Chapitre 2

Notes de l’auteur : Possible qu’il reste des fautes. Je travaille encore sur le chapitre.

La température changea aussitôt lorsque Jack mit les pieds dans la forêt. Les arbres le protégeaient, telle une couche de protection naturelle contre le soleil brûlant. On pouvait apercevoir des goutes d’eau s’écouler des feuilles des arbres, confirmant la présence de l’orage mentionné par la jeune capitaine un peu plus tôt. Jack continuait d’avancer sur l’étroit chemin de cette planète au climat étrange.

Sa marche solitaire lui fit penser à ces randonnées avec son petit frère. Il aimait ces aventures dans l’inconnu, arborant chaque sentier pédestre. Un à la fois. Différent à chaque fois. C’était assez ironique, considérant que Jack avait tant parcouru de planète. Mais il y avait quelque chose d’apaisant sur terre. Çela faisait différent de tous ces mondes inexplorés, où chaque faux pas pouvait être fatal. Tant de souvenirs heureux. Tant bonheur à l’état pur. De la joie maintenant transformée en un deuil. Un deuil toujours inachevé.

Jack avait toujours l’impression que la mort de Jean était sa faute.

« J’aurais dû l’en empêcher. J’aurais dû insister. J’aurais dû y aller à sa place. »

Toutes ces pensées lointaines furent interrompues lorsque Jack trébucha sur le sac à dos de Malik.

- Jack ! Mais fait attention ! Cria Malik.

- Je suis désolé Malik, j’étais perdu dans mes pensées., enchaîna Jack.

Éloise s’approcha d’eux en leur lançant chacun une bouteille d’eau.

- Jack, ressaisi toi, on a beaucoup à faire ici et j’ai besoin que tu te concentre.

- Oui capitaine, pas de problème, repondit Jack, malgré sa surprise sur le commentaire d’Éloïse.

- Shirly, Gary, venez nous rejoindre, nous sommes prêts à passer à l’action. Continua Éloïse.

Shirly s’approcha, tandis que Gary arriva en vitesse, à bout de souffle.

- Tout va bien Gary? Demanda Malik.

- Oui, je crois que je m’étais aventuré un peu trop loin, j’ai entendu de drôle de bruit en provenance de la montagne. Ça semblait venir de l’intérieur.

- Bon d’accord, Gary, continue d’enquêter sur ta découverte. Malik et Shirly, prenez le submersible et allez explorer les profondeurs. Jack et moi terminons de préparer les derniers préparatifs ici, puis on explore la plage de l’autre coté.

Sur cette note, tous confirmèrent les ordres du capitaine an criant à l’unissons.

- OUI CAPITAINE !

Jack regarda ses camarades partir vers leurs objectifs respectifs, puis entama de disposer les équipements du camp de façon stratégique. La voix d’Éloise le fit sursauter.

- Désolé pour tout à l’heure, j’ai été un peu raide. Mais tu sais comment est Malik, s’il aperçoit un tant soit peu de favoritisme, nous allons en entendre parler pendant des semaines.

- Pas de problème Elo, je comprends tout à fait, repondit Jack.

- Cela dit, bien que Malik soit aller trop loin avec son commentaire dans l’Ovale, il a raison sur un point, tu n’es plus le meme depuis ta dernière mission.

Un silence audible s’installa dans l’immense espace de cette planète engoissante. Deux minutes passèrent, et Jack fini par prendre la parole,

- L’institut nous avait envoyé sur une planète afin de collecter des informations sur sa faune. Cette planète est reconnue comme abritant des prédateurs extrêmement dangereux. Au depart, il y avait le capitaine Yan, Shirly ansi que Peter, un expert de la faune interstellaire.

Jack marqua une pause, et semblait être sur le point de tomber en sanglot.

- Prend ton temps, Jack.

Jack repris son histoire dès qu’il se senti prêt.

Jack s’adossa sur une des chaises en cuir installée le long du petit mur beige. Il détestait rencontrer le Doc. Non pas parce qu’il ne l’aimait pas, mais parce qu’il devait toujours attendre dans cette pièce monotone. Il avait l’impression d’attendre chez le dentiste. Jack a toujours trouvé ce contraste avec le reste de l’institut plutôt étrange. Lorsqu’il reprendra l’ascenseur, il découvrira à nouveau ce gigantesque hangar, où nombre de vaisseaux atterrissent, décollent, se font nettoyer ou réparer.

Comme chaque fois, afin de passer le temps, Jack étudia le plan de l’institut accroché au mur devant lui. Il le connaissait par cœur. Il pouvait parcourir l’institut, du bureau du doc jusqu’à la salle d’entreposage, et ce, les yeux fermés. Gary lui avait d’ailleurs lancé ce défi quelque mois plus tôt, après une discussion enflammée dans la cafétéria. Il était question de savoir qui connaissait le mieux l’institut. Jack a donc accepté ce défi avec le plus grand des plaisirs, brandissant sa confiance assumée.

Il était parti l’ascenseur du Doc, bifurquant à gauche, au niveau du passage piétonnier central du hangar. Il avait continué tout droit, jusqu’à entende, sur sa gauche, le cliquetis des assiettes et des ustensiles qui s’entrechoquent. De là, Jack avait pris sur sa gauche, longeant les murs afin d’éviter de s’enfoncer dans le couloir des ténèbres. Ce couloir, Jack ne s’y était jamais aventuré. Les seules personnes ayant expérimenté ce périple étaient les capitaines de mission et les techniciens informatiques, la salle des serveurs se trouvant juste à côté.

Il restait plus que quelques pas sur la droite afin d’atteindre l’embranchement que tout le monde appelait « Le trident ». Trois escaliers, un tout droit, puis un autre de chaque côté, formant ainsi la forme de l’outil du dieu de la mer. Au bas des marches de gauche se trouvait l’infirmerie, à droite, le quartier d’équipage et tout droit, la salle d’entreposage. Il avait donc pris tout droit, les yeux toujours clos. Il entreprit de descendre les marches tranquillement, une par une, puis s’était aventurer dans la pièce. Ses paupières s’ouvrirent sur la vue d’une porte verdâtre, parfaitement assortie aux couleurs monotones de l’entrepôt.

Ce souvenir frappa Jack de plein fouet. Cette porte. Celle où il s’était retrouvé, nez à nez, à la réussite de son défi. Elle n’apparaissait nulle part. Aucune pièce ne la reliait. Comme si cette porte ne donnait sur rien, semblable à un décor dans une pièce de théâtre.

Le grincement de la porte blanche fit sortir Jack de ses pensées.

- M. Jack Lépine? Cria inutilement la secrétaire dans ce petit espace comprenant une seule personne.

La secrétaire balaya les chaises vides devant elle. Jack n’y était plus. Elle parcouru du regard le reste de la salle pour trouver Jack, debout devant le plan, le regard fixe, comme hypnotisé.

- Ce plan, il n’est pas à jour, dit Jack, convaincu de son affirmation.

- Il est parfaitement à jour, monsieur Lépine! Maintenant, veuillez me suivre, termina la femme sur un ton sec et autoritaire.

Jack avança dans ce couloir beaucoup trop éclairé, puis on l’invita à s’asseoir.

- M. Martel vous rejoint dans quelques minutes.

C’est la première fois que Jack enendait le vrai nom du Doc. Il n’avait jamais compris pourquoi on lui avait donner ce nom. Tout le monde s’emballait l’ignorer. C’est comme si ce nom l’avait suivi depuis toujours, sans aucune origine. Le Doc était à l’institut bien avant Jack, et les seules personnes possédant les souvenir de ce surnom étaient soit décédées, soit aux prises avec une maladie neurodégénérative.

La réflexion de Jack fut interrompue par le bruit d’une porte qui s’ouvre.

- Jack ! Que me vaut l’honneur de ta présence aujourd’hui? Chuchota le doc, créant un contraste énorme avec le ton de la jeune femme.

- Salut Doc, où devrais-je dire M. Martel?

- Ah non, oublie ce nom ! J’ai bien dit à ma nouvelle assistante de m’appeler Doc, mais elle tient aux formalités.

- Tu ne m’as jamais dit d’où venait ce surnom.

- Ce sera pour un autre fois. Dis-moi, qu’est-ce qui t’amène?

Jack ajusta sa position sur sa chaise en cuir inconfortable, et s’élança :

- Notre mission planifiée vient juste d’être annulée, je peux savoir pourquoi?

- Ah oui, désolé je n’ai pas eu le temps d’ajouter d’explication, expliqua le doc. Tu es sans nulle doute au courant de la dangerosité de la planète sur laquelle tu allais t’aventurer?

- Bien sûre, enchaîna Jack, avec un faune extrêmement imprévisible.

- Et bien, vois-tu, l’expert en faune interstellaire, Peter steling, qui devait vous accompagner, est toujours en mission dû à un imprévu, et je n’ai aucun autre expert à porté de main pour l’instant.

- Doc, j’ai besoin de cette mission, c’est ma dernière avant ma retraite.

- Je sais bien Jack, mais je n’ai pas de solution sous la main. Je suis désolé.

- D’accord, merci quand même.

Jack échangea une poignée de main avec le doc. Il se retourna. Il mit un pied dans le couloir. Au moment où il s’apprêtait à quitter, il s’arrêta nette. L’homme se retourna. Il fixa Le Doc dans les yeux. Le dirigeant de l’institut pris la parole, brisant ainsi le malaise inconfortable.

- Oui Jack ? Tu as quelque chose à me dire?

- J’ai peut-être une solution, mais tu ne va pas apprécier.

- Et il a accepté? Demanda Éloïse.

- Pas sur le coup, j’ai dû le convaincre. J’était tellement persuadé que mon frère serait le meilleur expert que l’institut aurait connu. J’ai été naïf, il n’était pas prêt.

- Ce n’est pas ta faute Jack.

Jack fixa Éloïse, le regard à la fois vide et remplis de chagrin.

- J’aimerais qu’on change de sujet, si tu le veux bien, enchaina Jack.

- Oui bien sûr, je comprends tout à fait.

Un silence s’installa à nouveau. Éloïse détestait les moments de silence. Elle se doit de le briser, c’est plus fort qu’elle. Il a dû mettre énormément d’effort durant le long moment avant l’histoire de Jack.

- Alors, d’où vient le surnom du Doc selon toi ? demanda Éloïse, brisant ainsi le silence.

- Je n’en sais rien, répondit Jack. Gary m’a déjà fait part d’une de ses théories. Tu le connais, il a toujours une opinion sur tout.

- Et c’est quoi sa théorie, demanda Éloïse.

- Selon lui, se serait un acronyme pour « Directeur des Opérations Cosmiques ».

- La vache, ça se tient ! Tu y crois ?

Jack pris le temps de réfléchir quelques instants avant de répondre.

- Je ne sais pas. C’est trop simple.

La discussion fut interrompue de manière inattendue. Garry arriva en trombe, et trébuchant sur un rocher, s’étalant de tout son long, juste devant eux.

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