Chapitre I

Par AliciaB
Notes de l’auteur : Bonjour ou bonsoir ! Cette nouvelle est un exercice dans le but de quitter ma zone de confort. C'est la première fois que j'écris a la première personne et dans le thème de la Fantasy. En espérant que la lecture vous soit agréable :)

« En toute chose divisée, il existe une frontière qu'il est possible de franchir. »  

Mon prénom est Nuit. Oui, comme la nuit. Je vis dans la partie du monde où le jour ne se lève jamais. Dans une petite ferme où nous élevons ma mère et moi des moutons à la laine phosphorescente. Nous vivons en haut d'une falaise et il suffit de descendre la colline pour rejoindre un étang où flotte des nénuphars. À la frontière de la partie du monde où le soleil ne se couche jamais.

- Nuit ! Appelle ma mère, où es tu encore passé ?

Je monte souvent sur le toit de la maison. J'observe le ciel, je contemple les étoiles qui n'ont jamais la même place. Et puis il y a cet immense rideau. Un voile de lumière à travers lequel nous pouvons apercevoir l'autre partie du monde. Où toutes les couleurs se mélanges s'enlace et danse entre elles. Un rideau fluide, qui bouge lentement, comme s'il était poussé par une brise légère. Les anciens racontent que ce voile de couleurs est une protection qui permet de maintenir l'équilibre du monde.

- Nuit ! Bon sang descend de là !
- J'arrive maman ! Je m'écris.


Je passe par l'ouverture qui donne directement sur ma chambre. Une pièce en bois dans laquelle il y a un lit, un bureau en désordre. Des tas de collections inachevés de livres, de figurines et de peluches ainsi que plein de croquis accroché aux murs et dont je suis très fière. Je ferme la fenêtre. Je traverse le couloir, ma chambre et juste à côté de celle de mes parents. Puis je descends les escaliers à toute vitesse. La maison est sur deux étages. Les escaliers débouchent directement sur l'entrée où sont exposées toutes nos affaires et à ma gauche, j'arrive directement dans le salon accolé a la cuisine. Chez nous, la décoration est sobre et toutes les lumières sont phosphorescentes. D'ailleurs, c'est en partie à ça que sert la laine de nos moutons. La porte d'entrée claque et ma mère me sourit en se dirigeant dans la cuisine les bras chargés de bocaux vides.


- Grand père va passer à la maison, il est allé chercher des légumes au village et il a proposé de nous en ramener un peu pour le souper. Fait moi plaisir et met un peu d'ordre dans la maison. Demande-t-elle.

Ma mère n'est pas très grande. Elle a de longs cheveux bleus nuit, une peau très blanche et des yeux bleu clairs qui luisent dans la nuit. Elle ne porte jamais de jupes ou de robes. Peut-être à cause du travail à la ferme ?

- D'accord, je réponds, tout en arrangeant les plaids qui recouvrent le canapé. Maman a peur que le tissu s'use s'il n'est pas protégé.
...

Le repas se fait en silence. Maman à invité grand père a manger avec nous peu après s'être occupé du troupeau.

- Nuit, compte, tu retourner à l'école ? Me demande-t-il.

Je ne réponds pas et je me contente de baisser les yeux sur mon assiette, voilà des mois que je n'y suis plus retourné. La vérité, c'est que je ne sors pas de chez moi, uniquement pour aider ma mère où pour aller flâner prés de l'étang aux nénuphars.

- Jeune fille ! Ton grand-père te parle ! Me rappelle à l'ordre ma mère.

Je n'ai aucune envie d'aborder le sujet. Je me lève d'un bond et je sors en courant de la maison sous les appels incessants de ma mère. Je descends la colline en manquant de tomber, je traverse une grande prairie et je ne m'arrête qu'une fois au-dessus de l'étang. La brise agite mes cheveux courts couleur bleu nuit. Je ressemble beaucoup à ma mère si ce ne sont mes yeux vairons.

Je ressemble beaucoup à ma mère si ce ne sont mes yeux vairons.
...

Quand je jette un œil à la paroi de couleur, je me demande à quoi peut ressembler la vie du côté du peuple solaire. J'ai posé la question à ma mère une fois. Elle m'a rétorqué qu'il n'y avait aucune question à se poser. Le gens du peuple du soleil sont des fêtards invétérés. Ils sont violents et mangent les animaux. Elle m'a défendu de m'approcher du voile. Les anciens racontent souvent qu'autrefois, lors d'une éclipse, les deux peuples, ce sont rencontrés. Des gens du peuple lunaire auraient alors étaient brûlés vifs. Depuis, il n'y a plus eu aucune rencontre et à chaque éclipse le village se barricade.   

 

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Lunereveuse
Posté le 07/04/2021
Coucou

j'ai vraiment aimée ce chapitre et l'idée.
ton textes est fluide et poétique par moment.
Tes description sont très jolie¨

Au plaisir de te lire encore ^^
AliciaB
Posté le 07/05/2021
Merci beaucoup pour ton avis !!
Jali
Posté le 15/03/2021
Salut !

Je trouve l'idée du monde partagé entre la nuit et le jour super intéressante ! Et le coup de la laine phosphorescente m'a fait sourire x)
En tout cas ton texte était fluide et agréable à lire :)
AliciaB
Posté le 07/05/2021
Merci beaucoup ! Je suis contente pour laine phosphorescente haha !
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