Chapitre 14 : Claire

Par MayaPer

Chapitre 14

 

Claire

 

  • Je suis la sœur de Sébastien.

  • Sa sœur ?

  • Oui.

  • Vous aussi vous êtes une criminelle ou…

  • Non, je ne suis pas du tout comme lui.

  • Ouf !

  • Tu veux donc aller parler au fantôme de la femme de mon frère, c’est pas un peu… bizarre ?

  • C’est pas un peu bizarre d’avoir un frère criminel ?

  • Là, tu marque un point.

 

Quand on arrive au cimetière, je remercie Sabrina puis, Alexis et moi partons vers la tombe de Claire.

 

Là, nous sommes devant sa tombe, Alexis me dit : 

 

  • C’est celle-là la tombe de Claire ?

  • Oui.

  • Mais…

  • Mais quoi ?

  • Elle est juste à côté de la mienne, regarde.


 

Il me montre la tombe d’à côté, il est écrit : 

Alexis Dubois, mort le 11/12/09 quand il avait trois ans, bien trop tôt… 

Je ne peux m’empêcher de verser une larme en pensant à ce qu’Alexis a traversé.

 

  • Claire, je te présente Alexis, je ne sais pas si tu le vois car il est un fantôme.

  • Si, je le vois.

 

Je me retourne, surprise, mais ne vois personne.

Je continue : 

 

  • Nous sommes venus ici car Alexis voulait me montrer sa tombe et, ce qui est étrange, c’est qu’on ne savait pas que sa tombe était juste à côté de la tienne !

  • Moi je le savais.

  • Mais…mais, qui a parlé ?

  • Moi, Claire.

  • Mais…mais où es-tu ?

  • A côté de toi.

  • Je…je ne te vois pas.

  • C’est normal, je suis un fantôme.

  • Comme moi ! intervient Alexis

  • Tu…tu la vois ?

  • Oui, elle est juste là.

  • Eva, c’est normal que tu ne me vois pas, je suis un fantôme, m'explique Claire.

  • Alors, pourquoi je vois Alexis mais pas toi ?

  • Ça, je n’en sais rien !

  • Moi non plus, avoue Alexis.

  • Donc toi aussi tu es coincée ici ?

  • Oui.

  • Mais… pourquoi tu ne m’as pas parlé avant ?

  • Quand j’ai voulu le faire, tu es partie en courant en me disant que tu devais faire quelque chose.

  • Oh…

  • C’est bon, tu te souviens ?

  • Oui…

 

Nous continuons à parler de tout et de rien jusqu’à 22h. C’est là que je leur dis : 

 

  • J’ai sommeil.

  • Alors va te coucher.

  • Et vous ?

  • Nous quoi ?

  • Vous n’êtes pas fatigués ?

  • On n’a pas besoin de dormir, m’informe Alexis.

  • Ah.

  • Tu vas pas te coucher ?

  • Je n’ai pas d’endroit où dormir.

  • Tu n’as qu'à dormir par terre…là-bas !

  • Euh…

  • Ne t’inquiète pas, on veillera sur toi.

  • Merci beaucoup.

 

Sur ce, je vais m’allonger à l’endroit que m’a indiqué Alexis.


 

C’est lundi 24 Août.

Quand je me réveille, il est 8h et mon portable n’a plus que 10% de batterie.

Je décide d’aller à l’orphelinat.

 

En entrant, je remarque que le ménage n’a pas encore été fait, ce qui est inhabituel !

Je me dirige vers le bureau de la directrice de l’orphelinat, accompagnée d’Alexis et de Claire.

Je toque.

 

On me dit d’entrer.

En entrant, je demande : 

 

  • Bonjour, est-ce que je pourrais mettre mon téléphone à charger ici ?

  • Euh…vas-y.

  • Merci.

 

Je sors de son bureau, c’est là que je croise Sophie.

 

Je me souviens ensuite que je me suis promis de couper les ponts avec tous mes anciens amis, donc j’accélère, de façon à ce qu’elle ne puisse pas me rattraper.

Quand je sors de l’orphelinat, j’aperçois le camion qui distribue la nourriture, le conducteur m’adresse un signe de la main, je lui réponds en souriant (encore une fois).

 

Je me dirige vers le cimetière.

Je remarque qu’Alexis ne me suis plus, je décide donc de ralentir la cadence.

 

Après plus de dix minutes à attendre Alexis, il n’est toujours pas là.

 

Je retourne sur mes pas… mais il n’est pas là.

 

Je crie son prénom, je le hurle.

 

Il ne répond pas.

 

Il lui est peut-être arrivé quelque chose, ai-je d'abord pensé.

Mais c’est un fantôme, il ne peut rien lui arriver…

 

Je décide d’aller au parc.

 

Là-bas, il n’y a personne.

Quand je m’apprête à faire demi-tour, on m’attrappe par le bras et on me murmure : tu ne m'échapperas plus ! Puis ma tête est mise dans un sac noir, je ne vois plus rien.

 

Une larme coule sur ma joue pendant qu’on me dit d’avancer, un pistolet braqué dans mon dos.




 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez