Chapitre 1 : Il en est pas question !

Par Epoteh
Notes de l’auteur : Premier récit sûrement des incohérences ou autre. Mais l'erreur et la critique fait avancer :)
Au plaisir de vous lire en commentaires.

Leon venait de se lever. Comme à son habitude il était 4h30, c'est un lève-tot. Il tenait cette habitude en lien avec son ancien travail. En effet, Leon travaillait dans une usine, il commençait le travail tous les jours de 6h à 14h. Mais depuis le décès de sa femme, Amanda, son sommeil était encore plus perturbé. Il repensait encore et encore, comme le cycle de lavage d'une machine à laver, aux derniers mots de sa femme. "Leon soit heureux refait ta vie tu le dois !"

Depuis un an il y pense chaque nuit, sans exception. La larme a l'oeil à chaque réveil.

Plus les jours passent, plus Leon se laisse aller. Ce qui ne lui est pas coutumier. Mais cette épreuve de solitude, lui devient difficile à vivre. 

Leon enfila buva son café fraîchement coulé. C'était le café préféré d'Amanda, un Espresso bien corsé. Il avait toujours ce rictus d'amertume qui se dessinait sur son visage. Amanda esquissait un large sourire à chaque fois qu'il en buvait une tasse.

L'horloge comptoise sonnait alors 5h. Une tape discrète sur le volet se fit entendre. Leon appreciait ce moment, le premier contact de la journée. Emilien le livreur de journaux, lui apportait son journal quotidien. Il devait avoir dans la soixantaine. Sa retraite ne lui suffisait pas, il avait donc trouvé ce job. Tous les jours de 3h30 à 7h30, il distribuait journaux et prospectus. Un sacré courageux, un brave type. 

- Salut Leon ! Comment vas-tu ?

- La routine Emilien, je t'attendais avec hâte.

- C'est ce qu'on me dit tous les jours et j'en suis fort content !

- Tu es un chic type Emilien ! N'oublies pas de venir boire le café un coup ! Tu sais où j'habite.

- Entendu pas de soucis ! J'espère que tu as du cognac pour une bistouille. Je dois y aller !

- Salut à toi et bon courage ! Sois prudent.

 

C'était un moment bref, mais il y tenait à l'avoir tous les jours. 

 

Leon survolait comme à son habitude les informations locales. Qui n'avaient pas beaucoup d'intérêts selon lui. On y voyait presque toujours le même. Des accidents, des travaux, et bien d'autres choses qui ne le souciait guère. Il lisait avec assiduité la page astro qu'il prenait presque au sérieux. Amanda en était une grande fan ! Ils s'amusaient à chaque fois qu'ils la lisait. 

Il se souvint d'une fois où ils en avaient était presque bluffés ! Étant tous les deux de signes astrologique Lion. Un matin ils liserent alors : " Un heureux événement va bientôt s'annoncer dans votre entourage". En rigolant Amanda lui lançait : 

- N'y songe même pas ! Je suis beaucoup trop vieille pour ça !

- Voyons tu ne disais pas cela hier très cher. Lui répondit il avec ce regard perçant qui la faisait toujours rougir.

- Arrêtes donc tes bêtises Leon ! Tu sais très bien que ça me fait rougir comme une tomate ! Et je déteste ça. Rétorqua t'elle en pouffant de rire.

 

Sauf que dans l'heure d'après. La sonnette de la maison sonnait d'un long son aiguë. Ils se regardèrent en se disant alors : "Ah c'est Bruno ! ". Bruno avait cette fâcheuse tendance à avoir le doigt lourd sur le bouton de la sonnette de maison. C'était sa signature.

- Bonjour Papi, bonjour Mamie. Ça sent bon le café dites donc !

- Bonjour mon petit garçon. Comment vas-tu ?

Lui répondit alors Amanda le sourire aux lèvres. 

- Ça va superbement bien ! J'espère que vous avez prit vos traitements pour le coeur ! 

Lança Bruno en rigolant avec cette air moqueur.

- Tu as encore fait des bêtises toi ! Tu es bien le fils de ton père et encore plus le petit fils de ton grand père !

- Non Papi pour un coup j'ai quand même fait mais pas une bêtise !

- Bon allez racontes nous, je te ramène une tasse de café. Assieds toi donc ! 

Lançait Amanda l'air à la fois impatiente mais inquiéte. 

- Bon ben voilà ! Ilona et moi allons être parents ! 

- Bah ça alors ! J'ai cru que cela n'allait jamais arriver ! Félicitations mon petit garçon ! 

Amanda le prit alors dans ses bras en lui faisant un gros bisous. Le bisous qui claquait sur la joue !

 

Le téléphone de Bruno sonnait au même moment ! C'était le travail. Il devait y retourner. Bruno était dépanneur, quand il avait le temps entre quelque interventions, il venait faire un coucou à Leon et Amanda.

 

- Désolé une urgence je dois y aller ! Je passerai vous voir avec Ilona en fin de semaine ! Gros bisous !

- Fait attention sur la route ! Bisous mon chéri ! 

Amanda était toujours inquiète quand il prenait la route. Il remorquait des voitures bien amochées il y a des fois.

 

- Et ben voilà nous voilà donc arrières grands parents. Il était temps il a quand même 30 ans ! 

S'amusait à dire Leon esquissant un grand sourire.

 

- Leon ! Mais c'est incroyable ! 

Sa voix tremblait malgré la bonne nouvelle.

 

- Ne te met pas dans un état comme ça ma petite Amanda. C'est une bonne nouvelle en sois !

 

- Non Leon je parle de l'horoscope ! C'est inimaginable quand même non ??

 

- Bahh c'est un concours de circonstances. Mais j'avoue que je suis plutôt bluffé.

 

Leon venait de ressasser ce bon moment. Depuis ce temps là et encore plus depuis la disparition d'Amanda. Non seulement il continuait à lire l'horoscope. Mais il essayait à tout prix de tout interpréter, un peu comme des signes.

Il continuait à survoler son journal, jusqu'aux pages nécrologiques. C'est sa page préférée ! Ce jour là il n'y avait eu que deux décès et ils ne les connaissaient pas. Il allait fermer le journal, quand une page vint alors à s'ouvrir. Celle ci etait collée, un établissement venait d'ouvrir dans le village d'à côté. Il s'agissait d'un EHPAD. Un endroit où la plupart du temps, les gens y allait car ils perdaient leur autonomie. 

Leon fut prit d'un fou rire soudain. Et ben quoi encore payer 2500 euros pour ne pas être libre ! Ils les ont bien trouvé les pigeons de services ! Jamais je ne mettrais les pieds dans une de ces prisons mourroir. 

Je suis encore valable quand même ! Et même dans le cas le plus extrême je resterai mourrir chez moi ! 

Il rangea alors le journal dans son tiroir de table. Il y avait encore les mots fléchés à faire. Chose qu'il aimait faire en mangeant le midi.

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Efdl33
Posté le 30/05/2024
C’est très bien écrit et ça donne envie de lire la suite. J’aime bien le raisonnement de Léon. Et la phrase qui m’a fait beaucoup rire est : « Eh ben quoi encore payer 2500 euros pour ne pas être libre ! Ils les ont bien trouvé les pigeons de service ! »
J’attends le prochain chapitre!
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