Chapitre I. 1. à la conquête du monde
Kim portait ses sourires comme son maquillage. Elle cachait tout derrière, ses rancoeurs et ses frémissements de colère, ses grands projets déplaisants et sa mauvaise humeur ; c’était plus classe qu’une cagoule et moins suspect qu’un masque. Personne ne posait jamais de question pour un teint impeccable et un sourire éclatant aux lèvres rosées. Au contraire, ça mettait tout le monde en confiance.
Cela étant dit, il était des journées durant lesquelles il était, même pour Kim, bien difficile de garder le sourire. Et pourtant, l’hypocrisie était sa plus belle qualité.
Assise à sa coiffeuse, plutôt que de porter attention à son reflet dans le miroir, ses yeux étaient scotchés à son téléphone. Elle ouvrit l’application calendrier sur son smartphone et fit défiler deux mois, et sans même une fraction d’hésitation, le bout de son index sélectionna abruptement le petit carré marqué d’un 26.
Appuyant longuement, elle ajouta un rappel pour le 26 février, et tapa les détails :
tu veux finir comme ça ?
La mâchoire crispée, les doigts fébriles et le souffle glacé, Kim retourna son smartphone, l’écran s’éteignit contre le bois vernis de la coiffeuse, et elle se fixa droit dans les yeux à travers le miroir. Elle avait deux mois pour se débarrasser de son fiancé et de son frangin flambant neuf, ou bien, ce seraient eux qui auront sa peau.
Et elle était tout aussi bien morte.
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Ils n’étaient pas au Nord de la france pourtant, il faisait souvent froid ici. D’un autre côté, c’était peut-être seulement un microclimat qui la suivait, elle tout particulièrement. Elle n’avait pas l’impression d’être habillée assez chaudement pour la vie qu’elle menait, et elle avait beau rajouter des couches par-dessus les anciennes, elle frissonnait toujours. C’était pourtant les lumineuses périodes de Noël, durant lesquelles mêmes les plus solitaires étaient censés retrouver leurs proches et rire à la chaleur d’un bon feu de cheminée, déballer des cadeaux surprises et dévorer toute une table de plats de fête.
“Vos parents ne pourront pas être là, cette année,” lui apprit Denis.
Comme quoi, ce n’était pas toujours sa fête.
Elle sourit à leur majordome. La plus belle pensée qu’elle pouvait espérer de ses parents était après tout leur absence. Les mains entrelacées devant elle et sa magnifique robe couleur de vin rouge baigné de paillettes qu’elle avait revêtue, elle se mit même à rire. Un peu de paix pour Noël, c’était inespéré !
Son père prétendait pourtant être souffrant. Laquelle de ses affaires frauduleuses pouvait-elle être assez pressante pour le garder aussi loin de son palace ? Ou bien, ne s’agissait-il de ne rien d’autre que de l’une de ses maîtresses. Kim secoua la tête avec dérision.
“Le repas sera bientôt prêt, mademoiselle, lui indiqua-t-il.
-Je n’ai pas faim.
-C’est Noël !
-C’est l’anniversaire de Jésus et ce n’est pas un ami.”
Le visage de Denis se tordit, et ses sourcils grisonnant montèrent haut sur son front ridé. Avec lui, c’était toujours difficile de dire s’il se retenait de rire ou de la réprimander.
“Pourquoi ne pas inviter l’une de vos amies, alors ? rebondit-il.
-A vous entendre, on dirait que j’en ai plus d’une.”
Encore cette grimace. Cela dit, elle appréciait l’effort de gonfler sa popularité, c’était une douce attention, bien que la flatterie était une tâche importante pour un majordome, elle s’aimait à imaginer Denis comme quelqu’un de sincère. Pour deux parents lamentables, elle pouvait bien avoir un majordome dévoué, même si le salaire qu’il touchait était versé par ses deux vieux démons personnels.
Sur les pointes aiguisées de ses escarpins noirs et rouges, elle marcha jusqu’au sofa du salon pour s’y installer et Denis s’en alla très certainement lui préparer l’une de ses tisanes préférées aux fruits rouges -personne ne surpassait Denis dans la prise de d’initiative, son sens du timing était une qualité qu’il veillait toujours à parfaire. Dégainant son téléphone portable de l’une de ses pochettes qu’elle gardait toujours sur elle, comme si elle était à un gala, et non dans sa propre maison, elle pressa la touche 1 pour appeler l’un de ses seuls contacts raccourcis.
Cash répondit dès la deuxième sonnerie -vraisemblablement, elle n’était pas plus engloutie de chaleur familiale qu’elle-même.
“Ton héritage fête aussi Noël, ailleurs ? s’enquit Kim.
-Oh non, il est bien là et il se goinfre avec beaucoup de snoberie, confia Cash à l’autre bout du fil. On est déjà à table, si tu veux savoir, et il y a tant de bouffe que ça m’en coupe l’appétit.”
L’oeil perdu dans le parc de son immense maison, qui dormait derrière la fenêtre sous une épaisse couche de neige, Kim imaginait la scène du réveillon des Augustin. Un peu de musique classique choisi par le personnel pour faire bonne figure, toute une poêlée de faux-amis riches et des plats baignés dans de l’or comestible.
“T’es toute seule ? lui demanda Cash.
-Oui, je crois bien que c’est mon cadeau de Noël, cette année, annonça-t-elle avec un mince sourire, sans compter le versement bancaire habituel.
-Ne m’en dis pas plus, rétorqua Cash avec espièglerie. J’arrive ! Je poste une invitation ouverte sur le chemin.”
Quelques secondes plus tard, Kim avait raccroché et il s’était remis à neiger à l’extérieur, sous le ciel étoilé. Les lustres du salon brillaient dans le reflet doré de la vitre, et Kim était perdue dans un monde d’or et de blanc sombre ; rien de bien neuf, donc, c’étaient les couleurs habituelles de son univers.
Kim avait depuis longtemps perdu le réflexe de sursauter lorsque quelqu’un se faisait brusquement entendre juste derrière elle, elle cilla à peine lorsque Denis prit soudainement la parole dans son dos.
“Je m’occupe de tout.”
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Si on évaluait l’affection qu’on lui portait par le nombre de personnes qui répondaient présentes à une invitation Facebook de dernière minute pour célébrer le ô combien significatif réveillon de Noël à ses côtés, elle écoperait d’une note excellente -c’était une deuxième nature chez Kim, que d’avoir les meilleurs notes. Mieux encore, chacun semblait déjà emballé par la soirée après seulement un pas chez elle. Un peu de naïveté ne lui ferait peut-être pas de mal, pensa-t-elle avec un sourire narquois en faisant la bise à la quarante-et-unième fille à venir pratiquement lui sauter dans les bras comme si elle était sa soeur siamoise, séparée chirurgicalement par un docteur de génie.
“Joyeux Noël, Kimberly !”
Avec un crissement de dent, elle réussit amicalement à répondre aux souhaits de fin d’années. Elle était bien consciente d’arborer beaucoup de haine pour beaucoup de gens et beaucoup de choses, mais elle ne pouvait s’empêcher de détester férocement l’énonciation de son prénom prononcé dans son entier. Kimberly. Avec ses cheveux blonds qui sentaient bon la vanille et sa peau blanche luxueusement traitée, il n’y avaient que ses parents pour ne pas s’être doutés que ça ferait trop. C’était vraiment la touche finale pour que toute la planète Terre la considère comme l’une de ses poupées Barbies grandeur nature et décide de jouer avec elle.
Son père avait-il une seule fois envisagé qu’elle lui succède ? Une nouvelle montée de rage difficilement ravalée fit son apparition, et elle dut prendre une gorgée de son champagne pour ne pas hurler. Tout ça n’était qu’une sordide farce, et naturellement, elle en était le dindon. Dire qu’elle l’avait mauvaise était un sacré euphémisme. Le dindon n’était clairement pas un animal auquel elle s’identifiait facilement. Oh, on se fichait bien de ses afflictions, ça, elle l’avait compris.
“Je te sens énervée…, suspecta Cash. Ce n’est tout de même pas parce que ton héritage t’a délaissée pour Noël ?
-Ce n’est pas parce que c’est l’époque des sucres d’orges et des angelots que tu peux me prendre pour une niaise sans en devenir vexante, s’indigna-t-elle.
-Très bien, princesse des glaces !
-Tsss, siffla-t-elle avec irritation, ça va pas, non ! Ne m’associe pas à ce mafieux en carton !
-Oh, qu’est-ce que tu peux être susceptible, ce soir ! remarqua Cash. En plus, qu’est-ce que t’as encore contre Roffie ?
-Je déteste ses amis, pour commencer.”
Les gens de leur milieu n’avaient pas beaucoup de réserve, ils avaient même cette fâcheuse tendance à se penser partout chez eux -c’était une chose que Kim ne comprenait pas, elle qui ne se sentait pas même à la maison dans la sienne-, alors, elle ne fut pas surprise à le voir entrer dans son champ de vision sans crier gare, comme invoqué. Il ne la regardait pas, c’était une maigre consolation. Elle le prit comme une provocation, de la même façon que sa présence ici.
Une invitation pouvait être ouverte à tous, ça ne signifiait pas pour autant que quiconque était invité. Lui, par exemple, devait bien se douter que l’invitation ne le concernait pas ; elle n’avait tout de même pas à préciser que le décor était bien trop distingué pour les déchets, si ?
“C’est à cause de ce connard de Rémi ? devina Cash, en suivant son regard.
-Entre autre.
-Qu’est-ce qu’il t’a encore fait ? Je te jure, je le bute… ou j’engage un tueur à gage.
-Un tueur à gage…, songea-t-elle. Ce serait une idée… j’aurais pas mal de boulot à lui confier.
-Sinon, y’a Roff.
-Oublie Roff ! s’impatienta Kim en faisant signe à un serveur de venir s’occuper de sa flûte vide. Il adore Rémi. Et Rémi est seulement la partie visible de l'iceberg.
-Si tu étais plus claire, peut-être que je pourrais y comprendre quelque chose, ce qui serait intéressant pour notre conversation…”
Après avoir levé les yeux à la proposition ironique de Cash, Kim décida que le beau milieu de la fête qui battait son plein dans le rez-de-chaussée de son château n’était peut-être pas l’endroit idéal pour déballer les souterrains nauséabonds de son existence. Elle déposa sa flûte de champagne, tout récemment remplie, sur le plateau argenté qui voyageait au bout du bras du premier serveur venu et elle invita sa meilleure -et unique- amie à sortir du salon. Cash connaissait le chemin pour se rendre à la chambre de Kim et celle-ci lui emboîta le pas.
“D’où vient le problème, cette fois-ci ? demanda Cash, en route. Ton paternel ou ta marâtre ?
-Le père.
-Il n’est pas trop malade pour te pourrir la vie ?
-Tant qu’il peut cligner des yeux consciemment, il est encore capable du pire.”
Tout ce qu’il avait à faire, c’était donner un ordre compréhensible.
Elles pénétrèrent dans la gigantesque chambre de Kim qui faisaient mourir de jalousie des gens par milliers quand elle en partageait quelques photos. Quelqu’un avait dit un jour, que c’étaient les petits plaisirs de la vie qui forgeaient le bonheur ; aucun des plaisirs de sa vie n’étaient petits, c’était sans doute là où ça bloquait pour elle.
Tout en bois noir reluisant, sa chambre était son sanctuaire. Elle n’avait qu’à refermer son épaisse porte hermétique, et elle n’entendait plus rien. A vrai dire, avec sa mezzanine qui tenait lieu de salon et de bibliothèque, sa baignoire de bois ovale en plein milieu de la chambre, et son équipement complet, certains appelleraient ça un appartement et Kim ne les corrigerait pas. C’était aussi un peu ça pour elle ; quand elle était en vacances, elle pouvait passer une semaine sans quitter sa chambre. Denis venait juste lui servir les repas et elle pouvait s’imaginer qu’elle avait déménagé de la demeure familiale.
Sauf que, bien sûr, ce n’était pas le cas, et cette chambre ne lui appartenait pas plus que le reste de la maison. Elle ne faisait que l’occuper. Ca semblait être son destin, sa vie non plus ne lui appartenait pas réellement.
Ce qui tombait bien, c’était que Kim ne croyait pas plus au destin qu’elle ne croyait au Père-Noël.
Elles montèrent à la mezzanine et tandis que Cash s’avachissait dans le fauteuil qui pendait du plafond, Kim alluma par automatisme son ordinateur portable qui reposait sur la table-basse. L’ordinateur était connecté au large écran plat et tous deux s’illuminèrent. En d’autres brèves manipulations, Kim alluma la chaine hi-fi sur sa station de radio fétiche qui passait 24h/24 des musiques de toutes sortes, entre-coupées par des récits d’histoires criminelles. Aubery était la ville du mystère et des crimes, certainement dû au fait que la ville abritait la plus grande école de L2C -Lutte Contre la Criminalité- de la nation. Sa population était obsédée par ce genre d’histoires, Kim la première. Du moins, elle l’avait été dans son début d’adolescence quand elle avait encore le temps pour les obsessions obscènes.
“Mon père a fixé la date de mon mariage, débuta Kim de but en blanc, tout en s’asseyant dans le canapé de velours bleu canard. C’est pour le 26 février.
-Quoi ?! Mais… ton père n’a jamais semblé pressé que tu te maries ! Ca fait une éternité que t’es fiancée, et il n’a jamais été question de mariage avant plusieurs années ! Il ne voulait pas que tu reprennes Termentic avant ?”
C’était si dur à expliquer tout en gardant son calme. Elle se mordilla le rouge-à-lèvre et se focalisa sur son ordinateur pour lancer l’explorateur.
Même avouer la vérité à Cash lui broyait déjà les poumons, elle avait du mal à respirer convenablement. Elle n’avait pas encore fait le deuil de ses illusions. La réalité était bien lamentable. Sa vie n’avait été qu’une succession de pièces de théâtre que ses parents lui avaient dit de jouer, tout un tas de scripts appris par coeur, et maintenant, elle se tenait derrière les rideaux, et son horizon n’était plus que du velour pourpre. Elle n’entendait plus les applaudissements, ne discernait plus son vrai nom -tout le public n’idôlatrait que ses personnages. Elle n’avait que dix-neuf ans et elle se sentait déjà comme une actrice dépassée. Personne ne l’avait vraiment aimée, et ils avaient tous fini de faire semblant.
Elle avait joué dans les théâtres les plus prestigieux et ses affiches avaient été plus grandes que les publicités des marques de voitures ; désormais, ils voulaient qu’elle prenne des marionnettes et fasse Guignol pour une classe de maternelle.
“J’ai… j’ai un frère, finit-elle par lâcher.
-Un frère ?
-Un demi-frère.
-Tu veux dire…
-Oui, un bâtard, éclaircit Kim en se laissant tomber contre le dossier du canapé. Je savais que mon père trompait ma mère, et qu’elle le lui rendait bien, mais j’ignorais qu’ils avaient commencé si tôt.”
Le mur de la page Facebook de Saint-Paul, leur superbe école adorée, était grande ouverte sur la télé et, d’un oeil absent, Kim regardait les incessantes nouvelles publications que les élèves postaient. Ils se souhaitaient les uns les autres un joyeux noël, et partageaient d’innombrables photos des diverses soirées, quelques vidéos aussi, et des pensées qui se voulaient philosophiques ou provocantes. Elle voyait beaucoup de sa maison défiler devant ses yeux, des camarades renverser leurs verres sur des tapis à plusieurs milliers d’euros et des couples de 24h se former contre ses murs, ou dans les fauteuils où elle buvait ses tisanes. C’était étrange que ça lui fasse si peu d’effet. Visiblement, Roff avait organisé son propre réveillon au Deuil, la boîte de nuit dont il était le récent propriétaire. Tout un tas de vidéos et de photos mettaient en scène une fille que Kim connaissait vaguement de vue, et vu son comportement très débridée, elle avait forcé sur l’alcool.
“Qu’est-ce que tu veux dire ?
-Mon nouveau… frère, on le connaît bien, expliqua Kim. Il est dans notre école. Putain… il suit même exactement les mêmes cours que moi. Quand j’y pense, ce n’est certainement pas une coïncidence. “
Ca faisait longtemps que leur cher père avait choisi son successeur, Kim commençait à comprendre toute l’étendue de sa trahison. C’était donc pour ça que Gaëtan avait semblé la détester dès le premier coup d’oeil. Il était au courant de tout et il l’avait bernée, tout ce temps, en se préparant à tout lui prendre.
“Il a trente-deux jours de plus que moi, ce qui fait de lui mon aîné, énuméra-t-elle les catastrophes, et donc, le successeur légitime, même si sa naissance ne l’est pas. Et puisqu’il est l'aîné, mon père veut qu’il hérite de Termentic. Après m’avoir tout fait subir, tout cet entraînement qui a duré toute mon enfance, les cours particuliers et les banquets, les stages à l’autre bout du monde, les compétitions et les concours qu’il fallait toujours que je gagne à tout prix… après tout ça… après tout ça… il va tout donner à un inconnu. J’aurais pu briser mes fiançailles quand je suis devenue majeure, mais je ne l’ai pas fait, parce que c’était le marché, c’était l’entente, mais alors que je lui faisais confiance, c’était seulement un moyen pour se débarrasser de moi.”
Avait-elle échoué quelque part ? A quelque chose ? Du plus loin qu’elle se souvenait, elle avait passé toutes les épreuves. Elle s’était usée les nerfs et les neurones, avait exploité chaque journée et s’était battue chaque seconde pour rester sur le podium. Pourquoi lui préférer un autre ? Pour trente-deux stupides jours, ou seulement parce que Gaëtan était un homme, et elle était une femme ? N’avaient-ils pas dépassé ça ? L’évolution n’avait pas pu faire tout ce chemin pour qu’ils n’en soient toujours qu’à là. Non. S’il s’agissait d’être le plus fort, d’avoir les meilleures ressources, s’il s’agissait de se battre et de gagner, alors, elle le ferait. S’il fallait la force physique, elle lèverait une armée de soldats affamés ou trouverait un sous-marin nucléair ; elle ferait sauter l’univers s’il fallait être le plus impitoyable. Elle avait survécu toutes ces années et ça lui avait valu plus qu’elle n’avait voulu offrir, alors, non, elle n’avait pas accompli tout ça pour finir là.
Que son père attende un peu avant de mourir, il lui devait des excuses et elle les lui arracherait, oh, il lui devait bien ça. Elle l’obligerait à tout lui rendre.
“Maintenant, tu peux ! s’exclama Cash avec véhémence.
-Rompre les fiançailles ?
-Oui, comme ça, plus de mariage !
-Et plus rien du tout ! riposta Kim. Si je fais ça, Cash, mon père me déshéritera complètement et donnera tout à Gaëtan.
-Gaëtan ? C’est lui, le bâtard ?
-Oui, soupira-t-elle.
-Il l’est dans tous les sens du termes.”
Kim la rejoignait complètement sur cet avis, ce qui était avantageux ; elle n’aura pas le problème de gérer ses remords quand elle s’occupera de lui, puisqu’elle n’en aura aucun.
“Roff le déteste carrément, indiqua Cash. Tu peux lui demander qu’il se charge de lui, il sera grave partant !
-Tout ce que sait faire Roff, c’est tabasser les gens ou menacer leur famille, ironisa Kim, Or, Gaëtan est à compter d’aujourd’hui officiellement ma famille. Et je connais mon père. Maintenant que je suis au courant, il va annoncer publiquement son lien de parenté avec Gaëtan et du coup, il va le flanquer des meilleurs gardes-du-corps qu’il pourra dénicher.
-Et du coup, tu comptes faire quoi ?
-Je vais me débarrasser en premier lieu de Rémi, j’ai deux mois pour trouver un moyen de lui faire perdre toute sa valeur aux yeux de mon père, et le mariage sera annulé. Une fois que ce sera fait, je me débarrasserai de Gaëtan, exactement de la même façon.
-Laisse-moi deviner, tu vas trouver leurs points faibles ?” fit Cash avec un petit rire.
Très clairement amusée par le complotage de son amie, Cash se balançait sur le fauteuil suspendu, ses fines boucles brunes volant autour de son visage mat, et un sourire diabolique aux lèvres, Kim se tourna vers elle.
“Noooon… je vais trouver leurs points forts et je vais les détruire. Les points faibles, c’est le plan B."
Sinon, ça m'est arrivé de trouver des petites coquilles : ça ne gêne pas le récit, et je ne doute pas qu'elles sauteront à la relecture/réécriture, mais si je continue à lire, est-ce que tu veux que je te les mentionne quand j'en voie, pour plus tard ? Bonne écriture !
C'est gentil d'occuper ta pause midi à la lecture de mon histoire ! Et je suis ravie que le premier chapitre t'ait plu !
Oui, c'est vrai qu'il y a ce cliché et que Kim s'y inscrit d'une certaine manière, disons qu'elle ne vit pas sa vie d'héritière dans la plus grande joie ahah.
Oh oui, avec plaisir, si tu vois des fautes ou même des tournures de phrases qui te choquent, n'hésite pas, j'en serais reconnaissante :)
Très bon début d'histoire qui pose bien les bases. Je me demande bien ce qui va advenir de notre héroïne et surtout de ses ennemis. Si elle est aussi impitoyable qu'elle le paraît, elle devrait en faire qu'une bouchée.
Je me demande bien qui est ce Roff dont tout le monde parle mais qu'on n'a pas encore vu.
Je suivrais la suite avec attention :)
Merci pour tes retours positifs ! Ca risque d'être un peu plus compliqué que ça pour elle... ^^'
Ahah, tu vas bientôt le voir un peu plus !
Merci encore :)
J'aime bien le ton et les formulations !^^
L'écriture est soignée.
Ca se lit très bien !
Je reviendrai pour la suite !
Bien à toi !
En espérant te revoir et une très belle journée à toi,
Médusa.
Je suis tombée un peu par hasard sur cette histoire, et je suis pas mal intriguée pour le moment ! Ce n'est habituellement pas le genre d'histoire que je lis, mais j'avoue qu'il y a certaines formulations qui m'ont tapé dans l'oeil et qui m'ont donné envie de poursuivre ^^ Par exemple :
"Elle cachait tout derrière, ses rancoeurs et ses frémissements de colère, ses grands projets déplaisants et sa mauvaise humeur ; c’était plus classe qu’une cagoule et moins suspect qu’un masque."
Ou encore la remarque sur l'anniversaire de Jesus, j'ai beaucoup aimé !
Ce premier bout de premier chapitre pose le début de l'histoire et les enjeux, quels sont les objectifs de Kim. Sur ce point, on peut dire que c'est ultra efficace ^^ Et vu son caractère, je me demande vraiment ce que ça va donner =D
Juste deux remarques :
Si elle n'aime pas trop le monde et tout, je ne comprends pas trop pourquoi organiser une fête d'un coup pour la soirée ^^" Surtout pour au final s'enfermer dans sa chambre avec Cash. Si c'est juste une question d'image, il faudrait peut-être le préciser quelque part.
Et, et là c'est juste mon avis personnel, je ne suis pas fan des dialogues en italiques, je trouve ça plus dur à lire. Mais là, c'est vraiment très subjectif.
Je suis ravie que ce chapitre t'ait plu et intrigué ! Kim a effectivement un caractère bien spécial avec un bagage assez lourd ^^.
Pour répondre à ta première remarque, je comprends complètement ton questionnement. A vrai dire, la soirée a été organisée sur l'initiative de son amie Cash, mais effectivement Kim n'y a rien opposé, pour la simple raison que c'est naturel dans leur milieu et pour elle, c'est presque un devoir de socialiser. Comme tu le dis si bien, c'est une question d'image. D'habitude, elle fait plus d'effort, mais n'étant pas d'humeur, elle a abandonné l'idée ! Si tout ça ne transparait pas clairement, faut effectivement que je précise un peu ma narration. C'est justement pour cette raison que j'ai décidé de partager cette histoire sur plume d'argent afin de recevoir ce type de remarques pertinentes, du coup, je te remercie de l'avoir pointé du doigt :)
Ah oui, j'ai pris cette habitude de mettre les dialogues en italique -avant, je les mettais même en gras ^^. Mais si tu continues la lecture, sache que je ne les mettrai pas en italique pour les prochains sur plume d'argent car ça demande trop de temps pour tout modifier manuellement ^^'
En tout cas, merci d'avoir pris le temps de me laisser un commentaire, surtout si long et constructif, ça m'a fait énormément plaisir :)
Le fil de l'histoire est donnée brute dès le départ, et connaissant une des fin possible (elle peut réussir - ou pas ), on veux connaitre le chemin qui y amène.
Seul petit point, sur la forme, cela fait un long chapitre à lire sur un seul écran. On peut difficilement s'arrêter en plein milieu d'une seule page internet, car c'est dificille de s'y retrouver pour reprendre au bon endroit. Si les autres chapitres sont aussi long (ou plus), ce serait - je pense - plus facilement lisible en 2 chapitre sur PA (chapitre I 1/2; chapitre 1 2/2, etc....).
Au plaisir de lire la suite,
C'est vrai que je n'y avais jamais réfléchi à ce problème de format numérique. Comme je l'envisageais plus en papier, traditionnel, je voulais que les chapitres soient quand même un minimum longs... mais tu as raison, ça fait long à lire sur une page web ! Je vais suivre ton conseil et le fragmenter, merci :)
Merci énormément pour tes retours, ils sont tous appréciés !