Chapitre 1, Partie 1

Notes de l’auteur : DISCLAIMER : Cette histoire pourra facilement vous choquer, notament si vous faites partie des tendances politiques qui semblent être visée , CEPENDANT, je tiens à préciser que j'ai écrit cette histoire dans le cadre d'une réflexion la plus neutre possible surla politique française actuelle et décidé d'exagérer ce que semble être la tendance générale ces derniers temps avec un gouvernement paralysé et criticable pour son manque d'action, une situation budgétaire déplorable et des extrèmmes à la hausse. Cette histoire n'est qu'une sorte d'état des lieux, un simple exagération de la réalité pour la mettre en lumière.

Si l'emploi du discours indirect libre peut laisser penser que je partage les idées des personnages - qui sont extremmes - sachez que ce n'est pas le cas. Je ne fais que représenter la réalité dans une forme rommancée et avec des spéculations sur l'avenir ajoutées au corps de l'intrigue.

En fait je m'attends à être signalé tant l'intolérance politique s'est propagée.

Dans, l’hémicycle, Aleski Saar s'apprêtait à faire une déclaration qui, si tout se passait comme prévu, changerait le cours de l’histoire, le propulsant aux premiers rangs de l’état et de la postérité.

Âgé de plus ou moins quarante-cinq ans, Aleksi était l’un des hommes les plus expérimentés de la politique française, et il savait quand il fallait se tacher les mains, n’hésitant jamais à le faire. Cette fois-ci, il risquait sa vie en faisant ce discours mais il le fallait bien pour satisfaire son ambition sans limites d’aucune sorte.

Depuis trop longtemps à son goût, la France se complaisait dans la décadence instaurée par la CNAS, la Commission Nationale Associative et Syndicale qui avait peu à peu changé la Vème république en sa marionnette, s’ingérant dans l’état au point de le remplacer. Pour Aleski, il s’agissait d’une dictature du bien contre la nature humaine, aussi fallait il la renverser. 

Il y avait quelques mois qu’il ourdissait son plan et le jugeait digne des plus grands génies, allant de César à Machiavel, passant le général de Gaulle ou Napoléon. Il s’agissait maintenant de le déclencher. 

A l’ordre du jour de l’Assemblée on trouvait en premier lieu le budget.  Il avait demandé à pouvoir parler contre. Évidemment, personne ne lui avait refusé ce droit, car on s'attendait à ce qu’il demande encore des aides pour tel ou tel secteur qui seraient accordée sans aucun doutes, mais là n’était nullement son intention.

Aleski était pleinement conscient du risque de mort qu’il encourrait, regardant calmement les gardes qui faisaient les cent pas dans la gallerie supérieure, armés de mitrailleuses. Si quelqu’un à la CNAS était informé à temps, il serait abattu, mais il avait l’intention d’éviter cela à tout prix.

A par lui, les seule personnes présentes en connaissance de son plan était le ministre de la défense, Alexandre Darier, ainsi qu’à l’extérieur son beau-fils Ellis Sokolyne, principal protagoniste de cette affaire.

Bientôt, madame le président de la séance appella : 

— Monsieur Saar, pour parler contre le budget !

Aleski prit une inspiration et se redressa pour se placer bien droit, face au micro devant lui, s’éclairci la gorge et laissa passer silencieusement quelques secondes.

En ce moment, deux sentiments s’affrontaient en lui : il pouvait parler platement, à la manière dont personne ou presque ne savait plus se détacher en politique, parler si platement qui s’il avait laissé vierge la page de son discours, il n’en eut pas dit moins ou, deuxième option, il pouvait déclencher son plan. Dans le premier cas, rien ne serait perdu du tout, il pourrait toujours recommencer plus tard. Et même, si ses complices le lâchaient, il pourrait toujours continuer sa vie de ministre de la liberté d’expression — ou plutôt de la censure et de la propagande —, grassement payé, avantageusement placé.

Si ce premier sentiment avait toute sa sympathie, il y avait en lui un tigre qui brulait de rugir, une ambition dévorante qui le consumait à petit feu, le faisant verser dans la dépression tant qu’il ne la satisfaisait pas ; mais encore, s’il rugissait, il ferait s’effondrer comme un chateau de carte tout le passé, les heureuses magouilles dans le dos du peuple qu’il ne pourrait plus se permettre si facilement, il perdrait sa place, et si c’était pour en prendre une autre plus élevée, il n’en est pas moins vrai que cette dernière n’était pas assurée.

Finalement, il sortit une pièce de monnaie de sa poche — une pièce de 500 millions d’euros soit à peu près 60 centimes de nos jours, et, s’approchant du micro, il prononça, l’air peu détendu les mots suivants qui furent retransmis par la télévision dans tout le pays : 

— Merci beaucoup madame la présidente de m’accorder la parole et merci à mesdames et messieurs les députés de m’accorder leurs oreilles pour quelques minutes.

Il fit une pause et inspira de nouveau.

— Voyez, je suis face à un dilemme.

La salle se fit extraordinairement calme. Même les hystériques notoires se turent. Tout le monde voulait savoir quel était le dilemme d’Aleski qui était pourtant connu pour ne jamais hésiter sur quoi que ce soit.

— Je pourrais faire ce plat discours auquel vous vous serez attendus, mais, vous en conviendrez tous, ça n’aurait rien d’original.

On balança la tête d’un air géné tout autour de l’hémicycle. 

— Mais je pourrais aussi changer l’histoire dans une telle mesure que dans deux mille ans, les livres d’histoires parleront encore de moi. asséna-t-il.

On fronça des sourcils. Certains opposants notoires d’Aleski Saar hurlèrent : 

— Saar ! Ton orgueil, on peut le voir depuis la Lune ! Quand redescendra-tu à ta place ?

Aleski secoua la tête et soupira. C’était pathétique. 

— Un jour, reprit-il, ma mère m’a dit : “Si jamais tu dois faire un choix impossible, fait le à pile ou face, comme cela, pendant qu’elle retombera, tu t'apercevra de la face sur laquelle tu désires qu’elle tombe”.

— Vous prétendez diriger le pays à pile ou face ? entendait-on. C’est la la meilleure démonstration que vous ayez jamais donné de votre incompétence !

— Je lance. répliqua simplement Aleski Saar. 

Une seconde passa et on l’entendit dire : 

— L’histoire sera changée.

Et tandis qu’il regardait les députés s’agiter avant même de savoir ce qu’il avait à dire, il se dit qu’il ne devaient pas dépasser le niveau intellectuel d’un singe en ruth. 

Il approcha du micro jusqu’à le toucher presque de ses lèvres,  le tout en contemplant la perspective de l’hémicycle, ses lumières, son lustre et sa dorure. Il voyait les caméras, oeils inquisiteurs qui feraient l’histoire s’il y’en aurait jamais une. Il s’était assuré qu’on ne puisse pas arrêter la retransmission, mais, il ne pouvait tout de même s’empêcher de le craindre.

— Mesdames et messieurs, dit-il, je suis là pour vous parler du plus grand problême qui ait jamais touché ce pays - problème que l’on peut résumer dans la pièce que j’ai lancée en l’air tout à l’heure : c’est une pièce de cinq-cent millions et elle ne peut même pas acheter une baguette de pain.

— Et alors ? lui répondit-on. Quel importance à la valeur d’un euro si on en a assez pour se payer tout et n’importe quoi. C’est pour ça que je défend le salaire minimum à mille milliards depuis vingt ans !

Aleski eut un petit sourire. A la fois il méprisait cet homme, et à la fois, il lui faisait pitié. 

— Il y a, mon cher qui si vous convertissez notre PIB en dollars, il est plus ou moins autour de cent quand il dépassait les trois mille à l’instauration de la CNAS.

Et là, ce fut l'éruption. Ces bouffons tapaient sur les tables comme un enfant de trois ans sur un xylophone en plastique. Scandaleux ! pensait-on tout haut. Il osait remettre en question la CNAS ! La CNAS, c’était le bien absolu, la morale, le confort assuré pour tous. Si on la détruisait, on revenait au capitalisme absolu et sans limite, dans l’esprit  de ces gens, la déchéance absolue.

— Faciste ! 

— Populiste !

— Libertarien ! 

Et cela continua plusieurs minutes durant.

— Vous voulez détruire le peuple ! Le capitalisme, c’est la destruction.

Après quelque temps, après les avoir laissés s’embourber dans leur délirium, Aleski sortit un mégaphone surpuissant de la malette à son côté.

— STOP ! hurla-t-il.

Le sursaut provoqué par l’augmentation soudaine du volume sonore fit le silence. Aleski Saar, pendant ce temps, dominant le parterre de députés depuis la tribune s’adonnait au meilleur jeu d’acteur, près à mourir de rire en voyant ces babouins sans cervelle l’écouter comme de petits enfants effrayés.

— Regardez-vous ! Vous hurlez au racisme, au facisme, au nazisme ; vous me prétendez le diable, le satan dirigeant toutes les forces du Mal, ce car je dis que nous avon un problème ?! 

Il laissa un long silence avant de reprendre : 

— Vos cerveaux sont programmés par le prétendu bien de la CNAS qui se résume à asservir en menaçant que d’autres asserviront tout en sabordant le pays à la planche à billet tout en détruisant l’économie pièce par pièce !

Un homme  aux cheveux multicolores  et avec un anneau dans le nez du dernier rang tenta de protester mais Aleski le rabroua violemment pour pouvoir continuer sa diatribe que la quasi-totalité du pays suivait à la télévision : 

— Vous êtes les défenseurs de nos vrais gouvernants, ceux de la CNAS qui ont instauré tous les systèmes pour nous mener à la catastrophe ! Pas d’argent ? Non, surtout, pas d’économies ni de réduction de la bureaucratie : imprimons des billets sur le vide !

« Une hyperinflation à cause de ça ? Pas de problème, continuons, et encore pire !  Le peuple se plain ? Blâmons les riches, les conservateurs, les français qui ne pensent pas que le “Bien” de la CNAS soit le vrai, les gens normaux, les dieux, l’homme, ses fils, Pierre, Paul, Jean, le malfrat et le diable ! Mais surtout, armons les minorités contre eux ! Qu’ils les pillent, qu’ils les tuent : quel mal ? Ces gens s’opposaient au “Bien” !

« Ce leadership catastrophique n’a que trop duré ! Il ne promeut que l’autosatisfaction et l’égoïsme général sous prétexte d’éliminer l’égoïsme particulier. On prétend protéger les démons que l’on lâche sur les honnêtes gens en les faisant passer pour des agneaux oppressés par ces mêmes honnêtes gens ! On ne fait que promouvoir la léthargie et individualisme, la haine du succès, la jalousie ! Les résultats sont là : la France, jadis une grande puissance se trouve maintenant à nos pieds, réduite à néant !

Il avait crié ce dernier mot si fort que le mégaphone n’avait pu totalement le supporter, l’accompagnant d’un sifflement strident qui fit se boucher les oreilles à plusieurs membres de l’assemblée.

Pendant ce temps, partout dans le pays, on recevait sur les postes de TV, les réseaux sociaux et tous les moyens de communication imaginables ce discours donné par Aleski. On pourrait s’attendre à ce que ce message qu’il portrait ne rencontre que l’hostilité, mais en homme averti, il avait prit soin qu’on l’écoute de la bonne oreille, ce depuis longtemps. Aussi, il avait le peuple en majorité derrière lui.

Il faut bien comprendre qu’Aleski considérait qu’en politique, les êtres humains n’avaient que deux pulsions : la grandeur et le confort. Maintenant, on avait abreuvé le peuple d’un confort stupide pour des decénies, aussi désirait-il la grandeur. Et Aleski comptait bien l’offrir. Malheureusement, comme toujours, il faudrait que le peuple perde son confort, lui donnant l’envie de le retrouver et commençant ainsi un nouveau cycle.

— Maintenant, reprit-il après avoir passé le temps de silence à regarder fixement avec rage dans le vide, je m’adresse au peuple dans son ensemble. De qui est-ce la faute, tous ces problèmes ? Et bien figurez vous que c’est la faute des syndicats, associations et partis de gauches qui se sont unis pour la promotion de leur unique “Bien” en une seule organisation, qui, de par sa nature pseudo morale — ce en quoi elle se trompait elle même — put, au fil des ans s’adjuger le Pouvoir, rendant incorrecte politiquement toute opposition à la domination du “Bien”. C’est la faute de la CNAS !

« Il nous faut régler nos problèmes, et pour cela, il n’y a qu’une seule solution : A MORT LA CNAS ! hurla-t-il en guise de conclusion, vrillant les oreilles de tout le monde.

— A mort vous-même ! répliquait-on et les députés jaillirent de leurs rangs, animés d’une folie furieuse, assoiffés de son sang.

Aleski passa par la porte de derrière la tribune pour emprunter une coursive connues de seul quelques heureux élus qui menait au parking où il avait laissé sa voiture avec chauffeur.

Mais, on s’était lancé à sa poursuite, prennant les mitraillettes de gardes et on l’encerclait d’un feu nourrit. Aleski courrait, aussi vite qu’il le pouvait mais les balles n’étaient pas loin. 

A un angle, un grand costaud lui sauta dessus, le plaquant à terre et essayant de l’étrangler, mais il ne savait pas à quelle vipère il avait affaire, car Aleski avait attachée à sa montre une petite lame de rasoir qu’il enfonça dans le cou de son assaillant.

Ce dernier répondit malgré la perte de sang et la douleur en écrasant le nez d’Aleski contre sa face, mais celui-ci parvint à se débattre tant qu’il se libéra de l’homme qui bien^to ne ut plus qu’une masse inerte.

Malgré tout, l’incident l’avait retardé, et on avait maintenant lâché des chiens à sa poursuite et deux ex-prisonniers connus pour avoir assassiné leur cousin et étant devenu députés en capitalisant là dessus face à leur électorat qu’Aleski considérait comme la pire décharge humaine de France.

Quand enfin il jaillit dans le parking, il n’eut que le temps de refermer la porte sur les assassins et de sauter dans sa voiture avant qu’on ne commence à essayer d’enfoncer la porte.

Malgré tout, il n’était pas au bout de ses peines car, à l’angle du parking, le ministre de la défense Alexandre Darier, son complice de longue date parlait à l’un de ses agents qui se trouvait au volant d’une minable mais ordinaire Renault Clio âgée de près de cinquante ans.

— Le voilà ! Prennez le en chasse.

L’agent laissa passer Aleski et prit son temps pour éviter qu’il n’ait des soupçons.

— Quand devrai-je le liquider ? demanda-t-il au ministre.

Ce dernier sembla hésiter une seconde avant de se prononcer : 

— Vous ne le liquidez pas !

— Comment ?! Mais… !

— J’ai dit, vous ne le liquidez pas ! 

— Mais alors…

— Vous le surveillez et vous attendez les ordres.

L’agent fini par se rendre en grommelant. Il devait encore patienter car Aleski était bloqué par un feu tricolore juste devant le bâtiment. 

— Dites moi, histoire que ce soit bien clair… fit le ministre.

— Oui… ? s'inquiéta l’agent.

— Qu’est-ce qui est important : Saar ou son réseau ?

Après une petite seconde l’agent répondit : 

— Le réseau.

— Vous voyez ? souriait Darier. Quand vous voulez, vous pouvez !

A ce moment, le feu passa au vert pour Aleski et l’agent s’élança dans la cohue du trafic parisien, collant à sa prise. Ce qu’il ignorait, c’était qu’Aleski l’avait déjà repéré, avant même qu’il ne prenne le volant et que le ministre lui avait collé un traceur.

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Aiiwa
Posté le 25/07/2025
J’ai adoré te lire, sincèrement. Tu arrives à créer un univers immersif, avec des personnages profonds et attachants. L’équilibre entre tension, émotion et mystère est très bien maîtrisé.
Jon S. Croydon
Posté le 25/07/2025
Merci beaucoup pour ce comentaire. Malheuresement, je ne pense pas pouvoir sortir la suite de sitôt mais ton intéret me conforte dans mon approche.

Honnêtement, j'ai assez longtemps hésité quant à savoir si je devais le publier car ce texte vise assez explicitement certaines mouvances politiques, mais tu me redonne confiance.

J'ai écrit ce premier chapitre en quarante minutes à l'arache sur mon téléphone dans un train et sans aucun plan alors je suis assez surpris qu'il soit réussi.
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