Il a presque l'impression que son sang s'est glacé et que son cœur a cessé de battre. Que vient-elle de dire ? Chaque mot est maîtrisé avec une sournoiserie bien cruelle. Un sens que Ming Linxuan refuse de comprendre. Il est pourtant bien obligé d'affronter cette violente réalité.
一 Qu'est-ce que ... Vous .. voulez dire ... par là ?
Chaque mot prononcé est une souffrance mais à quoi s'attendait-il ? Six cents ans sont passés depuis sa disparition. Bien entendu, en tant que cultivateurs et dieux célestes, ils ont une plus longue longévité, mais il a laissé Qing Lu Ming dans un monde de guerre. Non .. Non, c'est faux. Tout était censé s'arrêter avec sa mort. Ses mains se crispent sur le bois de la table. Qu'a dû ressentir Qing Lu Ming ? Il a tant sacrifié pour lui, jusqu'à son honneur, jusqu'à commettre cet acte à ses yeux irréparable. Pris de nausées, Ming Linxuan ferme les yeux. Pourquoi est-il revenu si c'est pour apprendre cela ? Pourtant, il lui faut entendre.
一 ... Quand ? ... Comment ? demande-t-il d'une voix éteinte en ouvrant les yeux, la peine lisible sur son visage.
La renarde l'observe sans un mot. L'attente est interminable et douloureuse. Ses ongles tapotent la table avec un bruit des plus agaçants ; Huli Xiyin réfléchit aux mots qu'elle doit employer pour lui expliquer la situation. Cette fois-ci elle ne rit pas aux éclats face à la résignation de l'oiseau.
一 Si longtemps que son nom est lui aussi oublié. Pensais-tu sincèrement que le dragon azur aurait attendu sagement un retour qui n'arriverait probablement jamais ? Non, il est parti affronter ton dieu.
Ming Linxuan bondit de sa chaise, ses yeux rubis animés par la colère et la douleur. Pourquoi ? Pourquoi Lu Ming a-t-il fait ça ? S'il s'en était tenu ... Au plan ... Lequel ? Celui que Ming Linxuan veut garder derrière lui ? Mortifié, il baisse la tête, la colère se transforme en culpabilité. A cause de lui, Qing Lu Ming a taché son nom en s'en prenant au chef de secte de l'oiseau vermillon. Tant sont partis sans trouver le repos, et jamais il n'aurait voulu ajouter ce nom à cette horrible liste.
一 ... Il n'est pas mon dieu. Il n'est même pas un dieu !!!
Sa voix si sèche n'est pas si étonnante et la disparition de Qing Lu Ming vient ajouter un poids énorme aux sentiments de Ming Linxuan. C'est une perte de trop, il n'est pas sûr de pouvoir se relever encore une fois. Ming Linxuan s'est battu de tout son corps, de toute son âme pour sa justice, sa famille et ses amis. Finalement la seule manière qu'il a trouvé pour mettre fin à cette mascarade, c'est le sacrifice de sa vie. Pourtant, c'est lui qui est là aujourd'hui et pas Qing Lu Ming.
一 Il est le Dieu Céleste de l'oiseau vermillon, et donc, par conséquence, ton dieu, contre Huli Xiyin, totalement désintéressée de la conversation.
Une constatation qui lui donne envie de hurler et de vomir. Ainsi donc cet homme s'est élevé au rang de dieu céleste. Les dieux l'ont nommé ... Quelle mascarade. Oh, comme Linxuan aimerait crier que lui-même n'est plus de la secte de l'oiseau de feu mais ce serait mentir à tout son être, à son âme et sa famille. Cependant, cet homme a encore moins le droit que lui de revendiquer le titre de chef des oiseaux de feu.
Il sait où elle veut en venir en le provoquant ainsi, même s'il ne comprend pas ce qu'elle pourrait y gagner en le poussant à se battre. Oui, il voudrait se pencher vers elle et cracher qu'il n'a rien d'un dieu, qu'il n'est qu'un usurpateur et qu'il lui retirera toute divinité. Qu'il le tuera et dispersera ses cendres et son âme. Mais aujourd'hui il n'a plus cette force. L'oiseau a les ailes brisées et aucune flamme ne l'écoute.
一 Je dois admettre que c'est plutôt décevant. Avec autant de passivité, ce n'est pas étonnant que tu aies été destitué de ton rang. Mais ne t'inquiète pas, avec un tel successeur, l'oiseau de feu est toujours au sommet de sa puissance. La secte n'est pas morte avec toi.
Oh, comme elle se trompe. Peut-être qu'il reste des forces au sein de la secte mais cette dernière est morte quand ses parents ont rendu leurs derniers souffles, quand les leurs ont été trahis.
一 Ma famille ... Comment va-t-elle ? demande Linxuan d'une voix hésitante.
Ming Linxuan était parti du principe que tout irait bien pour eux. Ils n'ont jamais été les successeurs mais Ming Hui Xia, Er Ge, est assez sage, intelligent et cultivé pour faire de son mieux, pour que la secte reste debout et fière. Quant à sa sœur cadette, Ming Xiang Li, il savait que la famille veillerait sur elle. Après tout, elle était la fiancée du Dieu Céleste Qing Pei Ying, le frère aîné de Lu Ming. Elle doit maintenant porter le statut de reine et vivre loin de la tragédie vermillon.
一 Pour autant que je sache, ils vont bien.
La confirmation lui arrache un soupir de soulagement. Huli Xiyin a toujours l'air amusé par la conversation et les découvertes de celui qu'elle a mené jusqu'ici. Déçue, également, que ses paroles ne fassent mouche. Elle s'était attendue à plus de combativité, à l'entendre hurler vengeance pour son amour perdu.
Avant tout, Ming Linxuan doit encaisser le choc. Et manger. Se laver.
一 Tu as une tête à faire peur. T'es-tu vu depuis ton retour ?
Ming Linxuan lui répond par un grognement. Disons qu'il n'a pas vraiment eu l'occasion de s'occuper de lui au cours de cette journée riche en émotions. Il voudrait arracher ce sourire narquois de ce visage, mais il est forcé d'admettre que, peu importe son comportement, Huli Xiyin lui est venue en aide et qu'elle continue de lui tendre la main. Elle se lève.
一 Va prendre un bain, ensuite tu auras un repas, et après seulement nous pourrons continuer de parler.
Dans la salle d'eau, un petit bassin est mis à sa disposition. Il regarde un moment les pétales de fleurs à la surface de l'eau et hume les parfums saisissants qui s'en dégagent. Ce n'est pas suffisant pour l'apaiser mais cela est plutôt bienvenu. Son reflet dans le miroir près de lui est méconnaissable. Son visage est pâle, caché par une couche abondante de crasse et ses lèvres sont gercées. Seuls ses yeux ont gardé leur éclat. Sa longue chevelure brune est désordonnée, pleine de nœuds, lâchée sans élastique, ruban ou ornements pour les retenir. Son hanfu est déchiré à plusieurs endroits, plus gris que blanc, toujours avec cette étrange substance noire qui continue de ramper sur les lambeaux de ses robes. Il grimace et, dans un excès de dégoût, arrache ses vêtements et les jette dans un panier, refermant le couvercle. Il ne veut plus jamais voir cette immondice et, surtout .... ne plus jamais avoir froid.
C'est ainsi qu'il se réfugie dans le bassin. L'eau et les différentes huiles soulagent son corps meurtri et douloureux. Cela lui fait un bien fou. Au point qu'il s'autorise à se relaxer. Non, évidemment, Ming Linxuan n'est pas serein après cette terrible nouvelle. Il se sent coupable, et si triste. Des sentiments qui l'habitent depuis si longtemps qu'il croyait avoir pris l'habitude de vivre avec. Qu'il était résigné et que la colère ne pouvait plus le gagner. Pour l'instant, il ne veut pas y penser, même s'il n'est pas capable de totalement se détendre, son corps et son esprit ont besoin d'un peu de repos après ces ... siècles passés là-bas. Plus qu'une histoire de mérite, c'est un besoin vital. La renarde de tout à l'heure s'approche, accompagnée de ses sœurs, s'il en juge par leurs apparences identiques. Lorsqu'il était encore le prince de la maison vermillon, il avait l'habitude que des servantes préparent son bain et s'assurent de son bien être, aussi, il n'est pas des plus pudiques, mais il y a là quelque chose de dérangeant à les voir glousser et se coucher contre le rebord de la bassine. Des mains audacieuses attrapent parfois les mèches de ses cheveux. Elles le regardent comme s'il était le plus beau des trésors. A chaque fois que Ming Linxuan se fâche, élevant la voix, elles disparaissent dans une nuée de brouillard brun pour toujours réapparaître, mettant à mal la patience du dieu céleste. Il décide finalement de ne pas en tenir compte et de profiter de son bain, pendant de longues minutes où il ferme les yeux, somnolent dans l'eau chaude et apaisante.
Quand il sort, Ming Linxuan est emmené dans ce qui serait ses quartiers. Une chambre un peu trop coquette pour qu'elle soit à son goût. Les renardes sont toujours sur ses talons, du moins deux d'entre elles, le forçant à s'asseoir, en serviette, sur une chaise, devant une coiffeuse. Là, elles prennent en mains ses cheveux, avec la lourde tâche de les coiffer. Plusieurs fois, sa tête bascule d'un côté à l'autre, lui arrachant des gémissements de douleurs et de protestations lorsque les dents des peignes s'accrochent à ses nœuds. Les renardes n'ont pas fini de lui toucher les cheveux et de le tirer à elles comme s'il n'était qu'un objet, un présent. D'ailleurs, elles vont jusqu'à se grogner dessus et se griffer pour le garder auprès d'elles sans partager.
一 Ca suffit ! Si vous continuez ainsi, je vous disperse et vous aurez l'éternité pour vous chamailler loin de moi.
Pour toute réponse, les renardes roses gloussent encore, mais cessent de s'attaquer, reprenant le soin de ses cheveux avec, cette fois-ci, plus de bienveillance. Ainsi donc, il ne s'est pas trompé. Elles sont bien des petits fantômes renards. Les pauvres n'ont même pas l'air de pouvoir parler. Qu'est-ce qui a bien pu leur arriver ? Bien entendu, ce n'est qu'une menace en l'air, le dieu n'a pas l'intention de disperser leurs âmes.
Ming Linxuan soupire, las de tout ça ... Il se sent si fatigué. Mais surtout ... Que va-t-il faire maintenant ? Il n'a pas le temps d'y réfléchir davantage que la troisième renarde revient à son tour. Il sent sa gorge se serrer en regardant les robes rouges dans ses bras. Bien que les motifs soient différents, l'oiseau vermillon est visible sur le tissu. Peut-il réellement mettre une telle tenue ? Au nom du monde céleste, il est toujours le dieu céleste de la secte, mais là où sont les mortelles, il n'est que le prince de l'aberration, le prince en disgrâce. Qui peut-il revendiquer être ?
Puisqu'il ne compte pas remettre sa robe déchirée et imprégnée de substances sombres, il se retrouve ainsi vêtu de l'emblème de l'oiseau de feu. De nouveau devant le miroir, il semble avoir retrouvé sa gloire et son éclat.
一 Quelle illusion ....
Pendant les jours qui suivent, Ming Linxuan ne montre aucune vivacité ni projet de venger son clan ou son ami. Malgré les piques que lui lance régulièrement Huli Xiyin, la vie du Dieu céleste n'est que repas et boissons. Il ne daigne pas non plus sortir du palais maudit de cette dernière, abusant sans aucune honte de son hôte.
Les semaines passent ainsi, où la seule difficulté de Ming Linxuan, en plein déni sur la vie, est d'arriver à repousser ces petites pestes de renardes. Il a fini par s'attacher à elles et puisqu'elles n'ont pas d'identité, il s'est même amusé à leur donner des noms. Il arrive maintenant à les différencier. Huo Yue est la première qu'il a connu, la plus rapide, observatrice mais aussi la plus effacée des trois. Enfin, autant que puissent l'être ces chipies. Huo Yue lui ramène toujours des petites babioles du marché. Si, au départ, il les refusait, Ming Linxuan a fini par cacher ces présents dans un petit coffre, le cœur plus allégé qu'il ne voudrait l'admettre. Il y a encore quelqu'un pour se soucier de lui.
Tia Pi et Bei Lan sont toujours ensemble. Elles aussi sont toujours à vouloir lui faire plaisir, ce qui finit souvent en catastrophe à cause de la viralité des deux renardes qui finissent par se battre avant de redevenir les meilleures sœurs au monde. Elles sont épuisantes mais, au bout de quelques jours, Ming Linxuan a appris à de nouveau être sage et patient, moins en colère, moins irrité. Parfois, ce sont elles qui s'occupent de ses vêtements et de ses cheveux, à la place de son serviteur d'autrefois. S'il n'y a que ça pour leur faire plaisir ...
Prenant du bon temps lors d'un repas, la porte d'entrée s'ouvre sous les trois renardes, plus énergiques que d'habitude. Tia Pi et Bai Lan se cherchent, se griffent et s'enfuient pour revenir, cherchant à prouver à l'une que l'autre est meilleure. Huo Yue est plus impatiente qu'à son habitude, tournant autour de sa "mère" ou de sa maîtresse, Ming Linxuan n'étant pas sûr d'avoir compris qui elle est pour elles. Justement, même Huli Xiyin le regarde avec les yeux brûlants d'excitation, mais surtout avec un air victorieux, si sournois que Ming Linxuan repose sa fourchette.
一 .... Que se passe-t-il ?
Huli Xiyin s'assoit avec élégance.
一 C'est bientôt le moment. Le ciel a délivré son message.
一 L'Empereur Céleste ? Quel message ? demande le dieu d'une voix blanche.
一 Quelque chose qui devrait te sortir de ta passivité. Et si j'en juge à ton expression, tu as déjà compris : dans quelques mois, le tournoi divin aura lieu.
Entre le comprendre et en entendre la confirmation, il y a tout un monde. Un frisson d'angoisse saisit Ming Linxuan. Le tournoi céleste, ou le tournoi divin, peu importe. Un tournoi en l'honneur des dieux où, une fois par siècle, les cultivateurs de la Chine se rassemblent en espérant que les dieux les choisissent pour devenir les prochains dieux célestes. Il peut y en avoir plusieurs, comme aucun. C'est un événement où chacun montre ses prouesses. Si certains ne sont pas élus, ils en sortent néanmoins avec une grande renommée selon leurs performances. Une chance par siècle de se démarquer. Et, bien entendu, dans les grandes sectes, si l'un devient un dieu céleste, il prend la place de celui qui est au commande, s'il ne l'est pas déjà, ou devient l'héritier du clan si la place est déjà prise.
Ming Linxuan se souvient du tournoi comme si c'était hier. Sa génération est tombée en plein dans l'événement. Avec ses amis proches des autres clans, ils avaient été si avides de faire leurs preuves. Ming Linxuan n'a jamais voulu être un dieu, il n'a jamais voulu être à la tête du clan. Ce n'était pas son rôle mais celui de son frère aîné, l'illustre, puissant et généreux Ming Xu Bao. Comme tout le monde, Ming Linxuan a idolâtré son frère plus que de raison. Il a toujours eu un rôle presque paternel avec la fratrie, sévère mais juste, attentionné, rustre mais parfois délicat. Il a pris soin d'eux. Il revoit encore les rires de sa cadette, Ming Xiang Li, qui adorait embêter ses frères, et il doit avouer que, parfois, il l'accompagnait ou la poussait dans ses espiègleries. Une famille des plus soudées, même si Ming Linxuan n'avait pas pour but de rester à leurs côtés ; sont objectif à lui était de parcourir le monde, de devenir un cultivateur reconnu pour ses propres valeurs dans toute la Chine. Il était, à cette époque, si avide d'aventures et de prestiges ... Sans pourtant avoir à se donner la responsabilité que lui imposait son titre. Et, maintenant, il est séparé de sa famille à jamais. Quelle ironie.
Les Dieux ont choisi pour lui un tout autre destin. C'est à la fin du tournoi qu'il a fait son ascension, noble, somptueux et ... Surpris. Une surprise générale. Un cadeau des dieux célestes qui n'a pas plu. Ming Linxuan ne voulait pas de ce destin, et ce destin a été coupé de manière bien cruelle. Faisant de lui un dieu dans toute sa déchéance.
La main de Ming Linxuan serre sa jarre plus fort que nécessaire. Cette dernière se brise en morceaux entre ses doigts en sang, le breuvage coulant le long de sa peau, puis sur la table. Il est parti dans de lointains souvenirs amers.
一 Même six cent ans après, le tournoi céleste a toujours autant de popularité, constate-t-il en observant les trois renardes chahuter.
Après tout, c'est un événement rare qui donne la chance - ou le malheur - de changer toute une vie. Huli Xiyin acquiesce d'un signe de tête.
一 C'est vrai ... Pour ce siècle, les participants promettent d'être intéressants. Les nouveaux cultivateurs qui vont faire leurs preuves et, bien sûr, ceux qui ont déjà d'illustres renommées depuis des siècles.
Ming Linxuan approuve d'un signe de tête d'un air désintéressé. C'est vrai, vu la longévité sans limites des cultivateurs, certains participent au tournoi pendant plusieurs siècles d'affilée. Bien entendu, c'est quelque part une fatalité pour eux de ne pas être choisi, mais le monde de la cultivation ne le voit pas ainsi. C''est aussi un moyen de rappeler qui on est, ainsi que l'étendu de notre force. Mais actuellement, Ming Linxuan se fiche pas mal de la force de chacun.
Huli Xiyin fixe le visage impassible du dieu et sourit.
一 Ce serait l'occasion pour toi de faire ton grand retour. Le dieu céleste en disgrâce qui peut maudire tous ces cultivateurs, de sa puissance divine. Une vengeance qui se terminerait en cauchemar. Tu pourrais gravir les marches de ta secte jusqu'à ton trône et le reprendre de force.
Un regard las lui répond. Ce n'est qu'une apparence. Des pensées qu'il a bel et bien eu, lorsqu'il était là-bas, seul dans les ténèbres qui s'accrochaient à lui, lui murmurant des idées de vengeance, des moyens de cultiver son amertume pour en faire une une source de survie. Pendant si longtemps, la vengeance et la cruauté ont pris tellement de place qu'il s'en est perdu. Aujourd'hui, il ne reste plus .. Rien.
Du moins, c'est ce qu'il pensait.
Sa passivité à l'annonce de la mort de Qing Lu Ming l'a prouvé.
C'est ce qu'il pensait.
Jusqu'à entendre ces mots.
Huli Xiyin est songeuse.
一 Ou bien ... Tu peux simplement regarder comment Ming Hui Xia s'en sort.
Le nom lui coupe le souffle. Ming Linxuan lève des yeux désemparés et inquietq vers elle. Ming Hui Xia ... Son petit frère ... Elle lui a dit, elle lui avait dit que sa famille allait bien. Mais ... Mais s'il participe au tournoi ....
一 Il ne peut pas ... Il ne peut pas participer.
Impossible de ne pas entendre la peur panique dans sa voix.
一 Et comment comptes-tu l'en empêcher ? Tu as tué tes parents, trahi ton clan, trahi les autres clans. Il te fera tuer dès qu'il te reconnaîtra.
一 Je ... Je ... Il faut ... Il .... Je dois infiltrer le tournoi et lui mettre des bâtons dans les roues.
Interrompre les moments de gloire de son petit frère est cruel. Ming Linxuan se souvient de cet enfant peu sûr de lui, qui ignorait comment faire ses preuves ... Peu importe qui il est, aujourd'hui, Ming Linxuan doit empêcher la probabilité d'une ascension. Il ne peut pas monter.
Aux paroles désabusées de Ming Linxuan, Huli Xiyin comprend que la nouvelle ère tant attendue est sur le point de débuter. Elle ne peut qu'en sourire d'une satisfaction dérangeante, ayant enfin obtenu ce qu'elle voulait.