Enfin j’étais libre, j'ai couru à travers la ville chez moi. Quand j’arrivais à la maison, je pris une grande inspiration avant de rentrer car je savais ce qui m’attendais, Emie et Pop allaient me tuer de mon absence et Baldo finirait le carnage. J’ouvris la porte, Tous les regards se placèrent sur moi, Emie avait les yeux rouges et Pop avait la main sur son épaule. Quant à Baldo, sa colère me frappa de plein fouet dans le coup de poing qui lança dans la mâchoire et me fit m’écraser au sol.
- Baldo, cria son père. Cela suffit.
Blado sortit brutalement de la maison. Je posais la main sur ma joue endolorie. Baldo et moi nous battions qu’importe que l’on soit homme et femme. S’il fallait se donner un coup, on le ferait.
Je me relevais, touchant ma joue avec ma main. Pop me fixait, je le voyais lui aussi était en colère. C’est le regard d’Emie qui fahit me tuer, la peine qu’il y avait dans son regard.
- Je suis désolé de mon absence, il y a eu des complications.
Pop ne répondit pas, mais Emie se leva de sa chaise et vint se mettre en face de moi.
- Tu es une idiote, chuchota-t-elle avant de me serrer fort dans ses bras.
Je lui rendis son étreinte aussi forte qu’elle. Pop regardait la scène avec affection.
Quand Emie relâcha ses bras, elle me regarda dans les yeux avant d’affirmer :
- Tu es punie, Op.
- Je me doute. Je vous promets de me calmer.
Pop s'avança.
- Tu seras de corvée de vaisselles pour la semaine qui arrive et tu dormiras dans ta chambre et seule. J’insiste sur ce point.
- De toute façon, je ne pense pas que Baldo veuille de ma compagnie.
Les parents de Baldo ne savaient pas vraiment s’il se passait quelque chose avec Baldo mais ils n’y faisaient jamais d’allusion.
Après le repas, je fis la vaisselle puis m'installa sur une chaîne en attendant le retour de Baldo. Mais il ne vint pas. Je montais dans ma chambre me couchait. Mais le sommeil ne vint jamais comme à chaque fois que je dormais seule, des cauchemars me hantaient.
Au bout de quelques heures, je me levai et sortit discrètement de ma chambre en direction de celle de Baldo. Je voulais voir s’il était rentré. Quand j'ouvris la porte, je le trouvais endormi dans son lit. Le front plissé. Son visage semblait fatigué. Il était inquiet. Je me suis glissé dans son lit à ses côtés ce qui le réveilla.
- Qu’est-ce que tu fais là ! demanda-t-il d’un ton sec.
- Baldo, je suis désolé, je dois t’expliquer.
- Dégage, je ne veux pas te parler, cria-t-il si fort que son père débarqua dans la chambre.
- Op, je peux savoir ce que tu fais là ?
- C’est bon, je m’en vais, lançais-je d’un ton triste.
Je sortis de la chambre suivie par Pop.
- Laisse-lui le temps, Op. Il a eu très peur pour toi.
Je lui répondis par un petit sourire. Pop repartit se coucher. Quant à moi, le sommeil ne venant pas, je sortis me promener dans le quartier. La lune brillait fort. J’errais perdue dans mes pensées, me repassant les évènements de cette dernière semaine. Cette luxure à laquelle j’avais goûté me manquer. Les paroles du jeune homme me reviennent à l’esprit “je te retrouverai”. Comme si c’était possible, il ne savait pas qui j’étais. Il ne pouvait pas me retrouver.
Les rayons du soleil me réveillèrent, j'avais fini par m’endormir au bord du canal à force d’errer dans la ville. La ville se réveillait doucement. J’aimais le matin dans la ville, car on pouvait la voir prendre vie petit à petit, contrastant énormément avec la tranquillité de la nuit et l’énergie de la journée.
Je réfléchissais à comment Baldo pourrait me pardonner et je trouvais enfin comment.
Baldo adorait les pêches mais c’était un fruit si cher que l’on n’en mangeait presque jamais. Et sans argent je n’avais pas le choix, j’en volerai une pour lui sur le marché.
Après avoir marché quelques ruelles plus loin, je suis tombée sur le marché. Je devais être prudente, Baldo et moi avions souvent volé sur ce marché, beaucoup de gens nous connaissaient et voulaient nous attraper. J’enfilais ma capuche et un foulard cachant une grande partie de mon visage et de ma tête. Je déambulais entre les villageois me mêlant à la foule. Je réparais une échoppe de fruits avec de magnifiques pêches. C’était la cible parfaite. Je continuai mon chemin en direction de l’échoppe tout en marchant à la même vitesse que la foule et me rapprochant le plus possible. L’objectif était de passer à côté de l’échoppe sans m'arrêter et de directement prendre un fruit. Mon plan se déroulait à merveille mais au moment où j'ai pris le fruit, une main m’attrapa le bras me faisant lâcher le fruit par sursaut. Quand je relevais la tête, je fus surprise de voir Baldo. C’était lui. Il sera plus fort mon bras avant de me tirer à travers le marché jusqu'à une petite ruelle à l’écart et à l’abris des regards. Il me lâcha dès que nous fûmes hors de vue. Je lui fis face immédiatement.
- J’y étais presque, criais-je.
- Comme tu dis presque ! Il y avait des gardes partout sur le marché. Qu’est-ce que tu aurais fait si l’un d’entre eux t'avait attrapé ?
- Ils ne m’auraient pas vu.
- Tu m’énerves, Op !
- Toi aussi, lançais-je.
Baldo soupira en se passant la main dans les cheveux.
- Pourquoi voulais-tu voler une pêche ? Tu le sais pourtant que c'est l'un des fruits le plus cher et le plus surveiller. En plus, tu n’aimes pas…
Baldo ne finit pas sa phrase car il comprit que je voulais voler ce fruit pour lui. Son regard envers moi s’adoucit.
- Op… soupira-t-il.
- Quoi !
- C’était pour moi ? me demanda-t-il.
- NON !
Je ne voulais pas l’admettre, ma fierté m’en empêchait.
Il soupira de nouveau avant de s’avancer vers moi. Il prit mon menton entre ses mains et me força à affronter son regard.
- Idiote, affirma-t-il avant de me donner un petit coup sur la tête.
Je le regardais, il souriait.
- Tu n’es plus fâché ? demandais-je.
- Oh que si mais je suis rassuré de voir aller bien. Qu’est-ce que qui sait passé cette nuit-là ?
- Rentrons, je vais t’expliquer.
Alors que nous rentrions chez nous, nous croisâmes un groupe de soldats, l’un d’eux me percuta l’épaule, celui-ci se retourna pour s'excuser. Malgré le casque, je reconnais ses yeux verts et son sourire arrogant. C’était un soldat. Ses lèvres bougeaient mais aucun son ne sortait mais j’avais bien compris ce qu’il avait dit : “Je te retrouverai, princesse”. Je le fixai, lui s’éloignant dans la direction opposée.
Baldo me fit sortir de mes pensées quand il m’appela.
Le long du trajet, je n’écoutais pas ce que Baldo me racontait, trop concentré sur cette rencontre.
A la maison, nous montâmes dans la chambre à Baldo, on s’installa sur le lit et je pus lui expliquer tout ce qui s’était passé de ma rencontre avec le soldat dans le verger à celle du matin.
Baldo resta muet pendant tout mon récit. Quand j’eus fini, je voyais dans son regard qu’il était perdu, ne sachant que dire ou que faire.
- Baldo, je suis désolé, je sais que tu te faisais du souci pour moi.
- Ce n’est pas seulement ça, Op. Je m’en voulais, j’aurais dû y aller moi. Je savais que tu n'avais pas mangé depuis des jours, je te voyais donner tes repas en douce aux enfants mais je n’ai rien. Tout cela aurait pu mal tourner. Par contre, ce qui m'intrigue, c’est pourquoi ce garde n’a rien dit sur ta présence dans les vergers et pourquoi il t’a également sauvé ? Depuis quand des gardes nous aident ?
- Je ne sais, je suis aussi perdue que toi. Je l’ai entendue discuter avec la jeune fille qui prenait soin de moi, Lia. Il ne voulait pas que je sache qui il était, ni que je reparte.
- Bizarre. Il avait peut- être peur que tu aies vu quelque chose que tu ne devais pas voir.
- Je ne sais pas. Quand je l’ai vu, il observait le ciel.
Toutefois, je préfère garder pour moi son attitude, il semblait si triste et malheureux que je n’ai pas pu m'empêcher de le suivre dans le verger, même si cela m’avait amené à prendre un risque. Mais aussi tumultueux que fut notre échange, j’en gardais un doux souvenir. J’avais eu le sentiment de le connaître et de pouvoir tout lui dire.
Les jours qui suivirent se passèrent calmement, je ne sortais pas beaucoup de la maison ne voulant prendre le risque de faire quelque chose de stupide comme le jour où j’ai sauvé le petit Théo. Si je disparaissais encore je crois qu’ Emie me tuerait elle-même mais je la comprenais, il s’inquiétait pour moi et je ne l’aidais pas non plus avec mon caractère un peu trop effronté.
Alors que je descendais dans la cuisine, j’entendis Emie et Pop parlaient :
- Tu es sûr ? demandait Pop.
- Les placards sont vides. Je ne pourrais pas nous faire à manger pour les prochains jours. Tant que nous ne recevons pas notre salaire.
- Je vais essayer d’obtenir une avance. Emie ne dit rien aux enfants, surtout à Op. Elle irait courir en ville pour trouver quelque chose à manger, s’il te plait.
- Ne t’inquiète pas, je sais comment elle est.
J’entendis la porte de la maison s’ouvrir puis se refermer. Je m’assis dans les escaliers, la tête dans mes mains. Si Pop n'obtient pas une avance, nous allons passer plusieurs jours sans manger. Les prochains jours allaient être compliqués. Sauf si… j’arrivais à voler quelque chose à manger. Je pouvais passer des jours sans manger mais je ne voulais pas que ce soit le cas d’Emie ou de Pop, ils s’étaient trop pris quand nous étions petits pour nous. Ma décision était prise, j’allais sortir de la maison à la recherche de quelque chose à manger.
Je ne voulais pas qu’Emie me voit sortir car si je la croise elle saura ce que je m'apprête à faire. Je montais à l’étage jusque dans ma chambre. Je sortis par la fenêtre pour traverser plusieurs maisons par le toit avant de redescendre grâce à une échelle plusieurs ruelles plus loin. Avec Baldo, il nous arrivait de sortir en douce de la maison par les toits. Une fois sur la terre ferme, il ne me restait plus qu’à trouver quoi voler. La tâche allait peut-être s’avérer compliquée car la ville était en fête pour l’anniversaire du Prince, ce qui signifiait qu’il avait beaucoup plus de soldats en ville. Je devais être prudente et passer inaperçue. Pour cela rien de mieux que me mêler à la foule et observer les différents spectacles qui tenaient dans la ville, je profitais du moment. Sur la grande place se trouvait des cracheurs de feu et des funambules, ils étaient incroyables.
Alors que je regardais le numéro, je sentis une personne se placer à côté de moi, me frôlant légèrement le bras juste assez pour que je sentais sa présence. Je m'apprêtais à tourner la tête pour voir de qui il s’agissait mais l’individu me stoppa par ses paroles.
- Ne me regarde pas, princesse, affirma-t-il.
Je reconnais aussitôt ce surnom, le jeune homme. Je n’étais pas totalement rassuré car je ne parvenais pas à le comprendre.
- Que me vaut l’honneur de ta présence ici ? demandais-je.
- On ne peut pas parler, on nous surveille. Retrouve-moi sous le pont Ouest dans une heure, on pourra discuter si tu le souhaites, m’invita-t-il avant de disparaître aussi vite qu’il est arrivé.
Étrange cette conversation, plusieurs questions me viennent en tête. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il m'avait dit : nous étions surveillés ? Par qui ? Et pourquoi ? Je voulais y voir clair et comprendre également pourquoi il m’avait tant aidé. Car sans lui, j’aurai eu de sérieux ennuis.
Pour ma part, je vais arrêter ma lecture ici, mais plus par goût personnel. La romance n'est pas mon genre préféré et je me suis arrêtée ici un peu par curiosité.
Avant de partir, il me reste une ou deux choses à dire ^^
Premièrement, je crois que tu as confondu "luxe" et "luxure". Ce dernier faisant référence à une sexualité débridée, je ne suis pas certaine que ce soit le mot que tu voulais. Ou alors, il me faut poursuivre ma lecture :D (c'est ce qui a attisé ma curiosité en premier lieu :p)
Pour finir, sans méchanceté aucune, je trouve l'écriture de moins en moins appliquée et la lecture en est parfois rendue difficile, avec un mot manquant par-ci par-là ou un mot à la place d'un autre.
Avec un peu de travail et de relecture, je suis certaine que tu pourras obtenir une romance très sympa !