Chapitre 10 : Le mouton noir

 

Le tourbillon roux de sa chevelure emportée par les caprices du vent, Loki flottait au-dessus des bancs de feuilles mortes. C'était comme plonger dans un océan glacé après s'être noyé dans la lave. L'euphorie figée à son apothéose, jamais son torse ne s'était tant gonflé d'enthousiasme. L'envie d'éclater de rire se mêlait à celle de fondre en larmes. Une libération plus palpable que celle des chaînes les plus lourdes. Dans les manches de la robe de Tanagra, l'air s'engouffrait en un merveilleux courant des plus vivifiants. Le vêtement lui semblait globalement large, plus que d'habitude en tous cas, mais sans doute cela était dû à la maigreur malsaine de son propre corps. Qu'importe. Rien n'entamerait son enthousiasme. Il brûlait et dévorait toutes les aigreurs sur son passage. Le Vieux Borgne était mort. Mort ! Cela aurait suffi à inspirer les danses les plus démentes, les feux de joie les plus explosifs mais quelque chose de plus grand encore agitait Loki. Il se hâtait vers les Halles du Vieux. Ô, comme il lui tardait de découvrir la Cité d'Asgard défaite de sa première pierre ! Comme il mourrait de voir tous ces idiots engendrés par le Vieux ; le contemplant, impuissants devant ce cadavre annonçant le début de la fin de leur temps. Leurs yeux débordants d'une tristesse toute égoïste. La Mort d'Odin ne pourrait pas les toucher autant que l'annonce de la leur. Loki bondissait d'un pied sur l'autre, sourd aux avertissements de ses os affaiblis par le supplice. Il aurait aimé se changer en oiseau et piailler la nouvelle au-dessus des forêts, des plaines et des montagnes ; se transformer en baleine et chanter les éloges de la Sainte déesse des Morts au travers des océans ; devenir un serpent et siffler dans toutes les oreilles qui grouillaient sous terre qu'enfin, tous les êtres dissimulés pouvaient relever la tête. Mais Tanagra s'en chargeait déjà. Alors ne restait à Loki que la chance d'assister à une décrépitude que les Asgardiens ne pourraient plus nier.

Les Halles où siégeait - ou plus avait siégé - Odin relevaient du plus vil déballage. Derrière les grilles aux pointes serties de pierreries pillées sur les couronnes des Elfes, se déroulait une longue allée bordée par des statues en or ; de l'or arraché dans les bouches des Vanes ou prélevé directement sur leurs doigts délicats. Tous ces massacres pour d'hideuses statues. Avec leurs longues barbes et leurs casques pointant vers le ciel, elles n'étaient pas sans rappeler à Loki une curieuse coutume observée durant ses errances à Midgard. Les humains de ce royaume s'étaient affranchis depuis bien longtemps des dieux. Ils avaient évolué, s'étaient créés de nouvelles idoles, avaient développé de nouveaux rituels et l'un d'eux consistait à placer des petits personnages aux couleurs bariolées dans leurs jardins. Pour les gens paisibles, l'or ne coule pas dans les rivières, alors la terre cuite et la céramique ordinaire suffisent. Loki aimait penser qu'Odin était à l'origine de ça. Que de toutes ses prouesses, de tous ses exploits, de toutes ces conquêtes dont il se vantait, de toute la grandeur qu'il déployait comme un paon faisant la roue, son héritage se résumait aux Nains peuplant les Jardins modestes des mortels de Midgard.

Loki se planta devant l'une de ces sculptures. Elle représentait Odin, armé d'une lance si peu affûtée qu'elle n'aurait pas réussi à embrocher une feuille morte. Loki frappa gaiement dans ses mains : la tête d'or s'effondra, dégringola et roula à ses pieds. Tout sourire, il se pencha vers elle, la salua d'un signe de la main avant d'enfoncer son pied dans l'œil unique, braqué sur lui.

« Tu ne me regarderas plus jamais de biais, mon Frère. »

Ce qu'il pouvait répugner ce terme.

Les autres statues semblaient craindre que n'arrive leur tour. S'il n'avait pas été davantage pressé, Loki s'en serait sûrement pris à chacune d'elles. Leurs têtes brillaient trop, arrogantes dans la pluie fine. Cependant, leurs chevilles s'enfonçaient dans un sol boueux, qu'une multitude de pas pressés avaient saccagé. La boue. La boue recouvrait tout. La boue coulait un chemin de l'autre côté de la porte du Sanctuaire, elle se répandait sur les sols de granit, imprégnait les tapis de fourrures, elle mouchetait les rideaux de velours et éclaboussait les vitraux de glace. Dans la cour centrale, elle mourrait au pieds des Asynes venues pleurer leur Roi et souillait le bas de leurs jupons de soie. Et quand Loki les rejoignit, il la vit, cette boue, sautillant joyeusement à chaque nouvelle goutte de pluie.

Ce qu'ils pouvaient être misérables.

Et tous étaient là : les fils et les filles d'Odin aussi glorieux et puants que des chiens mouillés, leurs servantes, leurs compagnes d'une nuit, les Vanes que Loki soupçonnait d'être aussi ravis que lui derrière leurs masques maussades.

« Merveilleuse journée ! lança-t-il à la foule qui se tourna tout entière vers lui.

Sa venue suscita des soupirs agacés, courroucés ou une indifférence si mal interprétée qu'elle se trahissait. Parmi tous ces regards froncés, sombres, hostiles, les yeux bleus de Frigga se démarquèrent. La Vieille Déesse pleurait à s'en déshydrater. Enroulée dans son châle rapiécé, elle accueillit Loki par une étreinte désespérée. Il se mit à envier ces ignobles statues, dans l'entrée. Certes, n'importe qui pouvait les décapiter sans sommation mais elles, au moins, n'avaient pas l'obligation tacite de consoler les regards bovins d'une Vieillarde.

« Il est mort.... Il est mort, sanglotait-elle.

Oh, et plus que de sangloter, elle reniflait bruyamment comme une gamine encore étrangère au concept de dignité. Soumis aux regards insistants de Thor, Baldr et Hermöd, Loki daigna tout de même tapoter l'épaule de la Vieille Déesse avec un semblant de compassion.

« Oui, oui en effet, tout cela est bien déplorable. Quand débute le banquet ? Je meurs de faim !

— Quelle obscénité ! Quelle audace ! Quel outrage ! s'emporta Sif, jusque-là cachée derrière les deux concubines enroulées aux bras musculeux de Thor.

Sa longue tresse blonde ressemblait à un torchon. Le bas de sa robe rouge, foncée par la boue. Ses pieds devaient patauger dedans.

« Oh Sif, personne ne t'a prévenue ? Le Vieux est mort. Il ne t'entend pas. Alors tu n'es vraiment plus obligée de lui lécher les...

— Il suffit ! Va-t'en si c'est pour cracher sur nous ton venin !

— Loki, je t'en supplie, implora Frigga. Tu...

— Mère ! gronda Thor. Sif a raison, il ne devrait même pas être ici !

— Ravi de te voir, mon Grand ! héla Loki. Ah, le couple s'est ressoudé ? Je pense que le message est clair, vous pouvez vous en aller mesdemoiselles."

Sif soupira en croisant les bras. Les deux compagnes que Thor payait grassement, à en juger par l'épaisseur des laines de leurs vêtements et les perles pendant à leurs oreilles, échangèrent un regard. Ce que Loki n'avait pas imaginé, c'est que l'une d'elles, une jeune Elfe brune bien au fait de ses charmes, viendrait se planter devant lui.

« Ma sœur et moi adorerions rejoindre votre Sanctuaire, Seigneur Loki. Si seulement vous aviez autre chose que cette niche à la lisière des bois, » ponctua-t-elle d'une caresse sur sa joue.

Des gloussements dans l'assemblée récompensèrent son audace.

« Je vous remercie. Je tâcherai d'y penser. Mais notez que je n'ai jamais eu à payer pour de la compagnie. De toutes manières, on est souvent déçu de ce que l'on a pour le prix qu'on y met. »

Une gifle - méritée - lui cingla la joue. Frigga émit un couinement pitoyable. La vilaine y avait mis les griffes. La brûlure se propageait dans les doigts de Loki, non défait de son sourire.

«  Quelle poigne ! Sont-ce là les pratiques que chérit le Dieu du Tonnerre ?

—Je vais te tuer ! beugla Thor.

Son puissant marteau se matérialisa dans sa patte.

« N'as-tu aucun respect pour les défunts ? intervint un autre. Faire ton cirque alors que nous pleurons notre père ! Ne connais-tu pas la honte ?

Loki se hissa sur la pointe des pieds pour voir qui avait parlé.

« Ô, Beau Baldr, je la connais bien plus que toi, roucoula-t-il. Et plus que ton frère, qui vient aux funérailles, une poule sous chaque bras. Oh ! Et que vois-je ? Serait-ce un sourire sur le visage glacé de ta tendre épouse ? »

Skadi, parée de son armure argentée, serra les poings. Les lames éternellement soudées à ses avant-bras crissèrent. Ses cheveux, couleur de givre, et ses yeux dépourvus d'iris, la faisaient ressembler à un félin. Un félin redoutable.

« Mes Enfants, je vous en supplie, geignit Frigga. C'est moi qui l'aie fait sortir pour...

— Pour me permettre d'assister au spectacle !

— Parce que tu connais une magie qu'il ne nous appartient pas de maîtriser, poursuivait Frigga, agrippée à la robe de Loki. De là où... D'où tu viens, tu... Je sais que tu peux nous aider.

— Oh ! Je vois. C'est pour ça que tu as daigné me libérer, Mère-de-Tout, mh ? Pour que je vous rende un service. »

Loki passa la main sur ses joues hérissées d'une jeune barbe d'un air pensif.

« Avez-vous été suffisamment bons avec moi, pour que je vous rende un tel service ? ramener un... cette chose à la vie, c'est ce que je qualifierais de gros service. Vous. Quel est le dernier que vous m'aillez rendu ?

— Loki, soupira Baldr, dieu de la beauté de naissance et de l'agacement par circonstances.

— Loki, s'il te plaît. C'est mon époux. »

Loki minauda.

« J'adorerai ne pas pouvoir résister à de telles suppliques, Frigga, mais vous... Vous tous, vous avez su si bien résister aux miennes, dans cette caverne, qu'il me faut absolument m'inspirer de votre exemple. Une telle détermination à ignorer les souffrances d'autrui, c'est tout de même... »

Sa phrase se suspendit, en même temps que ses pieds. Thor avait bondi sur lui, (sa compagne en fut balayée sur le côté), empoigné par le col et soulevé aussi facilement que si son corps avait été de chiffons. Malgré tout, Loki s'amusait de ce visage cramoisi et de ses muscles saillants, tendus par la colère, qui lui faisaient face. Et même quand il fut secoué plus vivement qu'une branche de pommier en saison de récolte, il se mit à rire. Thor aurait pu broyer son crâne mais ses pieds barbotaient sereinement dans les airs.

« Je te renverrai moi-même dans ta cage si tu persistes ! hurla-t-il.

— Bon d'accord, très bien. Je vais tenter quelque chose, mais seulement parce que c'est Frigga qui me l'a demandé en premier. Vous pourrez la remercier, votre chère Maman.

— C'est vrai ? Oh, Loki, tu nous sauverais tous !

— Comme toujours », grinça-t-il pour lui-même.

Thor le lâcha brutalement. Loki tomba à genoux. Retrouver son équilibre lui arracha plus d'une grimace. Il ne put toutefois pas s'apitoyer car l'attention de la cour se braquait sur lui, plus que jamais. Que va-t-il faire ? se demandaient-ils tous. Prétendant à un certain panache, il plaqua ses cheveux en arrière et tira sèchement sur ses manches, pour qu'apparaissent ses grandes mains blanches - et les récents hématomes parant ses poignets. Il veillait toujours à leur en donner pour leur argent. C'était un principe.

Aussi, il prit le temps de s'échauffer les épaules et de faire craquer sa nuque ainsi que chacune de ses phalanges. Plus Sif montrait des signes d'impatience, plus il se délectait de tous ces regards posés sur lui, à la fois méprisants à l'égard des pouvoirs dont l'avait doté sa nature, et curieux d'en découvrir les prouesses. Il n'était qu'un animal exotique, pour eux, il le savait bien. Un animal dont le dompteur était mort, à présent. Un animal dont ils applaudissaient les petits tours, dont ils admiraient les crocs et qu'ils battaient pour le plaisir de l'entendre couiner. Un animal qu'Odin avait ramené pour se distraire, mis dans une cage et humilié chaque jour en le nommant Frère.

Cette ère prenait fin, Loki s'en faisait la promesse.

Et pour acter cette décision, il fendit la foule et approcha la dépouille d'Odin, qu'il défia de toute sa hauteur. Nous y voilà. C'était infiniment plus satisfaisant que de voir sa statue décapitée. Le Vieux borgne avait son dernier œil valide clos et des rides affreusement profondes. En dépit de son armure la plus rutilante, Odin n'était plus qu'un vieillard vêtu d'un déguisement seulement destiné à persuader une dernière fois que des raisons de l'honorer existaient.

Disposées autour de son corps, les offrandes de ses fidèles dégoulinaient. Leur mince couverture d'or dégoulinait. Ce n'était qu'un vernis passé sur des objets quelconques. Exactement comme l'était le statut de Dieux sur eux. A la fin, ils mourraient tous comme leur Père et Roi, leurs dépouilles rongées par le vers ou dévorées par les poissons au fin fond de la vase d'un étang. Loki mourrait d'envie d'ouvrir la paupière flétrie et d'arracher le globe sec enraciné en dessous et de le sentir toujours habité par l'orgueil de toute une existence. Pour finalement l'écrabouiller dans sa paume et s'essuyer la main dans ses rideaux. Odin avait bien sacrifié un Œil pour la Connaissance ? Qu'était-il prêt à offrir pour une résurrection ?

« Il va me falloir invoquer les forces les plus sombres de Musspelheim, le royaume d'où jaillit le Chaos, prévint-Loki en pivotant vers les Asgardiens. La terre de Feu a engendré Yggdrasil ainsi que votre humble serviteur lui-même ! Ainsi que vous l'a dit Frigga, il n'appartient pas aux créatures simples de le comprendre, et encore moins d'en user. Me voici donc, moi, l'enfant des Brasiers à votre secours ! Tous, reculez-vous ! » exigea-t-il en envoyant valser Frigga dans les bras de Vidar.

 

Naturellement, il fut obéi. Car tout aussi naturellement, ce tour de passe-passe grotesque qui n'aurait pas pris sur un marché de paysans tenait les Asgardiens en haleine. Frigga ne cillait même plus. Loki prit une grande inspiration. Toute l'assemblée s'était reculée d'un pas et se tenait pendue à ses lèvres. Il plaça les mains au-dessus de la tête d'Odin, et, enfin, il invoqua :

« Bibidi... Bobidi... Bouh ! »

Les Asgardiens tressaillirent, les deux amantes de Thor se pelotonnèrent contre son torse. Loki savoura cet instant suspendu durant lequel il ne se passa absolument rien. Dans la cour du Vieux, les paupières se défroissèrent une à une et l'évidence ne tarda pas à s'imposer.

Loki, un poing sur la hanche, l'autre grattant son menton arborait un faux embarras.

« Je suis vraiment navré Mère-de-Tout, mais il faut croire que je n'ai plus la puissance d'autref..."

Un sifflement traversa l'espace et un poids écrasa brutalement sa gorge. Il se débattit mais comprit qu'il avait à faire à plus fort que lui. Le sang lui monta à la tête et colora bientôt le fond de ses yeux. Il s'étouffait, comme un poisson sorti de l'eau. Autour de lui, l'affolement ne lui parvenait qu'au travers de cris étouffés. Son champ de vision se réduisait déjà lorsque Thor daigna rappeler son marteau. A peine Loki put-il reprendre son souffle que ses pieds quittèrent à nouveau le sol.

Thor beugla quelque chose. Sif, qui s'évertuait à garder la face, plaqua la main sur sa bouche. Mais Njörd, Hermöd, Skadi, Freya, Freyr, Nanna, Vidar et les autres, eux, ne bougeaient pas. Leurs expressions se dispersaient sur un spectre allant de l'indifférence gênée à la satisfaction.

Loki reprit tant bien que mal ses esprits, secoué comme un pantin par un marionnettiste fou. Il offrit à Thor un sourire. Un grand sourire aux dents rougies et aux lèvres retroussées par de vieilles cicatrices.

« J'ai peut-être une autre idée, finit-il par murmurer à Thor.

— Ne t'avise plus de te moquer de nous car la prochaine fois, c'est sur ton sale crâne de démon que s'abattront ma foudre et mon marteau !

— Contrairement à ce que vous semblez tous croire, la mort d'Odin n'est pas de meilleur augure pour vous que pour moi. »

Et c'était la plus stricte vérité.

« Parle vite Loki. Plus vite. »

Loki balaya rapidement l'assemblée des yeux. Du moins, ce que les larges épaules de Thor lui permettaient d'en apercevoir. Il prit alors le ton de la confidence et parla si bas que nul autre n'entendit :

« J'ai entendu parler d'un homme à Midgard. On dit... On dit qu'il a ramené un mort à la vie en l'exposant à une foudre si puissante que la Mort elle-même en a été éblouie. Connaîtrais-tu quelqu'un, Dieu du Tonnerre, qui serait capable de reproduire la même expérience ? »

Thor fronça ses épais sourcils. Avec ses petits yeux enfoncés dans ses joues, et ses longs cheveux gras, il ressemblait au plus idiots des ours. Son épaisse barbe avait la couleur et l'odeur d'une bière tiède. Que lui trouvait Sif exactement ? s'interrogeait Loki, dans un instant de frivolité. Soudain, l'intense réflexion de Thor le conduisit à une conclusion, d'une inattendue pertinence.

« Moi. Moi je le pourrais.

— Bien sûr que tu le pourrais.

— Mais si ça ne fonctionne pas...

— Tu es le Dieu du Tonnerre. Ta foudre est vue dans les cieux de tous les royaumes. Même celui de Midgard. Il est d'ailleurs tout à fait possible que ce cadavre, ramené à la vie, soit ton œuvre sans que tu le saches.

— Si ça ne marche pas, je te jure que...

— ... Que tu me réduiras en bouillie sous ton gros Mjölnir. Le message est passé. Si dans neuf jours et neuf nuits, ton papa n'est pas revenu de Helheim, alors je placerai de bonne grâce ma tête sous ta botte. Ce marché te convient-il, Tout Puissant Thor ? »

Ses pieds retrouvèrent la terre ferme. L'accord était conclu.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Grande_Roberte
Posté le 15/01/2025
Coucou,
je poursuis la découverte de ton histoire avec ce chapitre, dont j’ai dû morceler la lecture car j’ai été souvent interrompue, mais la narration n’est pas en cause. À chaque fois, il a suffi que je reprenne ma lecture, pour revenir là où mon imaginaire m’avait laissée.
Mes impressions au fil de la lecture :
- J’ai bien aimé découvrir ce « nouveau » personnage, Loki, en vue subjective en plus. On en reconnaît bien le portrait : un peu outsider, ironique et sans illusion sur sa « famille ».
- Encore un beau moment de lyrisme dans le passage sur la joie de la liberté retrouvée.
- J’ai trouvé particulièrement captivante la ville en deuil, ornée des dépouilles des vaincus. Sa description (presque en diachronie), lui donne de l’épaisseur et une qualité d’existence, j’y crois.
- Le Thor en bourrin bas du front est presque trop drôle.
- Un portrait de famille réussi, et ce n’était pas évident.
Banditarken
Posté le 15/01/2025
Eheheh contente que ce personnage te plaise car il ne va pas tarder à braquer sur lui-même toutes les attentions 🙈
Vous lisez