Chapitre 15 : Les travers humains
Venzald
– Ça ne fait vraiment pas longtemps qu’ils sont partis, quelques jours, tout au plus, déclara Albérac après que les cinq compagnons aient visité tout le village. Ils ont dû fuir quelque chose, mais je ne vois pas quoi. J’ai séjourné plusieurs années à Teleria et j’ai souvenir d’une vie paisible. Simple, mais sans danger.
Venzald observa le paysage autour d’eux. Les deux ou trois centaines de petites cases carrées aux murs de terre rose étaient entourées de cultures de blé. Quelques bouquets d’arbres fruitiers ponctuaient le plateau, mais celui-ci, large de plusieurs lieues, n’offrait aucune cachette. En revanche, il était bordé de forêts, excepté au sud où se dressaient des falaises grises.
– Ils se sont peut-être réfugiés pas loin. Dans les bois ou dans des abris rocheux. Ça fait beaucoup à explorer, cependant.
– Il est trop tard pour les chercher, il fera bientôt noir. Passons la nuit ici, nous commencerons demain.
– Non, c’est idiot ! s’écria Alix. Nous n’allons pas rester là si un danger menace, alors qu’il suffirait que Venzald ait une vision pour que nous sachions tout de suite où les Teleriens se trouvent ! Puisque maintenant, il y arrive sans problème. Et puis ça nous éviterait de perdre encore du temps.
Le prince se mit à rougir. D’abord parce qu’il n’avait pas eu l’idée lui-même et ensuite parce que les quatre paires d’yeux qui le dévisageaient paraissaient attendre de lui un résultat immédiat qu’il n’était pas certain de savoir fournir. Pique-Cerle, notamment, affichait une figure implorante, comme si une performance de son petit-fils avait des chances de mettre fin à la disgrâce causée par l’épisode de l’herbe-à-voler.
Venzald s’approcha de l’abri au centre du village et posa sa main sur l’un des poteaux qui soutenaient le toit, pour se focaliser sur quelque chose qui symbolisait les habitants. Il essaya de lancer son esprit de la même manière que lorsqu’il avait vu Themerid, mais cette fois, il ne savait vers quoi le diriger ; il ne connaissait aucune des personnes qu’il cherchait. Peut-être pouvait-il se concentrer sur le décor ? Les cases et les ruelles désertes avaient dû abriter une activité frénétique, au moment du départ. Ce pot, là-bas, comment s’était-il cassé ? Ce rideau, qui l’avait laissé ouvert ? Le couteau oublié dans l’herbe rase… Soudain, tout s’anima : autour de lui, une foule se rassemblait, portant de gros ballots remplis d’ustensiles et de vêtements, des paniers, du bois, des couvertures. S’il en croyait la hauteur du regard, Venzald vivait la scène par les yeux d’un enfant. Il ne ressentait pas vraiment de peur, mais un peu d’appréhension quand même à l’idée de ne plus revenir chez lui. Des parents hélaient leurs petits, on offrait du soutien aux vieillards. Puis, sur un ordre bref, toute l’assemblée se mit en marche vers les falaises. Une fois la paroi de roche poreuse atteinte, ils la longèrent vers l’est, jusqu’à un étroit défilé qui débouchait sur un cirque percé de cavernes. Une femme faisait signe à Venzald qui courut vers elle et lui parla dans une langue qu’il ne comprit pas. Pourtant, il savait qu’il devrait rester là pendant quelques jours.
Il lâcha le poteau pour revenir au présent.
– Je peux vous conduire à leur refuge, annonça-t-il.
Pique-Cerle laissa échapper un rire de fierté.
La nuit était tombée quand le petit groupe arriva devant le défilé où les chevaux avaient tout juste la place de passer.
– Eh bien, nous aurions pu chercher longtemps avant d’avoir l’idée de se faufiler là-dedans, constata Ensgarde.
Albérac, qui ouvrait la marche, leur fit signe de s’arrêter quand ils atteignirent la sortie. Devant eux, les Teleriens vaquaient à leurs activités du soir dans leurs installations de fortune. Des feux de camp brillaient sur le seuil des cavernes où des enfants dormaient déjà. Des odeurs de nourriture provoquèrent des gargouillements dans l’estomac de Venzald. Les conversations à mi-voix rendaient l’atmosphère paisible. Si ces gens avaient peur de quelque chose, ils ne le montraient pas.
– Je préfère y aller seul, annonça le maître d’étude. Je suis parti il y a presque dix ans, il faut déjà qu’ils me reconnaissent. Attendez ici.
Il inspira comme avant de se jeter dans une eau glacée, puis s’avança vers le foyer au centre du cirque, autour duquel une quinzaine de personnes discutaient tranquillement. Sous leurs vêtements légers — beaucoup plus adaptés à ces régions que les tenues des voyageurs, pensa Venzald en s’épongeant le front —, leur peau était cuivrée. Tous arboraient des cheveux noirs et lisses qu’hommes et femmes portaient longs, parfois attachés en coiffures compliquées. Quand les regards se tournèrent vers Albérac, il ôta son chapeau en s’inclinant. À peine avait-il prononcé une syllabe que quelqu’un s’écria :
– Elouic !
Aussitôt, d’autres exclamations s’associèrent à la sienne — « Elouic, Elouic ! » —, plusieurs personnes se levèrent pour venir tapoter l’épaule de l’aventurier avec de grands sourires.
– Pourquoi l’appellent-ils comme ça ? demanda Alix.
– C’est son prénom, petite, répondit Ensgarde en s’avançant au signal d’Albérac. Ils ne prononcent pas comme nous.
Venzald suivit la rebouteuse en poussant Alix devant lui.
– Elouic, Elric. Elouic, Elric, répétait-elle tout bas d’un air dubitatif.
Quelques instants plus tard, ils étaient tous installés près du feu, un bol d’une bouillie parfumée et nourrissante dans la main, le village entier regroupé autour d’eux. Des enfants tripotaient les cheveux roux d’Alix avec des yeux ronds. La jeune fille riait en penchant le cou vers ceux qui voulaient la voir de plus près. Un homme apporta des coussins pour Ensgarde et pour Pique-Cerle qui remercièrent par de grands signes. Venzald ne savait plus où donner de la tête, car on l’interpellait de tous les côtés sans tenir compte du fait qu’il ne parlait pas un mot de leur langue. Malgré cela, les visages et les gestes étaient si chaleureux qu’il n’éprouvait aucune gêne. Il n’avait jamais rencontré personne d’aussi hospitalier. Il était facile de comprendre pourquoi Albérac avait passé des années parmi ces gens. Il décida qu’il les aimait déjà et se fit un devoir de rendre tous les sourires qu’on lui adressait.
Au bout d’un moment, un homme lança une phrase par-dessus le brouhaha et le calme revint, entrecoupé de rires et de murmures étouffés. D’après son âge et son autorité, Venzald se demanda s’il était le chef, bien que tout le monde s’adresse à lui sans formalisme particulier. Une trace de coup bleuissait sa pommette, constata le prince. En regardant autour de lui, il s’aperçut que beaucoup de Teleriens portaient des blessures plus ou moins récentes, ce qui le surprit, car le maître d’étude les avait mentionnés comme d’un peuple très pacifique.
Le chef parla à Albérac qui répondit en présentant ses compagnons, puis par une longue tirade hésitante. Lorsqu’il cherchait ses mots, ses mains prenaient le relais avec des gestes assez explicites pour que Venzald déduise que l’aventurier expliquait le but de leur visite. Albérac ouvrit même le carnet de voyage qu’il avait confié au prince quand ils s’étaient séparés. Il pointa du doigt un dessin pour illustrer ses propos et le montra à la ronde. Plusieurs personnes s’empressèrent de prendre la parole, désireuses de fournir les renseignements voulus. Après plusieurs échanges, Albérac se tourna vers ses compagnons.
– Mes souvenirs étaient justes : la même maladie du blé a bien ravagé leurs champs, quelques années avant que je séjourne ici.
Alix et Pique-Cerle laissèrent échapper un cri de joie.
– Demandez-leur comment ils l’ont éradiquée ! le pressa Venzald.
L’aventurier s’exécuta tandis qu’une dizaine de personnes entrées par le défilé rejoignaient l’assemblée. Une vieille femme répondit en pointant du doigt le fond du petit cirque, mais Venzald eut l’impression qu’Albérac avait perdu le fil. Les yeux fixés sur le groupe des nouveaux arrivants, il serrait la mâchoire et tout son corps était tendu comme un arc. Qu’avait-il vu de si saisissant ? Ou plus probablement, qui avait-il reconnu ?
Cependant, en entendant les paroles de l’aïeule, les visages avaient perdu leurs sourires, remplacés par des moues renfrognées. Un brouhaha de commentaires désapprobateurs — le ton ne laissait aucun doute — enflait autour du feu, si bien que le précepteur s’intéressa de nouveau à la conversation.
– Ils disent qu’à l’époque, ce sont les habitants du village voisin qui leur ont fourni le remède. Une poudre dont ils ignorent l’origine, traduisit-il. En revanche, je ne comprends pas pourquoi ils en parlent avec colère. Quand je vivais ici, l’entente entre les deux peuples était cordiale.
– Tâchez d’en apprendre plus ! encouragea Venzald. Si ce sont eux qui détiennent l’antidote au blé de cendre, nous allons devoir nous y rendre.
– Le petit a raison, approuva Pique-Cerle. Autant savoir à quoi s’attendre.
Albérac demanda des précisions, ce qui donna lieu à un long échange. À mesure des explications, l’aventurier semblait de plus en plus agacé, tandis qu’en face de lui, Venzald aurait juré que leurs hôtes essayaient de se justifier. Le maître d’étude s’interrompit au beau milieu d’une tirade lorsqu’un homme, parmi les derniers arrivés, se leva en haussant les épaules, lança un regard meurtrier à Albérac et s’éloigna du groupe.
– Alors, que se passe-t-il entre les deux villages, Maître Elouic ? interrogea avidement Alix.
Contrarié, le précepteur prit quelques instants pour répondre. Il jeta un coup d’œil peiné à Venzald.
– Cela fait des décennies qu’ils vivent à quelques lieues d’écart. C’est vrai qu’ils ne se mélangent pas, mais au moins, ils commercent ensemble et se fichent la paix. Mais il y a peu, les Teleriens ont découvert que les autres étaient des espérites.
– Et alors ? s’exclama Alix avant que Venzald ait pu le faire.
– Ils assurent qu’ils n’auraient rien contre eux, s’ils ne leur volaient pas leurs pensées…
– Non ! réagit le prince. Aucun espérite ne se permettrait ça !
– Sauf peut-être un enfant ?
– C’est possible. Les pouvoirs se révèlent rarement avant l’adolescence, si j’ai bien compris, mais quand c’est le cas, les petits ont du mal à les maîtriser.
– C’est ce qui s’est passé. Le père de la jeune victime est allé demander des comptes. Petit à petit, la tension est montée : disputes, bagarres, expéditions punitives… jusqu’à il y a trois jours où il y a eu deux morts dans le camp d’en face. Les télériens ne sont pas très fiers d’eux, mais ils ne veulent pas s’excuser. Et ils craignent des représailles, ce qui explique qu’ils se cachent ici.
Venzald soupira en regardant tristement autour de lui. Tout à coup, tout son entrain disparaissait : il avait cru pendant quelques lunes qu’il existait un continent sur lequel la mange-pensée ne séparait pas les peuples, mais les travers humains s’avéraient les mêmes partout.
***
Alix
Un léger courant d’air passa sous le nez d’Alix. Comme sa peau n’avait pas perçu un souffle depuis des jours dans ces contrées chaudes, cela suffit à la réveiller. Elle ouvrit les paupières juste assez tôt pour voir Venzald se faufiler hors de la cavité rocheuse où dormait le petit groupe, puis disparaître vers la droite. Un rapide coup d’œil autour d’elle l’informa que Maître Elric n’était pas là non plus. Qu’est-ce qu’ils fabriquaient, tous les deux ? Est-ce qu’ils préparaient des plans sans elle, sans Ensgarde et sans Pique-Cerle ? C’est ce qu’on allait voir ! Ils avaient traversé trop de choses ensemble pour avoir encore des secrets !
À son tour, elle sortit discrètement de l’abri pour longer la paroi du cirque. À l’exception d’une sentinelle assise près du foyer central, tout le monde dormait ; il était facile de se déplacer sans être vu. En revanche, l’obscurité avait englouti Venzald. Comme il était parti dans cette direction, elle gagna l’entrée du défilé où elle s’engagea à tâtons. Après quelques chocs entre ses épaules et la roche, une tâche bleu nuit au milieu du noir lui prouva qu’elle approchait de la sortie. Elle accéléra, mais fut arrêtée nette par un obstacle dissimulé dans l’ombre.
– Alix ! chuchota la voix de Venzald. Qu’est-ce que tu fais là ?
– Je t’ai suivi. Où est Maître Elric ?
– Justement, c’est ce que j’essaye de savoir. Tais-toi, maintenant.
La jeune fille fut tentée de lui communiquer ce qu’elle pensait de ses ordres, mais se ravisa et tendit l’oreille. Des voix ne tardèrent pas à lui parvenir, dont une qu’elle crut reconnaître comme celle d’Albérac.
– Ça vient de là, indiqua le prince en montrant la droite.
Ils avancèrent le long de la falaise en se fiant à leur ouïe, jusqu’à apercevoir des silhouettes qui se découpaient sur le fond clair de la plaine. L’une d’elles appartenait au précepteur et l’autre à l’un des Teleriens. Les deux hommes se faisaient face et discutaient à mi-voix. L’attitude tendue de leurs corps et leurs gestes montraient que la conversation était agitée.
Venzald tira sa compagne par le bras vers un renfoncement dans la roche.
– C’est celui qui a quitté l’assemblée quand Albérac parlait, murmura-t-il.
– Ils doivent se connaître depuis son séjour ici. Je ne sais pas s’ils s’entendaient bien, mais, là, ils ont l’air très fâchés, non ?
Ils observèrent la scène en silence. Peu à peu, le volume des voix augmentait, la tension devenait palpable. Le Telerien, d’une carrure et d’une taille supérieure à celle d’Albérac, toisait son interlocuteur d’un air menaçant, les poings fermés. Alix était particulièrement impressionnée par ses cheveux noués en une longue tresse qui ondulaient dans son dos comme un serpent à chacun de ses mouvements. L’aventurier, le visage tout aussi crispé, tentait apparemment de le convaincre de quelque chose tout en le défiant du regard.
– Est-ce qu’il ne faudrait pas intervenir ? On dirait qu’ils vont s’entretuer ! dit Alix, effrayée autant par le Telerien que par l’attitude inhabituelle d’Albérac.
À côté d’elle, Venzald se tortilla d’un pied sur l’autre.
– Non…, répondit-il d’une voix perplexe. Je ne crois pas que Maître Elric serait vraiment ravi de nous savoir là. Laissons-le régler ses vieilles affaires.
Devant eux, le Telerien se tenait encore dans la même attitude guerrière, mais il écoutait toujours Albérac avec attention. Tout à coup, il lança quelques mots rageurs en montrant la direction depuis laquelle les voyageurs étaient arrivés, mais le précepteur ne tourna pas la tête et continua à le fixer. Alix vit alors le poing de l’homme qui frémissait. Il allait frapper Maître Elric ! Elle s’élança pour aller le défendre, mais Venzald la rattrapa par sa chemise pour l’obliger à regagner l’ombre au moment où la main du Telerien se fermait sur la nuque d’Albérac. Il l’attira à lui et les deux silhouettes se fondirent en une étreinte réconciliatrice.
– Ah ! chuchota Alix, enthousiaste. Ça s’arrange !
Elle perdit cependant son sourire quand Albérac glissa ses doigts dans les cheveux de son compagnon puis joignit ses lèvres aux siennes en un baiser auquel l’autre répondit passionnément.
– Mais… lâcha-t-elle après un hoquet, que… qu’est-ce qu’ils font ? Ce sont des hommes !
Elle jeta un regard suppliant à Venzald qui observait la scène avec des yeux aussi ronds que les siens.
– Albérac est un inverti… souffla-t-il enfin.
Il saisit tout à coup la main d’Alix et l’entraîna vers le défilé.
– Il vaut mieux les laisser tranquilles, à présent. Viens !
Devant l’entrée du couloir de roches, Alix parvint à se dégager. Elle s’arrêta, obligeant le prince à se retourner.
– Maître Elric aime un homme ? demanda-t-elle en insistant sur chaque syllabe.
– Apparemment, répondit Venzald, gêné. En tout cas, il l’embrasse.
– C’est possible un homme qui aime un autre homme ?
– Oui, tu vois bien.
– Tu crois qu’ils… font l’amour ? interrogea-t-elle encore.
– Je l’ignore ! répliqua aussitôt Venzald qui rougissait de plus en plus. Et si je le savais, je ne te le dirais pas. Tu es bien trop jeune pour ce genre de choses !
Alix haussa les épaules, mais ne releva pas. Elle se mit à réfléchir, essayant d’intégrer ces nouveautés. Décidément, il lui restait encore beaucoup à apprendre du monde.
– S’il embrasse un homme, reprit-elle tout à coup, c’est qu’il n’aime pas les femmes ?
– Je… je ne suis pas très renseigné sur le sujet, Alix ! Je suppose qu’il n’est attiré que par les hommes, en effet.
– Alors ça explique tout, conclut la jeune fille en s’engouffrant dans le défilé.
– Qu’est-ce que ça explique ?
– Qu’il ne soit pas amoureux de moi.
Derrière elle, Venzald éclata de rire, mais s’interrompit brutalement. Étonnée, elle le rejoignit à l’extérieur.
– Regarde, dit-il en pointant son doigt sur l’horizon. Qu’est-ce que c’est, à ton avis ?
Alix plissa les paupières. Très loin, sans doute à hauteur du village abandonné, de minuscules points orangés dansaient sur la plaine.
– On dirait des torches, non ?
– Il y en a des centaines ! s’exclama le prince.
Il attrapa Alix par les épaules. Celle-ci fut effrayée par son visage grave.
– Va réveiller tout le monde, ordonna-t-il. Les espérites attaquent.
Ah bah finalement ils vont l'avoir leur solution au blé de cendre. Ah ! Eh bah non, le peuple est en guerre avec ses voisins qui détient le remède. Quel dommage xD Bon avec tout ça, ils sont pas encore à Cazalyne.
C'est bien de montrer que les travers humains touchent tout le monde, même ce village présenté jusque là comme si gentil.
Albérac dévoile un de ses secrets, j'imagine pas le plus important^^ Ca donne une discussion chouette entre Venzald et Alix xD
J'espérais que la rencontre avec les télériens permettrait d'en apprendre plus sur le passé d'Albérac mais je reste un peu sur ma faim pour l'instant. Il va falloir s'armer d'encore un peu de patience^^
Bon, j'avoue que j'ai quand même hâte de voir le petit groupe revenir se frotte aux vilains du Haut-Savoir^^
Un plaisir,
A bientôt !
La conversation entre Venzald et Alix était marrante à écrire. Elle permet aussi de montrer qu'ils ne sont pas bien vieux et qu'il y a beaucoup de choses auxquelles ils n'ont jamais été confrontés (surtout Alix).
Ca aurait été trop simple, bien sûr, qu'ils obtiennent la solution au blé de cendre tout de suite, il fallait bien que je les embête encore un peu !
J’ai été un peu déconcertée par la scène ou Alberac s’enquiert du blé de cendre, car tu attires notre attention sur sa distraction, et finalement cela nous distrait nous aussi de l’objet de la conversation qui est quand même important. Peut-être faudrait-il gérer ces deux points importants de manière séquentielle (il voit quelqu’un, il semble distrait PUIS il y a la conversation, ou l’inverse)
Enfin la dernière scène avec Alix qui découvre la vie est très chouette, on sent de petites lumières qui s’éclairent dans son cerveau à la pensée qu’un homme peut en aimer un autre, et à la réalisation que cela explique pourquoi Albérac reste de marbre devant ses « charmes ». Là encore, il y a un élément de comique qui fonctionne bien et rend la scène plus légère.
Je note aussi, ta remarque sur le mélange pas forcément pertinent entre la discussion sur le blé et la distraction d'Albérac. D'ailleurs, après avoir relu la scène, je suis tout à fait d'accord avec toi : ça embrouille plus qu'autre chose.
J'ai beaucoup d'affection pour Alix, je voulais lui donner de quoi se consoler de son premier chagrin d'amour, la pauvre XD
Je me doutais qu'on n'aurait pas si facilement la solution au blé de cendre, c'était trop beau pour être vrai ! J'ai particulièrement aimé que tu nous prépares à rencontrer un peuple pacifique, idéalisé finalement, pour nous montrer qu'un humain reste un humain, peu importe sa culture, sa langue et l'endroit où il vit.
Je ne m'attendais pas du tout à cela concernant Albérac, tu as su me surprendre ! Du coup Alix m'a fait mourir de rire en se disant que ça expliquait tout xD J'ai trouvé en tout cas la réunion de ces deux amants du passé très touchante. Visiblement son chéri lui en voulait beaucoup, certainement d'être parti. Mais du coup je m'interroge sur ce qui a fait partir Albérac dix ans auparavant. En même temps, les Teleriens ont l'air assez peu ouverts d'esprit vu leur méfiance envers les espérites voisins. Peut-être avait-il dû partir car il avait été découvert ? Pourtant il reçoit un bon accueil en arrivant, donc ce n'est peut-être pas ça.
J'ai beaucoup aimé le chapitre globalement, mais effectivement je trouve que ces rixes tombent à pic pour rajouter un peu de conflit au moment où les héros croyaient toucher au but. Ça peut paraître un peu étonnant que ces deux peuples aient vécu si près l'un de l'autre sans avoir jamais découvert qu'ils étaient des espérites jusqu'à ce moment-là. Mais bon, c'est un détail.
Je sens en tout cas qu'on va avoir droit à un peu d'action dans ce qui suit ! :D
Oui je crois que personne n'avait deviné, pour Albérac. Il faut dire que je n'ai pas donné beaucoup d'indices, à part le fait qu'il avait un secret. A voir si c'est le seul secret ou s'il en a d'autres ;)
Alix se rassure vaillamment, oui :)
On en saura plus sur les motivations d'Albérac à la fin de cette partie.
Bonne remarque, encore une fois, à propos des rixes qui tombent à pic... Surtout que ce n'est pas indispensable, je peux modifier ça et dire que c'est un truc récurrent entre les deux peuples, mais que là ça prend des proportions qu'Albérac n'avait jamais vu. Tu penses que ça serait mieux ?
En ce qui concerne l'action, tu seras fixée dès le prochain chapitre ;)
Décidément, tes commentaires sont précieux, merci beaucoup !
On confirme que la curiosité est un vilain défaut :p et du coup, voilà, le bonhomme doit reprocher à Albérac d'être parti, et il devait craindre que Venzald devine qu'il soit un inverti. Jamais facile de ne pas rentrer dans les cases de base, faut croire !
Enfin, du coup Alix est aussi soulagée sur son pouvoir de séduction ^^ (Venzald, prend garde à toi...).
Et les espérites pas contents, ouch ! Je pressens qu'on va découvrir une autre facette de ce peuple tient.
"Venzald, prend garde à toi..." : que veux-tu dire par là ?
Albérac je crois que c'est le seul perso masculin que j'ai jamais imaginé gay je crois ! je suis trop déçue de moi-même xD!
Alix m'a fait rire a se dire que c'est pour ça que Alébrac l'aime pas ! a mon avis meme hétéro il aurait pas voulu d'elle, enfin j'espère xD
Pinaillation
"– Mes souvenirs étaient justes : la même maladie du blé a bien ravagé leurs champs, quelques années avant que je séjourne ici.
Alix et Pique-Cerle laissèrent échapper un cri de joie."
-> je comprend complètement qu'ils soient contents parce que ça veut dire qu'ils vont avoir des infos... mais ça fait quand meme bizarre de crier de joie en apprenant qu'un pays a connu la famine O.o Est-ce que, peut-être, tu remplacerait pas par juste de l'espoir, ou alors Albérac ajoute dans son dialogue qu'ils sont sur la bonne piste, ce qui justifierai le cri de joie ?
Et tu as raison : même s'il ne l'était pas, il n'aurait pas été amoureux d'Alix !
Ton pinaillage est tout à fait juste : il faut que je change ça si je ne veux pas qu'ils passent pour une grosse bande de vautours !
Tu l'as sûrement mentionné plus tôt, mais quel est le lien entre Albérac et les Teleriens? Apparemment, il vivait avec eux il y a dix ans, avant de les délaisser... pour voyager ou devenir les précepteur des princes, j'imagine. Est-ce qu'il est Telerien, lui aussi, ou est-ce qu'il avait simplement vécu parmi eux pendant un temps considérable ? Je suis très intéressée par son passé, qui reste tout de même très mystérieux !
Et alors comme ça, Albérac est amoureux d'un homme Telerien ! Je suis contente qu'ils aient pu se retrouver, surtout si l'on admet qu'ils ne se sont pas vus depuis dix ans ! Je me demande si Albérac voudra rester avec les Teleriens après ça ou si le Telerien se joindra à la compagnie de Venzald.
Alix m'a fait rire avec ses réflexions et ses questions qui embarassent Venzald. Les conclusions qu'elle tire montre qu'elle est encore très jeune et a beaucoup à apprendre xD En tout cas, le rejet d'Albérac n'a plus l'air de la vexer !
Albérac et les télériens : ah mince, je pensais que ce serait plus clair. En fait, il est arrivé à Teleria pendant ses fameux voyages, et il y est resté plusieurs années parce qu'il s'y trouvait bien (et qu'en plus, il y avait trouvé l'amour ♥). Mais non, il n'est pas Telerien.
Et tu as bien compris : les Teleriens ont eu la maladie du blé, mais ils l'ont éradiquée. Ce dont Albérac se souvenait et c'est pour ça qu'il voulait revenir. On en saura un peu plus sur son passé très bientôt ;) Mais tu poses une très bonne question : ne va-t-il pas être tenté de rester, maintenant qu'il a retrouvé son chéri.
La discussion d'Alix avait pour but de montrer que non seulement Alix était jeune, mais aussi que l'homosexualité est un sujet absolument taboo, à tel point qu'elle n'imagine même pas que ça puisse exister. D'ailleurs, même Venzald est très étonné. Ni l'un ni l'autre n'y ont été confrontés.
Je continue mes réponses ;)
J’avoue que j’en attendais beaucoup de ce chapitre : c’est l’apogée du voyage, enfin on va avoir des réponses ! Tu rallonges le mystère avec le mystérieux départ des habitants du village, c’était bien amené : j’étais sur ma lancée de « il se passe des choses hors de contrôle de nos petits héros, il y a des forces qui les dépassent, que d’embûches et de défis ! ». Bref, j’avais bien mordu à l’hameçon et… Et le début du chapitre m’a bien plu, je trouve qu’il fonctionne. Un tout petit doute a commencé à pointer son nez lorsque les personnages s’aperçoivent que les télériens ne sont pas loin, et vraiment pas loin, mais en soit je me suis dit, pourquoi pas. Mais ensuite… ah j’avoue que j’ai pas adhéré. C’était assez bien parti avec Albérac qui manigance pour y aller en premier, j’ai remarqué direct qu’il voulait protéger son passé, c’était très intrigant – mais je ne m’attendais pas au coup de l’homosexualité, j’étais partie sur le bouchevrisme ( tu excuseras mon néologisme), d’ailluers j’ai d’abord présupposé que son interlocuteur nocturne était son frère donc bon… si j’avais été Léthé j’aurais peut être gardé cette théorie, d’ailleurs, connaissant son affinité avec l’inceste. Bref. Plaisanterie à part, l’affaire entre les deux villages, je ne sais pas si c’est la manière dont c’est raconté, mais ça m’a parut ridicule… Peut-être parce qu’on parle de viols d’enfants dans le chapitre juste avant, je ne sais pas, mais la dispute villageoise m’a un peu fait l’effet du caprice de deux enfants qui se sont chamaillés pour un jouet… (et ce en dépit de l’enfant mort qui est mentionné) (ce qui doit jouer pas mal doit notamment être cette formulation : « Les télériens ne sont pas très fiers d’eux, mais ils ne veulent pas s’excuser. » j’ai du mal à prendre tout ça au sérieux, peutêtre que le vocabulaire d’ensemble devrait être un peu plus agravé ?)
Peut-être que ce qui m’a aussi fait bizarre c’est que cette dispute survienne à cet instant-là : manifestement ça fait des dizaines d’années que ces villages se connaissent : comme par hasard, pile là, il y a eu une mange pensée accidentelle ?
Je me suis pas mal fait rire par accident dans ton chapitre : suite à l’inceste raté, j’ai cru que lorsqu’Alix déclare « ça explique tout », j’ai cru qu’elle allait ajouter « ça explique que j’aime les filles ! » (oui je suis partie dans mes délires persos, je suis désoléééée) ; N’empêche que parmi les trois sœurs y en a deux qui sont attirées par des mecs qui ont vingt à trente ans de plus qu’elles.
Bon en soit le chapitre n’est pas mauvais mais j’ai l’impression que le climax est raté, en fait, et je ne te cache pas que ça gâche un peu l’ensemble du chapitre. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de modifs à faire, mais dans l’ensemble il faudrait, selon moi, que cette affaire soit un peu plus prise au sérieux, ou présentée sérieusement, pour le moment j’ai aussi eu l’impression qu’elle était un peu expédiée, les explications sont ultra courtes comme si que ce n’était pas un événéemnt important. En comparaison, la découverte qu’Albérac est gay, j’ai trouvé que c’était trop long, en termes de priorisation des éléments j’ai pas trouvé que c’était équilibré ou juste.
En résumé, petite déception pour moi, mais absolument rien d’irrécupérable.
J’espère que je ne t’ai pas déprimée, plein de bisous !
En revanche, je ne voulais pas d'une guerre à feu et à sang entre les deux villages sinon 1) ce serait difficile d'expliquer pourquoi il n'y avait pas de problème entre eux quand Albérac habitait là et 2) il faut quand même que ça puisse se résoudre assez vite. Ce n'est qu'un obstacle, il faut que les persos aillent voir les espérites (ils sont pas non plus là pour résoudre les problèmes de tout le monde, hein).
Bon après, je reverrai. Comme tu le dis, c'est peut-être juste une question de vocabulaire.
Alors pour les deux soeurs, si c'est sûr pour Alix, pour Elvire en revanche, ce n'est pas prouvé qu'elle craque pour Lancel. Bon ok, elle est peut-être un peu sensible à son charme...
Je vais voir ton autre commentaire peut-être que ça me donnera des idées pour rectifier.
Je te fais deux coms en un !
Alors, le chap 14 :
Le début c'était drôlement léger, je me suis demandée ce qui t'étais arrivée XD Rien, au vue de la fin. J'ai envie de ne dire qu'une chose : beeeeeerk. Alors comme ça, Bréol est capable d'aimer ? Enfin, "aimer"... "avoir envie de posséder" serait plus juste. C'est dégoûtant. Je pense qu'à la place d'Elvire, Flore lui aurait donné une giffle ou un autre du genre, je trouve ça bien qu'on puisse différencier le caractère des soeurs (avant je les confondais) dans des situations où elles auraient les mêmes émotions. Par contre Lancel, mauvais plan ! Il est beaucoup trop gentil, c'est louche. En plus il s'appelle Lancel quoi.
J'ai juste trouvé bizarre que Themerid et les filles puissent faire des aller-retours entre la résistance et les Cimiantes aussi facilement. Ça devient un peu dangereux. Et je suis d'accord avec Tac, la répétition à la fin de la chanson la fait un peu tomber à plat.
Le chap 15 :
Bah très bon chapitre ! Par contre je ne comprends pas ce qu'Albérac redoutait tant puisqu'il n'était pas au courant de la guerre avec les espérites, si ? Enfin, redoutait pour ses compagnons, lui j'ai bien compris pourquoi il était stressé. J'étais sûre qu'il était gay ! Nan, en vrai je me suis jamais posée la question, mais si je me l'étais posée, j'aurais dit ça. Sûr.
La réaction d'Alix c'est à la fois drôle et très triste. Nan, c'est pas pour ça qu'il ne t'aime pas, bichette. Va falloir l'éduquer la petite pare que sinon elle va être pénible dans les relations amoureuses.
La fierté de Pique-Celle mais lol. Par contre c'est vrai que Venzald a fait beaucoup de progrès, c'est fou. Ça m'a parue un peu trop facile, d'ailleurs. Et puis comment ça se passe au niveau de la temporalité ? Est-ce que pour lui il s'est passé du temps ou est-ce qu'il a l'option "vision en accéléré" ?
Les coquilles - chap 14 :
>– Je n’ai pas réussi à y mettre autant d’ironie que dans les autres…, remarqua Themerid -> tu n’as pas besoin de mettre une virgule avant les trois points
>Il semblait qu’elle n’aurait de cesse qu’elle n’ait rasé la capitale. -> comme Tac cette phrase m’a dérangée
chap - 15 :
>Les télériens ne sont pas très fiers d’eux, mais ils ne veulent pas s’excuser. -> Télériens
Voilà c'est tout, des zoubi !
"Avoir envie de posséder", c'est exactement ça ! Voire, il est un peu aiguillonné par l'esprit libre d'Elvire et ça ne lui déplaît pas de la mâter... (oui, je fais des méchants bien immondes).
Oui, tu as raison, il est fort probable que Flore se soit défendue plus intensément, ça me fait plaisir que tu "lises" les réactions et personnalités des soeurs. Bon en même temps, Elvire est plus jeune, elle a été très surprise, aussi.
Ah bon Lancel tu trouves ça moche ? XD En effet, on ne sait toujours pas si c'est un faux ou un vrai méchant. J'adore entretenir ce genre d'ambiguités !
Pour les allers-retours dans Terce, personne n'a dit que c'était facile ! Mais je ne vais pas raconter le trajet à chaque fois. La prochaine fois, je mettrais un truc pour montrer qu'ils prennent des risques.
Non, non, non, ma répétition, vous m'en ferez pas démordre ;) Elle est trèèèèèès bien ;)
Dans le chapitre 15 : c'était ça qu'Albérac redoutait, que les autres découvrent qu'il est gay (mais j'y reviendrais par la suite).
Ah ah, coquine, tu me fais des frayeurs ! Parce que ça c'est un des rares trucs sur lequel PERSONNE n'a jamais fait d'hypothèses, la sexualité d'Albérac ! Il y a d'autres trucs que certains lecteurs ont deviné, mais ça, nope !
Oui, venzald fait beaucoup de progrès, c'est un des enjeux du voyage. Et encore, ça devrait se voir encore plus, sa progression, quand j'aurais corrigé le chapitre tout pourri où il apprend à se servir de son pouvoir, chez les espérites.
Merci pour les coquilles, je vais corriger ça (en fait pour les "...," avant une incise, justement en principe il faut mettre une virgule. Mais c'est vrai que c'est laid alors peu de personnes le font)
Merci pour ta lecture et ton double comm !
Bises
Disons que Albérac il nous fait trop penser à la sexualité c'est tout. Mais maintenant ça me semble tellement évident XD
Quoi, faut les mettre ? Moi on m'a dit 'pas de virgule après trois points" parce qu'avant j'en mettais. J'ai cru que c'était la règle O.O
Et alberic est gay. Mais ça n'explique pas comment il s'est échappé de la prison.
Hum Humm