Artemisia
Ton cerveau est une manufacture de questions et d’affirmations. Tu n’es jamais en paix. Jamais tranquille. Allez Art, fais un petit effort, c’est ce que tu te dis souvent, tu es capable de comprendre ce casse-tête. Concentre-toi. Tu peux peut-être leur proposer une autre alternative que celle que tu veux leur soumettre ?
Ce qui n’a pas été inventé n’attend que toi. C’est la maxime de ta maison.
Rien ne te vient.
Il est vingt-deux heures et cinquante secondes.
La salle du deuxième étage, près du réfectoire, est éclairée par six lampes à huile. Deux sont en train de s’éteindre, et si tu juges la vitesse de combustion et le reste du carburant, dans dix minutes, vous serez dans le noir.
Tout ce qui importe c’est la science. Ce sont les chiffres. Atteindre la perfection n’est possible qu’avec les mathématiques. Place. Ordonne. Tout a une place. Tout a un sens.
Cette salle mesure vingt pieds de long. La hauteur de plafond est de quinze pieds. Les murs en pierre sont parfaitement taillés sauf une, ce qui te perturbe. C’est étonnant que la maîtresse d'œuvre n’ait rien vu. Les pavés rouges au sol se suivent sans se ressembler. Tu as passé plusieurs heures à t’interroger sur la raison. Tu en es venue à la conclusion suivante : le piétinement des élèves cause ces irrégularités.
Le lustre qui compte vingt-six bougies n’a pas été allumé. C’est tout à fait attendu, étant donné que personne ne sait que vous êtes là.
Mais, tout de même, tu aurais aimé qu’il soit allumé. Tu n’aimes pas réfléchir sans lumières.
Tu portes ton attention sur tes camarades.
Salvatore se tient contre le mur à ta gauche. Il porte les mêmes vêtements depuis trois jours, ce qui ne lui ressemble pas. Ses cheveux sont attachés en chignon, il n’arbore plus sa boucle d’oreille depuis six jours, sa peau est terne et ses yeux bouffis : son état général ne s’est pas amélioré depuis trois semaines. Tu remarques ses doigts calleux : il doit passer son temps à jouer de la lyre.
Sirani, enfin, celle dont tu ignores encore le nom, mais qui n’est pas vraiment Sirani, se tient en tailleur sur le bureau. Les flammes font danser des lueurs sur son masque blanc. Comme toujours, tu identifies des traces de suie sur ses vêtements, mais aussi de la saleté sous ses doigts. Tu te dis qu’elle passe par les cheminées pour monter sur les toits et parcourir l’académie pour espionner les autres, oui, cela doit être ça.
Taddeo, quant à lui, demeure débout, courbé, les bras entourant son torse, dans un signe de soumission. Tu perçois sous son pourpoint tous ses petits amis qui se cachent des regards. Tu en comptes cinq.
Enfin, Isabella te fixe avec exaspération. Elle a pris la seule chaise libre. Elle est assise, les jambes écartées et les mains posées sur ses genoux.
Tu remarques un fait étonnant.
Les quatre héritiers se tiennent à exactement six pieds les uns des autres dans un carré presque parfait. Cela te fait sourire. Tu aimes que le hasard mette sur ta route des formes géométriques. Tout a une place, tout à une forme. Il faut juste calculer. Voir. Comprendre.
Leur attitude te donne des informations sur leur état d’esprit. Ces derniers temps, vous vous parlez à peine. Vous assistez aux cours puis vous rentrez vous enfermer dans vos ateliers respectifs. La doyenne a renforcé votre sécurité et vous ne pouvez plus aller et venir sans qu’un spadassin vous suive. Vous êtes assignés à résidence.
Cesare te manque.
Tu as ressassé pendant des jours. Plans, hypothèses, interprétations. Tout est passé par le prisme de ta pensée. Et tout a échoué. Ta chambre est devenue une véritable carte au trésor. Ou une voie sans issue, au choix.
— Accouche. Dis-nous ce qu’on fait là, t’ordonne Isabella qui s’impatiente.
Tu énonces l’évidence.
— Ça fait trois mois que Cesare et Andréa ont disparu.
— Ils sont morts, rétorque froidement Isabella.
Sirani et Salvatore se raidissent, Taddeo émet un couinement.
Tes traits se tirent et tu lances à Isabella un regard condescendant.
— Ils ne sont pas morts et tu le sais aussi très bien. Une de nos familles les garde prisonniers jusqu’à la fin du concours pour s’assurer que la Maison des Tailleurs d’Images ne gagne pas.
— Ça ne se fait pas, murmure Taddeo. C’est de la triche.
— Comme le fait de faire concourir deux enfants, surenchère Isabella.
Tu prends la parole :
— Je pense que chaque maison triche à sa manière dans ce concours. Personne ne respecte réellement les règles. Au début, les héritiers n’étaient même pas ceux qui se présentaient, mais qui s’en rappelle ? Il s’agissait surtout du meilleur artiste de la Maison. Peu à peu, nos familles voulurent être reconnues autant en politique qu’en art et c’est pour cela qu’elles ont commencé à créer de nouvelles règles et à proposer leur progéniture. Ce qu’il…
— On peut savoir pourquoi tu nous fais un cours d’Histoire ? Il est tard et j’ai envie de dormir, te coupe Isabella.
Tu portes tes doigts à tes sourcils. Patience. Il faut de la patience avec les simples d’esprit.
— Là où je veux en venir, c’est… Qu’est-ce qui est le plus important ? L’artiste ou l'œuvre ?
— L'œuvre, évidemment. C’est toujours ce qui compte le plus, répond Isabella avec un haussement d’épaules.
— Tu es sûre ? Réfléchis vraiment. Sois sincère. Qu’est-ce qui compte le plus pour toi ? La personne ou l'œuvre ?
Isabella joint ses mains l’une à l’autre et souffle.
— Je ne suis pas là pour penser.
Tu as envie d’être méchante, de lui dire que cela se voit qu’elle ne réfléchit jamais. De lui faire comprendre que la violence et la bêtise ne sont pas les réponses à toutes les situations.
Tu te retiens. Après tout. C’est la plus jeune d’entre vous. Comment pourrais-tu obtenir d’elle un raisonnement poussé alors qu’elle n’a que treize ans ? Elle est à peine plus âgée que ta petite sœur.
Tu observes tour à tour tes camarades avant de te lancer.
— J’ai pensé à quelque chose. On pourrait décider de ne rien présenter au concours tant que les garçons n’ont pas été libérés. Si on fait pression sur nos familles, on pourrait obtenir gain de cause.
Isabella part dans un grand éclat de rire. Salvatore change de position contre le mur, Taddeo se gratte la tête et Sirani demeure complètement immobile.
— Dire que je te pensais la plus intelligente ! s’exclame Isabella.
Un silence s’ensuit. Tu n’entends que leur respiration. Leur langage corporel t’annonce déjà leur position. Tu en es malade d’avance. Ils doivent se demander pourquoi tu leur proposes ça, toi qui, depuis le début, souhaites prouver à tout le monde que tu es la meilleure. Ils ne savent pas ce que tu dois à Cesare.
Sirani croise les bras contre sa poitrine et prend la parole la première.
— Je n’arrive plus à créer depuis qu’Andréa a été enlevé. Je te suis, Artemisia.
Tu lui adresses un sourire de soulagement, et te tournes vers Taddeo.
— Moi, je suis d’accord aussi. Je ne voulais déjà pas y participer.
Dans ta poitrine, l’espoir naît.
— Et toi, Isabella ?
Elle émet un rictus.
— Vous avez déjà rencontré ma grand-mère ? Vous vous voyez lui annoncer ça ? Si je lui fais un coup pareil, elle me destitue ou elle me tue !
Tu acquiesces. Tu t’y attendais, mais son refus te serre tout de même le cœur.
Il ne reste plus que Salvatore. Quand il finit par prendre la parole, il a un air de chien battu.
— C’est impossible, Artemisia. Je dois présenter mon projet. Et pourtant, dans ce cas présent, ça me déchire le cœur de le dire, mais je ne peux pas prendre le risque de faire du chantage aux maisons et de n’avoir pas la possibilité de soumettre mon œuvre.
Tu soupires. Voilà, c’est réglé. Trois voix contre deux. Sans l'unanimité, ce plan n’a pas de sens. Tu es déçue. Surtout par Salvatore. Comment peut-il prétendre aimer Cesare s’il est incapable de se battre pour lui ?
— Tu voulais nous dire autre chose ou c’est tout ? demande Isabella en se levant.
Tu réponds dans un murmure :
— Non.
Tu as envie de lui démontrer par a + b que son comportement est abject, mais elle ne suivra pas ton raisonnement et tu sais que la peur entraîne un phénomène qui empêche toute pensée rationnelle. Tu l’effraies moins que sa matriarche et cela se comprend.
Salvatore et Taddeo t'adressent un signe et un au revoir désolé que tu ne leur retournes pas. Qu’ils quittent la salle te donne l’impression qu’ils sont des traîtres, et cette sensation tombe dans ta poitrine comme une pierre dans les profondeurs d’un lac.
Il ne reste plus que Sirani dans la pièce. Elle saute de la table puis se déplace de cinq pas pour se placer juste devant toi. Sirani, l’insaisissable. Sirani, la fausse. Celle qui joue avec tout le monde et parfois même avec tes nerfs. Mais Sirani agit. Alors, qui qu’elle soit, tu l’aimes bien.
— Ne te prends pas la tête. Ce sont des poules mouillées.
Tes points se serrent. Elle a raison. Tu lui avoues :
— Je n’en peux plus d’attendre. Ça m'empêche de me concentrer. J’ai l’impression que, si je gagne sans que Cesare présente son œuvre, ce sera une victoire amoindrie. Au rabais.
Tu te rends compte que ta remarque fait très individualiste. Tu pourrais vraiment lui dire pourquoi tu veux retrouver Cesare. C’est ton meilleur ami et il t’a sauvé : aucune autre syllabe ne sort pourtant de ta bouche.
Sirani te dévisage en silence, puis te confie :
— Je sais que mes parents ont refusé au Doge l’accès à notre Prodige pour localiser les garçons. Si on arrive à se rendre dans la nuit à Lénisia, on peut peut-être mettre la main dessus…
Tu écarquilles les yeux.
— Comment veux-tu qu’on sorte de l’Académie sans se faire remarquer par les gardes ? La cité de Lénisia est à cent-cinquante kilomètres. Aucun cheval ne tiendra la cadence pour faire l’aller-retour dans la nuit.
— On a surtout besoin d’un moyen pour quitter l’académie. Rentrer ne posera pas de problème. On pourrait utiliser ta machine ?
Tu bégaies. Comment sait-elle pour le travail que tu prépares ? A-t-elle vraiment des yeux partout ?
— Je… Je ne sais pas…
D’un coup d'œil, tu calcules son poids. Cinquante kilos.
— Est-ce qu’elle pourrait nous soutenir ?
— Oui, théoriquement.
— Alors, ne perdons pas de temps.
Sirani fait un demi-tour sur elle-même. Tu attrapes son poignet.
— Tu sais que la dernière fois que j’ai tenté de voler avec cette machine, je suis revenue cassée en deux ?
— C’était il y a trois ans. Tu as progressé depuis.
Tu aimes sa phrase, cette foi dans tes capacités te fait plaisir, même s’il y a toujours un risque.
Ce qu’elle ne sait pas c’est que, sans Cesare, tu ne serais même pas là pour lui parler. C’est lui qui a réussi à te localiser et qui t’a portée jusqu’au dispensaire le plus proche trois ans auparavant. Cette nuit-là, tu as cru que ta vie était terminée, que tes rêves venaient de s’envoler.
Tu la suis hors de la salle. Elle est si silencieuse et agile. On dirait une petite souris. Parfois, tu aimerais retrouver l’usage de tes jambes juste pour déambuler dans les couloirs comme elle le fait. Vous traversez le réfectoire qui est vide à cette heure-là, tu ne peux pas t’empêcher de tout compter, le nombre de pierres, la distance entre les objets, la taille d’un vitrail, l’angle d’une fenêtre. Ça a toujours été comme ça. C’est comme une pluie qui ne s’arrête jamais, parfois elle devient bruine, mais souvent c’est un torrent. Au début, cela prenait tant de place dans ton esprit que tu n’arrivais pas à écouter les autres.
Lorsque vous atteignez les ateliers, tu entends du bruit dans les salles, une douce musique ainsi que des coups de marteau. Les sons se mêlent et créent une étrange mélodie.
Sirani se plante devant la porte de ton atelier.
Tes doigts enserrent la clé et tu l'extrais de ta veste. Tu sens une infime pression enflammer tes veines. Que va-t-elle penser de ton prototype ? C’est la première fois que quelqu’un d’autre que Cesare entre ici.
Tu fais sauter les verrous de la serrure et Sirani pénètre dans ton antre. Tu épies ses réactions et tu devines qu’elle est déjà venue. Aucune tension dans son attitude ne témoigne de sa surprise quand elle découvre tes maquettes qui jonchent le sol, ni quand elle voit les squelettes d’oiseaux que tu étudies, ni quand elle aperçoit ton mur envahi de dessins, de calculs et de schémas.
Sirani pose sa main sur l’immense maquette au centre de l’atelier.
— Comment tu l’as appelé ?
— C’est un aéronef.
— Comment ça marche ?
Tu souris, car tu sais que tu aimes expliquer ton invention.
— J’ai imaginé cette maquette comme un bateau dans les airs. Tu vois ces quatre-mâts ? Ils sont surmontés de sphères en feuilles de cuivre très fines, chacune ayant un diamètre de 7,5 mètres et une masse de 180 kilogrammes. Normalement, l'air contenu dans les sphères serait de 290 kilogrammes, et si j’y fais le vide, cela les rendrait plus légères que l'air. Le vaisseau pourrait, dans ces conditions, transporter six personnes. J’ai rajouté ensuite un autre mat doté d’une voile que l’on peut manipuler à loisir pour changer de direction.
— C’est magnifique, déclare Sirani avec un sifflement impressionné. On le teste ?
Un frisson te traverse. Le tester. Tu attends ça depuis des mois. Tu repousses le moment, car cela révélerait aux yeux du monde le projet que tu vas soumettre au Sérénissime. Cela révélerait qu’au final, tu n’as peut-être pas besoin de lui, que tes inventions peuvent fonctionner sans un toucher divin ou une fonction magique.
— Allons-y.
Tu te mets à préparer ton matériel. Tu examines les poulis, les cordages, les poids, ça y est. Le grand moment est arrivé. Tu as presque la tête qui tourne. Tu vas savoir si tous tes efforts sont suffisants et seront récompensés. Tu appuies sur un bouton et le mur en face de toi se soulève comme un rideau, la nuit pénètre dans l’atelier. Tu actionnes un levier et une plateforme se détache, créant comme un promontoire à l'extérieur de la pièce.
Tu inspectes ton appareil qui évalue les conditions météorologiques. Il fait froid, et il y a un vent régulier. C’est parfait.
— C’est bon. On va pouvoir naviguer.
Tu aimes utiliser ce mot, il a un goût savoureux dans ta bouche. Sirani récupère les manteaux en fourrure accrochés dans un coin et les jette dans la coque. Elle attend tes consignes, tu es rassurée que ce soit elle qui parte avec toi. Tu sens toute sa détermination, son énergie, sa confiance et tu sais déjà que cela va fonctionner.
Tu l’invites à embarquer sur le navire, puis tu la suis quelques instants plus tard. Après avoir revêtu les gants, les manteaux et les bonnets de laine, vous êtes prêtes. Tu actionnes le levier pour que l’aéronef puisse glisser sur le système de billes qui le soutient. Le prototype se met à rouler et finit sa trajectoire dans un bruit sourd sur la plateforme qui surmonte le vide.
Sirani est silencieuse. Elle s’accroche à la rambarde. Tu actionnes le levier qui permet à l’air retenu dans les ballons de se vider. Un son sifflant et continu se diffuse dans l’obscurité.
Et soudain, le miracle.
Tu sens la structure se soulever. La coque en bois sur laquelle tu te tiens tremble.
L’aéronef s'élève pour dépasser les toits de l’académie.
Vous montez toujours plus haut. La lune darde ses rayons sur les ballons. Sirani se penche en avant pour voir la cité et porte ses mains à son masque dans un signe d’ahurissement.
— Tu es vraiment un génie, Artémisia.
Tu souris. Ton cœur est gonflé de joie. Tu tires sur la voile pour mettre le cap sur Lénisia.
J'ai découvert grâce aux Histoires d'Or et dis, l'intrigue m'a emportée jusque là !
J'aime beaucoup. Y a de l'idée, dans l'univers, les personnages. L'intrigue est prenante, l'écriture est soignée et c'est plein de rebondissements ! Le rythme est aussi très bien géré jusque là.
J'aime beaucoup le personnage d'Andréa. Il me fait beaucoup rire, avec son obsession des boutons de manchette et ses manières de rustre. xD
Les autres personnages sont aussi très intéressants, ils ont tous des personnalités très différentes et marqué, c'est chouette, même si je suis d'accord pour dire qu'Andréa est une bouffée d'air frais au milieu d'eux ! Ils sont tellement coincés dans leur monde d'artistes bourgeois. xD
Le paternel fait un très bon méchant, charismatique, sadique et dangereux. Franchement, je serais pas étonnée que ce soit lui qui ait fait enlevé ses fils pour les recadrer.
Très hâte de lire la suite !
Ravie de voir que tu as lu jusque ici ! ça me fait très plaisir :)
Tes remarques me rassurent beaucoup, autant sur le rythme que je voulais mettre en place que sur la caractérisation des personnages ! Si ça fonctionne, c'est super :)
Moi aussi j'adore Andréa ! Je sais que son frère remporte plus de suffrages, alors je suis contente de voir qu'il peut être apprécié à sa juste valeur :)
Concernant le Paternel, tu verras qu'il y aura encore des rebondissements avec lui :p.
"Franchement, je serais pas étonnée que ce soit lui qui ait fait enlevé ses fils pour les recadrer."=> Tu auras ta réponse dans le prochain chapitre !
Au plaisir, Neila !
Mak'
Super chapitre encore une fois ! C'est parti pour l'alliance des girl boss yeees ! Après nos deux crétins pas capables de s'entendre on se réjouit hahaha
J'aime bien le décalage avec le "tu" pour moi c'est passé nickel. En suivant le point de vue d'Artémisia je me suis dit qu'elle m'avait manqué, elle respire l'intelligence et en découvrant ici son point de vue on voit qu'elle est aussi valeureuse et qu'elle voit plus loin, qu'elle peut s'affranchir de cette culture compétitrice (un peu pourrie jusqu'au trognon, disons-le haha)
C'est une idée comme ça, mais si on la voyait un peu plus souvent avant en contact avec Cesare, on aurait encore plus envie de la découvrir, on comprendrait mieux la profondeur de leur amitié et ça mettrait peut-être un peu de nuance chez Cesare qui montre souvent ses aspects négatifs ? À voir ce que tu en penses et si ça collerait avec ce que tu veux montrer de tes perso :)
J'attends la suite avec impatience j'espère qu'on aura le droit à d'autres chapitres Sirani - Artémisia
En tout cas, je suis très contente que le point de vue d'Artemisia t'ai plu ! J'ai beaucoup aimé l'écrire !
"C'est une idée comme ça, mais si on la voyait un peu plus souvent avant en contact avec Cesare, on aurait encore plus envie de la découvrir, on comprendrait mieux la profondeur de leur amitié et ça mettrait peut-être un peu de nuance chez Cesare qui montre souvent ses aspects négatifs ? "=> Tout à fait, il faudrait qu'au moment de la réécriture, je cale une ou deux scènes de plus avec eux ! Je pense que j'ai de la marge au niveau du rythme.
"
"J'attends la suite avec impatience j'espère qu'on aura le droit à d'autres chapitres Sirani - Artémisia"=> Merciiii, la suite est là ! Et oui on reverra ces deux girls boss :p
Merci encore et à bientôt !
Mak'
Très bonne idée cette utilisation de la deuxième personne, froide, impersonnel, qui montre sa logique à toute épreuve et son éducation.
On s'attache davantage à Artémisia ainsi et tu laisses le suspens à son comble pour la situation de nos pauvres Andréa et Cesare.
Mon Dieu, trois mois à croupir en prison ? où ils ont pu fuir et le temps de revenir...
Je ne pensais pas qu'Isabella n'avait que 13 ans, c'est bien de le savoir :)
J'ai beaucoup aimé ce passage : "Tu repousses le moment, car cela révélerait aux yeux du monde le projet que tu vas soumettre au Sérénissime. Cela révélerait qu’au final, tu n’as peut-être pas besoin de lui, que tes inventions peuvent fonctionner sans un toucher divin ou une fonction magique. "
Il montre que tes personnages peuvent s'émanciper, et s’affranchir du Sérénissime.
Cela ouvre des perspectives pour la suite !!
A bientôt :)
Je suis contente que ce changement de narration te plaise, c'est un pari. J'espère que je ne vais pas trop perturber le lecteur avec ça. Mais en tout cas, je suis satisfaite du rendu !
A bientôt pour la suite des rebondissements :p
Pleins de bisous <3
"Tu laisses le suspens à son comble pour la situation de nos pauvres Andréa et Cesare."=> hihi, j'aime bien torturer le lecteur :p
"Il montre que tes personnages peuvent s'émanciper, et s’affranchir du Sérénissime.
Cela ouvre des perspectives pour la suite !!"=> Tout à fait !
Quand tu disais que tu n'allais pas poster avant un petit moment, je m'attendais à devoir patienter pendant au moins un mois, mais je suis content de pouvoir lire un nouveau chapitre aussi vite !
L'usage du "Tu" est toujours déstabilisant, alors même que j'ai lu récemment un livre écrit à la deuxième personne ! Mais ça permet de se situer à la fois dans la tête du personnage et en dehors. Cependant, même si tu le manies bien et que ça se prête bien au personnage d'Artémisia, cela fait étrange d'avoir un seul chapitre avec "Tu" alors que les autres sont à "je"... Ça vaudrait peut-être le coup de voir s'il n'y a pas d'autres chapitres à passer à la deuxième personne... Après, c 'est tout personnel, j'ai du mal avec les changement de narration au milieu de l'histoire...
Sinon, Isabella a seulement treize ans ? Je ne l'avais pas du tout deviné ! Cela peut expliquer son caractère plutôt immature et impulsif !
En tout cas, ce fut encore un super chapitre, je trouve toujours autant de plaisir à lire ton histoire et à déceler les références artistiques, scientifiques et philosophiques qui s'y cachent !
Tara.
"Quand tu disais que tu n'allais pas poster avant un petit moment, je m'attendais à devoir patienter pendant au moins un mois, mais je suis content de pouvoir lire un nouveau chapitre aussi vite !"=> je préfère prévenir, mon vrai travail me prend beaucoup de temps donc je ne sais jamais si je vais avoir la motiv et l'espace mental pour avancer !
"L'usage du "Tu" est toujours déstabilisant, alors même que j'ai lu récemment un livre écrit à la deuxième personne !"=> oh ça m'intéresse ! quel est ce livre ?
"a vaudrait peut-être le coup de voir s'il n'y a pas d'autres chapitres à passer à la deuxième personne... Après, c 'est tout personnel, j'ai du mal avec les changement de narration au milieu de l'histoire..."=> Artemisia reviendra rapidement !
"Sinon, Isabella a seulement treize ans ? Je ne l'avais pas du tout deviné ! Cela peut expliquer son caractère plutôt immature et impulsif !"=> tout à fait ! C'est la plus jeune !
"En tout cas, ce fut encore un super chapitre, je trouve toujours autant de plaisir à lire ton histoire et à déceler les références artistiques, scientifiques et philosophiques qui s'y cachent !"=> merciiiiii <3
ça me touche beaucoup :)
A bientôt Tara !
Mak'
C'est un roman qu'on pourrait classer dans la fantasy, mais un autre genre de fantasy, très loin des quêtes et des dragons...
Les points de vue se diversifient de plus en plus !
Ce qui est bien avec celui-ci, c'est qu'il nous sort un peu de prison :) Même si pour le coup, j'attendais impatiemment de voir Andréa à l'œuvre.
Quelques réactions en vrac :
- Trois mois ? Waw. Ça faisait déjà trois mois à la fin du chapitre précédent, ou bien faut-il conclure à une ellipse entre ces chapitres ? Je n'ai pas senti tant de temps passer.
- ISABELLA N'A QUE 13 ANS ??? What ?
- "dans ce cas présent" -> ce cas précis ou le cas présent ? Il me semble que c'est un mélange de ces deux expressions.
Ce chapitre est très différent des autres. Le fait de le présenter à la deuxième personne rend bien l'exigence qu'Artémisia s'inflige, et permet aussi de s'immiscer dans cette façon très carré et détaché d'elle-même qu'elle a de penser/réfléchir. Je trouve que ça lui colle bien, c'était ingénieux !
Le chapitre est aussi différent dans ce qu'il fait découvrir. Même s'il est lié à l'intrigue en cours, au fait qu'il faut aller "sauver" Cesare (et Andréa en option), il permet aussi de revenir sur le sujet des prodiges. J'ai particulièrement aimé le fait qu'Artémisia ne crée pas pour que le Sérénissime donne vie à son œuvre, que ça soit un fait qu'elle veuille accomplir d'elle-même. Voilà une différence marquée et intéressante par rapport à tout ce qu'on a vu jusqu'à présent.
La réaction de Salvatore est dure, mais compréhensible quand on sait pourquoi il veut absolument gagner. J'aurais quand même trouvé plus doux qu'il tente de proposer une autre solution, que de dire immédiatement "tant pis on y peut rien". Serait-il soulagé, lui, de ne pas avoir à compétiter contre les frères?
Dernière chose sur ce chapitre qui est bien, c'est qu'ici, on a (au niveau strict des héritiers, pas de leur famille) un vrai tableau de ceux qui veulent gagner coûte que coûte (Salvatore, Cesare, Cesare ou Andrea pour Andrea, et Isabella) des autres pour qui l'enjeux est moins fort.
Un point d'interrogation sur Sirani quand même, ses objectifs ne sont toujours pas clairs. Je ne suis pas absolument certaine qu'elle ne se sert pas, d'une certaine manière, d'Andréa. Peut-être y a-t-il quand même une attache, mais je suis un peu méfiante.
Voilàààà je cesse mon monologue ici.
À bientôt !
"Même si pour le coup, j'attendais impatiemment de voir Andréa à l'œuvre."=> Je sais ! On y revient bientôt !
" Trois mois ? Waw. Ça faisait déjà trois mois à la fin du chapitre précédent, ou bien faut-il conclure à une ellipse entre ces chapitres ? Je n'ai pas senti tant de temps passer."=> il y a un petit décalage entre le point de vue d'Artemisia et des garçons pour les besoins de l'intrigue.
Je suis vraiment contente que tu trouves l'utilisation de la deuxième personne ingénieuse ! Cette narration s'est imposée assez naturellement pour elle.
Pour Salvatore, tu as raison, il est tout de même un peu rassuré de ne pas être en compétition avec Cesare.
Toutes tes réflexions sur les enjeux des héritiers sont intéressantes ! Je suis ravie que tu aies vu que ce chapitre les mettait en avant :)
A bientôt et merciiii encore <3
Mak'