Je me réveille dans mon lit comme tous les matins.
Un peu vaseuse, j’ai du mal à émerger et à garder les yeux ouverts. Je repousse ma couverture pour me forcer à me lever, mais même l’air froid qui entre par la fenêtre parvient pas à me motiver.
— Ariane ! Dépêche-toi un peu, aujourd’hui on doit faire le tour des installations, on a pas le temps d’être en retard !
Laurine rentre comme une furie dans ma chambre. Elle se précipite vers la vitre pour la fermer, tout en m’adressant des reproches parce que je laisse pénétrer les brumes. Je fais plus de crises de somnambulisme, mais ça l’inquiète toujours quand la fenêtre est ouverte. Elle m’aide ensuite à m’habiller, m’enfilant des vêtements sans même me demander mon avis. L'apparition d'une jupe à froufrous parvient à me sortir des limbes. Je râle et refuse de la mettre. On va devoir enchaîner les visites à droite à gauche, les vérifications dans les entrepôts, c’est tout sauf pratique les jupes et les froufrous.
On est déjà en retard alors Laurine cède. Il faut admettre qu’avec les escaliers en ferraille au travers lesquels on peut voir, c’est pas l’idéal. Je mets moi-même un pantalon, récupère mon sac avec mes affaires. Laurine est dans le couloir à trépigner d’impatience. Je la rejoins, toujours un peu déconnectée de la réalité. Elle hésite d’un coup, toute assurance envolée. Elle ose enfin me regarder.
— Je sais que tu es un peu malade depuis hier et que ce n’est pas facile pour toi mais… puisque tu es fiancée à Glenn, c’est important que tu apprennes tout ça. Plus vite tu commences et plus simple ça sera pour toi. On… On ira manger une glace après si ça se passe bien.
Je hoche la tête, toujours pas capable de réfléchir. Je jette un regard derrière moi, vers mon lit. Cette nuit… est-ce que c’était qu’un rêve ? Cela semblait si vivant, si réaliste… Mais déjà, les lambeaux du souvenir se dissipent. J’ai dû m’endormir avant le rendez-vous. C’est Lurex qui a dû être furieux.
Je me tapote les joues et je trottine derrière Laurine. Aujourd’hui, on a une longue journée, faut pas traîner.
~0~
Dans la voiture, je dois lutter pour garder les yeux ouverts. La matinée a filé à toute vitesse et on est encore loin d’avoir fini le travail de la journée. Et dire que quand je vais à l’école, les autres gosses comprennent pas que je trouve ça plus reposant que mes formations avec Laurine ! Mais ils se rendent pas compte. Rester assis à écouter et à noter trois machins, c’est des vacances !
Les yeux perdus derrière la fenêtre, j’adore toujours autant regarder les lumières et les néons qui défilent et laissent des traînées dans les dababs. Ça me rappelle quelque chose, mais j’arrive pas à me souvenir. Je termine mon sandwich sans même y prêter attention. Laurine mange même pas elle. Pas le temps si elle veut tout finir, mais elle fait gaffe à ce que moi, je me nourrisse bien. Pour ma santé qu’elle dit.
Ce matin, on a étudié les rapports du hangar le plus récent, celui dans le sixième niveau, quartier de Rosélius. C’était incroyable de découvrir un lieu où les immeubles ne sont pas gigantesques et où la place n’est pas encore optimisée au maximum. L'endroit n’a été libéré de l’influence des brumes qu’une centaine d’années auparavant, et les travaux sont toujours en cours. Parfois, quand les Palladiums sont assez puissants, ils peuvent chasser définitivement les angaes d’un nouveau terrain qui devient alors habitable. Pas de bol, c’est extrêmement rare, et vu la fréquence de réussite de l’exploit, mes petits-enfants auront jamais la chance de voir ça.
On finit enfin par arriver à un hangar de stockage, lourdement protégé par la police et des miliciens. Ce genre de bâtisse, y en a plusieurs dans la ville, dont les localisations sont cachées. C’est la première chose que Laurine m’a apprise. Si on me kidnappe pour savoir ça, il vaut mieux qu’on me tue plutôt que je parle. Laurine était pas bien ce jour-là en m’expliquant ça, mais je comprends le raisonnement. C’est normal même.
À cause des brumes, il est compliqué de produire de quoi manger, ça coûte cher, c’est pas très efficace et pas très varié. C’est pas pour rien qu’il y a des limitations sur les naissances. C’est pas la place le vrai problème, c’est la quantité de nourriture disponible. C’est pour ça que la fonction d’Intendant est si importante et que n’importe qui peut pas le devenir.
Après plusieurs contrôles de sécurité – même moi je dois présenter mes papiers et donner mes empreintes digitales –, on parvient enfin à rentrer dans le hangar. C’est la première fois que je viens dans celui-ci. Il est pas très grand comparé aux autres, mais il contient tous les produits les plus rares et chers. Une fois sortie de la voiture, Laurine attrape tout de suite ma main pour me guider. J’aurai bien été vadrouiller, mais on est en retard. Dès qu’on pénètre à l’intérieur, on trottine vers les bureaux de la direction. Les listings ont déjà été faits, Laurine doit juste les vérifier sur place vu qu’ils les mettront jamais sur l’intranet, de peur d’un piratage. Les vrais contrôles de quantités, c’est que si Laurine a un doute sur l’honnêteté du gérant, mais pour ce hangar, ils ont pas dû y mettre n’importe qui.
Après des salutations rapides et un café exigé, Laurine commence tout de suite à parcourir les comptes des produits entrants et sortants, demandant parfois des précisions et prenant des notes. Je regarde pour la forme mais bon, je sers à rien. Au bout de plusieurs heures, je finis par fouiner de mon côté. J’ai pas le droit d’aller dans les rayons de stockage, mais la salle avec la machine à café, ça passe.
Je me paie un chocolat chaud au distributeur et je m’installe dans un coin pour me faire oublier. C’est pas la première fois de l’après-midi que je fais ça et certains donnent l’impression d'être enraciné là. Ils doivent pas avoir assez de trucs à faire. À part pour de rares exceptions comme les Intendants ou les bons chirurgiens plasticiens, une personne normale a besoin de travailler que quelques heures quatre jours par semaine pour bien vivre. Et encore, souvent, y a pas assez de boulot pour tout ça.
L’inactivité. L’un des trois grands fléaux de Néo-Knossos avec le manque de ressources et de place. La plupart des métiers servent surtout à occuper les gens et à les forcer à prendre un rythme de vie correct. Ceux qui le veulent peuvent ne pas travailler du tout et se consacrer à autre chose, comme l’art ou le sport, mais ils doivent pointer chez un psy pour vérifier que tout se passe bien pour eux.
L’inactivité, c’est mal vu. À l’école, on nous met tout le temps en garde contre ça. Ça rend malade ou ça pousse à aller dans l’illégalité. C’est pour ça qu’il y a une mafia ? C’est juste des gens qui s’ennuient et qui ont besoin de leur shoot d’adrénaline ? Bande d’idiots.
Je prends pas la peine de souffler sur mon chocolat et je le bois même si je me brûle la langue au passage. Je profite que Laurine soit pas là pour ne pas faire attention aux bonnes manières. J’attrape une tablette qui traîne et après avoir lutté avec plusieurs minutes pour l’allumer, je commence à lire les journaux. C’est pas les mêmes nouvelles avec ou sans le filtre parental. J’ai le droit à un article d’une jeune reporter, Galathea, qui a réussi à obtenir une interview exclusive de Monsieur John.
C’est un nom de code pour l’un des chefs des écolos. Selon le reportage, c’est lui qui est à l’origine de toutes les protestations… musclées des écolos et que, devant l’inertie des gens, il considère normal de passer aux choses sérieuses. Mais quel idiot. Il espère quoi ? Qu’on va tous vivre d’amour et d’eau fraîche au milieu des brumes ? Pas que ça me dérange, mais quand je vois à quel point c’est compliqué d’éviter une famine… Ça lui va bien d'affirmer qu’on doit détruire la société actuelle tout en survivant en pillant des hangars.
Lire des bêtises pareilles m’énerve. J’abandonne la tablette et je regarde par la fenêtre les volutes qui jouent là en écoutant discrètement ce que disent les accros du café.
— Ça fait treize fois en deux mois qu’on nous demande de vérifier les stocks !
— C’est n’importe quoi, pourquoi est-ce que les Palladiums insistent autant ? Ils vont finir par tuer les Intendants à la tâche ! Laurine me fait de la peine…
Ils râlent encore un moment, se plaignant de la charge de travail inhabituelle. L’un d’eux, silencieux jusqu’à présent, intervient à voix basse.
— Vous êtes pas au courant ?
— Au courant de quoi ? répond l’un de ses collègues, sur le même ton.
— Vous vous rappelez de la disparition de Lilian Asuka ?
— Comment tu veux qu’on oublie ? C’était après l’attaque du Yokai immatériel. Ça a fait du bruit, même si les parents ont essayé de le cacher.
Les hommes chuchotent de plus en plus bas et je me concentre tellement fort que je termine pas mon chocolat chaud.
— J’ai discuté avec d’autres gens. Il paraît que c’est pas l'unique Palladium qui a disparu. Au moins trois ou quatre jeunes. Les familles essaient d’étouffer l’affaire, mais on commence à en parler.
Un silence inquiet suit cette déclaration. Même moi je me sens pas très bien. Ce sont les Palladiums les seuls qui peuvent repousser les Yokais, les seuls qui peuvent libérer de nouveaux terrains de l’emprise des angaes. La disparition des Palladiums condamnerait Néo-Knossos et là, d’un coup, perdre plusieurs jeunes… Vu leur faible natalité, il faudra beaucoup de temps pour compenser ça.
Du coin de l’œil, je peux suivre le cours des pensées de tous les travailleurs en pause café illimitée. On est tous dans le même état, mal à l’aise vis-à-vis de l’avenir. Entre l’attaque du Yokai d’un nouveau type, de la disparition de Palladiums, de la tension ambiante qui règne en ville entre les écolos et les Lames de Sang… Le futur s’annonce pas joyeux.
Les adultes se lancent des regards de travers, incapables de reprendre la conversation. Tous aimeraient changer de sujet, mais ils ont une fascination malsaine pour leur potentielle destruction. Après un détour par une recette de café inédite, ils reviennent sur Lumi.
— Et dire qu’on pensait que c’était le cadet Asuka qui s’était débarrassé de son frère pour devenir l’héritier…
— C’est connu que ses parents ne l’apprécient pas, mais j’ose espérer qu’il n’est pas assez fou pour s’amuser à tuer tous les jeunes Palladiums !
— Il croit quoi ? Récupérer le pouvoir de toutes les familles ?
— Mais vous savez pas ? Il paraît que sa mère a fauté et qu’il n’est pas entièrement Palladium. Ça expliquerait qu’il soit… différent et qu’il soit jaloux des autres !
— Enfin, il a dû avoir ce qu’il voulait, arrêter sa carrière de pianiste pour prendre la place de son frère…
Je fronce les sourcils et je dépose à côté de moi mon gobelet vide. Tant de rumeurs pour une seule personne ? Même moi qui passe pour la folle du quartier pour avoir vu un Yokai de près je morfle pas autant. Dans le reflet de la vitre, j’ai l’impression de distinguer Lumi, dans son lit, en train de pleurer Lilian.
Je sais pas pourquoi je pense à ça, mais ça me paraît vrai. Les brumes s’accumulent un peu plus derrière le verre, comme pour confirmer. Ça me donne envie de sortir pour aller jouer dans les volutes. Lumi cherche Lilian. C’est… C’est même pour ça qu’il a des ennuis. Lilian doit pas être retrouvé, sinon… sinon… Néo-Knossos va…
Une chaise racle contre le sol et je sursaute. Je tourne la tête, un peu hébétée. La clarté revient dehors et une migraine commence à poindre. Je me frotte le front un peu perdue. Qu’est-ce que j’écoutais déjà ? Là les adultes parlent des Lames de Sangs, les mafieux qui seraient peut-être à l’origine des disparitions de Palladiums. Qu’ils sacrifieraient des Palladiums pour vendre leur âme aux Yokais et les invoquer. C’est intéressant mais… Il faut que je retrouve Laurine. Sinon elle va me chercher et on va prendre encore plus de retard. Je mets le gobelet au nettoyage et je quitte la salle, un peu hésitante. Je suis pas en forme aujourd’hui.
Chouette chapitre !
Autant j'ai eu du mal à accrocher au début du roman, je dirais les 5-6 premiers chapitres, autant là avant de commencer ma lecture du dixième, j'ai éprouvé de la curiosité sincère de "hâte de voir ce qu'on va apprendre". Donc je dirais qu'en remaniant le début un petit peu, tu sais que t'arrives sur ta base solide, que t'atterris sur tes pieds, par la suite. Tant mieux !
Je me suis demandé pourquoi faire "la même chose" que quand Ariane avait déjà accompagné Laurine au travail. Cependant, je comprends que ce soit un apprentissage qui se fait sur la durée. C'est peut-être le début du chapite qui n'est pas nécessaire, finalement, peut-être qu'on peut directement entamer et elles sont dans "encore un hangar". Ça fera moins répétitif en structure (réveil, préparation, trajet, apprentissage) et plus vignette de sa vie, peut-être.
Au fil de la lecture :
◊ "que tu apprennes tout ça" J'aurais aimé qu'elle dise quoi plutôt que 'tout ça'. Même si on sait, mais qu'elle le dise avec ses mots à elle.
◊ "Laurine mange même pas elle." Je mettrais une virgule avant 'elle'.
◊ "Pas de bol, c’est extrêmement rare, et vu la fréquence de réussite de l’exploit, mes petits-enfants auront jamais la chance de voir ça." Ah wow, elle pense déjà à une descendance. Ça va de soi pour elle de fonder une famille ?
◊ Pourquoi les brumes compliquent la production de nourriture ? Parce que le soleil ne peut pas atteindre les plantes ? On a commencé à créer dans notre monde des lumières artificielles qui font pousser les plantes plus vite que le soleil (ce qui est tout un programme et donne à réfléchir, mais enfin bref), donc est-ce qu'ils n'auraient pas un équivalent ?
◊ "C’est pour ça que la fonction d’Intendant est si importante et que n’importe qui peut pas le devenir." C'est-à-dire n'importe qui ? Est-ce qu'il faut être d'une certaine classe sociale ? De certaines familles, même ? Ou est-ce qu'il faut avoir des compétences particulières ? Si oui, lesquelles ?
◊ "Les vrais contrôles de quantités, c’est que si Laurine a un doute sur l’honnêteté du gérant, mais pour ce hangar, ils ont pas dû y mettre n’importe qui." Mmmm ce n'est pas cohérent avec les paragraphes du dessus. Si la nourriture est si importante, je me dis que déjà pour devenir gérant de hangar il faut avoir fait ses preuves pendant des années et avoir convaincu la hiérarchie qu'on est hyper honnêtes ; et MÊME après tout ça, je pense qu'il faut qu'elle fasse des contrôles de quantité à chaque fois, "simple formalité, désolée", parce que c'est trop précieux pour juste faire confiance à l'intégrité, d'autant que ça peut simplement être une question d'erreur de bonne foi, donc vaut mieux quinze yeux que deux. Qu'en penses-tu ?
◊ "Au bout de plusieurs heures, je finis par fouiner de mon côté." Plusieurs heures, mamma mia, je n'aurais jamais la patience d'attendre aussi longtemps assise sans rien faire. Une demi-heure grand maximum, je me dis. Par ailleurs, Laurine savait que ce serait rébarbatif, pourquoi elle ne lui a pas prévu sa propre activité ? Ou pourquoi elle ne lui explique pas ce qu'elle fait tout en le faisant ?
◊ "C’est pour ça qu’il y a une mafia ? C’est juste des gens qui s’ennuient et qui ont besoin de leur shoot d’adrénaline ? Bande d’idiots." J'ai trouvé ça étrange qu'elle pense ça, alors qu'elle a le souvenir d'une Lame de Sang en train de la sauver et donc une certaine fascination/admiration pour cette mafia, de ce que j'avais compris.
◊ "toutes les protestations… musclées des écolos" Pas sûre que t'aies besoin des points de suspension.
◊ "Entre l’attaque du Yokai d’un nouveau type, de la disparition de Palladiums, de la tension ambiante qui règne en ville entre les écolos et les Lames de Sang… Le futur s’annonce pas joyeux." Hahahaha, en effet !
◊ La clôture du chapitre m'a semblé un poil maladroite, comme si t'avais pas trouvé comment finir. Je pense que je mettrais la théorie sur les Lames de Sang avant le flashback d'Ariane, puis elle rumine sur Lumi et Lilian, et on s'arrête sur ce doute qu'elle a : est-ce que ça a existé ? Et pourquoi a-t-elle l'impression de connaître des informations décisives ?
◊ Trop aimé les mystères, questions et réponses qu'apporte cette conversation entendue par Ariane. Je me demande si ce ne serait pas plus intéressant qu'elle espionne activement pour les obtenir. Genre elle se balade avec son chocolat chaud et elle entend d'une pièce des gens parler et elle se débrouille pour entrer / se glisser dans les tuyaux d'évacuation / bref elle doit trouver une façon d'obtenir ces infos et rumeurs. (Cf. dans À la croisée des mondes, quand Lyra espionne, et quand Serafina espionne.)
Bon, je suis en train justement de reprendre le début, j'espère que du coup, ça ira mieux ='D Après, il risque d'y avoir un autre moment un peu "mou", je préfère prévenir, mais je vais essayer d'éliminer tous ces moments là ^^
Il y a beaucoup d'interrogations très intéressantes dans ce commentaire =o Du coup, je pense que je vais profiter des corrections pour y répondre, notamment pour tout ce qui est sur la culture des végétaux ^^ C'est ultra régulé, en partie à cause de la lumière, mais aussi parce qu'il y a une question de place à optimiser au max, de gestion de l'eau mais aussi des nutriments. Quasiment tout est limitant avec les ressources pour les cultures, c'est pour ça que c'est aussi compliqué ^^"
Effectivement, je ne savais pas trop comment conclure ce chapitre ='D Va falloir que je reprenne ça si ça se voit tant que ça. Pour le côté espionnage, autant j'aime beaucoup l'idée, ça rendrait tout ce chapitre moins passif, autant elle est dans les choux donc ça risque d'être compliqué de faire de l'écoute discrète pertinente, mais justement, peut-être que je pourrai en jouer en fait. Hum. Ca mérite réflexion tout ça =D
Merci vraiment pour tous tes commentaires et interrogations, ça ouvre pas mal de pistes pour reprendre tout ça !
Petite Ariane se réveille donc dans la réalité de l'occupationnel. On trime pour s'occuper l'esprit, ne pas finir trop rapidement chez le psy et choper quelques discussions intéressantes. C'est très sympa de faire passer des infos via des figurants concernant Lumi et Lilian.
Le quotidien calme et paisible est ainsi teinté d'une crainte camouflée par les Hautes Instances : les petits Palladiums ont bien souffert de la dernière attaque du Yokai.
Hélas, aucune allusion sur le fait que la petite Ariane a hérité du Yokai immatériel, c'est triste. Une Ariane qui sait où trouver du chocolat ou du café mais qui a fait apparaitre par magie un sandwich ! On suit une description minitieuse de sa journée et paf, elle mange limite en claquant des doigts ! Je veux son secret :p
Simple question sinon : est-ce voulu qu'elle ne se faufille pas dans le hangar malgré les interdictions ? Vu son aventure de la veille et sa curiosité naturelle, je m'attendais à ce qu'elle explore malgré les injonctions. Ce ne sont pas les figurants qui daigneraient jouer à un vrai cache-cache avec elle, non ?
En tout cas, ton chapitre transitoire annonce du lourd pour la suite : Ariane est elle aussi bâtarde selon les rumeurs au même titre que Lumi si j'ai bien suivi. Cela suffit à m'intriguer :)
Quelques coquilles sinon :
C’est pas la première fois de l’après-midi que je fais ça et certains donnent l’impression d'être enraciné là -> enracinés (certains)
Là les adultes parlent des Lames de Sangs, les mafieux qui seraient peut-être à l’origine des disparitions de Palladiums. -> Sang
Est-ce qu'Ariane a vraiment hérité du Yokai immatériel ? ^^ C'est pas dit hein :p Mais oui, là c'est un peu le chapitre de transition pour poser les derniers éléments, avant de terminer la partie ^^
Pour le sandwich, je ne pensais pas qu'il perturberait autant ='D C'est juste que vu qu'il y avait eu une ellipse avec le changement de scène, j'avais pas jugé utile d'en faire un pâté dessus (c'était surtout pour signaler encore une fois à quel point Laurine croulait sous le boulot au point de pas manger), mais elle l'a juste récupérer pendant l'ellipse ^^"
Pour la partie de cache cache, pour moi Ariane était trop dans le pâté, depuis ce qui s'est passé dans le chapitre précédent, elle est vaseuse/amorphe, et de toute façon, ya un gros respect du boulot de Laurine, donc la foutre dans la merde, c'est pas trop son truc ^^" Faire le mur et cambrioler, oui, mais en rajouter à Laurine, ya des limites quand même :p
Merci pour les coquilles et ta lecture =D J'espère que la suite te plaira ^^
La tension retombe dans ce chapitre. Il ne s’y passe pas grand-chose. Arianne comme d’hab est à côté de ses pompes, rien de nouveau au bataillon. Elle entend des rumeurs ce qui permet d’en apprendre plus sur les Palladiums. Au passage, ces infos pourraient être abordés lors des fiançailles, là aussi tu te serais épargnée l’écriture de ce chapitre. C’est un peu le chapitre tampon entre deux, du coup j’ai hâte de lire le prochain !
C’est cool d’aborder cette notion qu’on travaille trop et qu’on est exploité au travail. On nous promets ça depuis des années, de nous remplacer par des IA, mais que de belles promesses ! Quand est-ce que ça arrivera en vrai ? J’attends ce moment avec impatience. J’envie les gens de ton monde maintenant, même s’ils vivent dans des drôles de brumes. 😊
Mes notes :
« Les yeux perdus derrière la fenêtre, j’adore toujours autant regarder les lumières et les néons »
> Noooonnn ! Pas une description du trajet !
« mon sandwich”
> Quel sandwich ? Il vient de poper dans ma tête comme pour toi les cochons sur le balcon 😊
« C’était incroyable”
> Concordance des temps
“les angaes”
> Il faudrait décrire ce que c’est
« Ce genre de bâtisse, y en a plusieurs dans la ville, dont les localisations sont caches »
> On le sait, tu nous l’as déjà dit.
« Si on me kidnappe pour savoir ça, il vaut mieux qu’on me tue plutôt que je parle. »
> Heuu d’où ma reflexion précédente sur Ariane et son handicap. Elle est pas bien Laurine de confier un secret d’état à une fille handicapée ? (Au passage, je viens de réaliser que c’est pas Laureline comme dans Valérian, désolé d’avoir écorché son nom, je suis vraiment une gourde avec les noms). Bon tu m’as dit qu’elle l’était pas, mais Laurine le suspecte tout de même dans sa discussion avec son mari plus tôt, donc c’est incompréhensible. C’est comme si je confiais à une fillette handicapée mentale où sont cachées nos têtes d’ogive nucléaire, pas une bonne idée, non. En gros, même pas besoin d’être kidnappée, elle pourrait en parler à l’école, au coiffeur, à la boulangerie…
« À cause des brumes, il est compliqué de produire de quoi manger »
> Tu l’as déjà dit avant. Mais un moment, tu pourrais combiner et développer. Dire en quoi la brume impacte la pousse des plantes, en tant que biologiste quoi. 😊 Enfin moi, je veux en savoir plus. Imagine Ariane serait intéressée par ce que dit Laurine ou par apprendre le métier d’Intendant, tu aurais plus d’enjeux.
« J’aurai bien été vadrouiller »
> Je ne comprends pas pourquoi. Elle s’en fiche complet quoi ! On revient à notre Ariane à l’ouest.
« Les listings ont déjà été faits, Laurine doit juste les vérifier sur place vu qu’ils les mettront jamais sur l’intranet, de peur d’un piratage. Les vrais contrôles de quantités, c’est que si Laurine a un doute sur l’honnêteté du gérant, mais pour ce hangar, ils ont pas dû y mettre n’importe qui. »
> Passage un peu maladroit niveau style
« Je regarde pour la forme mais bon, je sers à rien. »
> Ça devrait pas être le cas, je vais finir par entrer dans le livre et la secouée. Avant, je mettais ça sur le compte du handicap mental, mais là, après nos discussions, quelle excuse puis-je lui trouver ? En tout cas, ce n’est pas la montrer sous son jour intelligent si c’est ce que tu voulais faire, rapport à nos échanges
« je finis par fouiner de mon côté »
> What ? Encore ? Qu’est-ce qui lui arrive ?
« certains donnent l’impression d'être enraciné là »
> Certains ? De qui tu parles ?
« une personne normale a besoin de travailler que quelques heures quatre jours par semaine pour bien vivre. »
> Nan mais la chance. Je veux bien me taper un peu de brume pour bosser moins 😊
« L’inactivité. L’un des trois grands fléaux de Néo-Knossos »
> What ? Un fléau ? La chance, oui !
« Ceux qui le veulent peuvent ne pas travailler du tout et se consacrer à autre chose, comme l’art ou le sport, mais ils doivent pointer chez un psy pour vérifier que tout se passe bien pour eux. »
> Mais trop, je ferais partie de ces gens-là ! No stress ! Pas besoin de se lever le matin dans le froid. Je jouerais dans la zone d’arcade tous les jours 😊
« et je le bois même si je me brûle la langue au passage »
> Tu es vraiment sûre qu’elle n’est pas handicapée ? Elle ne sait pas boire un chocolat, ce n’est pas de la maladresse ça
« pour ne pas faire attention aux bonnes manières. »
> C’est bien la première fois qu’elle agit comme ça. D’ailleurs, je préfère les persos rebelles, même si c’est cliché et fait et refait, que bien gentille comme elle.
« Monsieur John »
> Un Américain ??
“Vous vous rappelez de la disparition de Lilian Asuka ? »
> Tu veux nous orienter vers : ho c’est elle, mais je suis sûre que c’est pas ça 😊 D’autant que Lumi ne la pas reconnut.
“arrêter sa carrière de pianiste »
> Ha ! On sait qui est le pianiste de ses rêves
Comme j’ai eu le chapitre déambulation d’Ariane à l’ouest, je m’en vais de ce pas lire le prochain que je pense être cool 😊
Pour le coup, normalement, elle est sensée vraiment être à côté de ses pompes dans ce chapitre, mais c'est bien la première fois à ce point normalement ^^"
Pour Laurine qui trouve ça normal de confier des secrets à une enfants bizarre, en fait, elle n'a pas le choix, ce sont les ordres d'au-dessus. Et ce qu'elle trouve bizarre dans son comportement, c'est plus qu'Ariane n'a pas vraiment un comportement d'enfant classique, mais que ça se rapproche limite plus du comportement d'un adulte par moment. Elle a pas d'amis enfant à part Glenn, ne rechigne pas beaucoup alors que bon, n'importe quel autre enfant supporterait pas forcément bien tout le travail à faire avec Laurine... C'est plus ça qu'elle comprend pas.
Je peux effectivement me servir du chapitre visite d'entrepôt/attaque pour parler de la pousse des plantes, je note ça =D
« Je regarde pour la forme mais bon, je sers à rien. » Cette phrase t'énerve, mais du coup, je ne comprends pas trop pourquoi. Ariane comprends juste qu'elle a pas le niveau d'étude pour comprendre ce qui se passe et que Laurine a pas le temps de lui expliquer. Ils utilisent des termes techniques poussés, et même si elle est formé à ça, ça fait que depuis quelques mois, elle ne peut littéralement pas saisir tout ce qui se dit et donc servir à quelque chose, et plutôt que de perdre son temps à faire semblant, elle s'en va.
"« et je le bois même si je me brûle la langue au passage »
> Tu es vraiment sûre qu’elle n’est pas handicapée ? Elle ne sait pas boire un chocolat, ce n’est pas de la maladresse ça"
>>Ahem, je fais ça tout le temps perso ='D
« Monsieur John »
> Un Américain ??
>> Les nationalités existent plus, mais c'est une ville qui à la base était très cosmopolite ^^
“arrêter sa carrière de pianiste »
> Ha ! On sait qui est le pianiste de ses rêves
>> C'est pas une surprise normalement, c'est déjà évoqué dans le chapitre avec la borne d'arcade ^^
Merci beaucoup pour les retours =D
"Du coin de l’œil, je peux suivre le cours des pensées de tous les travailleurs en pause café illimitée." J'aime bien le concept de pause café illimitée :) D'une manière générale, la notion que tu introduis dans ce chapitre de la oisiveté, de l'occupation des gens et de tout l'aspect déprime, psy, que ça peut engendrer, je trouve ça intéressant. Une espèce de société de faux-semblant, où on occupe tout le monde comme on peut, même si ça sert à rien, pendant que les mecs (et les nanas) qui ont de vraies responsabilités bossent. Ca me fait un peu penser à nos sociétés où les politiques (d'une façon générale) s'empressent de donner des distractions et des loisirs à la populace, pour pouvoir faire leurs petites affaires tranquillement.
Bon après c'est moi qui ait cette lecture là, je ne suis pas sûr que tu l'aies eu à l'esprit pendant que tu écrivais. C'est comme tous ces profs qui lorsqu'ils font des explications de textes avec leurs élèves, font dire des énormités aux écrivains, qui n'avaient rien pensé de tout ça :D
Au plaisir de lire la suite
Même si au final, ça sera pas vraiment détaillé dans le texte, c'est un aspect que j'aime bien, l'idée que bosser n'est pas une nécessité, mais que du coup, gérer l'oisiveté, c'est pas forcément simple pour tout le monde ^^ Après, pour moi, plus que de faux semblants, c'est juste que les postes sensibles sont dispersés le moins possible pour éviter les ennuis, et que de toute façon, même en étant dispersés, yaurait pas assez de taff pour tout le monde. Mais oui, le côté "des jeux pour le peuple" (le pain, pas trop, la bouffe est limité), c'est totalement comme ça que les Palladiums tiennent la ville en paix ^^ Donc tu vas pas un peu plus loin que moi, mais rassures-toi, tu n'es quand même pas aux fraises =D
Merci pour ta lecture =D
Trop de questions en suspens !
Attention il manque un s dans la phrase : "C’est pas la première fois de l’après-midi que je fais ça et certains donnent l’impression d'être enraciné là." : enracinés
Il y a une sacré injustice dans cette société entre les Intendants qui doivent bosser comme des malades et les autres qui bossent pour "s'occuper". Du coup que font les gens de leur temps libre ? Ils passent leur temps dans le quartier des divertissements ? Ils sont accro au jeu ou à une émission de télé ? Dans un univers dystopique comme celui-là, j'imagine bien une émission ou un jeu en ligne pour les rendre accro et éviter qu'ils posent trop de question.
Et pour les passes-temps, oui, ils passent beaucoup de temps dans les niveaux liés aux divertissements, ya possibilité de faire du sport, la télé/cinéma, l'intranet, des jeux... Tout le confort moderne pour s'occuper quoi ^^ Après, ya pas mal de diversité et pas forcément un truc en particulier, même si, ya dans les trucs très populaires tout un systèmes "d'Idoles".
Pour les questions, promis, un jour yaura des réponses ='D Mais oui, de manière générale, toute la première partie sert surtout à poser l'univers et les bases de l'intrigue, donc ça peut être un peu frustrant ^^"