La première chose que vit Clave en se réveillant fut son pendentif bleu posé sur une table de chevet à côté d’elle. Et la première chose qu’elle pensa fut qu’on le lui avait retiré alors qu’elle-même n’y arrivait pas. Cela signifiait-il qu’elle n’était plus la servante du duc Arthur ?
Premièrement, elle essaya d’attraper son pendentif, mais son bras était tout faible et la faisait souffrir.
– Tu es réveillée ? demanda soudain une voix.
Clave sursauta. C’était la voix du duc Arthur !... Non, après réflexion, le duc Arthur ne lui parlait pas aussi doucement et il avait une voix légèrement plus grave. Enfin, pour autant que la jeune fille s’en souvienne…
Mais alors, qui était cette personne ? Elle se tourna vers la direction dont venait la voix. Elle appartenait à une femme aux cheveux longs et argentés attachés en queue-de-cheval.
“Elle doit être de la même famille que le duc Arthur…” pensa Clave.
– Tout va bien ? demanda la personne en se penchant vers la jeune fille.
Et c’est à ce moment-là que Clave remarqua un détail étonnant : la jeune femme qui était assise à côté d’elle avait les yeux rouges ! Elle n’avait jamais vu ça avant.
– Qui êtes-vous ? demanda Clave, la voix chevrotante.
– Je m'appelle Griselda, se présenta la jeune femme, et je suis la sœur du duc Arthur.
“Elle est donc bien de la famille du duc !” se dit la jeune servante pour elle-même.
Bien que Griselda ait les yeux rouge sang, ils n’étaient pas aussi terrifiants que ceux, noirs et vides, du duc Arthur. Ils étaient plutôt doux, en fait.
– Tu es amnésique, n’est-ce pas ? murmura Griselda.
– Comment savez-vous cela ? répliqua agressivement Clave, sur le qui-vive.
– C’est mon frère qui me l’a dit. Mais ça se devine assez facilement…
Clave ne savait que penser de cette femme mystérieuse. Elle hésitait à lui faire confiance, si elle était de la famille du duc. Malgré tout, elle avait une ou deux questions à lui poser.
– J’aimerais savoir quelque chose…, commença-t-elle.
– Je t’écoute.
– Pourquoi le duc m’accorde-t-il autant d’importance ? Du moins, de ce que j’en ai vu…
– C’est une bonne question, et je dois dire que je n’en sais pas plus que toi ! Tu as une autre question ?
Clave cligna des yeux, surprise que Griselda n’ai même pas cherché une réponse. Elle avait écarté la question comme on écartait une vulgaire mouche, alors que Clave aurait sincèrement aimé en savoir plus. Pourtant, elle avait répondu tellement vite que Clave se demanda si elle avait menti.
– Euh, oui… Que s’est-il passé avec cette tornade dorée ? Est-ce moi qui l’ai déclenchée ? demanda finalement la jeune fille d’une toute petite voix.
Mais Griselda ne l'entendit pas, ou alors elle faisait bien semblant. Elle se leva et quand elle s'apprêtait à quitter la pièce, elle se tourna et lança :
– Oh, et au fait, j'allais oublier, tu n’es plus la servante de mon frère, ce qui signifie donc que tu es libre ! Ou presque…
– Presque ? répéta Clave, perdue. Comment ça, presque ?
Griselda, encore une fois, ne répondit pas.
– Attendez ! cria Clave en se levant sans faire attention à son dos douloureux qui protestait. J’ai d’autres questions !
– Je le sais bien, mais je dois y aller, on verra ça quand tu seras capable de sortir de ton lit, tu veux ? Retrouve-moi… Sur le toit, disons.
– Sur le toit ? Mais comment voulez-vous que je grimpe sur le toit ?
Griselda la poussa doucement dans son lit, puis déposa un petit papier sur sa table de chevet.
– C’est bon, pour l’instant repose-toi. Je t’expliquerai tout plus tard.
– Vraiment tout ?
– Oui ! Allez, repose-toi, je te dis !
Clave reposa sa tête sur l’oreiller tandis que la jeune femme quittait la pièce pour de bon. Cependant, la jeune fille pressentait qu’elle n’arriverait pas à trouver le sommeil, elle avait beaucoup trop de questions en tête.
Qui étaient réellement le duc Arthur et sa sœur ? Avait-elle un don particulier pour avoir créé cette tornade d’or ? Et puis où était-elle ? Elle ne reconnaissait pas cette chambre, alors qu’elle connaissait par cœur celles du manoir de son ancien maître…
Et puis bien sûr, une question dominait toutes les autres, une question qui ne possédait pas encore de réponse concrète et qui apeurait la jeune fille.
Qu’allait-il lui arriver ensuite ?
Je suis soulagé d'apprendre que son sortilège d'esclavage a été levé, mais à quel prix ? Et que lui va-t-il lui arriver ensuite ?
Au final, on se pose les mêmes questions qu'elle.
J'espère que la suite te plaira autant :D
Le mystère de ce monde restera secret jusqu'au bout ! Mais en effet, ce sera le début d'un long voyage....
Heureuse que l'histoire te plaise toujours autant !
À bientôt !
Déjà, elle est la soeur de quelqu'un qui la rend esclave, ensuite elle ignore des questions dont je suis sure qu'elle a la réponse !
Serait-ce quelque chose de secret ?
Petite remarque, tu dis :
"Pour le moment, elle essaya d’attraper son pendentif, mais son bras était tout faible et la faisait souffrir."
Je pense qu'il serait préférable de dire :
"Pour le moment, elle essayaIT d'attraper..."
Bonne continuation, c'est toujours un plaisir de te lire ;)
Et pour la remarqua, c'est vrai que ça sonne mieux, je vais corriger ça tout de suite, merci !
À bientôt !
A bientôt !