Dhampire : n.m. Sous-espèce de chimère apparentée au vampire, dont elle est le croisement avec un humain. Les dhampires possèdent plusieurs caractéristiques similaires aux vampires, dont un vieillissement lent et un fort besoin en protéines. En raison du nombre important de métissages entre les vampires et les humains au cours des siècles, ils forment une catégorie de chimère à part entière.
– Un quoi ?
– Un dhamphire. Un demi-vampire, avec un parent humain, un parent vampire.
– Et c’est possible ça ?
Elle hocha de la tête.
– Puisque je te le dis…
Mila se releva, abandonnant Esteban sur le canapé. Celui-ci se pencha nonchalamment par-dessus la montagne de coussins posée en équilibre précaire au bord du sofa pour attraper le chargeur qu’elle laissait toujours branché là. Il connaissait son appartement aussi bien qu’elle : il l’avait adopté dès qu’elle y avait emménagé — normal, il était un de ceux à l’avoir aidé — et y passait régulièrement la soirée depuis.
Il restait encore dix petites minutes avant l’émission spéciale de ce soir. Largement assez pour laisser à Mila le temps de concocter un plateau-repas pour deux — comprendre : placer plus ou moins artistiquement sur une grande assiette tous les restes de son frigo. Depuis le salon, Esteban l’interpella :
– Il s’appelle bien Chardonneret, ton commandant, c’est ça ?
– Chardonnet ! Avec un « t »...
Elle répondit sans se retourner, absorbée par son frigo. Elle se demandait si les points blancs sur le pesto retrouvé derrière une salade en sachet défraîchie étaient constitués majoritairement d’huile figée, ou de moisi. Elle en enduit deux tartines. Elle s’arrangerait pour qu’Esté goûte en premier, sa santé de fer n’en pâtirait pas si ce n’était pas du gras.
Il la héla de nouveau :
– Mais il a quel âge en fait, c’est un jeunot pour être commandant ?
Elle n’apercevait plus de lui que sa masse de cheveux châtains bouclés. Son téléphone, collé à son nez, masquait le centre de son visage plus sûrement que les éventails des belles du passé.
Elle répondit :
– Je sais pas, je lui ai pas demandé en fait !
– T’as pas son numéro ?
– Si, mais… Je t’interdis de toucher à mon téléphone !
Profitant de ses mains chargées d’une assiette dont le contenu défiait la loi de l’attraction universelle, il s’était redressé. Tendant son téléphone à bout de bras au-dessus de lui, il fouillait paresseusement dans ses derniers échanges avec Sylvestre. Elle tenta désespérément de récupérer son bien, mais se fit l’effet d’un chien frétillant pour son su-sucre, et le détesta de profiter aussi bassement d’être un grand dadais. Rien à faire : même sur la pointe des pieds, même en sautant, elle n’atteignait que son avant-bras. Elle envisageait sérieusement de s’y suspendre — nul doute qu’il ne tiendrait alors pas longtemps, lorsqu’il les redescendit de lui-même :
– Ayé, message envoyé ! fit-il triomphant.
– Aarg, montre-moi ça !
Bon prince, il lui remit son téléphone qu’agacée elle faillit faire chuter.
Elle lut d’une voix précipitée :
[Bonsoir commandant, une petite question indiscrète, vous avez quel âge ?
Merci, bonne soirée, bon courage pour le meurtre, tout ça !
Mila]
Elle était soufflée :
– Mais c’est trop nul comme message, il va penser quoi de moi maintenant !
– Bah tu t’en fous de ce qu’il pense de toi, non ?
– Eh non, monsieur l’égoïste, c’est lui ma source, j’entretiens mon image de journaliste sérieuse et professionnelle avec lui !
– Et ça marche ?
Il la regardait, tête penchée. Son sourire canaille l’agaçait. Elle repensa aux dernières remarques de Sylvestre : il la trouvait entreprenante. Probablement un peu trop. Elle occulta tout et rétorqua, offusquée qu’Esté la connaisse si bien :
– Bien sûr que ça marche !
Il leva les yeux au ciel avant de poursuivre :
– Il n’empêche, je suis sur que tu crèves d’envie d’avoir la réponse !
– Gnagnagna…
Mais ils n’eurent pas de retour. Le générique commença et ils se retrouvèrent entraînés dans le tunnel psychédélique marquant le début du spectacle
Mila avait eu toutes les peines du monde à faire en sorte qu’Esteban accepte de regarder. Elle avait avancé une foultitude d’arguments : le caractère exceptionnel de l’émission, la nécessité pour elle de se tenir informée — pour en savoir plus sur le meurtre, bien évidemment ! —, mais la seule arme qui avait fait mouche envahissait présentement l’écran. Nathan, sa carrure d’athlète, ses cheveux blond sable et son postérieur joliment tourné dans un jean griffé. Esteban, lèvres entrouvertes, la main arrêtée à mi-chemin entre son assiette et sa bouche, le mangeait des yeux. Mila, elle, attendait qu’il morde enfin dans sa tartine au pesto. Elle l’interrompit :
– Laisse tomber, il est straight, il en pince pour Lilou, là, la métisse.
Esteban se tourna, outré :
– Tu pouvais pas me laisser un peu d’espoir ! Ça sert à quoi que je regarde maintenant, tu brises tous mes rêves ! Remarque, ajouta-t-il en reportant son attention sur un autre participant, il est pas mal lui aussi.
Au grand dépit de Mila, il reposa sa tartine intacte. Elle contrecarra :
– Je savais pas que tu faisais dans les rouquins !
Mila l’observa plus attentivement. Il s’agissait de Noam. Elle l’avait déjà repéré précédemment, et il la mettait mal à l’aise. Son attitude lui rappelait quelqu’un, sans qu’elle ne se souvienne bien qui.
Son téléphone émit un bip strident, et elle sursauta : depuis le fiasco de l’autre fois, elle avait monté le volume. Elle ne s’y était pas encore habituée.
Le message provenait du Commandant :
[J’ai 94 ans.]
– Piuff !
Esteban lisait par-dessus son épaule :
– Il les fait pas ! Vas-y, réponds-lui, il s’est pas vexé, tu peux y aller !
Elle pianota rapidement tout en jetant de brefs coups d’œil à l’écran : Belphégore n’allait pas tarder à apparaître.
[Vous faites moins que votre âge !]
Son retour ne se fit pas attendre :
[Les dhampires vieillissent à peu près 3 fois moins vite que les humains. C’est comme si j’avais 31 ans.]
– 31 ans ! s’exclama Esté. On lui en donnerait 40 easy peasy ! Attends, je réponds !
Sans qu'elle ait son mot à dire, il tapa :
[Ah. Vous faites plus vieux en fait !]
– Hé ! Tu peux pas dire ça comme ça ! s’offusqua Mila.
– Ah bon ? Tu vas voir…
Et il l’envoya.
Mila s’apprêtait à l’inonder d’injures — elle n’avait pas envie, une fois de plus, de passer pour une malotrue auprès de Sylvestre — lorsqu’un coup de tonnerre reconnaissable fit trembler l’écran. Au centre du salon, dans la Villa, apparut Belphégore.
Les yeux d’Esteban glissèrent le long de la plastique démoniaque de l’animateur virtuel. Mila, elle, se concentrait. Tous les participants s’assirent, et elle nota avec intérêt que Nathan traversait la pièce pour s’installer aux côtés de Lilou. Elle se pencha pour pointer ce fait à Esteban, mais la voix de stentor de Belphagore l’interrompit. Elle résonna dans le silence retombé sur les participants :
– Douze chimères. Douze secrets. Douze identités. Et d’ici demain : plus que onze.
Un frisson fiévreux parcourut les jeunes gens à l’écran : certains s’immobilisèrent, d’autres se tortillaient sur leur siège, mal à l’aise. Un ou deux tics nerveux agitèrent les plus stressés.
— Ce soir, nous allons révéler chaque sous-espèce de chimère présente sous ce toit. Certaines sont d’une affligeante banalité — qui, de nos jours, n’a jamais vu de vampire — tandis que je défie quiconque d’avoir déjà rencontré certains autres.
Quelques regards se portèrent vers Nathan. La blague du premier jour revenait en mémoire à Mila, mais elle l’écarta. Cela ne pouvait être lui le vampire. À tout hasard, elle attrapa sur la table basse à côté d’elle un vieux carnet de notes et un stylo publicitaire. Cela suffirait.
Belphégore poursuivit de son ton caverneux :
– A la suite de cela, vous serez autorisé, chacun à votre tour, à poser une question à l’un de vos colocataires. Si la réponse vous permet de deviner à quelle sous-espèce de chimère il appartient, il sera… E-LI-MI-NE !
Il marqua une pause théâtrale, et de fait, les jeunes gens ne purent s’empêcher de se dévisager. La caméra passa lentement devant chaque visage sur fond de musique à suspense, pour revenir sur Belphégore :
– Si vous manquez d’inspiration, sachez que vous pouvez demander une aide de notre cher public qui, lui, est très imaginatif ! Et maintenant, voici qui est présent dans cette salle ce soir...
Ni Mila ni Esteban ne bougeait. Pas pour les mêmes raisons : si Mila se trouvait prête à dégainer son stylo, Esté lui ne quittait pas des yeux le short en cuir moulant du démon holographique, qui clama :
– Un vampire, donc ! Un skinwalker, oui, ici dans cette Villa. Une goule ! Une banshee et une aziza ! Une nymphe, et un loup-garou…
Au fur et à mesure, son énumération se traçait en lettre d’or en cercle au-dessus de lui. Tournant lentement, on pouvait y lire chacune des sous-espèces énoncées. Mila écrivait fébrilement.
–… plus rare, un djinn. Un faune. Un huldre, oui, ainsi qu’un rokurokubi. Et enfin, un alastyn.
Elle redressa vivement la tête. C’était donc cela. Noam, le rouquin, c’était un alastyn.
Un autre visage, pastellisé par le temps, s’interposa. Un homme entre deux âges, au même sourire lumineux, et aux mêmes yeux sombres comme deux puits sans fond. Un alastyn, qui avait dérobé sa mère à son père, l’avait enchantée, entourloupée, enchaînée, elle ne savait pas. Le résultat était le même : du jour au lendemain, sa mère avait succombé, et les avait laissés, elle et son père, rafistoler avec les moyens du bord le radeau de leur petite vie.
– Dis, Mila, il y a quand même un truc que je comprends pas…
L’interruption d’Esteban la ramena à la surface. Elle prit une grande goulée d’air, se raccrochant à la réalité, tandis que son ami poursuivait : –… comment c’est possible pour un type de cacher qu’il est un vampire ? Ou pire, un faune ? Je veux dire, à la limite, les fées, les goules, elles nous ressemblent, mais les autres ? Comment tu masques des cornes, des crocs ?
Une demi-seconde pour rassembler ses esprits. Elle faillit rétorquer que ce n’était pas ça, le plus dur à contrefaire. Qu’une paire de cornes, ça se limait, et qu’à l’époque actuelle la chirurgie esthétique spécialisée faisait des miracles. Mais que la différence la plus difficile à occulter était aussi la plus insidieuse, c’était celle attaquant directement le psychisme sans défense des pauvres humains. Par exemple, celui de mères de famille délaissées croyant encore au prince charmant.
Au lieu de ça, elle se reprit :
– Les yeux des loups-garous, c’est facile : lentilles, hop, tout va bien. Pour le physique un peu marqué, ben disons que les chimères ont depuis tellement longtemps intégré incognito toutes les professions que certaines cliniques très privées proposent des opérations plutôt inhabituelles — et pas remboursées, tu t’en doutes. Je crois que même pour les sabots des faunes, ils arrivent à faire des trucs, tu vois, des espèces de prothèses où tant que t’es pas pieds nus, ça passe. C’est pas trop sur les caractéristiques physiques qu’on va pouvoir les reconnaître, ceux-là, plus sur des habitudes, des manies… Ou bien s’ils perdent le contrôle, en cas d’émotion forte...
– Ah.
Esté lui semblait un peu blasé, et il piocha au hasard dans l’assiette devant lui. Mila, elle, lisait et relisait les inscriptions brodées en fil doré dans l’air : un alastyn, donc, un rokurobuki. Un huldre. Et un djinn. La coïncidence la troublait : les djinns n’étaient pas si répandus dans le pays, de ce qu’elle savait.
Sylvestre n’avait pas répondu à son dernier message. Elle s’en voulait un peu, elle ne comprenait pas ce qui lui avait pris de laisser Esté le titiller ainsi. Il devait travailler, probablement, ou peut-être était-il déjà rentré ? Peut-être regardait-il l’émission, comme elle ? Ou bien était-il en train de se morfondre sur son allure vieillotte ayant entraîné son message désobligeant ? Ou encore, au contraire, l’avait-il supprimé d’un doigt punitif, déplorant à nouveau son manque de savoir-vivre ?
Un détail à l’écran attira son attention : cela faisait plusieurs fois qu’elle voyait le salon du même angle de vue, lui permettant d’englober d’un coup d’œil tout un pan de mur : quasiment la même perspective qu’une des photos de Sylvestre ce matin. Et là, légèrement ombrée, elle parvenait presque à distinguer les paroles vindicatives recouvertes pourtant d’au moins trois couches de peinture.
Poussant du coude Esteban qui scrutait sa tartine croquée d’un œil suspicieux, elle lui demanda :
– Là, regarde sur ce mur, tu n’arrives pas à voir quelque chose ?
Mais déjà le plan s’était évanoui.
Ils durent attendre quelques minutes pour que la valse des caméras permette à Estaban de se concentrer suffisamment, et avec un peu d’aide de Mila il parvint à déchiffrer « LES CHIMÈRES DOIVENT ÊTRE LIBRES DE VIVRE DANS L’OBSCURITÉ ». Elle s’empressa d’envoyer un nouveau message au commandant :
[Si vous êtes devant l’émission de ce soir, est-ce que vous avez vu qu’on parvient à lire les inscriptions ?]
La réponse arriva presque immédiatement :
[Non, je ne suis pas devant la télévision. Mais j’en ai été informé. Il n’aura pas fallu deux jours, finalement, pour qu’on nous harcèle pour avoir un coupable : le cabinet d’avocat engagé par la production m’a déjà appelé pour me presser afin d’avoir mes conclusions.]
Elle eut à peine le temps de relire le message qu’elle sursauta : un autre s’annonçait comme entrant :
[Concernant mon âge, je prends votre remarque comme un compliment. Dans cette société tellement attachée aux apparences, il est de bon ton pour un commandant de paraître plus que 31 ans.]
Esté espionnait par-dessus son épaule, et elle se sentit un peu coupable. Elle avait confiance en lui, totalement, mais se doutait bien que certaines choses que lui disait le commandant n’étaient pas à mettre entre toutes les mains. Pas son âge, bien sûr, mais le reste…
Un roulement de tonnerre plus fort que les précédents, suivi d’éclats de voix, leur firent relever la tête : l’une des participantes se levait en pleurs, puis avança quelques pas sans savoir où aller, tandis que Belphégore la pointait indécemment du doigt :
– Oui ! Alya est bien une aziza ! Puisque tu n’as pas réussi à garder secrète ton identité, pars ! Quitte la Villa, tu en es bannie !
Deux autres filles se levèrent pour l’accompagner, des heures de maquillage dégoulinant sur ses joues, vers une porte d’ordinaire verrouillée, mais qui, à la suite d’un long travelling plein de suspense, s’ouvrit sans aucune aide. Mila n’avait rien vu venir, et elle ne savait pas qui l’avait démasqué. Elle tendit machinalement la main vers son téléphone pour y remédier.
À l’écran, l’aziza renifla de plus belle, arrachant quelques larmes à l’une de ses deux comparses, tandis que l’autre faisait des efforts visibles pour masquer son soulagement sous un chagrin de bon aloi. Belphégore interrompit leur embrassade par un nouveau grondement de voix, et Alya, la petite fée africaine, disparut en trois pas de l’émission comme du cœur des quelques millions de spectateurs.
Une agitation de fin d’examen faisait frémir les autres chimères. Belphégore se retira, sa lumière se couchant tandis que celle de Gabriel se levait. L’une des inscriptions dorées flottant toujours dans l’air fonça pour tirer sur le rouge sombre : aziza. Plus que onze.
Tandis que la caméra passait sur chacun des visages, qui tendu, qui soulagé, encadrant l’ange androgyne, Mila ne put s’empêcher d’avoir la sensation tenace que, si c’était bien là le divertissement ultime auquel Cadaral avait aspiré, c’était ce même divertissement, anodin, potache, et pas très fin, qui avait causé sa perte.
Le commandant ne se formalise pas des messages qu’il reçoit, ce qui dénote une maturité certaine et suffisamment d’assurance pour ne pas se vexer. Mais ce qui me dérange un peu, c’est qu’on dirait que Mila et lui sont des copains de longue date, mis à part le vousoiement.
Je trouve l’attitude de Mila mesquine, avec le pesto. Mais après le coup des messages, Esté ne l’a pas volé.
Je ne sais pas dans quelle mesure le meilleur ami homo est un cliché – peut-être serait-ce plus intéressant que le commandant le soit -, mais je trouve très naturelle cette manière d’introduire cette info. Je dois dire que si une romance se développait entre Mila et Sylvestre, je serais un peu déçue : ça semblerait trop facile, un peu comme un chemin balisé.
Comme ça, Mila a un passif avec les chimères ? Intéressant. :-)
Coquilles et remarques :
— Belphégor/Belphégore : dans les chapitres 4 et 7, tu l’écris sans le « e » final, contrairement à ce chapitre. Il faudrait harmoniser tout ça.
— Et c’est possible ça ? [Virgule avant « ça ».]
— Elle hocha de la tête. [Elle hocha la tête ; « de » est de trop]
— normal, il était un de ceux à l’avoir aidé [aidée]
— étaient constitués majoritairement d’huile figée, ou de moisi. [Pas de virgule avant « ou ».]
— Elle s’arrangerait pour qu’Esté goûte en premier, sa santé de fer n’en pâtirait pas si ce n’était pas du gras. [Je mettrais un point-virgule après « en premier ».]
— Mais il a quel âge en fait, c’est un jeunot pour être commandant ? [Ponctuation : Mais il a quel âge, en fait ? C’est un jeunot pour être commandant.]
— Bon prince, il lui remit son téléphone qu’agacée elle faillit faire chuter. [Virgule après « agacée ». / faire tomber ; les températures, les taux, les bourses chutent, mais les corps tombent, n’en déplaise aux journalistes de télé.]
— Mais c’est trop nul comme message, il va penser quoi de moi maintenant ! [Ponctuation : Mais c’est trop nul comme message ! Il va penser quoi de moi, maintenant ?]
— Il n’empêche, je suis sur que tu crèves d’envie d’avoir la réponse ! [je suis sûr]
— dans le tunnel psychédélique marquant le début du spectacle [Il manque un signe de ponctuation.]
— Laisse tomber, il est straight, il en pince pour Lilou, là, la métisse. [Italique pour « straight ».]
— Tu pouvais pas me laisser un peu d’espoir ! Ça sert à quoi que je regarde maintenant, tu brises tous mes rêves ! [Ponctuation : Tu pouvais pas me laisser un peu d’espoir ? Ça sert à quoi que je regarde, maintenant ? Tu brises tous mes rêves !]
— Son attitude lui rappelait quelqu’un, sans qu’elle ne se souvienne bien qui. [Normalement, on ne met pas de « ne » explétif avec « sans que ».]
— Vas-y, réponds-lui, il s’est pas vexé, tu peux y aller ! [Ponctuation : Vas-y, réponds-lui ! Il s’est pas vexé, tu peux y aller.]
— On lui en donnerait 40 easy peasy ! [Italique pour « easy peasy ».]
— Ah. Vous faites plus vieux en fait ! [Virgule avant « en fait ».]
— mais la voix de stentor de Belphagore l’interrompit. [Belphégor(e)]
— Cela ne pouvait être lui le vampire. [Virgule avant « le vampire ».]
— A la suite de cela, vous serez autorisé, chacun à votre tour [À / autorisés]
— il sera… E-LI-MI-NE ! [É-LI-MI-NÉ]
— Ni Mila ni Esteban ne bougeait [ne bougeaient ; on ne mettrait le singulier que s’ils ne pouvaient pas bouger les deux à la fois]
— Esté lui ne quittait pas des yeux le short en cuir moulant [Il faut placer « lui » entre deux virgules.]
— son énumération se traçait en lettre d’or en cercle au-dessus de lui [en lettres]
— Tournant lentement, on pouvait y lire chacune des sous-espèces énoncées. [Syntaxe (ce n’est pas « on » qui tourne lentement) ; je propose : « Le texte tournant lentement, on pouvait y lire ».]
— du jour au lendemain, sa mère avait succombé, et les avait laissés [Pas de virgule avant « et ».]
— Par exemple, celui de mères de famille délaissées croyant encore au prince charmant. [Pas de virgule après « Par exemple ».]
— Esté lui semblait un peu blasé, et il piocha au hasard [Il faut placer « lui » entre deux virgules si tu veux dire « quant à lui ». / Pas de virgule avant « et ».]
— Ou bien était-il en train de se morfondre sur son allure vieillotte ayant entraîné son message désobligeant ? [Je dirais « qui avait entraîné ».]
— Et là, légèrement ombrée, elle parvenait presque à distinguer les paroles vindicatives recouvertes pourtant d’au moins trois couches de peinture [ombrées]
— l’une des participantes se levait en pleurs, puis avança quelques pas [se leva / de quelques pas]
— Mila n’avait rien vu venir, et elle ne savait pas qui l’avait démasqué. [Pas de virgule avant « et » / démasquée]
Alors je ne me souvenais pas par contre si on avait déjà rencontré Esteban ou pas, du coup je me suis un peu demandé qui il était par rapport à Mia avant d'en faire mes propres conclusions.
Mes quelques corrections aux minis erreurs que j'ai trouvées en cours de lecture :
Mila avait eu toutes les peines du monde à faire en sorte qu’Esteban *accepte* de regarder.
Tous les participants s’assirent, et elle nota avec intérêt que Nathan *traversait* la pièce pour s’installer aux côtés de Lilou.
Esté lui *ne* quittait pas des yeux le short en cuir moulant du démon holographique.
l’avait *enchantée, entourloupée, enchaînée*, (puisqu’on parle de la mère ?)
Ou qu’il était-il en train de se morfondre sur son allure vieillotte ayant entraîné son commentaire désobligeant ? (je ne comprends pas la phrase...)
Merci pour tes corrections, je vais revoir ça.
Bonne suite de lecture (j'ai vu que tu avais posté aussi, je vais faire un tour sous peu!)
Je t'avoue qu'au début j'étais un peu perdue, je pensais qu'on était toujours dans le restaurant et que c'était Mila qui disait "Un quoi ?". Une fois que j'ai compris ça allait beaucoup mieux ^^' Par contre j'ai eu peur : ce Esteban ne serait-il pas le petit ami de Mila ? Je suis pas d'accord, je veux qu'elle finisse avec Sylvestre ! Du coup j'ai beaucoup aimé la manière dont on apprend qu'il est homo et donc que c'est un ami. Ça permet de caser plein d'info sans les dire directement, sans faire de pâtés de description, comme si c'était juste normal (et ça l'est). Donc chapeau ! Meilleure intro d'homosexualité ever (dans un roman)
Après je t'avoue que j'ai un désintérêt presque totale pour l'émission, mais comme tout le reste est super ça passe crème (cette histoire de pesto XD) J'aime beaucoup comment on révèle le passé de Mila, même si j'aurais aimé avoir des indices plus tôt.
Voilà, c'est totalement le bordel dans ce com mais je crois que j'ai fait le tour de ce que je volais dire. J'ai prévu quand j'aurai rattrapé mon retard de regarder les chapitres pour voir si tu ne pourrais pas en fusionner certains, tu avais dit il me semble que tu ne savais pas trop quoi faire de ce point de vue-là.
Bref, je continue ma lecture !
Merci pour la "Meilleure intro d'homosexualité ever" XD J'avais l'impression de tomber à mort dans le cliché du meilleur ami homo, mais bon, je trouvais que ça collait bien au perso de Mila! Et Esté en lui-même n'est pas une caricature, donc je me dis que ça passe, et l'un dans l'autre ça reste un personnage que j'aime bien!
Désolée que tu n'adhères pas à l'émission, c'est un truc qui, à écrire, à la fois est assez jouissif, et à la fois est très casse-gueule. Je regarde très très peu la télé, et encore moins les émissions de téléréalité (j'ai du me renseigner sur Wikipedia pour comprendre les grandes ficelles, c'est dire!). Peut-être que c'est pour ça que ça ne colle pas? Pas assez réaliste?
Pour les découpages de chapitres, oui, je prends toutes les propositions à l'étude!
Bonne suite de lecture, et merci pour ta fidélité :)
Oui c'est un peu cliché mais bon ça passe nickel (et puis cliché ne veut pas dire mauvais)
Ah non c'est pas à cause du manque de réalisme (je comprends même pas les règles) c'est juste que j'aime pas du tout ce genre d'émission. En plus on manque d'implication émotionnelle, c'est pour ça je pense. C'est pas très grave du moment que les description de l'émission reste minoritaire.
Quand j'aurai rattrapé mon retard alors ;-)
Je trouve un peu dommage d’apprendre seulement maintenant que Mila a un tel passif avec les Chimères. Ca explique complètement cette passion qu’elle entretient et – à mon sens – ça aurait mérité d’être développé en amont.
J’ai un souci avec cette formulation : « Mila ne put s’empêcher d’avoir la sensation tenace que là se trouvait bien le divertissement ultime auquel Cadaral avait aspiré » => pour moi, c’est une évidence qui n’a pas besoin d’être soulignée (en tout cas, pas forcément de cette façon) puisque nous savons déjà qu’il est l’initiateur de l’émission. Par contre, la phrase suivante fait sens pour moi : Mila flaire un truc pas net. Bref, il faudrait peut-être juste revoir la façon d’exprimer ça…
<désolée pour le style télégraphique du commentaire. J'ai pris des notes au fur et à mesure...>
Plus sérieusement, concernant le passif de Mila, mon souci c'est que à ce stade de l'histoire, je commençais tout juste à tracer où je voulais aller (j'ai commencé cette histoire sur un coup de tête, avec juste la trame des deux trois premiers chapitres en tête). A ce moment là je n'avais aucune vision de où ça allait me mener, et à un moment donné je me suis rendue compte qu'il allait falloir que je justifie un peu plus certaines choses. Donc ça tombe là où ça peut, et c'est plus ou moins heureux. Si je fais une relecture poussée à la fin, je modifierai peut-être!
J'ai mis un peu de temps à capter avec qui parlait Mila au début. J'avais subodoré que ce n'était pas le commandant, mais je sais pas pourquoi pendant un instant j'ai cru que c'était un chat qui était sur le canapé xD Je suis un peu bête je crois !
Par contre. Ohlala. Tu as mis un rokurokubi dans ton histoire. Je sais pas si on va les exploiter de la même façon, mais j'en ai cinq dans la mienne ! (et tu les as déjà rencontrés héhé). ça me fait vraiment ultra bizarre de voir ces mots que je ne vois d'ordinaire que dans ma propre paperasse apparaître dans ton histoire ! J'avais pas forcément capté qu'exploitant toutes deux des créatures surnaturelles on risquait d'avoir des créatures en commun. Ah je m'en remets pas !
Je trouve quand même que ton chapitre ne répond pas à une question cruciale : le pesto est-il moisi ou non ?
Oui, c'est rigolo finalement qu'on exploite les créatures surnaturelles, parfois les mêmes, mais de manière complètement différente! On doit avoir toutes les deux un penchant pour ça, pour lire et écrire là dessus!
Quand au pesto... je me permets de m'auto-citer: "Poussant du coude Esteban qui scrutait sa tartine croquée d’un œil suspicieux, elle lui demanda :..."
Donc je pense que Mila devrait faire un sérieux ménage dans son frigo, j'dis ça j'dis rien...