CHAPTIRE 4

Par Taranee
Notes de l’auteur : TW : violence

PRESENT : JIO

 

            Le feu et la mort. Partout. La ville est détruite et le vent emporte les derniers morceaux de l’humanité. Il ne reste plus que ce petit garçon, qui avance, seul, face au monde entier. Entouré d’ombres car il est incapable de créer autre chose. De créer quelque chose de bon. À quelques mètres derrière lui, un cortège de monstres noirs et brumeux. Leurs yeux rouges fixent le vide. Ils sont pourtant aux aguets, prêt à tuer le dernier survivant de la race. Voilà soudain qu’on l’appelle. On crie son nom. C’est du désespoir qu’il y a dans cette voix. L’enfant se retourne, ses yeux noirs se posent sur cet homme allongé par terre, qui lui tend la main. Cet homme qui, jadis, fut un précieux ami. Il s’avance vers lui. Après tout, il peut bien lui accorder cette dernière faveur. L’homme laisse retomber sa main et lève la tête vers le garçon. L’écho d’une brise se fait sentir, soulignant le lourds silence du monde. Ce silence perturbé par l’homme qui est à terre ; certainement le dernier survivant de son espèce.

- Mais qu’est-ce que tu as fait ?! Pourquoi… ?

- Les hommes sont des êtres vaniteux. Ils se croient dignes d’être mes égaux, de me regarder dans les yeux et de rejeter mon pouvoir. S’ils pensent qu’ils peuvent m’humilier ainsi, alors il faut qu’ils en soient réellement dignes. Mais regarde, mon vieil ami : ils n’ont même pas été capable de protéger leur terre. Pourquoi seraient-ils en mesure de me défier, moi, l’enfant des ombres, l’être originel, créé par l’omniscient, lui-même, moi, le plus puissant de ce monde et de tous les autres ?

- C’est impossible ! Tu ne peux pas avoir réduit notre monde en cendres pour mettre l’humanité au défi ! Ce n’est pas toi, tu n’es pas comme ça !

- Qu’est-ce que tu en sais ?! rétorqua le garçonnet avec véhémence : Que sais-tu de moi, toi qui fus mon ami, le seul à me soutenir alors que le monde entier voulait ma disparition, ma puissance, que sais-tu réellement de moi ? Car même moi je ne suis pas certain de me connaître. Alors comment peux-tu prétendre me connaître ?

- Tu n’aurais pas dû faire ça. Tu… Tu leur as prouvé que tu étais un monstre !

- Alors toi aussi, tu trouves que je suis un monstre ?

- Comment ne pas penser autrement ?!

- Qu’est-ce que cela peut faire ? Tout le monde est mort, plus personne n’est là pour me défier à présent. Et toi aussi, tu vas mourir.

- Arrête de te donner en spectacle.

La voix avait retenti, cassante, derrière l’enfant qui se retourna.

            Le cri de Jio déchira le silence de la nuit et se répercuta contre les murs de la chambre. La peur était omniprésente, il baignait dedans. Il ne savait plus où il était, il ne reconnaissait pas sa chambre au domaine Nowise. Il eut envie de se lever, de hurler qu’il n’était pas chez lui, qu’il n’aurait pas dû être là, mais ses jambes ne lui répondaient pas. Elles étaient juste là, sur le matelas, immobiles et tremblantes. Petit à petit la brume qui obstruait ses souvenirs se dégagea et il put se rappeler d’où il était et de la raison de sa présence. Il poussa un soupir de soulagement et ramena ses cheveux en arrière pour dégager son front en sueur. Ce rêve qui se répétait, encore et toujours, jamais tout à fait différent, ni tout à fait le même. Cette impression… Et la voix qui l’appelait à la fin. Une voix féminine, à n’en pas douter, mais à qui appartenait-elle ?! Il était calmé, à présent et, même s’il craignait des représailles à cause de son hurlement, tout à l’heure, il décida de se lever. L’atmosphère de cette chambre minuscule l’oppressait. Les murs grisâtres semblaient se refermer sur lui. Il devait sortir, il devait prendre l’air, maintenant. Mais il savait pertinemment qu’on ne le laisserait pas aller dehors, même dans la cour de la forteresse. Alors à défaut de sentir la brise fraiche de la nuit sur ses joues, il allait simplement errer dans les couloirs jusqu’au matin. Le jeune homme se dépêtra de ses draps et gagna la porte de la chambre. Lorsqu’il posa son pied nu dans le couloir, la fraicheur du carrelage le surprit et il sentit un frisson lui parcourir le corps.

            Les orbes de lumière avaient disparu et le repère n’était éclairé que par des chandeliers placés à intervalles réguliers le long des murs. La nuit était calme et on entendait parfois ‘les ronflements de certains mercenaires profondément endormis. L’adolescent marcha dans les couloirs pendant plusieurs minutes, se perdant dans l’immensité de la forteresse, effleurant les murs de sa main et ressassant ses souvenirs de cet endroit qu’il avait tant détesté. C’était étrange, pourtant, ce sentiment de nostalgie qui nouait son estomac, au plus profond de lui.

 

PASSE :

 

            Le premier coup à droite, le deuxième en direction de son cœur. Jio réussit à esquiver les deux attaquer sans trop de difficultés et s’accroupit lestement pour esquiver la troisième attaque qui était imminente. Lorsque son adversaire porta son coup, il se releva d’un bond et saisit sa main. Déstabilisé, l’attaquant resta immobile pendant une seconde, en proie à une hésitation. C’était le bon moment. Dans la main de l’enfant apparut un couteau affûté, véritable et bien tranchant. La lame étincelait d’un éclat menaçant. Le garçon lança son bras en avant, visant l’abdomen de son adversaire qui était à découvert. Le couteau suivait sa course mortelle et se dirigeait droit vers sa cible. Cette fois il allait réussir. Il rentrerait triomphant dans le réfectoire et s’assiérait à table avec les élites de la guilde, le regard fier. Mais, alors que ce doux songe allait se réaliser, l’homme reprit ses esprits. Il libéra sa main que tenait toujours son jeune adversaire, et s’en servit pour le faire tomber. Jio s’écroula sur le sol, face contre terre, et se retourna juste à temps pour voir sa propre arme fuser vers son visage. Il jura, tendit la main, et réussit à créer un lien d’ombre qui vint enserrer la main de son adversaire qui tenait le couteau. Le garçon s’autorisa un soupir mais, à ce moment, son assaillant retourna la situation à son avantage. Avec une rapidité telle que l’enfant ne put voir ce qu’il faisait, il se servit du lien d’ombre qui le maintenait prisonnier et passa derrière le jeune garçon pour l’étrangler avec sa propre magie. Jio se débattit comme il le put, essaya de briser ce lien, mais le manque d’oxygène l’empêchait de se concentrer. Il ne parvenait pas à utiliser sa magie. Si cela continuait, il allait certainement mourir ! Des larmes de frustration lui montèrent aux yeux et il toussa en essayant de reprendre sa respiration tandis que son cœur s’affolait et manquait de lui percer la cage thoracique. Il prit une ultime inspiration pour prononcer ces quelques mots alors que sa vue se brouillait :

- Arrêtez… Je… J’ai perdu.

Son adversaire poussa un rire narquois et relâcha sa prise. Jio s’écroula et prit une inspiration douloureuse qui lui brula les poumons. Il aurait voulu avoir le temps de reprendre ses forces mais, déjà Allisen Soll le relevait avec son air moqueur affiché au visage. Le garçon tenait à peine debout et manqua de tomber mais le mercenaire le rattrapa par le bras et l’adossa contre un mur.

- Les combat n’est pas encore terminé petit. Je croyais qu’aujourd’hui était le jour où tu allais me vaincre… Ce n’est pas ce que tu avais dit ?

- Ça vous amuse, hein ? De m’humilier encore et encore.

- Peut-être bien que j’y prends du plaisir, qui sait ? En tout cas, toi, tu ne te lasses pas de me défier. Ta magie est plus puissante que la mienne, mais tu n’as pas un dixième de ma force, ni de mon expérience au combat. Tu n’avais aucune chance. La preuve : j’ai réussi à me servir de ton lien d’ombre pour marquer ma victoire.

- Ce n’était pas nécessaire. Vous saviez que vous aviez gagné dès le moment où vous m’avez mis à terre.

- À quoi bon battre un ennemi si on ne l’écrase pas après ? Tu n’as qu’onze ans, tu ne connais pas encore les joies de la victoire écrasante.

- Vous êtes détestable.

Allisen rit, comme si son élève venait de lui dire un compliment. Il tendit la main à Jio pour sceller ce combat à l’amiable mais Jio ne la saisit pas et sortit de la pièce, bousculant son mentor au passage.

            Une fois dehors, il donna un coup rageur dans le mur de pierre. De quel droit cet espèce de meurtrier se moquait-il de lui ? De quel droit lui adressait-il ce sourire dédaigneux, comme s’il n’était qu’une poussière ? Comment osait-il l’humilier de la sorte, en se servant de sa propre magie contre lui ? En quel honneur donnait-il des conseils à celui dont il avait détruit la vie, moins d’un an auparavant ?!

- BON SANG ! cria Jio en donnant un deuxième coup dans le mur.

Il était faible, si faible ! Il avait tellement honte de cette faiblesse, il n’était même pas capable de tenir tête à son mentor. Il l’avait vu dans les yeux d’Allisen Soll. Pas une seule fois l’adulte ne s’était senti en danger pendant ce combat. Il n’avait même pas imaginé se faire effleurer par son disciple. Et tandis qu’il ramait, Maz avançait, elle. Elle était douée et dégourdie. Elle commençait à se faire une place à la guilde alors que Jio était perçu comme kle rebelle de service, celui qui passait la plupart de son temps dans les cellules souterraines de la guilde, comme pour servir d’exemple. Et tout ça parce qu’il refusait de se soumettre, de faire partie de cette fausse guilde qui avait assassiné sa tutrice, qui avait réduit sa vie, son avenir, à néant. Il avait promis à Maz qu’il la protègerait, qu’il la ferait sortir d’ici, mais c’était elle qui prenait sa défense à chaque fois. C’est grâce à elle que ses punitions étaient plus courtes et moins violentes qu’elles n’auraient dû l’être. Il se détestait. Il détestait sa magie à cause de laquelle il était ici. Il détestait cette guilde et détestait le monde entier de permettre à un tel endroit d’exister. Mais même si cela devait prendre des années, il finirait par vaincre Allisen Soll, ce mur, et par l’écraser de la semelle de ses chaussures.

 

PRESENT :

 

Jio eut un sourire triste à l’évocation de ces souvenirs. Il ne se rappelait plus qu’il avait un jour été si borné. Avait-il réussi, finalement, à écraser Soll comme il l’espérait ? Il ne s’en souvenait pas.

            En passant devant le réfectoire lui vint l’envie de se réchauffer un peu. Le soleil se lèverait dans plusieurs heures et personne n’était encore debout à la guilde. Il serait seul, tranquille, et pourrait ruminer ses pensées et son rêve au coin du feu. Il ouvrit discrètement la porte et entra.

- Merde.

Le juron lui avait échappé si naturellement qu’il ne s’en étonna pas. Il y avait déjà quelqu’un, assis sur un banc, près du feu qui ronronnait dans l’âtre. Au début, l’obscurité ambiante empêcha l’adolescent de déterminer l’identité de la personne mais, lorsque ses yeux s’y accoutumèrent, il fut tenté de pousser un nouveau juron. Il y avait là l’unique personne sur laquelle Jio désirait ne pas tomber. À regret pour ce moment de tranquillité tant espéré, il s’apprêta à faire demi-tour. Mais à peine eût-il esquissé un mouvement qu’un poignard vint se planter dans la porte, à l’endroit exact où allait se trouver sa main une seconde plus tard.

- C’est un miracle que je ne t’ai pas touché. lâcha la voix grave d’Allisen depuis le fond de la salle : Tu croyais pouvoir partir en douce sans que je te remarque ?

Le mage d’ombre serra les dents.

- Tu attends que je lance un deuxième couteau pour venir près du feu ? Je ne sais pas si tu auras autant de chance cette fois.

L’adolescent hésita un moment puis se mit en marche avec lenteur, estimant qu’il valait mieux garder tous ses doigts. Cependant, le temps lui parut trop court et il eut tôt fait de rejoindre son ancien mentor près du feu. Ce dernier lui intima de s’asseoir d’un geste vague et Jio le fit, en profitant pour l’observer attentivement.

            L’homme se tenait assis, le dos voûté, immobile, fixant les flammes qui dansaient avec beaucoup de concentration. On l’aurait pu croire paralysé s’il n’avait pas cligné des yeux, de temps en temps. Sa respiration était silencieuse et, de temps en temps, il portait une pipe à sa bouche, laissant échapper une bouffée de fumée. Finalement, il prit la parole.

- Alors ? Ton retour à la guilde ?

- Aussi agréable que le chantage que vous m’avez fait pour que j’accepte de revenir.

- À ce qu’on dit tu as attiré l’attention dès ta première entrée au réfectoire. Tout le monde n’est pas ravi de te revoir. Ils doivent se souvenir de ta tendance à perdre ton sang-froid.

- Je n’ai de comptes à rendre à personne.

- Si glacial dans tes paroles ! Tu as toujours cette arrogance que je n’ai pas réussi à faire disparaître.

- Vous parlez comme si vous aviez fait de moi votre petit mercenaire bien formaté.

- Ce n’est pas le cas ? demanda le mercenaire avec un sourire provocant affiché aux lèvres.

Cette petite discussion commençait à agacer Jio qui n’avait jamais pu garder son calme face à Allisen plus d’une heure. Il prit une inspiration et jeta un regard venimeux à son ancien maître.

- Vous n’avez rien formaté du tout. Et pour preuve : j’ai quitté la guilde.

L’homme poussa un rire plein de sens qui fit enrager Jio.

- Et pourtant te voilà ici, non ? De retour à la case départ, à tes racines. Voyons, Jio. Assez de balivernes comme ça. Tu sais très bien que tu aurais fini par revenir, un jour où l’autre : tu n’avais pas le choix. Et puis après tout, tu es un bon petit mercenaire, d’une certaine manière. Quand je t’ai sorti de ton foyer, tu aurais préféré mourir que de vivre avec des mercenaires à tes côtés. Et maintenant regarde-toi : tu passes un contrat avec nous, prêt à n’importe quelle besogne pour sauver ta misérable petite vie, ta liberté. Le tout en te cachant sous de nobles prétextes comme le fait de protéger ta chère amie. Mais au fond, tu es aussi égoïste que n’importe qui en ces lieux.

- Taisez-vous !

Il s’était levé, soudain penché sur Allisen, le tenant par le col. Pendant un instant, il avait été sur le point de le frapper, mais n’aurait-il pas prouvé ainsi qu’il était tel que le cavalier noir l’avait décrit ? Alors il prit sur lui et relâcha sa prise en soupirant. Il se détourna et s’apprêtait à se rasseoir ou mieux : à partir, mais Allisen prononça la parole de trop.

- Tu n’as absolument pas changé et tu ne changeras jamais. Tu te caches encore sous tes masques d’agressivité, tout ça pour cacher ta lâcheté.

Le poing s’abattit sur le visage barbu du mercenaire avant même qu’il ne s’en rendit compte. Le cavalier noir effleura son nez avec un rire de surprise. Du sang s’écoulait de sa narine droite et cela le fit rire plus encore.

- Alors celle-là, je ne m’y attendais pas ! Tu t’es amélioré sur l’effet surprise d’une attaque gamin !

Le deuxième coup partit dans une impulsion de colère mais Allisen saisit le bras de son ancien disciple, le broyant presque.

- Très bien… Si tu veux jouer à ça…

L’homme bouscula l’adolescent avec force et l’envoya valser contre le mur, près de la cheminé. Il s’approcha et plaqua le jeune mage contre le mur mais Jio lui donna un coup de tête à l’endroit même où il l’avait frappé un peu plus tôt. Allisen recula en se tenant le nez et Jio en profita pour s’armer d’un chandelier qui attendait là, posé sur son socle, la flamme allumée. Lorsqu’il vit le garçon armé de sa flamme, Soll éclata d’un rire franc :

- C’est exactement ce que j’avais dit : un lâche qui se bat contre un pauvre homme en utilisant une arme.

Jio ne l’écouta pas et lança une attaque qu’Allisen esquiva. Le combat se prolongea pendant plusieurs minutes et, même s’il était plus jeune, Jio n’avait pas autant d’expérience au combat que son adversaire et il finit par se retrouver acculé dans un coin de la pièce, sans possibilité d’échappatoire, avec Allisen qui se rapprochait et qui tenait dans sa main le chandelier qu’il avait réussi à confisquer à son élève d’antan. Dans un élan désespéré, Jio voulut déployer sa magie pour créer n’importe quoi à même de le sortir de la situation mais il ressentit soudain une vive douleur. Il cria. Il avait l’impression qu’on lui enfonçait un poignard dans le crâne et qu’on essayait de lui arracher ses membres. Il sentait son cœur battre jusque dans sa tête et, avec chaque battement arrivait une nouvelle vague de douleur. Il fut tout à coup bien loin du combat, de la guilde, et du monde réel. Très loin, à la dérive, dans un univers de souffrances infinies. Et plus il essayait d’utiliser sa magie, plus la douleur était intense. Il se sentait tourner de l’œil et ses jambes flageolaient. Allisen le ramena à la réalité en le soulevant brusquement et en lui plaçant le chandelier juste devant les yeux, de telle sorte que l’adolescent put presque sentir une flamme lui lécher le visage.

- Ça fait mal, hein ? D’utiliser sa magie après deux ans sans l’avoir fait. Tu avais oublié que les magies du pilier de l’ombre exigeaient des contreparties. Tu as oublié la douleur ? C’est normal. Tu n’as jamais été en symbiose avec ton pouvoir. Laisse-moi te dire une chose, Jio : Tu es faible. Tu es faible et tu le seras toujours tant que tu ne te feras pas à l’idée qu’avec un tel pouvoir, tu es né pour combattre. Pour tuer. Tu es né pour être mercenaire. Mais ça, tu refuses de le comprendre.

- Arrêtez de dire n’importe quoi.

- Tu as moins de répartie, maintenant que j’ai le pouvoir de de cramer le visage. Tu n’es plus aussi arrogant, dis-moi.

Peut-être Allisen s’apprêtait-il à ajouter quelque chose. Quoi qu’il en soit, son discours, fut interrompu par l’apparition soudaine de Soö qui posa une main presque paternelle sur l’épaule de Soll et lui dit d’un ton trop calme :

- Je crois que cela suffit, maintenant. Il serait fâcheux, Allisen, que tu abîmes notre invité. Quant à toi, Jio, il faudrait que tu apprennes à faire profil bas car, je te l’assure, tu ne voudrais pas me mettre en colère.

La menace pesait dans ses paroles et les deux opposants cessèrent de se battre. Soö adressa un sourire tendu à Jio et lui conseilla vivement d’aller l’infirmerie se reposer. Il devait, quant à lui, avoir un petit entretien avec Allisen Soll. Le jeune homme s’éloigna, jetant un regard plein de sauvagerie à Soll qui se contenta de lui rendre une expression placide, un brin teintée d’ironie. Puis, comme il avait effroyablement mal au crâne, il suivit les conseils de Soö et se rendit à l’infirmerie, à l’autre bout du rez-de-chaussée.

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Canopus
Posté le 19/04/2022
Tu écris très bien les scènes de combats! J'ai été de suite pris dedans ^^ Bravo. Et leurs petites répliques au milieux sont très bien! Ça rajoute pas mal de suspense aussi d'avoir mis le flash back ici, on se demande si Jio va le battre ou pas ^^

Aussi, la partie en italique au début (et j'airais du commencé par ça) est... chamboulante. Remplie de questions. Limite philosophique. Et elle est appuyer par le dialogue entre Jio et son ancien maitre après . Qui a raison? Est ce que l'enfant de l'ombre est forcément "méchant"? Est ce qu'il est obligé de se battre? de tout détruire?
C'est vraiment impressionnant comme tu l'as écris. ^^ Bravo!

(D'ailleurs j'y ai pensé en lisant, ton histoire me fais vachement pensé à celles de Pierre Bottero. Bon j'en ai lu qu'une mais je trouve que y'a des similitude ^^)
Taranee
Posté le 19/04/2022
Merci pour ce commentaire encourageant !
Je suis partie du principe qu'un combat n'a pas pour vocation unique d'être un combat. Sinon ce serait de la violence sans intérêt. Il faut qu'il fasse avancer l'histoire ou qu'il serve au développement du personnage. C'est pour ça que j'ai rajouté ces répliques...
Fais attention à lire les parties en italique, elles sont importantes dans l'histoire ! ^^

Je n'ai pas de point de vue objectif sur mon livre donc je ne peux pas te dire si le style de Pierre Bottero transparait dans mes livres... Mais je peux te dire que c'est un auteur que j'aime et que j'admire, j'ai lu sa saga "La quête d'Ewilan" et "Les mondes d'Ewilan" ainsi que sa trilogie "Ellana". J'aime ses livres et son écriture, il est donc possible que je me rapproche inconsciemment de sa plume... Je ne peux pas trop comparer puisque ça fait longtemps que je n'ai pas lu ses livres...
Canopus
Posté le 20/04/2022
Et bah ta philosophie sur les combats est la meilleur. Je suis tout à fait d'accord avec toi ^^
(je disais justement que les parties en italiques étaient génial... XD)

A vrai dire, j'en ai lu qu'un "les âmes croisés" mais oui c'est fortement possible que tu t'ais inspirer un peu de lui pour ton écriture ^^
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