Il fallut une journée supplémentaire aux prétoriens pour atteindre les contreforts des monts d’Argent. Si la végétation ne changea guère durant cette période, alternant champs en friche et futaies dégarnies, le climat se détériora en milieu d’après-midi lorsqu’un vent glacial arriva du nord. D’abord simple brise désagréable, celui-ci s’amplifia jusqu’à devenir une tempête de neige furieuse. Quand ils comprirent qu’il ne s’arrêterait pas de sitôt, les cavaliers firent une pause pour protéger leurs montures et s’emmitoufler davantage dans leurs vêtements de laine. Reprenant ensuite leur chemin avec difficulté, ils n’atteignirent une auberge que tard dans la nuit, couverts de poudreuse et les membres engourdis par le froid. Ils se hâtèrent d’y mettre leurs chevaux à l’abri et, autant soulagés qu’épuisés, se réfugièrent dans la tiédeur du relais endormi.
Lorsqu’ils se réveillèrent au petit matin, ils constatèrent que si les rafales étaient passées, elles avaient tapissé l’ensemble du paysage d’un épais manteau blanc. Heureusement pour eux, la route pentue qu’ils empruntèrent durant la matinée était suffisamment usitée pour qu’il soit facile d’en différencier la chaussée du bas-côté.
Les choses se compliquèrent un peu lorsqu’ils la quittèrent pour un sentier boisé recouvert par la neige, mais ils réussirent à ne pas s’égarer tandis qu’ils serpentaient au milieu des hêtres et des pins. Ils eurent ensuite un peu de répit en longeant un lac endormi par l’hiver, puis escaladèrent péniblement un coteau de sapins et d’épicéas.
De plus en plus parsemée, la forêt disparut totalement sur les hauteurs pour laisser place à un plateau opalin et un magnifique ciel bleu. Quelques rares oiseaux d’altitude planaient au-dessus, cherchant leurs cachettes de nourriture ou des endroits épargnés par la neige. Il y en avait cependant peu sans la protection des arbres. L’immensité blanche s’étalait à n’en plus finir.
Conscients du danger que cela représentait pour eux et leurs montures, les prétoriens mirent pied à terre. Soreth, plus habitué à ce type de terrain, prit la tête du groupe et les guida en suivant les bornes l’ancienne route. Terrassée lors de l’avancée de l’empire des centaines d’années auparavant, à grand renfort de pelles, de pioches et de mains-d’œuvre bon marché, celle-ci longeait la crête avant de redescendre dans les bois, contournant les rochers trop gros pour être bougés et les multiples crevasses qui sillonnaient la montagne.
Tandis qu’ils progressaient dans la neige, le prince entendit plusieurs fois Lyne retenir des exclamations ou murmurer discrètement à l’oreille Zmeï. Il supposa que c’était dû à la beauté du paysage qui les entourait, sans toutefois en avoir la certitude. À son grand désarroi, la guerrière ne partagea pas ses pensées avec lui. Elle essayait probablement de se montrer professionnelle maintenant qu’ils n’étaient plus qu’à une poignée de kilomètres de leur destination, mais cela ne l’empêchait pas de le regretter. Lui-même aurait bien passé moins de temps à scruter le sol et plus à contempler l’horizon. Il était magnifique, découpé par les sommets anguleux des monts d’Argents d’un côté et tapissé par l’immense forêt de Némus de l’autre. D’autant qu’il n’avait jamais partagé une telle vue avec quiconque, ce qui le rendait curieux de connaître les impressions de sa partenaire.
Une cinquantaine de minutes après qu’ils aient atteint la crête, alors qu’ils dépassaient un bosquet de jeunes pins aroles et avançaient entre une falaise pentue et un ravin à pic, la guerrière cessa finalement de parler à son cheval pour interroger son camarade.
— Il y a une question que j’aimerais te poser depuis plusieurs jours, Soreth.
Ce dernier tourna un regard intrigué vers son interlocutrice et hocha la tête pour l’encourager à poursuivre.
— Je sais que ça ne me concerne pas vraiment, mais je ne saisis pas comment ta famille peut accepter de te laisser partir en mission vu le danger que cela représente.
— Eh bien, j’ai hérité du même don qu’Erell et…
— Non, l’interrompit-elle, je me souviens de la raison pour laquelle ils t’ont formé. Mais je veux comprendre pourquoi ils continuent de te permettre de risquer ta vie comme ça.
— Ah… je me suis posé la question moi aussi.
Si aujourd’hui les choses étaient simples dans l’esprit du prince, cela n’avait pas toujours été le cas. Dans son enfance il avait considéré que pouvoir étudier les lignes d’Eff avec Beorthne plutôt que la gestion comme sa sœur était un privilège. Il avait perdu ses illusions dès qu’il s’était retrouvé à ramper dans la boue pour éviter de se faire tuer. Il s’était alors demandé si ses parents ne l’avaient jamais aimé, avant de trouver un semblant de réponse dans leurs larmes quand il partait ou rentrait de mission.
— Je crois qu’ils ne me laisseraient pas y aller si cela ne dépendait que d’eux. Toutefois, ils n’ont pas le choix. Je suis l’une des meilleures armes du royaume. Ils seraient fous de ne pas m’utiliser.
Le silence retomba un instant, puis Lyne opina et ajouta d’un ton déçu.
— Ce n’est pas illogique, mais je pensais que Thescianne suivait son cœur avant tout. C’est tellement cruel de sacrifier un enfant ainsi.
— C’est vrai, acquiesça Soreth en essayant de paraître moins troublé qu’il ne l’était. Cependant, ma mère a perdu son frère aîné à cause d’un assassinat. Si je n’étais pas celui que je suis, il aurait pu en être de même pour Milford, Sassianne ou même moi. Je ne sais pas si c’était une bonne idée, mais je suis content d’être en mesure de protéger ma famille et l’Erellie. Comme toi, je suppose.
La guerrière le dévisagea un instant, une lueur triste dans les yeux, puis se força à sourire.
— Tu as raison. Défendre les nôtres, c’est ce qu’il y a de plus important.
Le prince lui rendit son sourire, puis se recentra sur la route enneigée tandis que Lyne retombait dans son mutisme. Même si elle n’avait pas autant adhéré à son discours qu’il l’aurait souhaité, ils en reparleraient après leur mission. Pour l’instant, ils avaient mieux à faire qu’évoquer le passé.
Alors que le soleil déclinait dans le ciel, les prétoriens franchirent un modeste pont de corde qui enjambait une crevasse de plusieurs mètres de profondeur. La tâche fut moins facile que prévu, car, malgré leur entraînement, les chevaux rechignèrent à l’idée de traverser une construction aussi branlante. Ils finirent néanmoins par s’exécuter, après que Soreth eut marché pendant plusieurs minutes sur les vieilles lattes de la passerelle et que Lyne leur eut rappelé qu’elles étaient les montures les plus courageuses d’Erellie.
Une demi-heure plus tard, Brevois apparu dans la lueur rougeoyante du couchant. Installé sur un large plateau du massif montagneux, le village était encerclé par une muraille de presque trois mètres de hauteur. Même si la fortification de bois cachait l’intérieur de la bourgade, Soreth en avait souvent visité des similaires et supposait qu’une cinquantaine de maisons en pierre s'y trouvaient. En outre, elles entouraient probablement une grande place et un hall, où les habitants avaient coutume de se retrouver pour discuter.
À l’exception de quelques marchands de passages, équipés d’une chèvre ou d’un âne pour l’occasion, les communautés aussi éloignées vivaient en autarcie et ne s’occupaient du royaume que pour payer leurs impôts. Ceux-ci étaient d’ailleurs réduits au minimum à cause de la zone démilitarisée, obligeant les villageois à ne compter que sur eux-mêmes pour se protéger des bandits. Cela conduisait beaucoup de personnes à considérer la population du secteur comme audacieuse et en quête de fortune, mais, après en avoir rencontré un certain nombre, Soreth estimait plutôt qu’on ne leur avait guère laissé le choix. Il n’y avait que les idiots pour penser que l’or avait plus de valeur que la vie.
Comme la nuit n’était pas encore tombée, les portes de Brevois auraient dû être ouvertes, et le village animé par l’activité des artisans, des éleveurs et des animaux. Il n’en était rien. Aucun bruit ne sortait des murailles, pas même le cri d’un enfant ou l’aboiement d’un chien. La bourgade gisait silencieusement sur la colline, comme plongée dans un profond sommeil. Soreth n’était toutefois pas dupe. Les rapports de son frère avaient mentionné des bandits et si les portes fermées indiquaient bien une chose, c’était qu’ils étaient encore là.
Il se tourna vers son équipière, qui avait cessé de contempler le paysage pour scruter Brevois, et lui fit signe de quitter le sentier. Ils s’enfoncèrent ainsi prudemment dans les pâturages alentour pour gagner le couvert de buissons et de rochers. Ils y progressèrent jusqu’à être sûr de ne plus être visible de la route ou du village, puis attachèrent leurs chevaux à un genévrier blanchi par la neige. Zmeï en avala aussitôt une branche, ce qui lui valut un sourire amusé de Lyne et un regard réprobateur d’Apalla, plus rebutée que lui à l’idée de manger leur camouflage. Soreth lui offrit une pomme pour l’en féliciter, puis étala un plaid sur son dos afin de l’abriter de la tombée de la nuit. Tout en l’imitant, sa partenaire murmura avec appréhension.
— Je n’ai jamais vu un repaire de brigands aussi silencieux. Je trouve ça encore plus inquiétant que ceux où ils boivent trop et chantent faux. Est-ce habituel en montagne ?
— Non. Cela me préoccupe, comme toi. J'ignore ce qui se trame dans ce village, mais Milford a bien fait de nous y envoyer.
La prétorienne hocha brièvement la tête, puis sortit une corde et un grappin de ses fontes et s’approcha de son équipier.
— Je suppose que tu les gardais pour ce genre d’occasion.
— Absolument, acquiesça celui-ci en attrapant les outils, sais-tu t’en servir ?
— Je peux escalader, mais je n’ai jamais appris à le lancer. Ce n’est pas très utile pour une garde.
Elle marqua en pause pour détailler son interlocuteur d’un air amusé, puis ajouta.
— Le bon côté de la chose c’est que cela va me permettre d’admirer l’une des meilleures armes de l’Erellie à l’œuvre.
Soreth leva les yeux au ciel et secoua négligemment la tête.
— Je savais bien qu’il ne fallait pas que je le présente ainsi.
— Tu aurais sans doute dû essayer quelque chose de moins prétentieux à la place. Comme « le plus grand des espions » ou « le nouvel Erell ».
Ils pouffèrent, oubliant un instant l’endroit où ils se trouvaient, puis retournèrent se préparer à côté de leurs montures respectives.
Pendant que le prince abandonnait à regret sa cape en laine, il entendit Lyne tapoter nerveusement le fourreau de son épée.
— Ne t’inquiète pas. Les bandits font rarement de bons gardes.
— Peut-être, mais comme une dizaine de soldats se sont volatilisés en enquêtant sur ce village, il serait présomptueux de ne pas se méfier.
Soreth opina, puis il s’intrigua de ne pas être aussi agité qu’elle alors qu’il partageait ses préoccupations sur les pillards. Il approfondit la question tout en vérifiant l’état de ses lames, et constata que s’il se souvenait des angoisses qui le tiraillaient à ses débuts, il ignorait quand et comment elles avaient disparu.
— Je crois, hasarda-t-il dans l’espoir d’aider son équipière, que je suis moins inquiet depuis que j’ai accepté de mourir. Après tout, même si je n’arrive pas à rapporter des informations à Milford, cela lui permettra de savoir que Brevois est trop dangereux pour des prétoriens. Dans tous les cas, les choses avanceront positivement.
Loin d’avoir l’effet escompté, l’explication lui valut un regard étonné de son interlocutrice.
— Serais-tu en train de me dire que tu ne vois pas de problèmes à mourir ?
— Eh bien, vivre serait mieux, mais périr ne serait pas si grave pour la mission. D’autant que ce que nous faisons ici dépasse de loin ce que nous sommes.
La phrase flotta dans l’air pendant que Lyne dévisageait silencieusement le prince, puis elle soupira avec résignation, haussa les épaules, et conclut d’une voix un peu sèche.
— Ne t’en fais pas, la peur ne m’a jamais empêché d’agir. Bien au contraire.
Elle lui tourna ensuite le dos afin de s’occuper de Zmeï. Le jeune homme passa pour sa part une main nerveuse dans ses cheveux, incapable de savoir s’il l’avait aidé ou seulement agacé.
Après une dernière vérification de leurs armures de cuir, les prétoriens s’éloignèrent de leurs chevaux et s’avancèrent discrètement en direction de deux rochers à quelques centaines de mètres là. Posés l’un à côté de l’autre et à moitié engloutis par la poudreuse, ils étaient la cachette idéale pour observer la muraille et attendre le milieu de la nuit. Ils ne furent toutefois pas simples à atteindre et, malgré la lumière déclinante du soleil et la protection des broussailles, les Erelliens durent user de mille précautions pour ne pas être repérés par les silhouettes qui patrouillaient au-dessus d’eux. Rampant sous des buissons épineux, se blottissant derrière des pierres étroites, et se roulant même dans la neige lorsqu’ils n’avaient plus le choix. Ils finirent néanmoins par arriver à destination, couverts de brindilles, de boue et de flocons à moitié fondus.
Alors que Lyne, qui avait laissé son bouclier avec leurs montures, se glissait vers lui, le prince lui adressa un sourire encourageant. Elle l’avait suivi en ne faisant presque aucune erreur. C’était un bon début. Elle lui répondit par un hochement de tête satisfait, puis fronça les sourcils et huma plusieurs fois l’air.
— Ne sens-tu pas une odeur étrange ? demanda-t-elle à mi-voix. J’ai l’impression qu’il y a eu un incendie dans les parages.
Soreth ferma ses paupières, intrigué, et se concentra sur les parfums alentour. Si le vent portait en lui les arômes habituels des pins et de la neige humide, il identifia aussi celle agréable de sa partenaire, qui le fit sourire malgré lui, ainsi qu’une autre, bien plus âpre et répugnante. Il serra les dents en la reconnaissant tandis que la guerrière ajoutait.
— Il n’y a pas que du bois qui a brûlé. Il y a eu des animaux et… des humains !
Elle termina sa phrase avec un mélange de dégoût et de colère. Le prince voulut rouvrir les yeux pour la calmer, ils ne devaient pas se faire repérer, mais se retrouva soudainement paralysé.
La bouche sèche et le cœur battant la chamade, il sentit un flot de souvenirs déferler en lui et l’entraîner dans des abysses qu’il avait mille fois tenté de fuir. À nouveau, il vit le feu rougeoyant du brasero. À nouveau, il trembla lorsque le métal brûlant s’approcha. À nouveau, il cria en éprouvant la morsure du fer blanc. L’odeur de la chair calcinée empestant ses narines, il se recroquevilla au sol, envahi par le désespoir. Il n’y avait pas de clémence dans les ténèbres. Seulement la mort. Elle arrivait et il n’y pouvait rien. Spectateur impuissant de sa propre fin.
— Soreth. Soreth !
La voix était lointaine et tenue, mais elle lui fit relever la tête. Il la connaissait. Il lui faisait confiance.
— Merde ! Réveille-toi s’il te plaît.
Regroupant l’espoir qu’il lui restait, il s’accrocha aux mots aussi fermement qu’il le pouvait. Si ses ancêtres le voulaient, ils l’emmèneraient loin des ténèbres.
— Ouvre les yeux par pitié !
Le visage de Lyne passa de l’inquiétude au soulagement lorsque le prince battit des paupières et lui sourit faiblement. Cela ne l’empêcha pour autant pas de l’interroger d’une voix nerveuse.
— Qu’est-il arrivé ? Nous parlions et ta tête s’est soudainement affaissée dans la neige.
Le prétorien grimaça. Il n’était pas sûr de savoir quoi répondre. Ce n’était pas la première fois qu’il se perdait dans ses souvenirs, mais cela n’avait jamais été aussi intense. Un frisson parcourut son corps couvert de sueur, le décidant à éluder la question. Il venait tout juste de s’échapper de son passé. Il n’avait aucune intention d’y retourner.
— Ne t’inquiète pas. Ça n’arrivera plus.
— Ne pas m’inquiéter ?! réussi à hurler Lyne sans hausser la voix. Sérieusement ! Tu es resté comme ça pendant plusieurs minutes ! Qui ne s’inquiéterait pas ?
Décontenancé par la sollicitude de sa protectrice, Soreth secoua la neige de ses cheveux glacés et baissa les yeux pour esquiver son regard accusateur.
— Je suis désolé. Je t’en parlerai plus tard.
Sentant qu’il ne s’en tirerait pas à si bon compte, il rajouta pour détourner la conversation.
— Tu as raison pour la fumée. S’ils sont ici depuis longtemps, ils ont dû faire brûler les morts pour éviter qu’ils ne pourrissent.
La guerrière acquiesça et tourna la tête en direction de la muraille.
— Toi aussi tu as raison. Nous ne pouvons pas échouer. Ces ordures doivent payer.
Le silence retomba. Tout en essayant d’ignorer le vent glacial qui sifflait au-dessus d’eux, ils se mirent à guetter les torches qui se déplaçaient dans l’obscurité. Même s’il n’avait pas froid, Soreth trembla jusqu’à ce que son équipière vienne poser une main rassurante sur son épaule. Il tourna les yeux vers elle tandis que ses frissons se dissipaient et, malgré la nuit qui l’empêchait de distinguer nettement son visage, constata avec réconfort qu’elle lui souriait.
Très clair ce chapitre ! J'aime beaucoup le passage où Soreth tombe dans ses souvenirs. (Là, je commence à comprendre la faille qu'il porte en lui ! Et si lors des ses précédentes absences, on accédait aussi à des bribes de ses souvenirs ?) Je me suis juste demandé où ils étaient précisément quand ça arrive et si les brigands qui montaient la garde pouvaient les surprendre.
Vivement qu'ils escaladent cette muraille !
Il s'agit de la première absence de Soreth alors que le narrateur est avec lui, c'est pour cela qu'on ne découvre ces informations que maintenant. Et puis, il fallait bien intriguer un peu les gens :P
Je vais vérifier la clarté de leur position, normalement ils sont à l'abri des gardes entre les rochers, mais il faudrait peut-être que je le reprécise.
Bonne continuation !
Merci pour ce super chapitre ! J'ai hâte de savoir ce qu'il va se passer, on sent qu'il va y avoir de l'action (ou un village mort ?).
Je dis ça de mémoire, donc il faudrait vérifier, mais je crois que le genévrier c'est toxique pour les chevaux...
C'est une excellente remarque, je viens d'aller vérifier et c'est bien toxique pour les chevaux ^^' Je vais trouver une autre plante... tant pis pour le clin d’œil.
J'essaye de poster le prochain chapitre au plus vite, mais il est un peu long.