Avoir la réalité en face lui donnera un déclic, qui sait ?
Elle sent qu'elle garde beaucoup en elle, mais qu'elle est incapable de le dire, ou bien n'est-elle pas assez courageuse pour le dire ? Pourquoi ? Par honte, et surtout par peur. Mais de quoi exactement ? Elle n'en sait rien. Des conséquences ?
Elle ne sait plus qui elle est, ni ce qu'elle souhaite être. Ceux qui ne le vivent pas, ou qui ne l'ont jamais vécu ne peuvent pas comprendre. C'est frustant n'est-ce pas ? l'incertitude.
Les jours passent, elle se couche le soir en se disant qu'il faut faire quelque chose pour arranger cela, et en se levant le matin, elle n'attend que le soir afin d'oublier la merde qu'elle est.
Elle n'a aucun but dans la vie. Auparavant, son but dépendait des autres, afin qu'elle puisse se sentir exister et qu'ils prennent conscience que elle aussi, pouvait y arriver. Elle a pris conscience qu'elle a été fortement influencée par les autres et qu'elle n'a quasiment rien fait pour elle, pour son bonheur à elle.
Elle se reposait sur ses acquis, parce qu'elle est en recherche constante de sécurité, peu importe si cela signifie être détruite de l'intérieur. C'est fou, non ? Elle se sent en "sécurité" dans son mal-être car elle s'y est habituée et elle a ses repères. Selon elle, autant souffrir que d'explorer un monde qu’elle ne connait pas. Mais c'est contradictoire, du fait qu'elle ne souhaite plus souffrir.
Elle se sent comme ratée, parce qu'elle voit les gens autour d'elle évoluer et avancer, et puis elle, reste bloquée dans ce cercle vicieux. Elle prend conscience qu'elle est adulte et qu'elle devrait se débrouiller toute seule. Elle prend conscience qu'elle est livrée à elle-même car il n'y a que elle qui peut construire son avenir. Le soucis, c'est qu'elle ne se connait pas, et qu'elle se repose trop sur les autres pour
qu'ils lui fassent les choses à sa place mais c'est impossible.
Sauf qu'elle ne comprend pas pourquoi elle se comporte ainsi, elle voudrait paraître plus adulte, plus responsable mais elle a peur, parce qu'à chaque fois qu'elle essayait, elle échouait. Les autres ont beau lui dire qu'elle n'est pas une ratée, qu'elle n'est pas nulle. La vie lui a prouvée qu'elle était ainsi. Donc à celles et ceux qui disent qu'elle n'est pas nulle ou quoi, donnez-lui une preuve concrète; une réussite où elle était particulièrement fière d'elle, de ce qu'elle a accompli: elle finira peut-être par y croire;
Cette façon de penser est contradictoire elle attend encore l'approbation des autres pour se sentir exister et qu'elle mérite aussi la reconnsaissance.
D'où vient cette recherche constance de reconnaisssance des autres ? elle l'ignore.
Voyez-vous, c'est ça la souffrance, être en contradiction avec soi-même, vous voulez qu'elle avance, elle n'est pas du tout en accord avec elle-même. Vous voulez qu'elle aille mieux, cependant, elle ne se connait pas, elle ignore ce qui est bon pour elle.
Avaler des molécules, aller à des groupes, trouver du travail ou je ne sais quoi serait la solution ? Elle ne pense pas, car ceci ne résoudera pas la source du problème. Pourquoi pense-t-elle ainsi ? Elle pense que ces molécules, résouderont les conséquences de ses problèmes, et pas le problème en lui-même. Elle pense que c'est pour cela que le cercle vicieux n'a toujours pas été brisé, elle pense que la démarche n'est pas la bonne: elle est illusoire.
Par exemple, le paracetamol une molécule qui a une action curative certes, mais seulement symptomatique. C'est-à-dire qu'il traite les symptomes de la maladie, sans en traiter la cause.
Un exemple absurde: un individu a un mal de tête prend du paracetamol afin de soulager la douleur, elle est efficace certes. Il s'avère que cette personne a une tumeur au cerveau. Si il prend le paracetamol, la tumeur va-t-elle disparaître ? Au contraire, la tumeur se developpe toujours, et il ignore. Il pense qu'il va mieux, mais son corps le tue. Voyez-vous ? Ces thérapies, elle pense que c'est qu'une illusion.
Un exemple: Un tueur, il fait quoi ? Il tue une personne, oui. Mais il est égoïste. Que fait-il ensuite, il se débarasse des preuves pour ne pas se faire prendre, comme pour fuir la réalité de son acte. À quel prix ? Le crime parfait n'existe pas. Il aura la réalité en face, il ne sera jamais libre, il souffrera, la mort le hantera. En allant en prison, il se prend 20 ans ou plus, comme si il devait rembourser les années de la vie qu'il a retiré. Même libre, il aura ce fardeau. Quel est problème selon vous ? Il porte le fardeau d'avoir tué.
Quelle est la solution ? Le suicide.
Et pourquoi le suicide ? Le mort ne pense pas. Donc pas de regrets. Mais même cette solution n'est pas la bonne.
Pourquoi ? Le tueur a éradiqué le problème, la supprimé.
Il ne l'a pas traité, enfin si en la supprimant non ?
Alors quelle est la source de son problème ? Le mobile du meurtre.
Compliqué à comprendre, c'est sa logique après tout.
Selon elle le seul moment où traiter le problème n'est plus possible et donc impossibilité d'éliminer les causes c'est quand une personne est mourante: elle est condamnée.
Est-elle condamnée ? Est-elle condamnée ?
Selon vous, doit-elle payer le prix de l’existance qu’elle a tuée ? Ou bien est-elle en train de le subir ? Le fardeau d’avoir tué.
Mais qu’a-t-elle tué selon vous ? Sa personne ? Sa confiance en elle ? Aux autres ?
Ma meilleure amie m'a souvent dit que j'étais un "paradoxe" dans ma phase plus sombre... Et tu décris bien ce sentiment.
Je ne vais pas faire un commentaire beaucoup plus long, parce que ce texte appartient à celui qui le lit, et ne doit pas être influencé. "La mort n'est pas la pire chose de la vie. Le pire, c'est ce qui meurt en nous quand on vit." (Albert Einstein)
Mais il ne faut jamais oublier que le soleil revient. Toujours
Bien à toi
A.