Je suis un cas critique pour le corps médical
Ma propre vie est terrible et tellement minable
J’ai fait une crise suite à mes désirs bancals
J’ai entendu un bip sonner sous mes placards
Je fouille mon esprit au fond de vieux cadavres
Il est tout petit, coiffé d'une grosse balafre
J’ai une petite mine, j’ai avalé comme un savre
Aujourd’hui, non, je ne vais pas faire de palabres
Là, un agent du diable. Il me contemple
Il est en détente et il cherche à m’entendre
Je ne sais pas quoi faire pour qu’il se trompe
Je suis un jeune homme et je prends des alcools
Là, il y avait cent mille dix et un autre temple
Je n’ai plus de détente. Peux-tu le comprendre ?
Il est déjà trop tard pour se rependre. Je trempe
Je coule, je doule. Ma propre vie, je la percole
Parfois, je pleure car ma propre vie m’attriste
C’est triste à dire et encore plus triste à vivre
Je ris. Il est l’heure. C’est le moment de partir
J’ai dit ‘‘ma propre vie’’ trois fois, je dois m’enfuir
Beaucoup trop de malheur ! Comment s’en sortir ?
Qui m’a envoyé ? Venez, je suis en train périr
J’ai assisté à un meurtre. Depuis, je médite
Je pense à mon meilleur moi et je pense au pire
Je pense aux pires et je soupir devant mon écran
Quelques larmes, un peu de mousse. J’en ai du cran
Elle m’a regardé la dernière fois. Moi, un télécran
Mes pouces me supplient, je suis si mort de crampes
J’ai des troubles rédhibitoires, c’est la sanction
Elle m’a dit pars, j’y ai pris part de satisfaction
Une fraction de ma faction a évolué : ascension
Je brûle à l’intérieur de moi, c’est ça la combustion
Jeudi 9 Mai 2024