L’émérite professeur Blake Lindhal avait dû faire la une pendant de très longues décennies : le tour de tous les plateaux télé et de tous les journaux, puis de toute la presse numérique et des premiers plateaux tridi. Aujourd’hui, sa révolution médicale et sociétale se réduisait à une habitude quotidienne, une banalité qui n’intéressait plus ni les médias ni les quidams qui en bénéficiaient. Personne dans la famille de Freddie n’avait jamais vu la moindre apparition publique de Blake Lindhal.
Elle ignorait donc à quoi il ressemblait. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’il était Terrien et beaucoup plus âgé que son apparence pourrait le laisser supposer. Sa très vieille âme transparaissait-elle sur son enveloppe maintes fois régénérée ? S’était-il lassé de son apparence après toutes ces années et avait-il choisi de la remodeler pour se donner l’illusion de la nouveauté ? Quelques heures plus tôt, Freddie n’aurait pas cru que Blake Lindhal existe encore tel que sa mère en avait accouché, qu’un seul homme en porte encore l’identité. Elle avait le sentiment que tout la surprendrait.
Ses réflexions trébuchèrent quand elle pénétra la salle où Lindhal l’attendait. Entre l’établi et le chevalet, une véritable mer de papiers froissés ballottait au rythme du vent glacé qui s’engouffrait par les fenêtres : dix baies aussi hautes et fines que des meurtrières, penchées, brouillonnes, comme des plaies, donnant l’illusion d’un coup d’immenses griffes dans le mur. Elles ne laissaient entrevoir qu’un ruban de tour carrée au-dehors, auréolée des premières lueurs lunaires.
— Qu’est-ce que vous faites là ?
Freddie sursauta. La voix venait de derrière le chevalet : une voix grave et suave qui la fit frissonner autant que l’air mordant de la nuit. Elle jeta un regard en arrière, songeant que Lindhal devait s’adresser à quelqu’un d’autre – c’était lui qui l’avait convoquée, non ?
Évidemment, il n’y avait qu’elle.
— Je… Monsieur Alfred m’a indiqué de me présenter quand vous me feriez signe et…
Freddie, qui avait fait un pas dans l’écume de papier raturé, s’immobilisa aussitôt en entendant :
— Vous êtes qui ?
Les murs lambrissés de bois sombre semblèrent se resserrer. Elle parvint tout de même à répondre :
— Vous m’avez embauchée pour écrire vos mémoires.
— Ah, oui.
Écrire les mémoires d’un amnésique ? Ou juste d’un homme distrait ? Freddie aurait dû se demander à quel esprit elle allait se confronter plutôt que de chercher à mettre un physique sur l’illustre nom de Lindhal.
Mais à bien y réfléchir et à beaucoup espérer, rien ne lui prouvait que ce peintre nocturne était le professeur. Peut-être un de ses proches, ou un colocataire, qui s’amusait à tourmenter sa nouvelle employée ?
Et si Lindhal n’existait pas, en fin de compte ? Si toute cette entreprise n’était qu’un piège, comme son père l’avait redouté ?
Non. Freddie se raccrocha aux vérifications du message d’Alfred et à celles du contrat qui avait suivi. Même son père avait dû en admettre la solidité, malgré les promesses impossibles qu’il renfermait. Et si le terminal de Freddie l’avait menée ici, alors c’était bien Lindhal qui parlait :
— Et vous vous appelez… ?
— Freddie.
— Mercury ? Krueger, les griffes de la nuit ? lança Lindhal sans lui jeter le moindre coup d’œil au détour de sa toile.
— Barragan.
— Vous êtes trop jeune pour connaître, continua-t-il comme s’il ne l’avait pas écoutée. Culture des années quatre-vingt, mais pas de ce siècle, ni de celui d’avant. Une période géniale pour être gosse. Vous écrivez pas ?
— Quoi ?
— Je vous ai embauchée pour écrire mes mémoires et je vous parle de mon enfance, ça vous intéresse pas ?
— Si, si, bien sûr, mais…
— Vous êtes bousculée, c’est ça ? Ça va trop vite pour vous ? Vous voulez vraiment perdre du temps en ronds de jambe ? Vous en avez à revendre, du temps ? Je crois pas. Combien on en a, d’ailleurs ?
Comme Freddie restait muette, il insista :
— Vous avez fait l’équivalence, non ? Combien de temps avant que vous soyez trop décrépie pour vous servir de votre machin ?
Elle baissa les yeux sur les doigts bruns et fermes qui tenaient le terminal.
— Un an et demi, à peu près.
Serait-ce suffisant pour retracer six cents ans de vie ?
— Alors ne traînons pas, fit Lindhal. Posez vos fesses quelque part et on démarre.
Freddie jeta un regard désemparé à la pièce, captant de nouveaux détails – l’antique tourne-disque qui diffusait un jazz rocailleux, les panaches de fougères émergeant comme des oasis des dunes de brouillons –, mais aucun qui l’aide à deviner où il convenait de s’asseoir et comment il convenait de procéder. Elle inspira l’air froid à pleins poumons ; l’odeur de l’acrylique lui fit penser à ses propres pinceaux et au coffret d’acier brossé dans lequel reposaient les dents de Romie. Elle s’avança.
— Pas trop près, l’interrompit Lindhal.
Voulait-il rester caché ? Freddie ne prit pas le risque d’approcher davantage pour l’observer et jeta son dévolu sur l’établi. Elle s’y hissa aussi élégamment que le lui permettait la gravité augmentée, puis s’assit en tailleur au milieu des tubes et des crayons, dos au mur, son terminal paré.
— Prête ? Je suis né le 31 janvier 1971 à Stockholm d’une mère anglaise et d’un père suédois. Ils se sont séparés quand j’avais deux ans et je suis allé vivre à Londres avec ma mère.
Il parlait rapidement, sur un ton empressé, comme s’il voulait se débarrasser des formalités.
— C’était un pays complètement dingue, l’Angleterre, à l’époque, dans tous les extrêmes. Vous maîtrisez la géographie terrienne ?
— Pas vraiment…
Freddie observa son écran – « Pas vraiment » – et saisit l’ampleur de la tâche qui l’attendait : l’appareil n’avait capté ni l’hésitation ni le mensonge en demi-teinte. Il lui faudrait ajouter la ponctuation et les incises adéquates pour que cette réponse sonne comme elle avait sonné : un « non » déguisé.
— C’est pas bien grave, vous ajouterez tous les liens qu’il faut, hein ? continuait Lindhal. Pour peu que ça intéresse quelqu’un, sachant ce qu’il reste de l’Angleterre aujourd’hui… C’est dommage, j’aurais dû prendre plus de photos avant que ça dégénère. Mais bon, y arrive un moment où les photos font plus de mal que de bien, vous croyez pas ? Regardez-moi quand je vous parle.
Freddie leva brusquement le nez du transcripteur contre lequel elle luttait afin de changer une virgule en tiret. Lindhal, lui, n’avait toujours d’yeux que pour le tableau qu’il continuait à peindre avec des gestes aériens. Encore une plaisanterie douteuse ? Une lubie de célébrité qui réclamait l’admiration de son public alors qu’il ne daignait même pas voir Freddie ?
Le bruissement du pinceau avait quelque chose d’apaisant, semblable au chuintement des doigts de son père dans les cheveux de Freddie, quand elle était enfant. Elle observa un moment le revers du châssis, puis s’absorba de nouveau dans le défilement du transcripteur quand Lindhal reprit son récit :
— J’avais trois grandes sœurs, beaucoup plus âgées que moi. C’était perturbant. Tous les inconvénients de l’enfant unique et tous les inconvénients de la grande fratrie.
Freddie tentait maintenant de lancer le logiciel en deux lignes parallèles : l’une suivant l’enregistrement des mots de Lindhal, l’autre affichant ses modifications au fil du texte. Mais c’était peine perdue. Et cette machine infernale allait beaucoup trop vite pour elle…
— Mes sœurs sont restées en Suède et je… Regardez-moi quand je vous parle.
Sa voix impatiente lui raidit la nuque et Freddie aventura un œil peureux vers Lindhal, toujours dissimulé par le chevalet, immobile cette fois-ci. Le jazz crépitait et l’angoisse d’avoir déjà mal agi nouait le ventre de Freddie. Qu’attendait-il d’elle ? Le regarder, d’accord, mais il n’y avait rien à voir, et si elle ne contrôlait pas le programme…
Oh. Freddie avait enfin compris.
Elle déposa son terminal au bord de la table, abandonnant l’idée de corriger la copie au fur et à mesure : elle y perdait trop de temps et surtout trop de concentration. Lindhal lui parlait, il ne monologuait pas, et même si Freddie n’osait ni l’interrompre ni participer, il fallait qu’elle l’écoute.
— Bien, reprit-il. J’étais un enfant… turbulent – il pouffa –, ouais, disons turbulent par euphémisme. J’ai fait à peu près toutes les bêtises imaginables, plus quelques-unes qu’il aurait mieux valu que j’imagine pas. Vous avez déjà collé une punaise sur la chaise de votre instit’ ? Non, vous savez même pas ce que c’est qu’une punaise…
« Les cours étaient tellement faciles pour moi qu’il fallait que je trouve de quoi m’occuper et les profs étaient bien embêtés, parce qu’ils pouvaient pas vraiment m’engueuler d’être un génie ni chambouler tout leur programme pour que je m’ennuie pas. J’étais déjà dans une école de grosses têtes. Du coup, j’essayais de faire un max de conneries dans un minimum de temps. Je dois avoir établi quelques records. Je me reposais jamais. J’avais l’impression de toujours être en retard sur mon planning de méfaits, de pas réussir à exploiter tout mon potentiel. Plus je grimpais les classes, pire c’était. »
— Vous… Vous aviez peur de grandir ?
Les gestes de Lindhal se suspendirent un instant ; un long instant durant lequel Freddie redouta d’avoir fait un autre faux pas.
— Non, au contraire, répondit-il finalement. À huit ans je me demandais déjà si j’allais réussir à obtenir mon diplôme. J’ai toujours été un vieux dans ma tête. En fait, je crois que j’ai toujours senti que mes parents m’avaient eu en espérant que je réparerais leur couple, que je ferais tenir ensemble la vraie famille : mes sœurs et eux.
« Ça a pas marché, mon père a craqué et mes sœurs étaient déjà trop grandes pour en pâtir vraiment. Moi, ça m’a laissé le sentiment qu’un enfant devait servir à quelque chose, et puisque j’avais pas réussi à recoller les morceaux, il fallait que je me rende utile autrement et par tous les moyens… »
— Utile ? En faisant enrager vos professeurs ?
Il rit. C’était un son agréable.
— Mes bêtises étaient rarement de simples bêtises. C’est d’ailleurs ce qui faisait vraiment enrager mes profs.
— Même la punaise ?
Freddie vit le coude de Lindhal freiner son mouvement ; surpris ?
— Je m’en sers pour accrocher mes dessins, dans ma chambre, expliqua Freddie. Des punaises à quatre crocs, c’est le plus efficace dans le plastico et ça ne laisse aucune trace.
— Une consœur artiste, hm…
Un jugement plus qu’une question. Freddie rassembla toutes ses forces pour ne pas songer à la dernière effigie qu’elle avait tracée. Si Lindhal lui avait proposé une feuille et un pinceau, elle se serait sans doute mise à crier.
— Bon, sauf la punaise, peut-être, poursuivit-il. Pour le reste, ça les enquiquinait bien, parce qu’ils pouvaient pas complètement me taper sur les doigts. Comme quand je me suis débrouillé pour tartiner de l’encre indélébile sur les mains d’un camarade. Des mains qui aimaient un peu trop se balader sur les fesses des filles.
Lindhal disait avoir toujours été adulte, mais Freddie n’en croyait rien : même aujourd’hui, des siècles plus tard, il avait dans la voix cette fierté et cette espièglerie enfantines que les gens éternellement jeunes gardent en dedans.
— Vous avez bonne mémoire, constata-t-elle.
— Pas plus ou moins que vous. C’est pas le temps qui efface les souvenirs, seulement la dégénérescence cérébrale. Cette foutue puce a pu éradiquer Alzheimer, alors croyez-moi, elle vous laisse pas oublier grand-chose…
Freddie voulait croire qu’il s’agissait d’une plaisanterie, mais l’amertume de Lindhal était aussi palpable que sa malice l’avait été. Elle hésita, prise entre crainte et curiosité. C’était une occasion inespérée de le pousser aux vraies confessions – après tout, quoi de plus intéressant chez Lindhal que l’invention de la puce Juven ? Et ces regrets qu’elle pensait saisir ? – mais elle avait peur de paraître déplacée. Si Lindhal souhaitait évoquer ses prouesses scientifiques, mieux valait le laisser y arriver de son propre chef. Freddie ne maniait pas assez bien son interlocuteur pour aborder un sujet aussi délicat.
— Vous piquez un somme ? lança Lindhal, un nouveau sourire dans la voix.
— Non, non, pardon, je… – elle opta pour la prudence : Vous avez repris contact avec votre père et vos sœurs, après ça ?
— Je les ai plus revus jusqu’au jour où j’ai gagné le prix Nobel et où je suis retourné à Stockholm pour le récupérer, en 2019. Là, ils étaient tous très fiers d’avoir le même nom que moi et ils… Vous venez de gargouiller ?
Freddie crispa une main sur son ventre pour en étouffer les protestations. Elle ne pensait pas avoir si faim ; un effet revers des crampes disparues quand la nervosité s’était atténuée.
— Vous gargouillez ! Vous avez pas mangé en arrivant ?
— C’est que… Je venais de débarquer quand vous…
— Et la collation ?
— Dans mes quartiers.
Lindhal se leva de son tabouret en écartant les bras, projetant des gerbes de peinture écarlate sur le plafond, les larges feuilles des plantes grasses et l’uniforme gris de Freddie. La toile ne le cachait plus.
Il était assez grand pour un natif de la Terre – pas loin du mètre quatre-vingt-dix – et la gravité restreinte de cette planète avait encore allongé ses membres minces. Freddie supposait que c’était pour ne pas malmener davantage son corps qu’il avait adapté la physique de sa demeure.
Elle accentuait son âge factice, cependant, creusant ses cernes et affaissant légèrement ses pommettes, qu’il avait larges et pleines. Même ses sourcils semblaient attirés vers le sol : bas et arqués, ils donnaient un air triste et bon à ses yeux d’un bleu d’eau. Du reste de son visage, Freddie devinait surtout son front : très haut, coiffé d’un quiff de cheveux bouclés, blond tirant sur le cuivré, tenus en arrière par la saleté. Une barbe hirsute du même roux clair dissimulait des lèvres hurlant avec une colère si théâtrale qu’elle n’avait plus rien d’effrayant :
— Ah ! Alfred, à tous les coups ! Je l’ai pas programmé pour être sénile, pourtant… Ça ressemble à du sabotage ou je m’y connais pas. Alfred ! ALFRED !
Freddie avait rentré la tête dans les épaules : si Alfred se figurait qu’elle l’avait accusé de mal faire son travail, son léger mépris allait muer en franche aversion – si tant est qu’une IA soit fondamentalement capable d’appréciation et qu’une humaine doive s’en soucier.
— ALFRED, BORDEL À CUL, VIENS ICI, JE SAIS QUE TU M’ENTENDS !
Le majordome apparut aussitôt dans l’embrasure de l’imposante porte rouge, les sourcils levés et l’expression détachée.
— Vous m’avez fait quérir, professeur ?
Lindhal brandit son pinceau comme un javelot et le lui décocha en pleine tête. L’arme de fortune heurta Alfred à la tempe. Il ne sourcilla même pas.
— Allons, monsieur, est-ce bien une façon de traiter votre matériel…
— Pas ce petit jeu avec moi, vieille bique ! La collation d’Eddie, elle est où ?
— Freddie, glissa-t-elle.
— Dans ses quartiers, monsieur.
— Et t’imaginais qu’elle allait la manger comment ? s’exclama Lindhal, ses gestes fiévreux emportant les vêtements d’un beige délavé qui pendaient sur ses épaules comme des haillons. C’est pas parce t’as le grenier qui tremble à chaque fois que ta cave pète qu’on a tous le sans-fil longue distance ! Humains, Alfred, humains !
— Mes excuses, monsieur. Voulez-vous que j’amène la collation à mademoiselle, ou mademoiselle à sa collation ?
Freddie essaya de se fondre dans le mur pendant que Lindhal envisageait très sérieusement la question.
— On reprendra demain, finit-il par déclarer en s’essuyant le nez sur son t-shirt troué, allez donc casser la croûte et roupiller un peu.
Freddie, presque déçue, considéra les milliers de mots enregistrés par le transcripteur. Elle ne pouvait pas les traiter en direct sans perdre le fond du propos et donc sa capacité à comprendre et investir l’histoire de Lindhal – cette histoire qu’elle devrait narrer –, mais elle ne pourrait pas non plus les accumuler trop longtemps à l’état brut, sans quoi le travail de reprise deviendrait colossal. Le mieux serait peut-être de profiter de cette interruption pour les arranger dans la foulée ; une façon de préserver les nuances de leur échange tout en se donnant l’illusion de le prolonger.
Glissant de la table avec l’impression d’en tomber comme une pierre, Freddie s’était décidée. Le décalage horaire l’avait privée d’une grande partie de la journée et sa rencontre avec Lindhal lui avait injecté assez d’adrénaline pour blanchir la nuit au besoin, alors autant mettre cette énergie à profit.
Elle imposait quelques flexions à ses jambes ankylosées, dirigée vers Alfred, quand la voix de Lindhal la rattrapa :
— Attendez, avant de partir, juste une chose.
Freddie fit volte-face. Lindhal se tenait debout devant le chevalet, ses yeux bleus fixés sur le tableau et plissés dans une expression concentrée. Elle remarqua à quel point ses pupilles étaient dilatées.
— Le dernier chapitre des mémoires, c’est moi qui l’écrirai.
— Heu… d’accord.
— Je vous aime bien, Rudy. À demain.
— Freddie.
Mais Lindhal ne l’écoutait plus. Freddie s’éclipsa dans le sillage d’Alfred et se laissa guider jusqu’à sa chambre, trop accaparée par ce qu’elle avait appris et ce qui lui restait à faire pour s’intéresser aux salles et aux corridors qu’ils traversaient. Elle songeait à la Suède, aux punaises, à la peinture. Elle songeait que Lindhal l’aimait bien. Ses frayeurs lui semblaient stupides, désormais : il n’avait finalement rien d’inquiétant si on ne craignait pas la crasse et le rôle de scribe n’avait finalement rien de difficile. Si Freddie s’appliquait, terminer ces mémoires avant de mourir serait un jeu d’enfant.
Le majordome l’abandonna devant une nouvelle porte ; malgré sa méfiance envers la maison, Freddie pénétra ses nouveaux appartements avec davantage d’impatience que d’appréhension – et s’immobilisa presque aussitôt.
Freddie se tenait sur le seuil d’une pièce blanche, aux murs nus flanqués d’étagères filantes et de meubles à tiroirs carrés. Les lignes épurées se prolongeaient au bureau droit et à la chaise métallique logés sous la fenêtre à guillotine, à la lampe articulée, au lit simple et sans fioritures. Les seules couleurs provenaient du parquet verni et de la corbeille de fruits disposée sur la table – pommes, bananes et oranges, presque aveuglantes.
Le bagage de Freddie patientait près d’un battant coulissant menant à une salle d’eau aussi sobre que la chambre. Elle y piocha la tenue grise qui devait lui servir de pyjama, ôta son uniforme gris pour se changer, puis s’installa au bureau. Une main dans la grappe de raisins, l’autre tricotant au-dessus de son terminal, Freddie corrigea les transcriptions jusqu’à ce que ses yeux deviennent douloureux et continua bien après jusqu’à ce que le travail soit terminé.
Elle n’était pas peu fière du résultat. Elle n’avait presque pas eu besoin de consulter le dictionnaire intégré et l’ensemble était plutôt fidèle à ce que Lindhal lui avait raconté.
L’effort terminé, la fatigue commençait maintenant à se faire sentir, mais en consultant son terminal, Freddie ne put avoir aucune idée de l’heure qu’il était : l’intervention informatique d’Alfred avait effacé jusqu’aux programmes les plus basiques.
Elle chercha une horloge dans la chambre, sans succès. Rien de dramatique en soi, mais cela risquait de poser problème au matin, quand Freddie devrait se lever – et, de préférence, à l’heure pour la nouvelle convocation de Lindhal.
— Alfred ?
Lindhal l’avait appelé sans commandes, sans savoir où l’IA se trouvait. Alfred devait posséder des capteurs à travers toute la demeure.
— Alfred ? Quelle heure est-il ?
— L’heure de dormir, mademoiselle Barragan, répondit la pièce d’une voix lugubre à l’accent prononcé. Demain est un autre jour. Ou devrais-je dire : un autre mois.
Si Lindhal est « assez grand pour un natif de la Terre » et qu’il mesure près de 1 m. 90, faut-il en conclure que les gens de cette planète mesurent tous plus de 2 m. ?
Puisqu’on en est aux hypothèses sur Romie, au départ, j’avais imaginé un jeune homme dont Freddie était amoureuse au point d’être prête à sacrifier son immortalité pour le suivre dans quelque activité illégale ; puis, comme d’autres avaient l’air de penser que c’était une fille et qu’elle l’avait tuée involontairement, ( vu que j’ai tendance à croire que les autres devinent mieux que moi) je me suis dit que ça pouvait être sa sœur, parce que c’est son père qui détient la boîte avec les dents, et qu’elle pouvait être responsable de sa mort. Avec la puce, logiquement, il n’y a plus de maladie mortelle, donc il ne peut pas s’agir d’euthanasie.
J’imagine que depuis le moment où ces chapitres ont été commentés, tu as apporté quelques modifications. En tout cas, je n’ai pas eu de peine à comprendre qu’on se situe sur une autre planète que la Terre et dans le futur, quoique avec les 600 ans, j’ai été surprise que ce soit un temps aussi éloigné.
Lindhal est à la fois imposant et pas si impressionnant que ça. J’imaginais un professeur bien comme il faut, plutôt austère, et je ne m’attendais pas à un fantaisiste, un artiste exubérant et crade. Alors c’est une surprise. Mais bien qu’il puisse paraître presque sympa, je ne serais pas tranquille à la place de Freddie, parce que s’il s’est soucié du fait qu’elle gargouillait, je pense que ce n’est pas par sollicitude. Je le trouve très égocentrique, il n’accorde pas de grande importance ni de grande valeur aux autres, il a tendance à demander l’impossible et il est soupe au lait. Freddie doit se débrouiller pour écrire ses mémoires sans instructions claires, avec un appareil qu’elle ne maîtrise pas bien et en plus, il veut qu’elle le regarde quand il parle, ce qui l’oblige à travailler en grande partie de mémoire. J’aime bien la manière dont tu l’as mis en scène en le faisant d’abord apparaître dans le dos de Freddie, en le cachant derrière sa toile, puis en lui faisant piquer sa petite crise. :-) Il y a quelque chose dans la relation de ces deux personnages qui me rappelle vaguement celle de Mara et du capitaine Oslo dans Porteurs (oui, j’ai gardé mes commentaires), bien que Lindhal ait l’air gentil en comparaison. Mais ça ne me dit rien qui vaille, parce que je pressens que ça va se corser.
Juste une idée qui me vient comme ça : je me demande si Lindhal ne va pas enlever sa puce après avoir écrit le dernier chapitre de ses mémoires. Je sens chez lui une lassitude sous-jacente.
Quant à Alfred, c’est curieux qu’il soit capable d’avoir ce petit côté rebelle et mesquin, mais c’est marrant ; ça ajoute du piquant.
Coquilles et remarques :
— c’est qu’il était Terrien et beaucoup plus âgé [terrien ; ici, c’est un adjectif]
— Freddie n’aurait pas cru que Blake Lindhal existe encore tel que sa mère en avait accouché, qu’un seul homme en porte encore l’identité. [Je mettrais « existait » et « portait » à l’indicatif imparfait ; le subjonctif présent détonne, je ne te vois pas employer le subjonctif imparfait, et le subjonctif exprime le doute, alors qu’ici, il n’y en a plus.]
— quand elle pénétra la salle où Lindhal l’attendait [pénétra dans ; elle n’entre pas avec violence et elle ne rencontre pas d’opposition]
— avant que vous soyez trop décrépie [décrépite ; « décrépie » se rapporte au crépi]
— Freddie vit le coude de Lindhal freiner son mouvement ; surpris ? [Je mettrais un point à la place du point d’interrogation.]
— un effet revers des crampes disparues [L’expression « effet revers » me laisse dubitative, d’autant que « revers » est un substantif et non un adjectif ; je propose « contrecoup » ou « retombée ».]
— coiffé d’un quiff de cheveux bouclés [« quiff » est un mot anglais : ce serait bien de le mettre en italique ; en français, je propose « toupet »]
— son léger mépris allait muer en franche aversion [Je dirais « se muer en ».]
— Freddie pénétra ses nouveaux appartements avec [pénétra dans ; voir plus haut]
Je reprends ma lecture des mémoires grises, et je retrouve avec plaisir Freddie et Lindhal. J’avais déjà commenté jusqu’au chapitre suivant je crois, mais j’ai quelques remarques en passant…
J’ai eu un peu de mal avec le côté visuel de la scène :
« Regardez-moi quand je vous parle.
Sa voix impatiente lui raidit la nuque et Freddie aventura un œil peureux vers Lindhal, toujours dissimulé par le chevalet, immobile cette fois-ci. »
Finalement, je pense avoir compris (comme Freddie) qu’il veut qu’elle l’écoute et non réellement qu’il la regarde (puisqu’il est caché derrière son chevalet), mais au début ça m’a un peu troublée.
Sinon, mon impression est la même qu’à la première lecture : Lindhal est plutôt sympa, mais Albert très flippant. Je trouve sinon très étrange que Freddie ait été choisie, sans aucune qualification particulière a priori… Peut-être cela s’éclaircira-t-il plus tard.
détails
Canevas : tu emploies ce mot pour « toile ». il me semble que dans ce sens, c’est un anglicisme (canvas), mais je ne suis pas spécialiste de peinture et autre dessin…
le rôle ne scribe : le rôle de scribe
L’effort retombé : je ne sais pas si un effort peut vraiment retomber
Merci beaucoup de relever les mochetés et les imprécisions, au passage. Je comprends ta difficulté avec cet échange qui m'a toujours beaucoup enquiquinée... Je vais le surligner en rouge et lui faire sa fête. Quant à "canevas", c'est très possible que ce soit pas approprié ; dans ma quête effrénée pour éviter les répétitions, j'écris parfois quelques conneries x'D
Je ne me prononcerai ni sur Lindhal, ni sur Alfred ! Concernant les motivations du choix de Freddie, effectivement, elles seront expliquées plus tard... ;)
Merci beaucoup pour ta relecture et ton commentaire ! J'espère que la suite te plaira ♥
J'ai enfin commencé Les mémoires grises grâce au Plumest Show, et je passe donc pour te dire que j'aime beaucoup beaucoup ! Je vais continuer dès que je peux :)
Tes persos sont vraiment hyper attachants et l'histoire est très intrigante... Je me demande où Lindhal veut en venir avec ces mémoires. Et en plus y a le stress que Freddie n'arrive pas à le satisfaire et qu'elle soit condamnée >< Enfin voilà, rien de très constructifs j'en ai peur, mais que du positif :)
Bisouuuuuu
Nana
Merci pour ta lecture et ton commentaire ! Je suis vraiment super contente que ça te plaise et j'espère que ça continuera à te plaire si tu poursuis ta lecture ! Des bisous à toi, et surtout plein d'avocats qui gigotent du noyau ♥
Et tout à coup... J'ai compris le dessin que tu avais fait pour le Wink-end de mai ! En lisant je ne me souvenais plus forcément du dessin mais il m'est revenue directement à l'évocation des dents ! Je comprends beaucoup mieux le petit trésor (même s'il reste un petit côté flippant).
En commencant la lecture je ne savais pas si ça allait me plaire mais... Très vite je me suis fais prendre par l'histoire. Si je n'ai pas spécialement de sympathie pour Freddie (attention ca ne veut pas dire que le personnage n'est pas bon, mais... elle m'agace xD ) j'aime bien Lindhal ! Bon... Peut-être que ca va changer, il fait peut-être un bon faux gentil.
Et tu sais quoi ? Au début je n'avais pas fais le lien entre Dan et Danah et... Je me suis dis "tiens c'est marrant ces descriptions autour de l'architecture, l'auteure a peut-être un lien avec" bon et bien... Voila xD
J'espère revenir après le Plumest Show pour lire la suite ! J'ai vraiment envie d'en apprendre plus sur Lindhal !
A bientôt,
Flowrale
Oui c'est bien Freddie que j'avais dessinée avec les petites quenottes de Romie ehehe. C'est clair que ça reste un peu glauque malgré tout x'D
Tu as tout à fait le droit de ne pas particulièrement accrocher à Freddie ! On fonctionne avec les personnages comme avec les gens, donc c'est normal de ne pas s'entendre avec tout le monde ;) Par curiosité, tu saurais me dire ce que tu trouves agaçant chez elle ? (ouais je sais j'abuse je te demande ça six mois plus tard... au cas où il t'en reste des bribes, voilà, sache ça m'intéresse xD). Mais tant mieux pour Lindhal ! A voir s'il est gentil ou méchant ou encore autre chose...
Ahaha et ouais complètement grillée pour l'archi ! Ca faisait longtemps que j'avais envie d'écrire quelque chose qui me permette de me lâcher sur les descriptions architecturales ♥
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire ! Et bon PArathon, camarade cute-cutter :D
Je m'excuse pour Alfred, je comprends ta frustration :p Quant au crime de Freddie, il faudra patienter un peu ! Pour le reste des points que tu soulèves, comme cette novella s'inscrit dans une série, c'est en réalité dans d'autres textes que les réponses seront fournies ou suggérées... J'espère que ça rend pas la lecture de celle-ci trop frustrante ou déséquilibrée :S
Merci beaucoup pour ce commentaire dans tous les cas ! Je suis vraiment contente que ça te plaise, et j'espère que ça continuera à te plaire si tu t'y remets !
Cette histoire me faisait de l'oeil depuis un moment, je profite donc du Plumest Show pour y faire un tour et je ne suis pas du tout déçue ! Je ne savais pas trop à quoi m'attendre au début (même si ces histoires de puces me rappelait quelque chose <3 ) mais j'avoue qu'avec ce chapitre, avec le majordome et Lindhal, je suis totalement conquise <3
Le pitch de base était sympa, l'idée de mourir en accélérer comme punition alors que plus personne ne meurt, ça met une grosse tension, mais en même temps c'est pas tout de suite, mais ça va arriver vite... J'ai trouvé ça très cool ! Et puis, ya toujours la question, qu'est-ce que Freddie a fouttu pour être condamnée ? Visiblement, cela a un lien avec la mort de Romie. Mais comment ? J'ai hâte d'en savoir plus sur ça ^^ Et la relation de Freddie avec son père, je l'ai trouvée très chouette <3
Sinon, j'ai beaucoup aimé la rencontre avec Lindhal, on s'attend vraiment à tout et à n'importe quoi, et malgré le fait qu'il y a beaucoup d'attente, je n'ai pas été déçue ! En même temps, rien que pour la scène où il appelle son majordome, je ne pouvais pas être déçue. Ca m'a tellement rappelé cette scène : https://www.youtube.com/watch?v=EOxUWLl2HFs que j'ai ri toute seule comme une idiote devant mon ordi.
J'ai aussi beaucoup beaucoup aimé le majordome ! C'est un robot qui arrive à être la caricature de vieux majorodme méprisant, j'ai trouvé le comco très cool et ça rend très très bien <3 Je crois que c'est ironiquement mon perso préféré, mais ça doit être le côté "sale garce" :p
Bref, j'ai vraiment accroché, et j'ai hâte d'en savoir plus ! Sur Romie, sur pourquoi faire appel à une Grise, et un peu voir ce qui va se passer, est-ce que Freddie va vraiment être sauvée ou pas. Je viendrais lire la suite, ça c'est sûr, mais peut-être après le PS hein ='D
Pluchouille zouibouille !
Ahaha c'est vrai que je suis un peu obsédée par les puces xD Contente que le pitch t'ait plu en tout cas ! Quant aux mystères, évidemment, je ne peux pas te répondre, surtout pas concernant les méfaits de Freddie hihihi. Je suis ravie pour cette rencontre qui m'embêtait pas mal, trop de suspens, pas assez, était-ce vraiment bien utile de faire mariner le lecteur pour "ça"... :p Et tant mieux pour Alfred parce qu'il a pas fini de jouer les garces à domicile !
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire Flammoute ! Je suis heureuse que tu aies accroché jusque-là, et si tu reprends ta lecture, je serai curieuse de savoir ce que tu penses de la suite ! Des bisous ♥
C'est tant mieux si Lindhal t'a surprise ! J'espérais justement que les lecteurs s'attendent à quelqu'un de beaucoup plus sérieux, mais je craignais aussi que la vérité soit un peu décevante pour l'instant. Eh oui, c'est clair qu'il ne l'a pas ménagée ^^
Depuis que tu as parlé de cette histoire sur le fofo, je me dis que je dois aller y faire un tour, alors profitons du Plumest Show pour se motiver XD
Coquillettes et suggestions :<br />
Chapitre 1 :<br />
"Une heure passée." La phrase nominale me semble étrange... Une heure passa ?
<br />
Chapitre 3 :<br />
"L’émérite professeur Blake Lindhal avait dû faire la une pendant de longues, très longues décennies" L'incertitude me paraît bizarre...<br />
"Freddie, qui avait fait un pas dans l’écume de papier raturé, s’immobilisa aussitôt :— Vous êtes qui ?" On dirait que c'est Freddie qui parle là, probablement à cause des « : »...<br />
"Vous (n')écrivez pas ?" Un peu moche sinon, même pour de l'oral...<br />
"Freddie tentait de lancer deux lignes parallèles sur le transcripteur : l’une suivant l’enregistrement des mots de Lindhal, l’autre affichant ses modifications au fil du texte" Hein ? Partager l'écran en deux, tu veux dire ?<br />
"son rôle ne (de) scribe n’avait finalement rien de difficile"<br /> <br />
Ah, mais c’est que tu écris toujours de supers histoires ! < 3
J’ai été tout de suite importée aux côtés de Freddie, peut-être à cause de l’horreur de ce qui va lui arriver (surtout que la peur de mourir, je crois que c’est un truc assez universel…), mais en tous cas c’est un personnage super attachant ! On partage ses peurs… Et aussi, je suis curieuse d’apprendre ce qui l’a conduite à cette condamnation… Tu sais créer du suspens toi, avec ce crime « gris » et Romie…
Par contre, j’ai été un peu moins emballée par le deuxième chapitre… Il me semble que c’était parce que je ne comprenais pas trop les réactions de Freddie à ce moment, notamment celle par rapport à la découverte de la demeure de Lindhal. (Même si Alfred est un personnage... étonnant XD Ou comment programmer une IA pour être insupportable)
Lindhal est très intéressant par contre ! Je suis intriguée par le travail de scribe qu’il demande à Freddie (j’aime particulièrement le moment où elle comprend qu’elle ne peut pas rester le nez dans son appareil), et où tout ça va mener…
Je reviens dès que possible !
Merci d'abord pour le relevé de ces petites fautes et cacaboudasses. Juste, concernant la phrase "L’émérite professeur Blake Lindhal avait dû faire la une pendant de longues, très longues décennies" l'incertitude est voulue justement parce que Freddie n'était pas née à ce moment-là et que la hype a nettement baissé depuis, et vu qu'elle a pas fait de recherches sur le sujet elle peut pas l'affirmer.
Merci ensuite pour tes compliments ! Je suis vraiment contente si l'immersion fonctionne. C'est vrai que c'est un thème ou des questions auxquels tout le monde peut s'identifier, au fond. Je suis très soulagée pour Freddie qui est un personnage que je connais sommes toutes assez mal... bref, c'est tant mieux si on compatit et si on s'interroge !
Ca ne m'étonne pas vraiment pour ce deuxième chapitre qui a l'air de laisser beaucoup de lecteurs dubitatifs x'D J'envisage de le scinder pour en coller une moitié au premier et une moitié au troisième pour éviter l'effet "faux suspens" de la rencontre avec Lindhal. Après c'est dommage si les réactions de Freddie t'échappent, en l'occurrence... tu saurais me dire ce qui a coincé pour toi ? C'est des points particuliers ou c'est sa réaction "wow" généralisée à laquelle t'as eu du mal à adhérer ? (rien d'urgent hein, je sais qu'avec le PS c'est lecture prioritaire, mais si à l'occasion tu veux bien m'en faire part ça me serait super utile !)
Si tu poursuis ta lecture, j'espère que la suite te plaira, merci en tout cas pour ta lecture et ton commentaire ^^
:D
Au chapitre précédent, j’ai oublié d’indiquer que, comme Eilish, je serais pas contre un peu plus d’indications sur la géographie, parce que là, je ne sais pas tellement bien où on est et je ne comprends pas tellement bien d’où vient Freddie, je suis un peu perdue. Mais bon c’est pas très gênant pour le moment parce qu’on arrive très bien à suivre quand même.
Les dialogues sont délicieux. Je sens que je vais bien m’amuser à lire ce texte. Et c’est encore très intriguant, on ne sait toujours pas tellement à quoi sert Freddie concrètement, ou plutôt à quoi servent ces mémoires qu’elle écrit, et pourquoi elle doit les écrire, et ce petit mystère fonctionne très bien. Et avant d’avoir les réponses, on rigole bien et ça se lit vite, donc c’est parfait.
Merci pour cette lecture !
Détails :
« Mais sa révolution médicale et sociétale avait décliné jusqu’à l’habitude » : au début j’ai mal compris la phrase, j’ai cru que d’habitude, la révolution déclinait. Donc bon, je reformulerais peut-être, mais c’est peut-être pas nécessaire, j’ai compris à la seconde lecture quand même.
« Freddie n’aurait pas cru que l’entité « Blake Lindhal » existe encore telle que sa mère en avait accouché » : là encore j’ai mal compris la première fois : j’ai cru que c’était la mère de Freddie qui avait accouché de Blake Lindhal, je ne comprenais pas du tout et c’était fort troublant.
« Serait-ce suffisant pour retracer six cent ans de vie ? » : cents, non ?
« d’une mère Anglaise et d’un père Suédois » : je pense que ce sont des adjectifs et qu’ils doivent commencer par une minuscule
« plus quelques unes qu’il aurait mieux valu » : quelques-unes
« C’est d’ailleurs ce qui rendaient mes profs vraiment fous » : rendait
« Les lignes épurées se prolongeait au bureau » : prolongeaient
Bon alors je vais voir ce que je peux faire en matière d'éclaircissement géographique si vous avez été toutes les deux perturbées. Le truc c'est que le mystère est relativement important pour la suite, mais je vais au moins essayer d'expliciter davantage que ça se passe pas sur Terre. J'avais l'impression de déjà beaucoup insisté sur le fait que Freddie est pas terrienne et qu'on reste sur sa planète mais apparemment pas de façon très claire x'D
Merci beaucoup en tout cas, je suis très contente que les dialogues te plaisent (mais tu ne vas peut-être pas rigoler très longtemps fufufu). Quant à savoir à quoi servent les mémoires, je ne sais pas si en règle générale il faut particulièrement une raison ? Outre le fait que Lindhal est un mec important ? En tout cas on apprendra pourquoi lui il s'est lancé là-dedans ^^
Merci aussi pour toutes ces fauuutes rolala (♥)
Je n'ai retenu que deux choses de ce chapitre au top:
"BORDEL DE CUL"
"Je vous aime bien Ruddy"
Tu m'as achevé ahahahaha j'adooore :)
J'adore le personnage de Lindhal ! Le dandy qui s'énerve comme ça, fait de l'humour, sort de gros mots... Un type vraiment chouette ! Je ne m'attendais pas à grand chose de particulier, un homme désagréable aurait été un peu surfait, et tellement en désaccord de la maison, et je suis agréablement surpris !
Tu commences à peine à brosser le portrait de l'inventeur et on veut déjà en savoir plus.
Et j'admire ta manière de mener les dialogues ! Très fluides, très respectueux du caractère de chaque personnage !
Merci beaucoup pour cette histoire !
Olek
Aaaah je suis vraiment contente que tu aimes Lindhal ! Je sais pas si on peut dire qu'il est "chouette" xD mais complexe, disons :p En tout cas si ça n'a pas déçu tes attentes et que ça te semble en plus cohérent, c'est tant mieux ! J'espère que tu apprécieras de découvrir plus de choses au sujet de Lindhal, et aussi de Freddie ;)
Merci beaucoup pour tes compliments, et oh, merci aux lecteurs, hein, pas à moi, ce serait un comble :O ♥
♥
J'aime déjà Lindhal. Je l'aime pour cette façon que t'as eu de le cacher jusqu'au bout derrière un chevalet, pour son ton haché et pressé comme s'il n'avait lui-même presque plus de temps, pour sa relation avec Alfred (c'est encore plus drôle qu'il gueule et qu'il l'insulte quand Freddie nous prouver qu'on peut lui demander l'heure à vois-basse xD), et je l'aime parce qu'il ne retient pas les prénoms.
Un personnage carrément intrigant ! Et un duo prometteur (tu as réussi à faire doucement grimper la confiance de Freddie dans ce chapitre, pourtant court, et ça marche ! Jusque là j'ai franchement rien à redire sur le rythme. Comment fais-tu pour faire évoluer Freddie si vite et si progressivement à la fois ?)
Je m'interroge bien sûr sur le crime gris de Freddie ! Un lien avec la peinture possiblement ? Aurait-elle peint Romie dans une position.... dégradante ? On ne sait rien de leurs moeurs sur cette planète (je la joue décontract' mais j'ai sursauté : une autre planète !! Pas tous terriens ! Ca ouvre tellement de possibilités c'est trop bien !!!)
Quant à Romie... Bon du coup je me dis que c'est peut-être un/une alien asexué. Si iel vient de la Terre... De base je m'imagine un homme parce que j'ai l'impression qu'ils s'aimaient et que je suis conditionnée par la société ahaha Mais j'ai pensé ces deux chapitres en imaginant une fille et ça me plaît aussi (et ça pourrait rejoindre le crime gris (j'avais écrit "gros"... société grossophobe !)
Je vais essayer donc de me représenter un personnage sans sexe pour le moment. Comme je me représente Camille dans mon projet Road-trip.
J'ai hâte de lire la suite !!
Pour ce que tu dis sur Freddie ça me fait boeufement plaisir parce que un de mes gros soucis/challenge c'est de réussir à montrer le passage du temps sans en faire un roman de 250K... donc que ce soit son évolution à elle ou à sa relation à Lindhal, c'est un défi de tous les instants. Hésite pas à me dire ensuite si ça a l'air de dérailler en allant trop vite...
Pour le crime, normalement les indices arrivent dans le chapitre 5, mais j'aime beaucoup lire les hypothèses huhu. Eh oui, autre planète, mais ça a pas énormément d'impact, si ce n'est creuser la différence entre Lindhal et Freddie.
Du coup je suis super intéressée par ta théorie sur Romie, mais tu vas chercher un peu trop loin hahaha x'D En tout cas tout ce que les préjugés/sous-entendus t'inspirent, c'est très intéressant !
Merci tout plein pour ta lecture et tes commentaires, j'espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes !
Je m'attendais à un Blake Lindhal impressionnant, mais en fait... bon, il est impressionnant à sa manière, mais il paraît beaucoup plus abordable que ce que j'imaginais. Plus drôle et sympathique, aussi. Cela dit, Freddie n'est sans doute pas au bout de ses surprises et Lindhal reste suffisamment "instable" dans son attitude pour qu'on imagine qu'un jour, il pourra totalement craquer sans raison et devenir imbuvable. C'est un personnage hyper intéressant et charismatique en tout cas !
Et sa maison n'est pas en reste *.* on en a vraiment plein les mirettes avec tes descriptions. C'est très beau, et hyper déstabilisant aussi ; comme Freddie on a du mal à s'y retrouver au début et on est aussi complètement fasciné. Il y a peut-être eu une ou deux fois où j'étais un peu perdue et avais plus de mal à me figurer les choses, mais je pense que c'est parce que ton écriture est très riche et surtout, à ce moment, riche en images. Il faudrait que je relise pour profiter de toutes ces très jolies choses !
La façon de procéder de Lindhal est originale : du coup, à la fin, Freddie doit tout retoucher de manière à transformer ça en narration de son point de vue ? Ou bien le résultat va garder l'histoire comme un échange de dialogues entre eux deux ?
Tu as en tout cas re-piqué ma curiosité (je veux savoir qui était Romie et ce qui lui est arrivééé), et c'est un vrai plaisir à lire : je retrouve ta plume très efficace et qui s'adapte parfaitement au propos qu'elle sert <3 bravo !
Ahah je crois percevoir un peu de déception chez toi aussi vis-à-vis de Lindhal. J'avoue que c'est un truc qui m'inquiétais vraiment avec ce chapitre, mais bon, maintenant je ne peux plus envisager de le faire apparaître avec une hache ensanglantée à la main pour poursuivre Freddie dans la maison... donc il faudra se contenter de sa forme d'impressionnance :'D En tout cas je suis soulagée si on perçoit tout de même assez d'instabilité pour se méfier un peu de l'énergumène, et soulagée aussi s'il fait un petit effet ^^'
Ah pour les descriptions de la maison, si tu parles de celles du chapitre 2, Lishette m'a aussi fait remarquer que c'était parfois un peu chargé ou compliqué. Je vais laisser passer un peu de temps pour l'oublier et j'y reviendrai avec un oeil plus neuf pour essayer d'alléger le tout et de le rendre compréhensible. J'en fais probablement trop sur l'écriture parce que je me suis beaucoup restreinte sur Moonshine avec les envolées lyriques, du coup je compense et vous en faites les frais x'D Cela dit, si malgré le flou l'ensemble est à peu près cohérent et à l'air à peu près joli, c'est tant mieux !
Pour les mémoires, effectivement, il faudra que Freddie s'y implique. Après, à voir de quelle manière exactement : reformuler complètement en narration interne, dialogues conservés ou... autre chose :p
Merci pour tout ma Jamou, je suis ravie si tu es intriguée, j'espère que la résolution ne te décevra pas x'D ♥
Ah je suis bien contente d'avoir lu ce troisième chapitre, j'adore toujours autant ta plume, je suis en admiration, non que dis-je en adoration, devant ton style ;-)
Un chapitre très prenant mais on attendait tellement cette rencontre que j'ai été (un poil déçue ) qu'elle ne commence pas sur les chapeaux de roues. Je l'ai trouvé sage après c'est peut-être l'effet voulu ! J'ai hate d'en savoir plus, c'est vraiment une super histoire :)
A bientôt !
makara
Concernant Lindhal... D': Alors oui en même temps je redoutais un peu que ça fasse cet effet quand j'ai décidé de repousser la rencontre d'un chapitre. Forcément, avec plus d'attente, on se fait plus de films, c'est le revers du suspens... Cela dit, je voulais effectivement qu'à ce stade de l'histoire on se dise "Ah mais en fait ça va, Freddie a rien à craindre !"... pour mieux traumatiser tout le monde plus tard :p Mais je suis déçue que t'ait été déçue, quand même. Tu crois que tu pourrais me dire ce que t'aurait attendu de cette rencontre ?
Je suis contente que ça te plaise malgré tout et j'espère que la suite ne continuera pas à te décevoir T.T