Chapitre I ( raconté par Athanase)

Notes de l’auteur : En début de page, j’ai commencé un petit dictionnaire pour essayer de clarifier certaines choses. Il faut descendre un plus bas pour trouver le début de l’histoire.

Aucun être éternel n’a de forme spécifique. Elle est créée, modelée et travaillée avec le temps.

 

 

L’AEternitas : la Lumière et le Néant qui constitue l’Éternité.

 

Le Roy : le titre utilisée pour parler de la Lumière

 

Les Omnisciences : les enfants de l’AEternitas ( autrement dit ce du Néant et de la Lumière ), n’ont aucun titre suprême pour l’instant, juste des noms, sont éternels eux-aussi et comme leur nom l’indique omniscients.

 

Les Horizons célestes : le monde, l’univers créé dans le corps de l’AEternitas. Monde tangible ou intangible, qui survit grâce à l’équilibre éternel de la Lumière et du Néant. 

 

L’univers éternel se divise en plusieurs dimensions reflétant elles-mêmes d’autres dimensions. C’est comme un jeu de miroir et recenser toutes les dimensions est un travail sans fin.

 

L’équilibre : l’éternel relation entre le Néant et la Lumière, que ce soit une absortion ou une pulverisation l’un de l’autre, des guerres ou des amours, ils restent liés. Ce lien est l’équilibre.

 

Lightblood : lignée lumière ( pur-sang )

 

Le point : œuvre de travail sur lesquels se penchaient le Néant ( Nihil ) et la Lumière ( Lux ).

 

Kreature : insulte envers ceux qu’on estime d’une race inférieure ( en l’occurrence les « créations » de la Lumière sont tout ce qui n’est pas éternel pour les omnisciences ). 

L’éternité et l’immortalité ne sont pas la même chose dans le livre.

 

 

Dictionnaire

 

  • « notre Terre » pour parler de la Terre et de la galaxie ( cosmos mortel ).
  • « Papa Roi » et « Mama », « Mamá », ou « l’impératrice diktat » pour « petite infante », « petite Madame », « petite dauphine » ou mon préféré « petite dame ». « ma poupée de miel » l’appelle sa mère « la Reyne » dite le Néant.
  • Le titre d’Æternitas est partagé par les moitiés de Lumière et de Néant, d’une intensité similaire et de caractères uniques.
  • La première maîtresse est une amie de confiance et elle a l’oreille du Roy, ce que même ses enfants n’ont pas hors des « conseils royaux intimes ».
  • Les omnmhes ne se trouvent pas dans les guerres de leur Terre, ils n’ont aucune valeur pour les dieux hybrides ( les seigneuries et puissances des déités terrestres) et sont considérés dans toutes les tribus comme des cafards.
  • Le Cabinet de l’Impass, le - J’ai achevé un monument plus durable que l’airain- ( c’est le nom complet ) aussi connu sous le nom de Haut-Palais, l’Aureyol et la Couronne.
  • Mondex
  • On parle pour ( sa magie propre ), pour l’entité que représente sa magie : de l’ego. On considère l’entité magique comme une chose digne d’un certain respect.
  • L’abyssale-faim
  • Lux est le nom religieux, le nom utilisé pour toutes cérémonies religieuses ( autres noms : Notre Lux )
  • L’expression et l’accent « victorian ». Guidé et ridicule, avec des intonations chantantes : les morphales, Cresusia, et Eliza. La Couronne ont été éduqués à perdre cet accent, la parole du Roy est impartiale.
  • Contrairement à l’accent des Diæu qui est roulant et souvent dans les aigus.
  • Plusieurs cérémonies tournent autour du Styx. Il est un symbole de sacré, de précieux, de fin et de commencement.
  • Ce qui est appelé “Nuit” est l’environnement ou l’atmosphère, où la Lumière n’est que mineure par rapport au Néant.
  • La Nuit des Temps fut un temps difficile pour les novæ qui se sont battus avec plus de volonté que des sous fifres pour asseoir le règne de Lumière.

De nombreuses et puissantes étoiles se sont illustrées durant ces temps sombres.

 

La Lumière réclamait une cour pour l’occuper et la divertir, ainsi furent créé les premiers êtres célestes ( les êtres originels, dits les Immuables ). Ils lui étaient totalement indifférents mais ils flattaient sa vanité ce qui leur laissait un répit jusqu’au le jour où elle se lasserait. Ils profitèrent de se répit pour se rendre des serviteurs indispensables à Son quotidien. Ils la soulageaient de tout et faisaient de leur mieux pour L’amuser et La distraire, par [culte/ fanatisme ] mais aussi par nécessité car leurs existences dépendaient de l’humeur de cet être insensible et par trop, cruel dans son amusement.

  • Un spectre céleste est seulement un aperçu ( dû aussi effusions de l’être) de l’âme céleste. Chez les omnmhes, ils ne voient qu’une forme physique proche de la constitution animale/humaine. Ils ne peuvent pas en voir plus, leur constitution ne pourrait pas y survivre.
  • La similarité du terme Roy et roi découle de la fonction du roi, qui est de régner sur des aléas de lumière. C’est un honneur qui va de paire avec la position d’Immuable et qui est accordé par le Roy Lui-même. Ce titre “roi” est un privilège, symbole de confiance et d’estime que le Roy accorde au sacré lors d’un sacre.  ( La course à l’immuabilité était le point centre des intrigues à l’époque post Nuit des Temps, qui représente le début du règne et de la position sacrée à laquelle ont été élevé les premiers «gens de compagnie du Roy»).
  • Le terme de Lumière se réfère au caractère-née d’Æternitas, et le Roy au, terme et titre, à la fois religieux et à la fois d’état de rang dirigeant.
  • Les Fiylles Omnisciences de la Lumière ne sont pas les siennes, elles sont celles du Néant, il a lui ceux qu’on appelle les Fyls. Ils sont tous androgyne, aussi la définition de Fyls autrement dit “fils” ne désigne par leur sexe mais leur appartenance à la Lumière tout comme les Fylles désigne l’appartenance au Néant. Cette “appartenance” se définit par le développement de leur (caractère d’ )éternité, plus similaire à leur parent Lumière, ou leur parent Néant.
  • En tant que descendantes directes du Roy, les filles de Marie-Crésus ( première “fille” du Roy ) sont nommées « Madame ».
  • Ce titre de « Madame » leur donne un accès à la politique de règne, elles font donc partie de l’Assemblée parlementaire qui conseille la Couronne, ont une charge qui leur est assignée de naissance au gouvernement (politique) royal, et sont éligibles pour la position de Tuteurs du Roy.
  • L’art du geste et ses valers mortelles sont interdites dans les horizons. Un duel relevé ou accomplis avec les gestesest un crime qui peut te conduire en prison. ( Car les gestes sont l’œuvre du Néant littéralement parlant. Et c’est l’œuvre du Roy qui doit être pratiquer lorsque qu’on voit à l’ombre de SA lumière).
  • Un sang pur signifie un sang uniquement perpétué en rois et reines. « Faire la coutume » avec un simple damoiseau ou une simple demoiselle sans rois et reines dans son ascendance, et/ou sans sang d’origine royale, c’est faire une grande mésalliance et aucunes grandes familles n’accepteraient une telle honte sur leurs constellations généalogiques.
  • Les prénoms de baptême sont repris sur ceux de Fyls Omniscience :
    • Tandis que la noblesse novæ accumule les richesses et les titres, et présente la gloire de son sang, son ichor céleste, par la proximité de leurs dynasties à l’entité royale, la haute noblesse de l’Observatoyre, puriste entre toutes, et aux idées fièrement extrémistes, tient sa gloire nobiliaire de l’esprit royal, descendant de ceux qui ont été sacré chacun par l’entité de Lumière, et gratifiés d’un esprit omniscient, ainsi que très analytique. Des êtres les plus remarquables dans leurs œuvres et leurs études, dont beaucoup de Famylles sont estimées par le Roy, et ont été ainsi élus chacun pour étudier les codes. C’est aussi Lui qui choisit chacun des êtres remarquables, faits de pure lumière et descendants des toutes premières étoiles ( première œuvre créée et bâtie par le Roy lui même lors d’u« ne ère où le temps n’existait pas encore ). Les toutes premières étoiles sont sa première création et son premier chef-d’œuvre qu’il lui ont valu de sa moitié, le Néant, le terme de génie. Elle-même aime à leur demander leurs avis sur certains points de son existence lors de cette ère. Elle garde même en mémoire certaines de ces illustres étoiles qu’elle croisait parfois dans le familier de la Lumière. Les novæ sont en revenge créés en grande partie pour la gloire propre de la Lumière. Il a besoin de compagnie puisque il guerroie toujours contre sa « femme ». Mais pour leur création, il fait appel au Nil, un grand fleuve, nourrisseur d’inspiration et de paix interne. Il fait appel à la sagesse que lui fournit ce fleuve pour se bâtir « des êtres dignes de Lui ! » dira-il lui-même. Il bâtira peut-être ces êtres avec la sagesse de ce fleuve, et la lueurtravaillée avec acharnement depuis tout jeune ( son premier outil d’éternité apte à la création et à l’avènement ) mais la matière dont il se saisit pour construire avec une minutie zélée, est son propre orgueil. Ces êtres auront donc une arrogance qui ne plaira pas au Néant, et qui les poussera à prétendre au titre de plus grand chef-d’œuvre du Roy, le nom qu’ils donneront donné à la Lumière ( Lux pour l’aspect religieux ).
    • Le Néant lui demandera, irritée par leurs prétentions, d’éliminer cette création là. Il refusera pour contrarier sa moitié avec qui il partage le titre d’Æternitas.
    • Domesticité dans son ensemble : ange-servant ( différentes attributions et garants de moralité ), « meubles» ( les êtres statues qui servent l’Æternitas pour toute l’éternité ), serfs ( aussi appelés « biens-meubles ) ( et qui vivent en dépendance d’un domaine novæ, et doivent lui être prolifiques d’une manière ou d’une autre ( au domaine) ), domestiques ( couramment employés dans des maisons familiales).
    • Les « parterres » : la dimension la plus déchue. Exposé à une intensité de Lumière, sa proximité est probablement sur une « ligne » de reflet-dimensionnel proche. Mais qui sait ? En majorité, c’est une dimension recluse, et dont le spatio-temporel est terriblement étroit ( en plus d’être un cloître étriqué). De plus ses lois spatiales sont très grossières. Les seuls qui seraient prêt à se perdre dans cette dimension sont les exilés, les cloîtres et les ermites, et les originaux. Les omhmnes, les Bêtes et les dieux hybrides y vivent.
    • Le fonctionnement dimensionnel : imaginez une salle de miroirs ( ce sont les 12 (_capitales_) ) et dans chaque reflet se reflète encore d’autres miroirs. Et dans ces reflets de miroirs, s’en reflète encore d’autres. Et ainsi de suite. C’est le principe dimensionnel de Lumière. Une éternité et une infinité. C’est l’une des premières œuvres du Roy, et à son image elle est perpétuelle.

 

 

Les Amazones de l’espace


Les amazones de l’espace était les redoutables guerrières du néant. Talentueuses, impitoyables et les plus fortes de tous et toutes. Elles avaient cette crinière caractérielle qui se reconnaissait entre milles. Sauvages mais disciplinées, elles avaient une hiérarchie qu’elles respectaient avec ferveur. Et cette foi les suivaient et les suivraient durant toutes les batailles passées et toutes les guerres à venir. Chacune avait sa place justement désignée par cette hiérarchie. Et durant un combat ou une bataille elles savaient à qui obéir, qui prioriser et qui protéger d’abord. Cette organisation bien ficelée était le secret de leur succès.

Leur férocité et la confiance qu’elles se vouaient étaient leurs premiers supports. Leur art célèbre et renommé du tissage était leur arme, et c’était une arme qu’elles seules maîtrisaient. Elles s’entraînaient avec assiduité et fierté, et elles savaient toujours s’entraider lorsque l’heure venait.

La première et l’aînée de leur sororité était Hestianne.

Hestianne-Cassiopeia I ère Sœphxia Euryaednice Harœs Iryndie Londrïse Edylthae, dite Hestianne ou Ssiti, ou encore SsIti pour les familiers.

Première fille de l’AEternitas, Leurs Suprêmes Majestés : la Lumière et le Néant.

La crinière auburn et l’air impitoyable plaqué sur le visage. Cette expression elle se la devait. Elle était l’aînée et était en tant que tel le premier rempart de sa famille. Elle en était aussi l’effigie. Son devoir passait avant son cœur, et comme elle n’en avait pas, elle était toute dévouée à sa famille. Elle avait la frivolité des premiers enfants ancrée dans l’âme : le rire fort, la voix portante et glaciale, et cette air convaincu qu’elle seule comptait.

En tant qu’omniscience, elle n’avait pas de véritable forme autre que celle d’un grand concentré de lumière, d’énergie, et d’éternité.

Néanmoins dans celle qu’elle s’était taillée au fil du temps, elle était gigantesque avec un buste effroyablement mince pour s’infiltrer dans les recoins les plus exigus. Elle avait en revanche une taille et un bas du corps large, si ce n’est très large avec tous les muscles qui le grossissaient. Elle croyait fondamentalement que les jambes était la meilleure des armes dans un corps et savait les utiliser en conséquence.

Elle ressemblait d’avantage à son père qu’à sa mère sauf pour son nez finement taillé et ses yeux gigantesques qui s’ouvraient sur le monde. Elle les gardait à l’affût de tout et de tous. Et elle retenait tout ce qui attrapait son œil aiguisé. Quel plaisir d’user des autres avec une telle facilité ! Elle s’était toujours sentie royalement bénie de ce don de la manipulation mais elle s’en savait méritante. Elle l’avait certainement travaillé cette aptitude et avec un acharnement presque zélé.

Elle tombait amoureuse aussi rapidement qu’elle se lassait. Avec un cœur de glace, ces prémices si bien connu de l’amour la séduisaient mais une fois la conquête faîte, il devenait ennuyeux d’y rester quand d’autres victoires l’appelaient plaisamment. Elle aimait être aimé, elle aimait être désiré, mais l’idée d’une affection qu’elle renverrait dans l’autre sens l’indisposait et lui paraissait simplement putride.

Son sourire était grand, si grand. Elle l’exerçait au quotidien riant et riant encore plus fort. Beaucoup avait chanté et lyriquement composé sur ce sourire qui séduisait avant même d’être vu.

Sa voix était aride et sèche comme un désert, et savait passer d’étouffante à glaciale au gré de son humeur. Elle était dure sans paraître l’être et cruelle l’air de rien. Les venins les plus toxiques ne savaient pas piquer comme ses mots. Elle avait l’art de tourner la phrase la plus placide en une douleur presque offensante pour les moins susceptibles.

 

Ses sœurs la suivaient avec confiance et la chérissaient pour l’harmonie qu’elle savait maintenir entre elles. Elle était leur gardienne, celle qui les préservait en protégeant envers et contre tout leurs affections réciproques.

Elle était implacable sur le respect des valeurs familiales, et savait punir douloureusement et avec créativité celles qui les mettaient en danger.

Elle leur avait transmis ce devoir envers leur famille et ses croyances, tout comme ses parents avaient su lui transmettre. C’était plus qu’une simple famille qu’elles protégeaient, c’était une constance. Une constance qui s’équilibrait et se déséquilibrait comme « elle » le sentait. Mais une constance néanmoins. Et pour des êtres éternels, une chose qui seraittoujours, comme eux, était tout. La plus grande des fiabilités. Et tout ce dont ils avaient besoin. Les blessures n’étaient rien car rien d’autre qu’eux ne duraient infiniment.

 

La seconde dans l’ordre biologique, était plus difficile à déterminer. Il y avait les jumelles bien sûr, mais il y avait aussi Abyssiath.

Abyssiath-Helixaes Isidaeris, des cheveux avec des énormes boucles noires et des yeux sombres dont la couleur était indéterminée. Abyssiath était un mystère enveloppé d’un drap sombre et énigmatique. Elle était très clairement la fille de l’AEternitas, l’ennui c’était qu’on ne savait que très peu de choses sur sa provenance. Quand l’avaient-ils créé ? Où avait-elle surgit et pourquoi sa forme semblait-elle déjà si avancée ?

Personnellement elle n’avait rien de différent du reste de la famille. Un caractère si bien trempé qu’on pouvait en sentir le goût acre du sel jusque dans ses regards. Intense, brûlante dans tout ses coups d’œil, la prunelle sombre était ardente pour quiconque en croisait sa trajectoire. Par bonheur elle sauvait son monde en ne trouvant personne digne de son attention. Elle estimait sa compagnie précieuse et ne souhaitait l’entacher qu’avec ceux capables de la divertir sans la déranger. Attentes parfaitement contradictoires mais habituelles.

Elle n’accordait pas assez de considération aux autres pour savoir ce qui était possible et impossible, réalisable ou irréalisable, et atteignable ou inatteignable, elle exigeait seulement et on devait se charger de lui apporter. Elle aurait été un simple enfer pour ses meubles si ceux-ci avaient pu être doté d’une âme. Au lieu de ça, ils prenaient comme une éponge de l’eau le caractère de leur maîtresse, et étaient aussi exigeants, et aussi intraitables envers eux-mêmes qu’elle l’était envers eux. C’était bien commode.

Abyssiath était une dopplegangër. Elle sentait la fin de chacun arriver et se métamorphosait à leur approche sans réel contrôle, heureux hasard elle s’en souciait comme la lèpre du dernier de ses meubles.

Ce qui aurait pu être son seul inconfort, qui la suivait depuis son avènement, c’était sa double personne. Une partie d’elle, avait une forme qu’une autre partie d’elle n’avait pas, et inversement. Ce n’était pas deux personnes, c’était deux parties d’une même personne qui avaient contrairement aux autres, plusieurs formes. Deux formes. C’était très compliqué à expliquer. Il fallait le voir pour le comprendre.

Une de ces formes avait les cheveux noirs avec de très grosses boucles, était plus blanche qu’un revenant et possédait des yeux sombres. L’autre avait un teint brun clair, des cheveux teintés pareils, et une voix sifflante et grave. C’était la manifestation de son don métamorphe, un vulgaire petit jeux d’illusion qu’elle savait maîtriser avec doigté. Maintenant. Mais ça n’avait pas toujours été simple, car pendant que ses frères et sœurs s’affairaient à former et à perfectionner une forme, elle, plus douée, s’occupait avec deux. Elle était toujours en avance et elle sentait parfois que sans son petit frère, on lui aurait fait payer cette différence.

Mais cette aspect précoce, elle s’en était servie si bien. Car qui dit deux formes, dit deux visions et deux regards. Et avoir deux regards simultanés sur une chose, ça donne une réflexion originale sur tout le reste.

Elle étudiait le point plus facilement que certains et pour ça, ressentait toute l’admiration de la famille. Ce don de métamorphose dont elle était doté était certainement commun et même vulgaire, mais il lui offrait un richesse inestimable. Celle d’un double point de vue, et d’une pensée doublée.

Elle voulait tout savoir, tout apprendre, et était aussi acharnée que sa benjamine sur la traduction de son code.

Elle était froide de tempérament et les intrigues ne l’intéressaient qu’à moitié ce qui en ça la distinguait du reste de la couvée. Elle ne supportait que peu de monde alors sa sororité lui était d’autant plus précieuse.

Elle comprenait le respect qu’elle devait aux amazones, et elle se savait fière d’en être. Elle était une fille du Néant et elle maîtrisait ce que ses frères ne sauraient jamais. L’espace et le temps. Elle pouvait tuer encore et encore, qui et quand elle le souhaitait, et sans la moindre effusion émotionnelle. C’est ce qui faisait d’elle une guerrière.

Et le côté masculin de la famille savait que s’attaquer la sororité des amazones, c’était déclencher une guerre, une vraie, dans l’éternité.

 

Heureusement la famille se divisait en portée et en affinité, pas en opinions filiaux.

Les opinions filiaux c’était le parti que l’on prenait, puis ne prenait plus, puis reprenait sur le tango d’égo entre leurs parents, l’AEternitas.

Mais « la terre du milieu » un lieu qui jonglait sans s’effondrer entre la lumière et le néant dans l’univers, était la maison de leurs enfants.

C’était le berceau de l’AEternitas, de l’univers et de tout ce qui était, avait été et serait. Bref, en simple c’était le berceau de l’éternité.

Ils y avaient élus résidence sous la demande parentale. Ils étaient, également, proches géographiquement de l’un et de l’autre, et ce lieu que la Lumière et le Néant avaient su arranger pour leurs enfants, ils en avaient fait un abri hors de leurs guerres personnelles.

Pour faire clair, peu importait ce qui se passait autours, cet abri-là restait, était resté etresterait.

 

Si pour l’instant rien n’est compréhensible, je me permets d’espérer que c’est simplement que tout n’a pas encore eu d’explication. Il toujours possible de s’en référer aux petites légendes au tout début pour un grosso modo.

 

Suivaient dans la généalogie matriarcale, les jumelles Anriane et Sphixieth.

Anriane Ière Haris Sœphixia Vicperä-Albusie.

Anriane avait une voix grave pleine d’orgueil. Une de ces voix qui étaient si prétentieuses de nature qu’elle parvenait à se situer dans les aigus sans même essayer. Et grâce à ce souffle puissant qu’elle savait maintenir dans sa cage thoracique, elle n’épargnait ce venin spirituel qui lui était propre, et qui s’était fait une grande renommé, à personne.

Elle équilibrait ce décibel qu’elle avait dans les tons plutôt graves, avec une expiration qui pouvait aller dans les tons les plus hauts et les plus hautains.

Elle était l’insolence même et sous un voile de douceur, révélait un sadisme qui n’était en vérité que le produit d’une grande insensibilité. Ce qu’on ne lui avait pas appris, elle avait dû le développer seule. Et la sensibilité ne s’était simplement pas hissé au sommet de ses priorités.

Son rire était plus moqueur que méchant, mais son sourire était plus faux que celui d’un crocodile. Pas parce qu’elle cherchait à tromper ses proies, mais parce qu’on ne pouvait sourire sincèrement lorsque les sources de notre orgueil étaient pour nous,des synonyme du bonheur.

Inconsciente et malicieuse, elle avait « en ses tripes » une bravoure qui hélas était guidéepar une volonté souvent personnelle.

Un port de tête assez subtil pour être gracieux, qui aimait à diriger son menton et sa fossette obsessionnellement vers le haut. On ne lui avait pas appris à regarder de haut ceux qui l’entouraient. C’était naturel.

En revanche, pour appliquer les fruits de sa malice, il fallait bien baisser le regard parce qu’il n’était plus envisageable de s’en prendre à ceux qui, depuis, connaissaient tous ses tours.

Elle avait dans ses fines jambes des muscles acérés, et la résistance d’un roc du côté de l’abdomen. Ses mains étaient si grandes qu’elles auraient pu saisir le monde en leur sein, si rêches qu’elles auraient pu l’effriter comme du sable, et si fortes qu’émettre une pression n’aurait été d’aucune nécessité pour le briser. Elle avait de très belles hanches, larges mais dansantes, et ses cuisses étaient par contre si rigides qu’on aurait pu la croire incommodée d’un ustensile au niveau du fessier.

Pourtant elle savait parfaitement s’en servir et comme son aîné, exerçait une pression tranchante avec celles-ci de sorte qu’elles coupaient toute respiration ou circulations diverses présentes dans un corps quelconque.

Elle était plutôt jolie bien que son air pet-sec l’enlaidissait considérablement, et était très aimée. Mais elle avait si peu de place dans son cœur qu’elle préférait le consacrer tout entier à sa sœur jumelle. Elles s’amusaient ensembles, grandes complices et n’avaient guère besoin d’autrui. Cette voix sifflante, peu avenante, et franchement braillarde lorsqu’elles riaient, elles l’avaient en commun toutes les deux, et en éprouvaient une, étrange, fierté.

Le côté fusion en famille était rarement porteur de fruits sains. Mais la conscience auto-satisfaite qu’elle gardait constamment axée sur elle-même la protégeait de tous sentiments possessifs.

Elle adorait sa sœur. Et sa sœur le lui rendait bien. Mais elles s’adoraient encore bien plus elles-mêmes, pour que leur complicité devienne charge d’un quelconque envahissement. Oui c’était très sympathique comme dynamique. Et l’égocentrisme avait, preuve ici, ses vertus dans de bonnes relations.

 

Sphixieth Ière Hiera Ambroisia Vicperä-Furvusie.

De main gauche, Sphixieth était souvent vu comme la sage de la sororité, si ce n’était de l’ensemble de la fratrie. Elle avait un visage doux, des traits gracieux, ni fins, ni lourds, mais un harmonieux mélange des deux. Son nez possédait une grande et belle courbe comme… l’envol d’une colombe. Et sa peau sombre était si tentante à câliner que le velours lui-même s’en serait revêtu d’un vert envieux. Très consciencieuse, droite dans sa tenue tout comme dans ses principes, certains disaient que ce maintien si, voire trop, vertical, s’était calé sur les codes rigides inculqués par ses parents.

La chaleur de son père lui avait été si précieuse pour se mouvoir et grandir, mais sa mère représentait plus qu’une « bouffée d’air frais » dans ces lieux quotidiens.

Cet évanescence personnifiée dont elle avait tout hérité, si exploitée pour sa beauté, si étouffée par l’hypocrisie et si asséchée par des mœurs par trop lassantes aux yeux quotidiens d’un être qui était éternel.

Cet état de divinité, de suprématie, et de toute puissance qu’était sa mère, cet état était une statue de glace et de marbre qui lui inspirait mainte choses, comme à un amateur d’art, y compris un immense respect.

Mais c’était aussi comme toute belle statue de marbre un modèle, qui faisait pour elle, image d’idéal. Elle s’était taillée à cette image alors qu’elle se développait encore, et aujourd’hui renvoyait tout compliment de l’œuvre glaciale qu’elle était devenue à sa muse maternelle. Trop fière de ressembler à sa mère, elle s’incarnait comme la sauveuse de l’âme paternelle. Elle espérait le garder au plus haut et le préserver des tâches que ses immondes créations provoquaient. Il devait leur être inatteignable si elle voulait qu’il en soit protégé. Ces kreatures déséquilibraient ce qui était une dynamique éternelle. Elles étaient si éphémères et pourtant elles allaient finir entacher les œuvres de ses parents.

 

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