La porte coulissante du hangar se refermait sur eux dans un bruit d'abattoir, engloutissant la lueur matinale. Les contours de l'encadrement vomissaient encore de minces faisceaux de grisaille ; ils venaient peindre des traits sur leurs visages.
Leur bouche disloquée pendait vers le vide. La sueur leur coulait dans les yeux.
Leur respiration saccadée bouffait le silence.
Bouffait le silence.
Bouffait...
Je les regardais avec une curiosité grandissante. Pourquoi avaient-ils donc si peur ?
Marchant lentement, je faisais nager la poussière paresseusement dans l'air confiné, la faisant nager jusqu’à leurs pieds. Elle progressait en vagues silencieuse, élément fantôme, perturbateur, qui faisait descendre des frissons dans les rangs fiévreux.
Je mis du temps à me rendre compte que quelqu’un se tenait près de moi. Son profil était plongé dans la pénombre, seule l’arête de son nez, coupante, scintillait, touchée par un rayon se faufilant entre les tôles. Qui était-ce ? Je ne savais pas ; mais la personne ainsi apparue enleva de ses yeux ses lunettes et les percha sur ses cheveux.
— Ma spécialité, à moi, c'est de couper les pieds.
La phrase me surprit. Sans me cacher, je fixai l’autre ; mais lui ou elle ne me rendit pas mon attention. Quelque chose n’allait pas. C’était moi que les prisonniers, les esclaves ou les cobayes regardaient avec crainte. Le trouble s’empara de mon esprit. Ma vision s’était mise à tressauter, au rythme du sang qui concentrait une pression insupportable dans mes tempes.
C’était moi qui venais de parler. Et maintenant, j’avais l’impression collante et désastreuse d’être le centre du monde.
Perdue quelque part entre la réalité et le néant, coincée, figée, en train de me débattre avec les désirs de violence et la haine qui me brûlaient l’estomac et le cœur.
Les respirations, autour de moi, se firent plus profondes et plus pressantes.
— Alors, surtout, murmurai-je, sans savoir ce que je disais, ne vous gênez pas pour hésiter.
Le souffle court, je me tus. Il me sembla d’ailleurs que je ne pouvais plus rien faire. Tout à coup, ce fut l’autre à côté de moi, cette entité inconnue, qui se mit en marche. Comme venue d’une autre réalité, elle dégaina dans un mouvement désagréablement lent, accueilli par un hurlement collectif qui n’était pas encore formé mais grondait dans les gorges.
Le monstre sans visage, inhumain dans son agilité, bondit vers les diables terrifiés.
Les lèvres pincées, sentant peu à peu le goût de mon propre sang se déverser sur la pointe de ma langue, mon corps maintenu par cette étrange immobilité, j'entendais le concert de cris désespérés qui éclatait. Des supplications. Des gens qui pleuraient. Chaque vacillement me faisait reculer, reculer encore pour ne pas me trahir.
Mon cœur battait jusqu'au fond de mes talons, vissés à la poussière et au béton.
Un hurlement d'animal mortellement blessé.
Il faut... il faut...
Il fallait faire l'effort de me sortir du vide, de mettre en marche mes muscles. Car, dans ma poche, il y avait quelque chose… une chose lourde, pointue.
Non... pas moi. Non.
Mais c’était un couteau, intolérant de ma réticence, inévitable.
Il faut...
Je le brandis devant mes yeux, sa lame soulignée par les reflets de la pénombre.
Il faut tuer.
A la suite de mon double maléfique, arme au poing, je plongeai dans la foule.
:::
Selena, Mathel et Ayn avaient procédé à la mise à l’essai de Bellona plus tôt que prévu. Encore une fois, l’expérience s’était soldée par un échec, mais les techniciens perchés sur le balcon avaient pu observer des changements significatifs sur leurs écrans qui retransmettaient le rêve. Ayn était parti un moment derrière la porte ornée du mot « reliques » afin de surveiller les stocks ; ce soir, avait-il dit, il faudrait mettre les bouchées doubles et activer plusieurs expériences simultanées, chose qu’ils avaient rarement faite. A cela, Selena comprit que les nouvelles envoyées par le client, celles-là même qui avaient fait pleurer le docteur mais qu’il avait refusé de communiquer, n’étaient pas de bonnes nouvelles. Soit le client s’impatientait, soit il s’était embarqué dans d’autres histoires sordides dont il ne parvenait pas à se sortir. Durant l’absence de Ayn, la jeune femme tenta une approche auprès de Mathel. Ce n’était pas la personne la plus facile à aborder, surtout pour Selena, qui trainait comme un boulet sa condition. Elle, avec son presque diplôme que jamais elle n’aurait entre les mains, avec ces qualifications qui ne lui seraient jamais accordées, occupait une place désagréablement floue parmi ces gens dont, pour quelques-uns du moins, les talents avaient été légalement reconnus, admirés même, il fut un temps. A présent, les diplômés avaient retourné les étiquettes d’honneur que la société leur avait collées pour afficher désormais parias, hors-la-loi, et d’autres qualificatifs dans le même registre. Mais au revers de ces mots, il y en avait d’autres ; les anciens, les cachés, la gloire d’avant qui toujours resterait en secret. Elle n’avait jamais eu ce droit. On lui avait cloué au front des étiquettes à sens unique. Pourtant, elle prenait des risques, plus que tous les autres réunis peut-être. Ce qu’elle accomplissait ici tous les soirs ou presque lui vaudrait de terribles représailles si elle se faisait prendre. Mais jamais, jamais les échos d’un amour passé ne viendraient lui flatter les oreilles.
C’était peut-être pour ces choses-là, qui l’accompagnaient partout mais qu’elle ne disait pas, qu’elle se sentait loin de tout le monde.
Selena dut attendre que Mathel s’occupe d’Incubus. Ce dernier s’était assis sur le banc, la tête à demi renversée, le corps tremblant comme s’il venait de recevoir un choc ; sur ses genoux, ses longs doigts fins et blancs tressautaient, recouverts de leur bandage. La bouche entrouverte, les paupières à peine écartées sur un mince croissant de blanc d’œil irisé de sang et de jaune, il formait un tableau pitoyable. La femme lui caressait les cheveux - geste tendre a priori mais dénué ici de douceur, fait mécaniquement.
— Attendez-moi ici, dit-elle à Selena. Il a besoin de soins.
Il arrivait parfois qu’Incubus soit sujet à des crises et ne puisse pas officier pour Memoria, du moins pas longtemps. Visiblement, il en avait fini pour ce soir.
Selena voyait potentiellement s’échapper la possibilité de soutirer des informations à la docteure. Mais elle n’était pas non plus fâchée de voir disparaitre Incubus. Elle lui vouait une émotion doucement sinistre, chargée d’une perversité larvée. Ce n’était pas sa faute mais, parfois, le cerveau humain était ainsi fait qu’on rejetait le blâme sur les innocentes victimes.
Ayn n’était toujours pas de retour lorsque Mathel remonta du sous-sol, frottant le dos de sa main contre sa manche. Incubus avait dû se calmer rapidement. Impassible comme à son habitude, avec cette pointe d’acidité dans les traits, la docteure fit mine de passer devant Selena pour rejoindre Ayn, marmonnant à propos de sa lenteur exaspérante. Néanmoins elle s’arrêta et pivota pour faire face à son assistante, une lueur d’intérêt dans les yeux. Selena devait s’être trahie par un mouvement des lèvres ou une nervosité apparente. Mais Judith Mathel la paralysait.
— Je…
Les yeux gris restèrent fixés sur elle. Elle avait conscience de franchir une limite implicite. Demander à l’une de révéler ce que l’autre avait voulu garder secret, ce n’était pas la meilleure des idées. Mais la curiosité la poussa à persévérer :
— Il me semble que le docteur Ayn a reçu des nouvelles du client.
— En effet.
— Vous êtes au courant ?
— Je les ai reçues également. Que croyez-vous ?
— Je ne suis pas au courant, articula-t-elle.
Mathel eut un rire tranchant.
— C’est bien son genre de ne rien vous dire. Ne vous laissez pas impressionner par ses accès de panique. Résumons : l’Armée exige que nous mettions en route vingt autres expériences. Tout doit être prêt pour dans trois jours. Nous avons reçu des menaces explicites de la part, sans nul doute, de gens haut-placés. Par explicites, j’entends des menaces de mort.
Selena avait entrouvert la bouche, muette de stupéfaction. Des menaces ?
— C’est insensé, balbutia-t-elle enfin. Nous n’allons tout de même pas nous laisser faire !
— Vous êtes une tête de linotte ! Dites-vous bien que l’Armée est plus puissante que nous, rétorqua la docteure.
— Mais pourquoi tout à coup des menaces ?
A cette question, Mathel devient plus sérieuse. Elle avait mis les mains dans les poches de sa blouse, et haussa presque tristement les épaules.
— Ecoutez, l’affaire est compliquée. Nous venons d’apprendre que le gouvernement fédéral sera sur le territoire dans trois jours.
Son regard s’était fait fuyant et c’était de mauvaise grâce qu’elle répondait à l’expression mi-interrogative, mi-alarmée de Selena.
— Ils vont utiliser massivement le système d’introspection de Blak-out sur les éléments militaires. Cela vous suffit-il ?
Selena ne savait pas quoi répondre. La nuit précédente, Ayn n’avait pas prévenu que le délai serait si court… pas étonnant qu’il ait pleuré.
Ainsi, l’Armée craignait de se faire prendre la main dans le sac, et voulait se débarrasser de ses crimes de guerre commis notamment en Irak. Ces choses-là n’avaient empêché personne de vivre jusqu’à présent. La nouvelle était funeste pour Memoria. L’entreprise avait beau s’être sensiblement développée, elle l’était pas assez pour mener à bien ce genre de projet fou.
:::
Environ une heure plus tard, les Chasseurs qui n’étaient pas en congé hebdomadaire arrivèrent dans l’église. On en avait rappelé beaucoup à qui une nuit de repos avait été accordée ; il fallait plus de cobaye. Les stocks n’en contenaient pas suffisamment. En raison du manque de moyens, les techniques de conservation des corps maintenus en sommeil pour le jour où on aurait besoin d’eux n’étaient pas assez bonnes. On pouvait conserver une semaine, guère plus.
Selena consulta la liste des noms, rayant mentalement ceux qui étaient présents devant elle.
Les Chasseurs dernière génération se démarquaient des anciens modèles. Ils étaient plus énergiques et efficaces ; mieux réussis, en somme. Et puis, ils ne souffraient pas encore de l’âge. Leurs fonctions vitales n’avaient pas commencé à faiblir, leur cerveau n’était pas sujet aux hallucinations ou aux dérèglements chimiques. Chez certains vieux spécimens, tout cela devenait invalidant. Il fallait les retirer du circuit avant même leur véritable fin.
Selena nota une certaine angoisse dans les rangs, un manque de rigueur. La disparition récente d’Alec et de Trini se lisait sur les visages.
Selena finit de répertorier les éléments présents et fronça les sourcils. Elle s’approcha de Duke qui, pour une fois, ne tentait pas de la séduire – il semblait distant, ailleurs. Cela ne lui ressemblait pas. Son visage semblait si vide sans son sourire chargé d’autosuffisance, sa présence était si lointaine. Elle ne s’était pas attendu à le voir, lui, si chamboulé de la perte de ses coéquipiers.
— Duke, où est Sanne ? Elle était censée venir ce soir. Elle est sur la liste.
— Ca va, je sais. Je sais pas ce qu’elle fait.
Il jeta un coup d’œil rapide à sa montre. Elle tenta bien de lui arracher ce qu’il savait, mais c’était fini : Duke s’était fermé comme une huître et évitait son regard.
— Très bien, dans ce cas…
Elle attrapa son com dans sa poche.
Sanne ne répondit pas. Plus étrange encore, le signal ne sembla pas aboutir. Selena réitéra la manœuvre, pour le même résultat. Sanne s’était-elle débarrassée de son com ? L’avait-elle cassé ?
— Je ne sais pas où elle est allée se fourrer. Tant pis pour elle, conclut-elle.
Les portes menant au couloir s’ouvrirent pour laisser passer Smythe, le cou et les membres épais comme ceux d’un bœuf, la démarche lourde. Dans son sillage, les robots fous bondissaient et entraient en collision les uns avec les autres. Smythe les chassa d’un geste exaspéré du pied et accorda aux Chasseur un regard lourd de haine. Il était de notoriété publique qu’il les enviait et mourait de jalousie. Il ne se rendait pas compte des souffrances endurées par les Transformés, et estimait secrètement qu’ils avaient été choisis par le destin pour accomplir de grandes choses. Lui-même n’avait aucun pouvoir particulier et cela le faisait enrager.
Don était un imbécile, rien de nouveau.
— Qu’est-ce que vous fichez ? jeta-t-il d’une voix mauvaise. Vous prenez le thé ? Les patrons ne vont pas être contents…
Selena l’ignora.
— Bon, nous n’avons plus le temps d’attendre, indiqua-t-elle. Chasseurs, une alerte rouge est lancée. Nous avons besoin de rafler seize cobayes supplémentaires pour nos expériences, qui doivent aboutir dans trois jours. Je sais, dit-elle plus fort pour couvrir les protestations qui s’élevaient du groupe, mais nous n’avons pas le choix. Rappelez-vous que Memoria est votre seule protection. Si elle tombe, vous tombez avec elle. Ne vous montrez pas ingrats.
Selena ne ressentait pas de pitié pour ces gens. Elle avait ouvert la boîte crânienne et tranché les nerfs de certains d’entre eux, pour les doter de leurs deux spécificités notoires : leur Amnésie providentielle, et une ouïe surdéveloppée. Chaque détail de chaque opération était définitivement ancré dans sa mémoire, à elle ; les tressautements et gémissements pré-anesthésie, les instruments à lame étincelante, le silence, le sang. Ca ne l’empêchait pas de bien dormir la nuit.
Maintenant, si les Chasseurs ne se pliaient pas cette nuit aux désirs de Memoria – ou ne se montraient pas à la hauteur -, il serait facile de les éliminer, ou de les signaler aux Département d’Assainissement… et, de son côté, de prendre la fuite pendant qu’il en était encore temps.
Serait-elle seulement capable de se comporter de manière aussi lâche ?
:::
Son nounours en peluche serré contre la poitrine, assis par terre, Incubus reversait méthodiquement un sachet de vis et de boulons devant lui et passait sa paume sur la surface piquante du fatras. Le contact éphémère s’imprimait sur sa peau, chaud alors que le métal était froid, lui. A côté, une clé à molette et un tournevis noircis, pour toutes ces fois où il les avait manipulés les mains sales. Il ne pouvait pas les attraper, à cause de la machine à laquelle le bout de ses doigts était relié.
L’ours avait perdu une oreille. Incubus avait recousu son crâne avec patience mais les coutures lâchaient régulièrement, et un peu de mouse dépassait. Ca le rendait triste.
Triste et fatigué. Il eut un bâillement énorme et sut qu’il allait dormir. Pas de regret, puisqu’il ne pouvait pas bricoler. Il repoussa les boulons, les outils, et s’allongea avec son ours entre les bras.
Lorsqu’il se réveilla, il entrouvrit les paupières et voulut lever la main. Une douleur fine parcourut ses muscles quand il les contracta. Ses doigts déployés devant son regard endormi lui semblaient trop décharnés. Dans la pénombre pulsait une sombre lumière rouge, provenant de la machine. Il ne voulait pas la regarder. Le bandage au bout de ses dix doigts avait disparu. La souffrance aiguë propre aux chairs à vif avait pulsé, elle aussi. Mais sa Créatrice qui s’occupait de lui quand il n’allait pas bien, avait soulagé ses maux en murmurant des paroles de réconfort. Il aimait tellement l’entendre murmurer comme cela.
Ce soir, il n’allait pas bien. Des fils reliaient les endroits déchirés où auraient dû se trouver ses ongles à la machine qui dégoulinait de rouge. Incubus était submergé par un mélange de soulagement, d’angoisse et de fatigue, comme à chaque fois. Comme toujours. C’était pour recharger son énergie. Sinon, il mourrait.
Incubus était sincèrement reconnaissant à sa Créatrice.
Mais l’urgence… l’urgence. Memoria était en danger. Il avait entendu des choses… des bribes murmurées dans les couloirs. Les autres pensaient qu’il ne comprenait pas. Mais Incubus n’était pas stupide. On avait besoin de lui… il était le grand frère de tous les cobayes, l’enfant et l’adorateur de Memoria. Tant de choses à faire… le tourbillon dans sa tête l’écrasa et tira un sanglot de sa bouche. Il voulut de redresser, mais n’en eut pas la force. Le grignotement revint dans le bout de ses doigts et lui fit serrer les dents. Il ne pouvait pas, il ne pouvait pas.
Sa tempe se reposa sur la froideur du béton. Le lent murmure de la machine bourdonnait dans ses oreilles. Le tourbillon de pensées avait disparu. Il se sentait exténué, mais apaisé. Il se sentait en sécurité. Près de Nicholas. Il y avait un lit mais Incubus ne s’y couchait jamais. Il préférait le laisser à Nicholas, le pauvre Nicholas, et s’allongeait par terre.
Un jour, on le lui avait promis, il aurait son propre lit. Son lit à lui.
Incubus ferma les yeux et partit flotter dans un demi-sommeil comateux.
Finalement, je reviens sur ce que j’ai dit : je n’ai plus la moindre compassion pour Selena parce qu’elle n’en a pas non plus pour les autres.
Avant d’arriver au paragraphe qui mentionne le lit de Nicholas, je commençais sérieusement à soupçonner Incubus d’être Nicholas, qui aurait été transformé pour compenser son handicap… Ça aurait été une bonne raison de le garder en dépit de toutes ses faiblesses.<br /> Je continue à penser qu’il lui manque une case, mais sa souffrance ne me laisse pas indifférente. À vrai dire, je trouve qu'il ressemble carrément à un attardé mental. Je comprends qu’il puisse rebuter les gens, mais de là à le détester... (C’est une allusion à Duke.)
En tout cas, là ça devient vraiment chaud : l’Armée commence à leur demander l’impossible. Cependant, la menace de mort qui pèse sur l’équipe de Memoria me laisse songeuse ; si on les tue, qui pourra faire le travail à leur place ? Ou alors, ce serait une manière d’enterrer tout le programme de transhumanisme ?
Coquilles et remarques :
Elle progressait en vagues silencieuse, élément fantôme [« en vagues silencieuses » ou « en vagues, silencieuse »]
Les respirations, autour de moi, se firent plus profondes [il semble qu’il y a deux espaces après la virgule]
intolérant de ma réticence [je dois avouer que je ne comprends pas cette expression…]
celles-là même qui avaient fait pleurer le docteur [mêmes]
qui trainait comme un boulet [N.B. « trainait » est la graphie rectifiée ; l’orthographe classique est « traînait »]*
elle n’était pas non plus fâchée de voir disparaitre Incubus [N.B. « disparaitre » est la graphie rectifiée ; l’orthographe classique est « disparaître »]*
de la part, sans nul doute, de gens haut-placés [haut placés]
A cette question, Mathel devient plus sérieuse [devint]
développée, elle l’était pas assez pour mener à bien [elle ne l’était pas]
il fallait plus de cobaye [cobayes]
Les Chasseurs dernière génération se démarquaient [de dernière génération pour les défenseurs du français ;-)]
Elle ne s’était pas attendu à le voir [attendue]
ou de les signaler aux Département d’Assainissement [au]
et un peu de mouse dépassait [mousse]
Il voulut de redresser, mais n’en eut pas la force [se redresser]
<br />
* Est-ce ton choix de ne plus mettre les accents circonflexes sur les « i » ou est-ce une option de correction automatique de ton traitement de texte ?
Tu as raison pour Nicholas, il est attardé mentalement ^^ il ne s'est jamais vraiment remis de son opération et a perdu énormément de facultés. Je suis d'accord avec toi, ça ne mérite pas la haine, mais Duke a ses défauts et n'est pas toujours empathique non plus, disons.
Si on tue les gens de Memoria, c'est clair que personne d'autre ne pourrait faire le boulot xD mais c'est une menace utilisée pour les presser, je pense : l'armée fait ça histoire de dire que si elle doit couler, elle fera couler Memoria avec elle.
Merci beaucoup pour tes commentaires, je reviens vite pour les suivants !
Je suis enfin venue lire Memoria, qui me faisait de l’œil depuis un moment : D
Je viens de lire les 13 premiers chapitres. Woaw, dis-donc, quelle ambiance ! C'est très pesant (dans le bon sens du terme). Le prologue est une bonne idée pour situer un peu le contexte. Cela permet de poser un peu les choses.
Je me suis demandée par contre pourquoi les catholiques prenaient plus cher que les autres. En 13 chapitres, il me semble qu'il n'est fait nulle part mention de comment sont perçus les musulmans ou les juifs (notamment) dans cet univers d'extrémisme religieux, et alors même que l'élément déclencheur de ce Quatrième Grand Éveil est une guerre en Irak qui se prolonge un peu trop... instinctivement j'imaginerai des conflits internes autres que seulement protestants-catholiques. De même, dans cet univers dans lequel les « ultra-WASP » ont pris le pouvoir, on pourrait s'attendre à de fortes discriminations/purges raciales or aucun élément du background ne semble aller dans ce sens... Enfin bon, ce sont des détails qui m'ont traversé l'esprit comme ça ^^
Il faut croire que « transhuman is the new black » : P
En tout cas me concernant, je ne suis pas du tout gênée par les nombreux mystères qui entourent Memoria ou les New Lights. J'aime beaucoup le fait que tout en étant opposés (chasseurs vs brigade bioéthique), aucun des deux mondes ne donne franchement envie !! C'est un peu comme choisir entre la peste et le choléra, je trouve ça très malin. Seul un encore très flou mouvement de résistance semble se dessiner en arrière plan, c'est très intéressant que les personnages principaux n'en fassent pas spécialement (ou pas encore ?) partie. Le mouvement est porté par des personnages secondaires (Duke, Oscar, la bibliothèque, etc...), dessinant une trame de fond qui se tisse petit à petit, trop cooooool !
J'ai été spécialement touchée par le personnage d'Incubus. Une sorte de Lennie de « Des souris et des hommes ». A la fois repoussant et hyper sensible. Un gros toutou violent et complètement paumé, mais finalement assez touchant.
Comme déjà dit par Ethel, tu as une manière très travaillée de faire tes descriptions, les mots semblent tous mûrement réfléchis, pesés, et certaines images sont vraiment belles. Si je peux me permettre une petite remarque, parfois le style est tellement recherché que si l'image est toujours très jolie, je ne suis pas sûre à 100% d'avoir compris exactement le détail de l’événement. Par exemple encore maintenant, je ne saisis pas bien l'agencement du lieu de vie d'Incubus, avec cette histoire de porte-fenêtre... et j'ai eu du mal à comprendre la première scène où apparaissent les robots de Nicholas. Parfois une description plus simple permet de faire passer de façon certes un peu plus plate, mais aussi plus évidente certains passages. Je ne sais pas s'il est nécessaire que chaque paragraphe, chaque événement, chaque description, contienne une « belle image »... mais bon ça c'est vraiment un avis très personnel, j'ai vu que beaucoup de personnes avaient adoré ton style (et attention hein, je kiffe aussi, on ne me fera pas dire ce que je n'ai pas dit !! : D ), donc je te laisse vraiment juge ^^
<br /><br />
En tout cas bravo pour l'ambiance générale, le background, la galerie de personnages, je comprends pourquoi Memoria a été nommé à plusieurs reprises pour ces Histoires d'Or, c'est tout à fait mérité, quel travail !
<br /><br />
Vivement la suite ! : D
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<br />
Quelques petites choses que j'ai pu voir, mais tout n'est pas forcement à modifier, je te laisse voir :
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Chap 2 :
un lit à barreaux sans la plupart de ses barreaux. > répétition de barreaux
chap 3 :
Elle serrait dans sa poche sa carte de bibliothèque. Ses virées à la bibliothèque > répétition de bibliothèque
Quand elle songeait que cette autre Sanne, la femme alternative qui avait suivi sa trajectoire et cessé d'évoluer brutalement à un point donné, sans plus de précisions sur le pourquoi de la chose, elle brûlait de colère. > Quand elle songeait « à » cette autre Sanne ?
<br />
Chap 4 :
Maintenant : penser au travail. A ses côtés, Duke se redressa à son tour. Il avait le visage baissé vers son ouvrage – en l'occurrence, remonter sa fermeture éclair à lui. > le mot « ouvrage », après avoir parlé de bibliothèque m'a d'abord fait pensé à un livre... De plus, est-ce que le simple fait de remonter sa fermeture éclair peut-être considéré comme un « ouvrage » ? Je trouve le mot un peu fort et il m'a perturbé à la première lecture.
<br />
Chap 6 :
Ezekiel demeurait conscience que sa supérieure, Eve,.. > conscient
Une prédatrice prête à sauter à la gorge de ses ennemis et, pourquoi pas, de ses ennemis. > l'un des deux « ennemis » devait-être un « ami » non ? ^^
<br /><br />
Chap 7 :
L’homme et de la femme assis sur le banc > l'homme et la femme
<br /><br />
Chap 10 :
elle ne se leurrait pas sur la nature de évictions > des évictions ?
<br /><br />
Chap 13 :
L’entreprise avait beau s’être sensiblement développée, elle l’était pas assez pour mener à bien ce genre de projet fou. > elle ne l'était pas
Le contact éphémère s’imprimait sur sa peau, chaud alors que le métal était froid, lui. > je n'ai pas bien compris cette phrase, est-ce sa main qui est chaude (auquel cas il manque le -e), ou bien le contact qui est chaud, ce qui est un peu bizarre ?
Wouah, tu as tout lu ! Merci beaucoup pour l'ambiance ! Et contente que le prologue t'ait semblé une bonne idée, je sais qu'il a gêné d'autres lecteurs et c'est vrai que son côté "manuel d'histoire" peut rebuter.
Bonne remarque pour les autres croyances que le catholicisme. Pour le coup, je me suis vraiment concentrée sur les grosses mésententes qu'il a pu y avoir entre protestantisme et catholicisme. dans mon esprit, et dans ce monde-là, le catholicisme est véritablement perçu comme le mal absolu, le mal à éradiquer à la racine, parce qu'historiquement trop proche du protestantisme. Les jumeaux qui se détestent, si tu veux... cela dit, merci d'avoir fait cette remarque fort judicieuse, j'ai pas parlé du reste et je vais essayer d'évoquer les autres croyances aussi.
Tu me vois ravie que le mystère ne t'ait pas fait reculer ! <3 c'est un peu ma crainte, ça et le début un peu violent. C'est vrai que, du côté des Chasseurs, c'est pas nécessairement plus reluisant que chez les New Lights ou la brigade. Cest un peu la merde partout xD concernant la résistance, eheh, ça devrait se préciser par la suite !
Je ne connais pas Lennie, mais ça me touche du coup qu'Incubus t'ait touchée ! C'est ça en fait, un gros toutou violent et paumé... intéressante image ^^
Ah beh. C'est drôle parce que... je ne pensais pas avoir spécialement fourré de "belles images" partout :o désolée si c'était un peu lourd parfois, au contraire je pensais être justement plus légère ici que dans d'autres méfaits dont j'ai pu être à l'origine xD merci de l'avoir souligné, j'essaierai d'y faire attention !
Merci beaucoup pour le relevé des coquilles, c'est adorable. Et je suis décidément aveugle xDD je suis fort contente que ça t'ait globalement plu <3 <3 encore merci !