nouveaux persos ?
ce qui est censé passer dans ce premier chapitre, c'est qu'elle n'est pas sorcière et que du coup sa relation avec William est secrète parce que la famille de William n'est pas très ouverte aux Natumains et que les sorciers en général sont prudents sur la révélation de leur existence à d'autres. => Je l'avais à peu près deviné mais je pense que tu peux plus l'expliciter^^
Alors Elisabeth n'est pas française, ce sont Estella, Olivier et Nicholas qui le sont (d'origine), mais peut-être que ton commentaire vaut pour Estella ;) => Tu vois que je suis perdue avec les persos ! XD
ce qui est censé passer dans ce premier chapitre, c'est qu'elle n'est pas sorcière et que du coup sa relation avec William est secrète parce que la famille de William n'est pas très ouverte aux Natumains et que les sorciers en général sont prudents sur la révélation de leur existence à d'autres. => Tu peux utiliser des expressions plutôt : esquisser une moue amusée par exemple :p
A bientôt pour la suite !
Ysaé
Posté le 13/04/2020
Bonjour !
Je découvre ta plume avec ce récit, tu as une "patte" à toi, avec une bonne maîtrise des dialogues (ils sont très vivants) et du rythme, et une pointe d'humour sous-jacente perceptible.

Je suis rentrée très facilement dans ce monde de sorciers, cela reprend des codes de littérature anglais classique, avec le respect des mœurs de l'époque Napoléonienne. Au niveau de l'atmosphère, ça m'a évoqué la série du "Protectorat de l'ombrelle", même si bien sûr ton histoire est différente. En tout cas j'aime beaucoup ton univers.

Le fait de suivre tour à tour les personnages que l'on rencontre est original : je crois que c'est la première fois que je lis ce genre de construction de récit.
Attention cependant, il y a énormément de personnages pour un premier chapitre et j'étais vraiment perdu à un moment, j'ai du revenir en arrière pour savoir qui était qui. Je pense que des descriptions sont nécessaires (physique, façon de se vêtir, mimiques, tiques verbaux, etc) pour que l'on puisse mieux visualiser les personnages et plus facilement les différencier.

On imagine que tous les protagonistes présentés vont se rendre à ce fameux bal et que l'intrigue principale va réellement démarrer. C'est très prometteur, bonne continuation !
Aryell84
Posté le 13/04/2020
Bonjour Ysaé, merci beaucoup pour ton commentaire! Je ne connaissais pas du tout le Protectorat de l'ombrelle et son auteur en général, je suis allée jetée un coup d'oeil et effectivement, on au dû avoir quelques idées similaires.
Merci pour tes commentaires sur ma façon de passer d'un personnage à l'autre, mon idée de base était de procéder ainsi quasiment tout du long, c'est encore à étudier, du coup ce que tu dis est très intéressant pour moi! Pour les descriptions, tu penses que c'est nécessaire dès le premier chapitre ? J'ai toujours peur que mes descriptions de personnage soient artificielles du coup je pensais plutôt les disséminer petit à petit. Mais en même temps si le lecteur est perdu dès le début il vaut peut-être mieux que je commence déjà un peu à caractériser les personnages...
En tout cas, super contente que ça te plaise, j'espère que tu ne seras pas déçue par la suite!
Ysaé
Posté le 13/04/2020
Je ne pense pas que les descriptions soit toujours nécessaires dès le début, mais je disais cela parce que dans ton histoire, ils ont la particularité d'être nombreux. Il y a peut-être d'autres méthodes pour les différencier plus facilement, je te laisse juge :;)
Emmy Plume
Posté le 09/04/2020
Hello Aryell !

Je suis très enthousiasmée par ton récit, j'en suis impatiente de lire la suite. L'enchaînement de ton récit de personnages en personnage m'a transportée. C'est une manière à la fois pratique et agréable de nous introduir, nous lecteurs, à chacun de tes personnages en les incluant dans leur milieu social et avec une ébauche de leur caractère, problématique et entourage. Je me suis laissée entraînée comme si on m'invitait à valser un moment dans ton univers et j'ai hâte de voir arriver le Bal.

Je pourrais m'étendre sur la diversité satisfaisante de chacun de tes personnages. Ils ont tous piqué mon intéret, ma curiosité. Tu places naturellement les intrigues sans t'attarder à tout décrire. Ta présentation du monde est à la fois suffisante pour une compréhention et assez légère pour ne pas alourdire le récit tout en laissant de la place à un développement plus approfondis dans des chapitres à venir.

Cependant, cette mise en bouche peut avoir un revers de médaille ( que tu supporteras je crois très facilement). Maintenant que j'ai goutté à ton univers, j'ai hâte de dévorer le reste.

Tu as donc tout mes encouragements pour la rédaction de la suite !!

Emmy Plume

ps: pour faire le tiret " — " sur libre office, il faut faire : deux tiret du 6 d'affilé puis la barre espace. Ils se rejoignent normalement en un seul. Je ne sais pas si c'est la même chose sur word, mais j'espère que ça t'aidera.

pps: "mais chacun à des pouvoirs uniques, qui sont hérités de ses parents," c'est le verbe avoir je crois, et pas "à". ^<^
Aryell84
Posté le 09/04/2020
Coucou Emmy Plume ! Merci d'avoir pris le temps de laisser un commentaire ;) J'espère que la suite sera à la hauteur de tes espérances ^^. Et merci pour la coquille je vais la corriger tout de suite !
Arabella
Posté le 08/04/2020
Coucou Aryell !

Je découvre enfin ta plume et quel ravissement ! Le vocabulaire est super précis, la plume soignée, le langage très XIX° ! J’ai trouvé très étonnent et agréable ta façon de naviguer du point de vue d’un personnage à l’autre avec un grand naturel. On a l’impression d’être invité à un bal et de plonger dans la tête de chacun des invités.
On perçoit de façon très agréable les influences de Jane Austen (mais également Tolstoï avec guerre et paix, non ?) tout en ayant une pâte personnelle et un univers super classe. J’ai également un peu pensé à Doctor Strange et Mr Norrell (si tu ne connais pas je te conseille vivement ce livre).
Désolée ce n’est peut-être pas très agréable de se voir comparer à d’autres écrivains, mais c’est pour te dire à quel point tu pousses la qualité de l’écriture !
C’est un très bon mélange d’histoires de cœur, d’histoire politique (les guerres napoléoniennes miam miam) et de sorcellerie.
On a hâte de découvrir les liens entre les personnages (que tu laisses entrevoir). On perçoit certains futurs problèmes dans les relations ! Et j’ai beaucoup aimé le côté fantastique (j’ai hâte d’en apprendre plus sur cette académie de sorcellerie).

J’ai beaucoup ri à cette réplique : - Ce n’est pas une bonne idée.
Elle ne parlait plus de leur mère.

Petites remarques :
- A mon arrivée sur PA, je ne le savais pas, mais pour un dialogue il ne faut pas utiliser le tiret du 6, mais celui-ci : « — »
- il semblerait que c’est un véritable héros de guerre aux yeux de sa patrie ! :-) je ne suis pas très bonne en grammaire, donc rien est sûr. Ne faudrait-il pas dire « il semblerait que ce soit… » sembler + conditionnel.
- la montrer qu’Estella lui avait offerte, elle était une trop fine observatrice pour ne pas remarquer qu’il ne la portait plus. => Tu as écrit la montrer et pas la montre :)

Voilà, J'ai hâte de découvrir la suite des histoires entre sorciers et Natumains ! :)
Aryell84
Posté le 08/04/2020
Merci pour ton commentaire !!! Je stressais un peu j'avoue, donc je suis super contente que ça t'ait plu! Merci beaucoup pour le retour sur le langage du XIXe c'était un peu une de mes craintes (je me suis basée seulement sur mes souvenirs de mes lectures de Jane Austen, j'aurais dû me confiner avec pour pouvoir m'y reporter haha!) Je ne connais pas du tout Dr Strange et Mr Norrel je vais aller jeter un coup d'oeil merci ;) Et oui y a du Tolstoï aussi même si j'avoue que je n'en ai lu aucun en entier... ^^
Pour le tiret c'est le tiret du 8 du coup? Et merci pour les coquilles je vais corriger ça de ce pas!
Arabella
Posté le 08/04/2020
recoucou, je ne suis pas très douée pour le langage, certaines plumes te répondront mieux que moi, mais ton langage me semble bien. A mon sens, il ne faut pas trop en faire et tu as un bon dosage. Je sais que Julian Fellows (concepteur de Downton Abbey) semble suivre cette façon de procéder. Pour le tiret, ce n'est ni celui du 6, ni celui du 8, il faut chercher dans les parametres de Word. Du coup, comme je sais pas faire, je fais un copier-coller à chaque fois :) hihi.
Hâte de lire le chap 2 !
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