Quand les murs t’enserrent, quand les affaires tournent autour de toi, quand tout se confond dans ta tête.
Quand la souris de ton ordinateur est perdue au milieu de ton bureau, quand les feuilles succèdent aux feuilles, les livres aux dessins d’enfant.
Quand tu prends conscience qu’un étau enserre ta poitrine, quand tu commences à suffoquer, quand le monde lui-même change de sens.
Quand le plafond rejoint le sol et que tu t’aperçois avec horreur que tu te trouves au milieu, quand l’ours en peluche prend toute la place, quand même le stylo Bic semble énorme dans ce champ de bataille.
Quand le lapin se niche au-dessus de l’armoire sans la moindre intention de partir, quand il faut aller chercher la chaise, quand ladite chaise est empêtrée dans les couvertures.
Quand ton esprit devient aussi fou que le carnage qui t’entoure, quand tes yeux roulent follement dans leur orbite, quand tes lunettes se retrouvent sous tes pieds et que tu sens ta colère sur le point d’exploser !
Quand tu te décides enfin à ranger ta chambre…
Super chapitre, j'aime l'utilisation répétée du "quand" qui rend le texte poétique, ça me fait penser à "liberté" de paul éluard. J'ai vraiment beaucoup aimé et je vais de ce pas en lire plus :)
J'aime bien cette chute d'histoire. Et, comme l'ont dit mes congénères, en tant que personne bordélique, ce texte me paraît très clair et compréhensible. Tu décris un sensation, un malaise, un sentiment, sans même faire de phrases complètes, je trouve cette histoire assez humoristique.
Tu écris bien ! c'est vrais que la chute enlève la profondeur de ton texte, mais je crois que ça fait justement parti de ton humour, d'utiliser une belle prose pour plonger les lecteurs, pour ensuite prendre en dérision le texte et faire rire.
C'est vrai que moi aussi j'ai une conception du rangement assez… vague :p
C'est un très beau texte, mais je ne le classerais pas en nouvelle. Plutôt en poésie, en prose, ou en autobiographie. Les codes de la nouvelle ne sont pas utilisés.
Il est vrais que je n'ai pas fait attention aux codes de la nouvelle… Les textes que je posterai par la suite devraient répondre un peu plus à ces critères.
C'est intéressant que tu utilises le mot "décevant" pour parler de la chute ! Je suis d'accord dans le sens où la chute est toute simple mais, à mon sens, appropriée pour détonner avec le reste et conclure donc de manière surprenante. Est-ce que tu aurais imaginé une autre fin?
Je ne classerais pas ce texte en poésie car je n'ai pas la prétention d'en faire (même si j'adorerais), ni en autobiographie : c'est plus une émotion passagère (et personnelle certes), qu'une narration. C'est là encore intéressant de voir que nous n'avons pas le même avis sur la question ;)