Chapitre 1 - Je… je t’aime

Notes de l’auteur : « There was this mistake. There was this night. There was this sin. There’ll be no sun for us. »

- There was this mistake. There was this night. There was this sin. There’ll be no sun for us.

- No sun for us, hein ? Vous savez ce que j’en pense ?

- Euh… non.

- Eh bien, hum…

- ?

- Bah… C’est magnifique !

- Ah… Ah bon ?

- Oui ! Je… j’en ai les larmes aux yeux, vous ne voyez pas ?

- Ah… Oui, en effet. Je vois bien, oui.

- Cette œuvre est excellente, Benjamin. J’ai envie de la publier tout de suite.

- Ah bon ?

- Oui !

- Eh bien… d’accord.

En sortant du bureau de son éditeur, Benjamin était dépité. C’était une personne assez difficile à sonder. Il avait toujours cet air d’exaspération collé sur son visage. C’était sa tête de jour classique, sa tête de fête, sa tête d’angoisse. Il la portait comme un masque indélébile, inchangé, incorruptible. C’était le masque du soleil.

Un mini soleil qui n’avait jamais pu devenir un astre.

- Tu ne comptes pas me parler ? Je suis ta meilleure amie, bébé.

- Je le sais bien, et tu sais également comment je suis, moi.

- Non, je ne sais pas. Le Benjamin que je vois actuellement n’est pas le même que je connaissais avant Gabriella.

- Ah… ne me parle pas d’elle.

- Pourquoi ? Vous avez discuté, hier. Tu ne comptes rien me dire de cette conversation ?

- Elle est venue me rendre visite. On a papoté. Puis, nous sommes sortis dîner, toi et moi.

- Je sais… mais, et Paul ?

- Quoi, Paul ?

- C’est ton meilleur pote, j’te signale.

- Ah… Jessica, pas maintenant.

- Tu sais, ça arrive à tout le monde d’être infidèle.

- Je ne pense pas. Je ne me suis jamais retrouvé au lit avec une fille alors que j’étais en couple avec une autre.

- Tu as raison et je respecte vraiment tes sentiments. Mais, t’es lourd depuis. Hum… Il y a quelque chose que tu ne me dis pas.

- Tu ne pourrais pas comprendre, Jessica.

- Pourquoi ?

- Parce que c’est le genre de chose qui… change une amitié.

- Genre ?

- Pitié, ne me fais pas ça.

- Mais, dis-moi. Je veux savoir. Je veux comprendre quelle est la chose qui te fait si peur et que tu crains tant de… me dire.

- Et bien, je... hum... je... euh. Disons que je...

- Tu... quoi, Benjamin ?

- Hum... Je... je crois que je... je t’aime, Jessica.

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Nightbringer
Posté le 01/07/2025
Décidément, une atmosphère très intéressante ! J'aime bien tes personnages, et tu parviens à les rendre attachants en quelques répliques.

Les dialogues sont fluides, très réalistes, aucune réplique ne m'a semblé moins naturelle, et j'avoue que j'admire ton aisance dans ce domaine... Parce que c'est, je pense, ce qui me pose souvent problème ; adopter le bon ton, les bon mots, ce n'est vraiment pas évident !

J'aime beaucoup la petite description : “En sortant du bureau de son éditeur, Benjamin était dépité. C’était une personne assez difficile à sonder. Il avait toujours cet air d’exaspération collé sur son visage. C’était sa tête de jour classique, sa tête de fête, sa tête d’angoisse. Il la portait comme un masque indélébile, inchangé, incorruptible. C’était le masque du soleil.”

Par contre, je ne suis pas bien sûre de comprendre la dernière phrase ; j'attends cependant la suite, peut-être contiendra-t-elle les réponses à mes interrogations ?
ABChristLéandre
Posté le 01/07/2025
Ô, que d'éloges ! Je suis reconnaissant d'autant de détails dans votre analyse. C'est constructif, c'est encourageant.
Puisse la suite maintenir votre intérêt.
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