« Acheter des reliques est toujours une foutue galère », râla Waylon dans sa barbe, montant les escaliers de l’auberge. Mais il n’était pas dans l’urgence : le départ était dans plus d’une heure, rien ne pressait. Quand bien même sa mission, elle, n’était pas à prendre à la légère. La moindre erreur, le moindre décalage dans ses plans, et c’était l’échec assuré. Une chance d’avoir croisé cette gamine sur le chemin. Pas de chance pour elle, mais bon… Elle ne rate rien. Vraiment.
Il entra dans sa chambre, qu’il avait visiblement oublié de fermer à clé, puis verrouilla la porte derrière lui, vérifiant plusieurs fois par sécurité qu’elle ne pouvait s’ouvrir. Il s’approcha de la fenêtre du fond, serra les rideaux qui obscurcissaient la pièce, puis dressa son inventaire. Pas besoin de la machine à écrire, elle pouvait rester là, quand bien même elle lui avait coûté un bras. Il rangea les lettres qu’il avait écrites avec, dans le cas où il aurait besoin de contacter sa taciturne correspondante. Des vêtements, check. Son ticket, check. Un radar, check. Armes et munitions, check. Une montre, check. Fioles, check.
Voyant celles-ci, remplies d’un beau bleu Klein, il déglutit. Il n’en avait pas pris depuis maintenant huit heures, et ne tenait plus. Cela aurait attendu la montée dans le train, qu’il s’était dit, mais la querelle qu’il eut plus tôt lui avait mis les nerfs à vif. Il avait eu la chance que personne ne voie sa triche, mais son soulagement n’avait pas effacé son envie. Celle de prendre une petite bouffée, maintenant.
Et merde, non, plus tard, se convainc-t-il. Avant de finalement brancher une fiole sur son petit inhalateur, les doigts tremblants. Il n’avait que cette odeur en tête. Ce goût. Cette sensation. Ayant finalement tout rangé, il céda pour de bon et prit une inspiration dans l’appareil. L’effet fut immédiat, comme attendu. La lumière lui brûla les yeux, et il se baissa. Sa respiration se faisait plus profonde, plus fraiche, plus pure. Ses muscles se détendaient et ses courbatures disparaissaient. Le bas de son corps chauffait, tandis que ses poils se hérissaient.
De honte, il rangea l’inhalateur d’un geste pressé. Il n’avait pas assez de fioles pour tenir jusqu’au lendemain, et plus d’argent pour s’en procurer. Ce klein valait un demi-ticket, au bas mot. Il allait devoir durement batailler pour survivre les prochaines semaines, tout en suivant les ordres des lettres qu’il recevrait.
Remis, il sortit du col de chemise la petite clé qu’un homme lui avait vendue. Richement habillé, avec sa canne et son air de jeune nouveau riche, il avait été étonnant pour Waylon qu’il n’eût pas déjà de quoi entrer dans le Dawnbreaker. Mais il lui prit son ticket, en échange d’une relique – une clé de serrain –, et non de billets. Cela l’avait arrangé, et la rareté d’un tel objet lui donnait de l’espoir quant à son départ, enfin, de cette maudite ville.
Après l’avoir rangée dans son sac, il se baissa, pour approcher de la plinthe. Fatiguée, elle s’enlevait facilement, pour laisser voir les combles. Waylon fut content de voir que le cube n’avait pas bougé. Il s’agissait, de très loin, de l’objet le plus important de son inventaire actuel. Lanterne, check.
Il jongla un instant avec, ravi, avant d’entendre un « clic ! » familier. Il se stoppa net.
« Cette fois-ci, il est armé », dit une voix féminine dans l’ombre de la pièce.
Waylon sourit d’exaspération, avant de se tourner vers l’angle le plus éloigné de la fenêtre. Assise sur une chaise, les deux pieds bottés posés sur la table, et le revolver pointé vers lui, Neila le fixait avec assurance.
« Je dois avouer, dit Waylon après plusieurs secondes, que tu es particulièrement butée. Le résultat sera toujours le même, pourquoi t’entêter ?
— Je n’aurai pas à tirer », répondit la jeune femme en sortant de l’ombre, un faux bandana bleu autour du front et les cheveux attachés en arrière. Dans sa main gauche, un revolver inconnu pointé vers son adversaire. « Le whisky du petit-déjeuner, tu connais ?
— Eh ben, ricana le voleur, je suis impressionné ! Tu t’inspires des plus grands, je ne pensais pas que nous partagions les mêmes petites astuces. Tu as même réussi à me pister, prodigieux. D’où vient cette arme ?
— De la même personne qui m’a donné ceci, expliqua-t-elle en faisant tourner un double des clés autour de son doigt. Enfin, je crois, il était posé près du tenancier sur le comptoir. Peu importe.
— Un coup de poker qui te mène à ta perte », soupira Waylon, de plus en plus sérieux, approchant la main de la poignée de son revolver. « Je t’ai laissé ta chance deux fois. Désolé, mais maintenant je ne peux plus reculer. D’autant plus que tu n’as qu’une seule balle. »
Le regard de Neila s’attarda sur la ceinture de Waylon : le nombre de balles avait drastiquement diminué. Il devait avoir rechargé son arme par précaution.
« Tu as triché tout à l’heure, tu n’es qu’un lâche !
— Je viens de te le dire : je t’ai laissé ta chance. Fouetter une arme, c’est moins facile que de viser le visage. Tu as quel âge ? Quinze, non, seize ans, tout au plus ?
— Tu n’as pas l’air beaucoup plus âgé, rétorqua Neila en troquant son stupide bandana de fortune contre sa fidèle lunette cassée.
— Sauf que je vivrai probablement plus longtemps. » Il fit lentement quelques pas sur le côté, suivi par son adversaire, qui ne le quittait pas de l’œil. « Corrige-moi si je me trompe : tu n’as pas le regard d’une personne qui a déjà tiré sur quelqu’un ? »
Le silence particulièrement éloquent de Neila le fit sourire, bien que moins qu’à l’accoutumée. La jeune fille se sentait soudainement désarmée face à lui, qui ne semblait ni sourciller ni s’inquiéter. Sa main était nonchalamment posée sur sa ceinture, près de son arme, et ses yeux étudiaient ceux de son opposante.
« Tu regardes là où tu veux tirer, reprit-il. Ma main te perturbe, tu te demandes quand je vais attraper mon arme. Et laquelle. Tu tentes de suivre mes mouvements de jambe et tu m’écoutes bien trop attentivement. »
Il se stoppa quelques instants, voyant la main tremblante de son adversaire.
« Tu réfléchis trop.
— La ferme ! se reprit Neila, inspirant un grand coup et stabilisant sa visée. Tu vas me jeter ta ceinture, ton ticket, puis je vais sortir de cette pièce, avec ce cube et tes armes. Et on en restera là.
— Tu aurais au moins pu prévoir ça juste avant le départ du train, il reste encore une heure. Tu as peu de chance de t’en sortir, tu le sais ?
— Dépêche !
— Eh bien, non ! Je refuse. Et je te propose mon propre marché : tu vas me filer ton arme, ainsi que ma balle dont elle est équipée. En échange, je t’épargne, et je te donnerai peut-être un peu d’argent pour rentrer chez toi. Ce petit jeu me fatigue. »
Neila soupira, les sourcils froncés et trempés par la sueur qui coulait sur son front. La température de la pièce avait grimpé en flèche, ou du moins le ressentait-elle ainsi. Elle sentait également un souffle glacé, contre sa nuque, ainsi que des gouttes gelées couler le long de son dos. Elle n’arrivait pas à poser le doigt sur la détente, malgré l’urgence. Son adversaire restait sur place, bougeant ses doigts à quelques occasions. Elle ne savait plus où poser les yeux.
Soudain, une goutte de sueur atteignit son œil gauche, la forçant à cligner celui-ci. En ce bref instant, elle vit la silhouette de Waylon bouger, la forçant à tirer au hasard. La balle n’atteignit visiblement pas sa cible : un canon froid comme la mort se posa sous sa mâchoire, et une main ferme tira ses cheveux vers l’arrière, plongeant son regard dans deux yeux d’émeraude à peine visibles, entre deux paupières plissées.
« Fini de jouer, souffla un Waylon perdant patience. Donne-moi ton arme et fiche le camp d’ici. »
Elle n’avait jamais été si près d’un visage de sa vie, et jamais elle ne vit une telle expression. Elle n’arrivait pas à la définir… Était-ce l’expression que portaient ceux qui s’étaient résignés à ôter la vie d’autrui ? Quelle tête pouvait bien faire un futur condamné ? Quelle expression pouvait-elle bien arborer, en ce moment ?
« Tu réfléchis trop », résonna la voix dans sa tête. Même dans un moment comme celui-ci, elle ne pouvait s’empêcher de se poser ce genre de question stupide. Alors que l’impatience commençait à se lire sur le visage de son agresseur, elle ferma les yeux, se posant une ultime question. Elle, ou sa sœur ?
Elle sourit soudain, étonnée de la rapidité avec laquelle elle se décida.
« Tire », murmura-t-elle à mi-voix. « Tire dans ce cas. Tu n’auras qu’une seule chance. »
Profitant de l’infime instant durant lequel son assaillant hésita, elle lui éclata le nez avec son front. « Ma sœur ou moi ? Aucun des deux ! » Le coup de feu qui retentit près de son oreille lui fit perdre l’équilibre, accompagnant son ennemi dans sa chute. Tentant d’ignorer l’acouphène qui lui martelait le crâne, elle prit l’arme chargée de son adversaire puis se releva d’un bon avant de foncer l’épaule la première contre la fenêtre. Elle brisa la vitre sans effort et tomba sur le préau de l’auberge, avant de glisser et finir au sol, sans lunette, au milieu d’une foule paniquée. Se levant, toujours chancelante, elle vit le cube par terre, puis un Waylon tombant du ciel, alarmé depuis l’auberge par quelques hommes de loi, attirés par les coups de feu.
Les deux voleurs se fixèrent quelques instants avant de courir dans la même direction au son des fusils armés. Les mains du jeune homme avaient subtilisé la relique avant même que ses jambes n’aient pensé à le relever. Neila tenta de l’attraper, mais elle n’obtint comme gain qu’un bandana entre ses doigts. Motivée par l’adrénaline qui lui montait à la tête, elle ne lâchait pas des yeux le cube que tenait un Waylon terriblement rapide. Elle attrapa son revolver, et tira au hasard en direction de ses pieds. Il sauta à pieds joints, sous le choc, mais ne ralentit pas son allure, tournant dans un virage derrière l’auberge. Avant de se faire stopper net par un obstacle terriblement solide.
Un bras de cuivre et de rouille se tenait à l’horizontale, son porteur fixant le nez ensanglanté du voleur couché au sol. Sous le choc, et haletante, Neila regardait Will qui se tenait droit devant sa victime. Cette dernière était comme assommée, ou dans un entre-deux désagréable entre l’éveil et le coma. Waylon porta machinalement sa main à son visage, la couvrant de sang, avant de cacher ses yeux du regard empli de jugement du soleil qui trônait dans le ciel du matin. « Putain », semblaient marmonner ses lèvres, alors qu’il lâchait le cube de la main.
« Will ! s’exclama Neila, courbée par l’effort. Je savais que tu ne m’avais pas abandonnée !
— J’ai agi par réflexe, à vrai dire… Neila ! », s’interrompit l’automate, levant les mains au-dessus de sa tête, suivi par elle, après avoir remis son foulard bleu autour du front. Ils fixèrent le marshal et sa suite approcher, l’air furieux et le fusil qui les démangeait.
« Qu’est-ce que c’est que ce raffut encore ?! Rah, mais merde ! râla avec dégoût le marshal, se couvrant le nez et la bouche avec sa main. Vous ne pouviez pas vous empêcher de faire couler du sang hein… Passons ! Vous venez de foutre un putain de bordel dans ma cité !
— Un peu présomptueux d’appeler cet endroit une cité, intervint l’androïde.
— La ferme la carcasse, c’est pas à toi que j’cause pour l’instant. Et sache pour ta gouverne que ce n’est pas la taille qui… J’ai dit : passons ! Vous n’avez pas agi selon les règles. Ce duel était censé clore votre querelle.
— Je me suis simplement défendue », assura Neila qui semblait regarder à droite et à gauche, comme attendant que quelque chose pointât le bout de son nez. Et c’est ce qui arriva : un vieil homme à la bosse dorsale proéminente trottina jusqu’à eux, attachant avec peine une ceinture sans revolver à sa taille.
« M’sieur l’marshal, m’sieur l’marshal ! couina ce dernier. Y z’ont défoncé mon auberge !
— Je sais, Garvey, vous êtes un peu en retard. J’ai déjà rattrapé le fautif.
— Ah ! s’écria le vieil aubergiste, pointant l’individu susnommé. C’est lui ! C’est lui !
— Je sais, reprit le marshal, je viens de te le dire, j’ai déjà…
— C’est ce jeune homme au bandana qui m’a acheté la chambre ce matin ! compatit l’homme en tenant fermement les mains de la jeune femme, s’inclinant avec ferveur. Oh mon pauvre monsieur… je vous rembourserai la chambre en dédommagement, je suis absolument navré d’avoir manqué à mes devoirs…
— Madame, le corrigea Neila qui serrait avec gêne les mains cloquées de son obligé.
— Oh, mille excuses ma bonne dame, ma cataracte ne s’arrange pas avec l’âge… Il me faut vraiment faire réparer ces lunettes, je les avais pourtant achetées si cher… Ce jeune délinquant a osé se faire passer pour vous, quelle honte ! », finit l’aubergiste en pointant du doigt Waylon, toujours à terre, qui ne réagissait pas le moins du monde.
Neila croisa le regard du marshal, relevant les mains au-dessus de sa tête, puis haussa ses épaules en souriant. Peu convaincu, l’homme de loi jeta l’éponge, la résolution rapide des évènements lui convenant. Mais il fouilla la poche avant de la chemise du bossu, et en sortit une flasque de verre vide, qu’il jeta derrière son épaule.
« L’âge ne semble pas être l’excuse à tout, hein ? Si je vous reprends à vous tromper une nouvelle fois de la sorte, le réprimanda l’homme de loi, je vous promets que vos problèmes de vue seront les derniers de vos soucis.
— En… entendu ! bafouilla le tenancier avant de repartir maladroitement en direction de son auberge, laissant tomber ses lunettes.
— Quant à vous, reprit le marshal à l’attention des trois voyageurs face à lui, ne revenez plus jamais ici. Grimpez dans ce foutu train, ou fichez-moi le camp !
— Sans fautes ! », dirent à l’unisson Neila et son compagnon géant, qui partagèrent un regard complice. Une fois seuls, ils traînèrent Waylon à l’ombre, adossé au mur de l’auberge, puis Neila ramassa les lunettes abandonnées par l’aubergiste. Elle les cassa en deux et la plaça la monture de gauche derrière son oreille, observant à travers le verre épais. C’est toujours flou… Elle rangea sa nouvelle acquisition puis s’adressa à son compagnon.
« Le train ne devrait pas tarder à partir, si ?
— Dans une quarantaine de minutes, normalement, répondit Will. Mais il faut que tu te dépêches, la sélection prend un certain temps.
— La sélection ?
— Ce qui te permet de valider ton entrée », répondit la voix du voleur sans bandana, les yeux toujours fermés, essuyant le sang qui coulait sur son visage avec sa manche. Sur son front trônait une cicatrice, auparavant cachée. « Ils vérifient que ta relique est conforme, ou que tu as une bonne raison d’entrer. C’est un honneur dont peu peuvent bénéficier. »
Neila regarda le voleur, sans savoir s’il disait ou non la vérité, puis observa le ticket qu’elle venait de lui subtiliser. Mais, surtout, le cube, désormais couvert de sang, de terre et de sable.
« Ma relique ne suffit donc pas ? supposa-t-elle. Tu avais pourtant l’air d’y tenir.
— En temps normal non, mais ces temps-ci, les entrées sont plus faciles. Je t’ai menti, c’est vrai, mais je voulais la garder, et non la donner aux examinateurs pour pénétrer dans le train. » Il ouvrit les yeux et regarda la jeune femme avec dédain. « Entre avec cette lanterne, si tu le veux ! Profite bien de la capitale, belle et grandiose…
— Tu n’essaies pas de le récupérer ? demanda Neila en pointant le cube du doigt. Si tu y tiens tant.
— À moi, il m’intéresse », dit une voix inconnue, sans laisser le temps à Waylon de répondre.
Pas mal ce chapitre, une bonne tension dans les première scène. Par contre, j'ai un problème de point de vue. Difficile de le déterminer parfaitement, mais plutôt qu'un point de vue omniscient, j'ai eu, à l'arrivée de Neila, un sentiment de double point de vue interne qui ne s'entremêlait pas toujours harmonieusement. On passe la vision de l'un et l'autre sur l'un et l'autre sans préambule, c'est un peu déstabilisant.
En moins bon, la deuxième partie, je n'ai pas compris du tout l'histoire du vieil aubergiste. Pourquoi passe-t-il de "ils ont défoncé mon auberge" à "monsieur je vous rembourserai la chambre" en parlant de Neila ? Aussi, pourquoi le marshal s'agace-t-il contre le vieux ? Par quoi est-il peu convaincu ? Ça m'échappe complètement. Pourquoi l'accuse-t-il de se tromper de quelque chose alors que le vieux n'a presque rien dit ?
Le cliffhanger de fin est bien par contre. Serait-ce Mr O. qui vient par là ? À suivre...
Mes remarques diverses au fil de la lecture :
- "qu’il avait visiblement oublié de fermer à clé" -> ça ne le gêne pas plus que ça?
- "mais la querelle qu’il eut plus tôt" -> qu'il avait eu plus tôt
- "plus fraiche" -> fraîche
- "Remis, il sortit du col" -> je pense que tu pourrais trouver un autre terme que "remis" pour mieux décrire son état
- "Mais il lui prit son ticket, en échange d’une relique" -> il lui avait pris son ticket
- "un faux bandana bleu" -> c'est quoi un faux bandana ?
- "Le silence particulièrement éloquent de Neila le fit sourire, bien que moins qu’à l’accoutumée. La jeune fille se sentait soudainement désarmée face à lui, qui ne semblait ni sourciller ni s’inquiéter. Sa main était nonchalamment posée sur sa ceinture, près de son arme, et ses yeux étudiaient ceux de son opposante." -> pas clair : pourquoi se sent-elle soudainement désarmée ? Le fait qu'il sourit moins qu'à l'accoutumé indique une posture plus ferme, plus évocatrice de l'assurance de Neila.
- "Tu as peu de chance de t’en sortir" -> chances
- "jamais elle ne vit une telle expression." -> n'avait jamais vu? Je ne suis pas sûr de l'utilisation de ce passé simple, qui m'évoque un "jamais elle ne le revit de sa vie".
- "Ma sœur ou moi ? Aucun des deux !" -> aucune ?
- "se releva d’un bon" -> bond
- "elle vit le cube par terre" -> Comment...? Il l'a gardé à la main pendant la scène de "baston" ?
- "et la plaça la monture de gauche derrière son oreille" -> un la* de trop
À bientôt ! :)
"Problème de point de vue" -> Un soucis de ma réécriture, c'est que je n'arrive pas toujours moi-même à voir les changements de point de vue, du coup ils ne sont pas corrigés. J'essaierai de réparer tout ça ! A PRIORI, ce n'est plus un problème à l'avenir.
ALORS ! la scène de l'aubergiste ! Elle était déjà dans la version que tu avais lue et tu n'avais pas décelé de problèmes. Soit donc tu as lu un peu vite cette fois et des infos t'ont échappées, soit c'est vraiment pas clair. Je vais donc tenter d'expliquer :
Neila s'est fait passer pour Waylon, en mettant son foulard bleu en guise de bandana (c'est ça le "faux bandana"), et en jouant sur le fait que les gens du coin prennent du whisky au p'tit dej'. En plus, l'aubergiste est aussi voyant qu'une taupe.
En fait, ici, Neila a joué d'astuce mais aussi de chance (elle avait pas prévu que les choses se passent mal). Lorsque le marshall et le shérif arrivent, l'aubergiste pense que Neila est Waylon, et pense que Waylon (à terre) est le faux. Il est donc énervé envers ce "faux Waylon" (le vrai), qui est donc responsable, à ses yeux, de la situation. Mais comme c'est sa faute (un aubergiste qui laisse quelqu'un d'autre entrer dans la chambre d'un client, c'est une faute !), il s'excuse auprès de Neila, qu'il pense être le vrai Waylon.
Pourquoi le marshall est énervé et peu convaincu ? Bah, il voit bien que l'aubergiste a bu comme pas possible dès le matin, et que c'est sa négligence qui a causé tout ceci, sans oublier sa très mauvaise vue.
Tout simplement !
Le cliffhanger... je dirai rien car t'as déjà lu la scène xD
D'ailleurs la scène exclusive est à la fin du chapitre 4. Donc, la partie 2.
-
Merci pour ces corrections ! Va savoir pourquoi, j'ai utilisé du passé simple plutôt que du plus-que-parfait... Du coup oui y'a beaucoup d'erreur de conjugaison. C'est ma faute.
Je pense que pendant que j'écrivais, je vivais la scène des yeux du personnage, et du coup j'écrivais le passé comme étant perçu par Waylon (donc du passé simple).
"ça ne le gêne pas plus que ça?" -> J'avoue que ça fait un peu négligent, et il ne fouille même pas la pièce (Neila est vraiment pas cachée). J'essaierai d'arranger ça.
"pas clair : pourquoi se sent-elle soudainement désarmée ? Le fait qu'il sourit moins qu'à l'accoutumé indique une posture plus ferme, plus évocatrice de l'assurance de Neila." -> Non, ça souligne au contraire l'assurance et le sérieux de Waylon d'en finir avec cette histoire. Le train va bientôt partir, et il sent que remettre Neila à sa place (l'humilier en trichant, et sourire d'un air moqueur) ne suffit vraiment pas pour régler cette affaire. Pour ça que Neila se sent un peu désarmée : elle s'attendait à le voir abdiquer, en tant que grand rigolo qu'il semble être. Aux yeux de Neila (et c'est p'tet pas clair avec tous ces changements de point de vue), c'est un voleur qui veut se faire de la thune, pas un type qui recherche absolument un cube pour une mission urgente ou que sais-je. Le voir sérieux la désarçonne. "Sa vie lui importe moins que se faire de l'argent sur mon dos ?"
"aucune ?" -> Reliquat de relecture, à la base c'était "Ma vie ou mes rêves ?", ce que je trouvais cliché et peu adapté.
Ça reste d'ailleurs toujours cliché. N'hésite pas à me souligner les gros défauts de l’œuvre jusque-là - genre le cliché, je trouve qu'il se ressent un peu trop au début.
"Comment...? Il l'a gardé à la main pendant la scène de "baston" ?" -> Mince oui, ENCORE un problème de réécriture. Waylon n'avait pas le cube dans la version précédente, Neila avait fouillé ses affaires, car le voleur n'avait pas caché son butin ailleurs que dans son sac. Même si le coup de "tiens, ma porte est pas fermée à clé ?" mentionné plus tôt était certes incohérent, au moins j'ai pris soin d'amener plus de cohérence avec le cube : Waylon l'a direct caché pour éviter de se le faire voler, même si on pénétrait dans sa chambre. Ce qui est sacrément gâché par son manque de prudence en voyant sa chambre ouverte, BREF, un mal pour un bien. Mais du coup, légère incohérence, Waylon est censé avoir le cube. Puisqu'il est obligé de rejoindre Neila en bas à cause de la marrée-chaussée, ça ne change pas grand-chose.
BEAUCOUP de choses à dire pour si peu au final xD Merci pour cette seconde lecture, bien différente que la première, et ça m'aide beaucoup !
Des bisous et à bientôt <3
Enfin du coup ce passage m'a paru confus cette fois-ci, même si je n'avais pas tiqué la dernière fois ^^ Je me demande s'il apporte réellement à l'histoire, le côté "comme par hasard elle a de la chance qu'il vienne et croit reconnaître en elle son client"... Alors que si ni lui, ni le marshal ne passent par là, la conclusion est exactement la même.
Concernant la suite, je t'avoue que c'est le passage dont je me souviens le moins de tes chapitres (je me rappelle du train ensuite mais là on est dans la zone floue de mes souvenirs) donc je ne me souviens réellement plus de qui arrive xD
Juste pour terminer "Waylon l'a direct caché pour éviter de se le faire voler" -> il jonglait avec quand il remarque Neila, d'où ma question "il l'avait à la main tout le temps" parce que ça ne me semblait pas pratique alors que ses doigts frôlaient ses armes entre temps.
"Waylon fut content de voir que le cube n’avait pas bougé. Il s’agissait, (...)
Il jongla un instant avec, ravi, avant d’entendre un « clic ! » familier. Il se stoppa net."
À bientôt ! :)
"Alors que si ni lui, ni le marshal ne passent par là, la conclusion est exactement la même." -> Oui, enfin, étant donné le vacarme, le tir du revolver et la fenêtre brisée, évidemment que le marshall et l'aubergiste vont passer xD
Je peux toujours changer la scène, néanmoins.
Pas de soucis, t'inquiète !
"Il l'a direct caché" : la veille. C'est ça que je veux dire. Bref je soulignais une incohérence de ma part, ta remarque était juste !
Des bisous, à bientôt !