Chapitre 30

Par AliceH

C'était dégueulasse. Nour pouvait aller passer deux jours à Paris au frais de l'État avec Madeline pendant que tout le reste du bureau restait à subir les premières vagues de chaleur de l'été enfermés dans leurs locaux ou dans les logements de parfaits étrangers. On était le vendredi soir et cela faisait un peu plus d'une semaine que Nour, Delphine et Camille avaient pu rencontrer les époux Demeulsteer. Isabelle tentait de mettre sur un pied leur traditionnel karaoké de début d'été, qu'elle avait baptisé « Karaokété ». Ce nom seul avait fait grogner le reste de ses collègues, laissés seuls dans leur désespoir, abandonnés lâchement par la machine à café qui rendu l'âme le matin même.

– On peut pas faire ce karaoké le 21 juin ? demanda Maria qui grignotait un cookie.

– Non. Parce que c'est la fête de la musique et qu'il y a assez de gens relous ou bourrés - ou les deux - qui font de la pollution sonore jusqu'à pas d'heure.

– Justement, est-ce que c'est pas plus méchant de ne pas le faire ce soir-là mais le lendemain, par exemple ? dit Kévin. Ces pauvres voisins vont se dire : « Chouette, plus de cons au djembé, on est tranquilles ce soir » et paf ! On débarque dans ton appart pour chanter Le temps des cathédrales.

– J'habite dans une maison, Kévin.

– Ça va, pas la peine de se la péter.

– On va devoir décider qui apporte quoi à manger.

– On va déjà considérer l'idée que je ne serai peut-être pas là mais à la maternité, dit Camille.

– Tu seras dispensée d'apporter à manger. Une ou deux bouteilles de soda si tu veux.

– Que tu es magnanime Isa.

– J'apporte les chips, se proposa Delphine. Par contre, si une de vous fait mine de vouloir chanter Les lacs du Connemara, je fous le feu à la baraque.

– C'est un peu extrême.

– La passion qu'ont certaines personnes envers Les lacs du Connemara est plus extrême encore.

Camille se désintéressa progressivement de la conversation et sortit son nouveau téléphone avant de quitter la pièce. Elle avait eu une longue journée et avait mal aux pieds, aux seins, au ventre et même aux oreilles. Elle avait comme une sensation d'engourdissement à force d'avoir entendu des bruits divers et variés depuis le réveil. Elle se posa sur le banc de bois dans la cour et mit en route une de ses playlists favorites.

« ...La fin est proche, ça se bouscule,

Je sais quel jour il est en regardant sur leur pilule

J'aurais pu faire quatre ou cinq gosses pour bien achever l'humanité

Mais je- »

Non, pas maintenant Fuzati, désolée.

Elle reçut une notification : sa sœur venait de lui envoyer un SMS. Leur cousine Céline avait prévu de faire un petit repas de famille à la dernière minute, « un truc tranquille et sans prise de tête » selon ses dires. Camille soupçonna plutôt que ça allait être un déjeuner où on se souviendrait plus du coming-out de Céline que de l'entrée. D'ailleurs, elle n'avait jamais demandé à sa cousine comment les choses s'étaient passées avec... Anna ? Non, pas Anna. Bref. Alors qu'elle se demandait s'il était de bon ton de contacter sa cousine pour demander de ses nouvelles, Camille reçut un second SMS. De Cécile cette fois.

– J'ai prévu de tout dire demain, à propos de Anne et moi. Je stresse À MORT.

Camille avait elle aussi stressé à mort lorsqu'elle avait annoncé sa nouvelle relation à ses parents. Elle s'était décidée à le faire quelques jours plus tôt, poussée par une force aussi terrible qu'inconnue, proche de celle qui lui avait révélé son lesbianisme. Elle soupçonnait que c'était l'ange protecteur des lesbiennes qui lui donnait un nouveau coup de pied aux fesses. Elle avait commencé timidement par parler de la pluie et du beau temps, ce qui avait alerté sa mère qui savait très bien que sa fille n'aimait pas ce genre de discussion vide de sens. Camille avait fini par lui dire qu'elle avait quelqu'un dans sa vie, oui, une collègue, oui Maman, une, convaincue que ses parents allaient être une fois de plus déçue par leur fille qui ne voulait jamais rien faire comme les autres. Sa mère avait eu l'audace de lui répondre par deux pauvres lettres : « OK ». Camille répondit à Cécile par un SMS encourageant avant de lui demander si elle pouvait emmener quelqu'un. Cécile accepta.

 

Lorsque Camille débarqua avec Noémie à l'entrée de la maison de Cécile le lendemain, ce fut avec un sourire quelque peu crispé accompagné d'un large bouquet de fleurs. L'autre bouquet de fleurs, tout aussi grand, était tenu par Noémie qui s'y agrippait comme une moule à son rocher. Elles avaient eu du mal à trouver la bâtisse en plein centre de Sallaumines et ce, malgré le GPS de leurs téléphones. Elles avaient du se garer sur le bas-côté de la route, devant un petit bar étrange planté au milieu de la verdure afin de trouver le bon itinéraire. Camille tendit son bouquet à sa cousine tandis que Noémie s'approchait timidement de sa mère afin de se présenter et lui offrir les fleurs. Isabelle les accepta avant de présenter son époux et leur fille aînée. Marine était venue sans mari ni enfants ; Orson était également absent. Pendant que son père semblait très intéressé par la biographie de Noémie et que sa mère cherchait des vases dans lesquels exposer les bouquets, Camille fut prise à part par sa cousine.

– J'ai dit à Lou de passer au moment du dessert. C'est là que je dirai tout, lui annonça-t-elle.

– Ah oui, t'as tout donné pour le drama. Je pensais que tu allais faire comme moi, dire au détour d'une phrase que t'avais rencontré de très très sympa au travail et que-

– Merde, j'aurais du faire ça. C'était quand même plus diplomate.

– Non mais c'est bien aussi.

– J'ai l'impression que je vais vomir. C'est normal ? s'inquiéta Cécile.

– Oui.

– J'irai mollo sur l'alcool alors. Mais pas trop mollo car je vais en avoir besoin. Allez, au salon.

Le visage verdâtre, Cécile s'approcha de Noémie pour la saluer. Son teint revint à la normale après l'apéritif et quand tout le monde s'installa à table, on aurait presque pu croire que la famille était réunie uniquement pour un déjeuner tranquille. Camille s'était d'abord étonnée de ne pas voir les parents de Cécile les rejoindre. Elle se rappela ensuite qu'il s'agissait de mêmes personnes qui utilisaient le mot « pédé » en guise d'insulte ou de blague, très souvent les deux. Sa cousine voulait probablement faire un premier coming-out sans eux car elle savait que Isabelle et Patrick avaient accepté la conversion au judaïsme de leur première fille, eux qui étaient de fervents athées, ainsi que l'adoption sous X de leur cadette. Il y avait donc de bonnes chances pour qu'ils acceptent sa nouvelle relation sans broncher. Belle décision stratégique.

Noémie prit sur elle durant le repas alors qu'elle subissait un interrogatoire qui n'était pas loin (selon elle)Noémie prit sur elle durant le repas alors qu'elle subissait un interrogatoire qui n'était pas loin (selon elle) d'un entretien musclé avec la STASI. Elle espérait seulement qu'on allait pas lui poser des questions stupides ou intrusives comme : « Vous avez un petit air sur Balasko dans Gazon maudit, non ? » Noémie scruta la porte d'entrée avec un sentiment de malaise. Même si elle ne sentait aucun jugement dans la voix des parents de Camille, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur, elle qui pouvait probablement illustrer la définition de lesbienne dans le dictionnaire. Elle était une version vivante du lesbianisme si évidente que se retrouver au sage repas d'une famille qui n'était pas la sienne, aussi agréable était-elle, lui faisait remonter de mauvais souvenirs. Du collège, du lycée, de Bérengère, d'insultes de mecs bourrés dans la rue, de regards en coin de meufs qui sortaient des toilettes et voulaient vérifier si elle était bien « des leurs. » Est-ce qu'il est trop tard pour trouver une excuse foireuse et m'enfuir ? Oui, on est venues avec une seule voiture. Quoique, Camille peut rentrer avec ses parents. Mais tu vas pas fuir comme ça, sans raison ! Fais un effort ! Noémie croisa le regard de Cécile qui semblait elle aussi hésiter entre fuir la tablée et continuer avec sa résolution d'annoncer sa nouvelle relation. Bon, au moins, elle n'était pas la seule à faire face à un dilemme.

Cécile apporta le dessert : une charlotte faite maison. Tandis qu'elle déposait délicatement le plat sur la table, la porte d'entrée s'ouvrit avec fracas. Une belle femme aux longs cheveux noirs et à la peau claire entra. Elle lança un grand « Bonjour » qui ne lui fut pas rendu avant de s'approcher de Cécile et l'embrasser légèrement sur la bouche. Un hoquet de stupeur se fit entendre. Sans même se retourner, Lou devina à mi-voix :

– Mauvais timing ?

Le visage fermé, Cécile se contenta de hocher la tête.

– Et ben merde.

Leurs visages rouges, les deux femmes prirent place à table sans oser lever la tête. Camille hésitait à demander si elle pouvait avoir la première part de charlotte, qui lui faisait vraiment très envie.

– C'est une certaine manière d'annoncer une nouvelle relation, dit joyeusement Marine. Tu veux que je découpe le dessert ?

– J'ai l'impression de vous avoir déjà vue... Vous n'étiez pas sur une photo d'entreprise ? demanda Patrick.

– Si, répondit Anne qui gardait les yeux baissés. Je suis Anne, une collègue.

– Plus qu'une collègue, j'espère, pour l'embrasser comme ça !.

Patrick ! s'exclama son épouse qui lui tapa vivement la main.

– Tu veux aussi nous annoncer ta conversion à l'église de Catherine Lara ma chérie ? continua-t-il après s'être tourné vers Marine qui lui donna également une tape sur les doigts.

– Je peux avoir la première part ? quémanda Camille.

– Comment tu peux avoir encore faim ? s'étonna Noémie.

– Je mange pour deux.

– C'est la dernière ligne droite ma puce, dit sa mère. Ça va aller. T'as fait le plus long.

Ces mots, aussi ordinaires puissent-ils sembler, touchèrent Camille en plein cœur.

Une heure plus tard, après avoir discuté avec Anne et Cécile, qui se regardaient l'une l'autre comme des œuvres d'art, Camille retourna dans sa Clio avec Noémie. Celle-ci laissa échapper un lourd soupir et ferma les yeux, ce qui l'alarma.

– Ça va ?

– Ouais.

– C'est pas convaincant.

– Je sais pas trop comment le dire sans te vexer.

– À ce point ? Bon vas-y, accouche. Je te rejoins.

– Ha-ha. Hum... commença Noémie avant de faire une longue pause, cherchant ses mots. Disons que j'ai toujours peur qu'on me mettre en porte-à-faux vis-à-vis de mon lesbianisme, ma couleur de peau et de mon identité butch. Depuis le harcèlement de Jeansson et Bérengère, je me retrouve à avoir peur de ce que les gens pensent et disent de moi. Et... Comment dire ? Comme je suis ta première petite amie, toi qui n'a relationné qu'avec des hommes, je suis pas forcément très à l'aise.

– Ah, lâcha Camille qui classa aussitôt « Ah » comme « Réponse la plus nulle au monde » juste après « OK ».

– C'est pas pareil d'être une butch antillaise qui s'assume lesbienne depuis le lycée que d'être...

– Parce que tu crois que j'ai choisi d'être dans le placard aussi longtemps ? Tu crois que ça me fait plaisir d'avoir passé des années à me voiler la face comme ça ?

Noémie s'immobilisa. Camille s'immobilisa. Un oiseau chia sur le pare-brise.

– C'est vrai, j'ai vécu ma vingtaine dans une certaine sécurité due à mon apparente hétérosexualité, finit par marmonner Camille. J'admets que je ne sais pas ce que c'est que de vivre out and about en tant que lesbienne, surtout en tant que lesbienne hyper visible comme les butchs et encore moins en tant que butch noire. Alors je te crois quand tu dis que t'es pas à l'aise face au regard des gens, y compris celui de ma famille ou le mien, parce que t'es la mieux placée pour savoir ce que tu ressens. Je comprends que tu te sentes en décalage par rapport à moi et mon vécu, mais j'y peux rien. Je suis désolée. Je suis vraiment désolée. Je... Je me dis et je dis aux autres et même à toi que je sais ce qu'est la discrimination à cause du harcèlement que j'ai vécu au lycée mais franchement, j'ai pas la moindre idée de ce que tu as pu subir et de ce que tu vis chaque jour. Moi, je suis avec toi car... Car je suis une meuf en couple avec une autre meuf et que ça me semble être juste bien, tu vois ? C'est pas très clair mais... Je voudrais que tu te sentes aussi bien avec moi que moi, je suis bien avec toi ! s'écria-t-elle en sentant des larmes perler au coin de ses yeux. Je-je sais pas quoi faire à part t'écouter et essayer de faire au mieux, OK ? Encore ce « OK » à la con !

Noémie pressa les mains contre son visage et prit une grande inspiration avant de demander à Camille de démarrer la voiture. Seules les lourdes gouttes de pluie qui cinglaient les vitres et le pare-brise troublaient le pesant silence. Noémie finit par répondre d'une voix faible :

– Quand j'étais ado, je m'imaginais qu'un jour j'aurais une meuf et que tout irait super bien tout de suite. Je m'en fichais bien de quoi elle aurait l'air ou d'où elle viendrait. Je suis heureuse de t'avoir rencontrée et de t'avoir dans ma vie. J'avais pas prévu que... tout ça, continua-t-elle en faisant un grand signe de la main.

– Il y a plein de couples de lesbiennes qui se forment, chacune avec des passés et des vies différentes. Il y a bien des couples de lesbiennes qui se forment à cinquante ans, après avoir eu un mari et des enfants. Il y a plein de couples d'origines, de cultures et de religions différentes qui vivent heureux. Pourquoi ça serait plus difficile pour nous ?

– Je sais pas. Je sais pas. C'est probablement pas aussi facile qu'il y paraît.

– Mais rien n'est jamais facile.

– Ça veut pas dire que tout doit forcément être compliqué.

– La vie est compliquée. C'est difficile et chaotique et chiant et foireux et on se demande parfois ce qu'on fait là, se reprit Camille. Mais est-ce que ça vaut pas la peine d'essayer ?

Elles durent s'arrêter à un feu rouge. Camille chercha ses mots.

– Je ne pourrai jamais commencer à esquisser les contours de la sensation que donne le fait d'être une butch noire d'origine antillaise, mais je devine que ça doit être quelque chose qui te rend à la fois très fière, très heureuse et très apeurée, surtout depuis Bérengère et Jeansson. Je peux rien faire pour changer ce qu'il s'est passé, à part t'écouter et faire des efforts de mon côté pour m'éduquer sur ce sujet, finit-elle par murmurer. Tu... Tu n'es pas obligée de rester avec moi si ça t'est trop difficile, tu sais.

Noémie redressa la tête. Sa petite amie regardait droit devant elle, les deux mains crispées sur le volant, son visage blanc traversé de larmes, morve au nez. Elle regarda les autres voitures les dépasser, les panneaux de circulation, les feux verts, oranges, rouges et les passants. Camille s'en voulait de pleurer. Certes, elle était triste mais c'était pas elle la plus à plaindre à ce moment précis. C'était à Noémie de pleurer, merde ! C'était elle qui se mettait à nu, pas elle ! Alors qu'elle prenait de brèves inspirations pour se remettre de ses émotions, elle entendit Noémie renifler.

– Tu pleures aussi ?

– Vous n'avez pas le monopole du pleur ! dit Noémie avec un faible sourire.

– T'as pas honte de cette référence ?

– Non.

Alors qu'elles entraient sur l'autoroute, Camille reçut un SMS qu'elle lut du coin de l’œil très rapidement. C'était sa sœur qui lui disait qu'elle était contente d'avoir pu rencontrer Noémie et qu'elle était très sympa. Puis elle en reçut un message de ses parents qui disait la même chose.

– C'est pas un si mauvais début.

– Quoi ?

– Que ta famille me trouve sympa. Je la trouve sympa aussi. Ta cousine et sa petite amie sont aussi sympa. Je vais tenter de ne pas laisser submerger par l'angoisse et me dire que ce sont vraiment des gens sympas qui ne vont pas profiter de la moindre occasion pour me demander si, en tant que butch, je suis une championne en montage de meubles IKEA ou en réparation de vélo, ou si j'écoute régulièrement La Compagnie Créole.

– Et donc ?

– Et donc quoi ?

– Notre conversation se termine comme ça ? lâcha Camille, quelque peu perplexe.

– Disons qu'on a adressé le sujet plutôt convenablement. Une fois que nous aurons travaillé chacune sur nous-mêmes et ensemble comme un couple fonctionnel face à une difficulté, nous en reparlerons afin de pouvoir nous exprimer avec plus de recul et de connaissances, répondit Noémie sans reprendre son souffle.

– C'était très bien dit.

– Je crois que j'ai un point de côté.

– Respire lentement. C'est ce qu'on faisait à la natation synchronisée.

– Parce que tu faisais de la natation synchronisée ? Que me caches-tu d'autre, femme ?

Occupée à rire, Camille évita de justesse une voiture qui venait d'être accidentée sur le bas-côté. Elle se remit à rire quand elle entendit Noémie murmurer :

– Et bah, il a beugné la bagnole (9).

 

_____

 

(9) L'était impeccab'.

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Nanouchka
Posté le 16/08/2023
Je suis raviiiiie de tous ces chapitres que je viens de dévorer comme des petites viennoiseries (miam). Après la séquence de péripéties intenses et d'émotions, on revient avec les trois derniers chapitres sur une tonalité plus légère, comique, tout en gardant les mêmes thèmes. Les personnages sont cohérents. J'ai le sentiment que ça avance, que j'ai juste le temps de souffler avant que les choses ne se précipitent de nouveau. Le roman me plait toujours autant ♥
AliceH
Posté le 30/08/2023
Merci encore et encore !
(je dis ça, j'aime pas les viennoiseries)
Bleiz
Posté le 31/07/2023
Salut !

Un chapitre tout frais qui sort du four, quelle bonne surprise ! Je le découvre de ce pas.

"Sans Churchill qui a l'air de se marrer sur sa chaise." --> FAUX ! Churchill, dans ce cas là, c'est moi qui ris du fond de mon canapé.

"On aurait plutôt dit que chacune essayait d'annihiler l'autre par la politesse et la courtoisie. " --> à la Jane Austen, c'est parfait

OH PURÉE j'avais pas prévu la chute ! Il est excellent ce chapitre x)
AliceH
Posté le 07/08/2023
C'est l'épisode du plot twist, et oui !
Honnêtement, sur les photos de Yalta, il y a aussi Roosevelt qui a l'air de rire de temps en temps, et j'aimerais bien savoir ce qui les fait marrer...

Merci encore pour tes commentaires ♥
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