Chapitre 3 - PDV MARYSE - Lundi 15 Mars 2137
Dans le petit appartement de ville 1, on se prépare tranquillement, Laïa et Florian finissent de s'activer pour partir à l'école. Quant à moi j'attache mes longs cheveux noirs en queue de cheval et j'enfile mes bottines.
– Les enfants, dépêchez-vous ! crié-je dans le couloir en mettant mon long manteau noir en laine.
Florian arrive en courant et met ses chaussures et Laïa arrive à sa suite toute prête. On sort de l'immeuble et je les accompagne jusqu'à l'arrêt du bus scolaire, ils montent dedans, je leur fais un dernier au revoir de la main. Et j’emprunte le chemin jusqu'au train qui m'emmènera ensuite à la ville 1 bis.
« Terminus CRV » énonce la voix robotique, je descends comme toute la foule et suit les marquages, j'arrive enfin à l'escalator, je me mets sur le côté et lève la tête.
L'escalator sort des sous-sols et on rentre dans un nouveau dôme accolé au premier puis, enfin on peut apercevoir la tour immense du CRV qui s'érige comme maître au reste des bâtiments, avec le soleil qui arrive doucement.
J'aime prendre mon temps pour apercevoir ce spectacle, les couleurs du soleil au matin partiellement caché par la tour. Le jaune orangé qui se fait sa place doucement, j’aime les contemplés car elle me rappelle d’où je viens, mais je ne peux sentir le soleil sur mon visage sous le dôme.
Malheureusement ce spectacle se finit rapidement, je descends et traverse les doubles portes.
J'accède à mon étage facilement, je passe par un sas de décontamination, j'enfile une blouse, m'installe à mon bureau, je suis prête pour travailler.
X
Au CRV, il y a deux divisions, je fais partie de la numéro un, et nous sommes en ce moment en train de faire un test grâce à un logiciel. La cheffe du projet ordonne l'injection de la protéine artificielle, silence de plombs, on attend tous avec espoir.
« Erreur, sujet décédé » dit une voix avec le message en rouge clignotant.
On souffle de désespoir, je baisse légèrement la tête épuisée mentalement de tous ces échecs qu'on essuie depuis des mois, voire plus longtemps pour certain.es. La cheffe nous dispense d'autres tests, et je retourne à mon bureau, je dois écrire un résumé de ce projet, qui tombe à néant encore une fois. On essaie sans faillir depuis quelques années à recréer artificiellement la protéine qui protège les immunisé.e.s comme nous les appelons ici. Mais sans succès.
J'observe le cadre posé sur mon bureau. Il s’agit d’une photo des enfants avec Henry et moi-même. En retrait, nous pouvons même y voir notre ancienne maison.
J'étais avant dans un autre centre de recherches pour améliorer des médicaments, mais Henry est mort et je me suis enfoncée dans le travail pour oublier, j'ai trouvé une avancée majeure et j'ai été promue. Nous avons déménagé dans un petit appartement, avec tout ce qu’il faut pour nous trois, les deux chambres, la cuisine et la salle de bain puis, j'ai commencé à travailler ici. Cela fait quatre ans qu'on a commencé une nouvelle vie en plein centre de la ville 1, le décès de mon mari était il y a cinq ans.
J'ai écrit le résumé en fin de matinée puis, après une pause, je reprends le boulot vu que je n’ai rien à faire à la maison, les enfants étant encore à l’ES. Alors me voilà penchée sur le dossier du virus depuis le début pour essayer de trouver de nouvelle piste, ce qu'on a bien pu rater pour qu'on essuie encore un échec, mes collègues partent les un.es à la suite des autres, mais je reste concentrée, je veux trouver une solution.
La fin de journée arrive rapidement, je me dirige vers chez moi, et tombe sur les enfants qui sortent du bus, on rentre dans l'immeuble ensemble.
Nous sommes dans la cuisine, bougeant pour finir de préparer le un repas, simple fait tous.tes les trois, des pâtes avec une sauce rouge, la pièce sent l'oignon et les tomates, les enfants mettent les couverts tandis que j'égoutte l’eau des pâtes.
– Bon appétit, dit-on en cœur, une fois assis et servi.
– La maîtresse nous a rendu le devoir de français, j’ai eu A !
– Bravo Florian !
– En sport, on a fait du foot !
Les anecdotes fusent de la bouche de mes enfants, en passant par les cours de Laïa et de Florian, les contrôles faits et ceux rendus, les nouvelles des copains.copines. Et je souris. Simplement, en les entendant me raconter leurs journées. Je rigole avec eux.elles, et mes lèvres s'élargissent jusqu’à mes oreilles toute la soirée.
XX - LENDEMAIN – MARDI 16 MARS - CRV
Penchée sur un microscope, j'observe des cellules du virus en action avec un produit qui est censé ralentir sa progression. Ça marche mais que pour quelques heures. Le problème le voilà, on n'arrive même pas à vraiment le ralentir, alors les chercheur.ses en environnement et sécurité sont tous.tes penché.e.s sur un moyen de se protéger du virus, enfin je l'espère. Personne n'en parle, mais nous avons toujours un dôme au-dessus de la tête, toujours des cas de virus autour de nous.
Le virus est combattu en grande partie par le dôme, mais comme je viens de le dire, est-il vraiment efficace ? Puis par ce médicament, vendu très rarement en surface public, tel que la pharmacie, il est utilisé par les hôpitaux, et cliniques.
– Joanna Angel arrive à la division, faut aller dans la salle centrale, dit mon collègue passant devant mon bureau. Perturbée par cette annonce, je me fige un instant. La Présidente ici ?! Cela doit être important ! Je me précipite alors dans la salle centrale où Madame Angel passe la porte.
Après quelque formule de politesse, elle en vient au sujet de sa venue.
– Sacha Lewis, Emmett Martin, et Maryse Backer vous êtes promus à la nouvelle division toute juste créée, veuillez me suivre s'il vous plaît.
On sort du labo, dans le couloir, on nous remet trois dossiers, avec écrit dessus en gros « DIVISION 1.5 ».
– Toutes vos missions sont dedans, reprend-t-elle, nous créons cette division, car nous avons besoin d'une solution, en voici une nouvelle, dit-elle en pointant le dossier. Nous remarquons de plus en plus de cas avec les symptômes, alors nous ne devons pas attendre notre avancée, nous devons la façonner. Vous devez vous y mettre dès demain, vous devez étudier le dossier et les premières expériences pourront avoir lieu dans une semaine, vos labos se trouvent à l'étage en dessous, nous explique-t-elle.
Elle repart aussi sec, je reviens dans le labo avec mes nouveaux collègues de mission, je finis mes observations et fais le rapport. Aujourd'hui je récupère Laïa et Florian à la fin de l'école, à 16h30, je range mes affaires et je rentre à la maison pour déposer mes affaires et me changer pour quelque chose de plus confortable. Habillée d’un pantalon, d’un t-shirt simple et de basket je prends ma voiture et pars direction l’ES.
Laïa a douze ans, et est en classe 7, quant à Florian, il a dix ans et est donc en classe 9, j'attends un peu à l'écart devant le grillage, j’ai la fâcheuse tendance à arriver en avance dès qu’il y a un horaire précis, alors j’attends, et observe les autres parents qui arrivent au compte goûte. Perdus dans le fil de mes pensées, malheureusement elles sont très souvent sur le boulot, je n’arrive pas souvent à m’en détacher, je ne remarque pas que le grillage s’ouvre.
Mes enfants courent vers moi et me sortent de ma torpeur. Je les récupère, et nous marchons cinq minutes jusqu’au parc à côté où nous nous posons pour goûter tranquillement. Le temps passe, il est l’heure de les accompagner à leurs activités extrascolaires respective. Je dépose Florian devant le centre d’art où il fait son cours de dessin, et nous allons jusqu’au stade pour Laïa où elle fait de l'athlétisme.
Assise dans les gradins, j'observe ma fille, avant j'accompagnais Laïa et Henry restait avec Florian, maintenant je reste au stade car le cours de sport finit plus tôt, et on récupère Florian au centre d'arts plastiques et direction la maison.
XXX – MERCREDI 17 MARS
Toujours le bon vieux rituel du matin, mon réveil sonne en premier, je me douche rapidement, j'enfile un peignoir et vais préparer le petit déjeuner, je vois apparaître la tête toute fatiguée de ma fille mais déterminée à être prête pour le départ dans une petite demi-heure.
Je rentre dans la chambre des enfants, ouvre les volets, et réveille doucement Flo', il se lève et on mange tous silencieusement, puis je m'habille d’un pantalon noir avec une chemise blanche que je rentre dedans, j'attache mes longs cheveux en chignon, quand tout le monde est prêt, nous partons.
Je les dépose à l'arrêt de bus, et j'arrive maintenant au CRV, cette fois-ci je m'arrête au rez-de-chaussée, et m'avance dans les couloirs dédiés au labo, devant une porte, le tout nouveau panneau « Division 1.5 » est accroché, je rentre, et m'installe dans un petit box pour étudier le dossier.
Le dossier étudie une toute nouvelle voie pour un vaccin, ils proposent d’essayer de recréer les protéines avec les imprimantes 3D ou de les enlever pour essayer de faire proliférer les cellules. Pas du tout ce sur quoi je travaillais mais je m'en sens capable.
Ce chapitre nous permets d'en apprendre plus sur les personnages, et j'ai l'impression qu'il y en a plusieurs qui ont un rôle principal, ainsi que l'on voit qu'ils tournent tous autour du même sujet.
Par rapport au virus, on ne sait pas qu'elle effet il a et ce qu'il peut faire, ce que je trouve dommage.
Mais peut-être que ça viendra plus tard.
Je pense aussi qu'il serait mieux de mettre les mots au masculin quand un groupe de gens est mixte au lieu de le mettre aussi au féminin, car ça serait plus simple pour la lecture.
A part ça, je trouve que tout est bien, et j'ai envie de savoir la suite de l'intrigue !
Je mets aussi féminin et c'est normal, c'est l'écriture inclusive ! merci j'espère que la suite va te plaire ! le chapitre 5 j'espères dans pas trop longtemps :)