L’orgueilleux Narcisse n’aurait dépérit dans son image s’il avait lu dans les flots la beauté dansante de ton reflet. Et quand un voile sombre occulte ta beauté, tu le perces et le brodes de petites orbes scintillantes avant de t’évanouir dans un crépuscule où poètes et âmes errantes, observateurs de ton sommeil en expansion, rêvent de trouver leur vérité.
C'est juste génial...je suis vraiment subjugué par la beauté et la cohérence de ta vision. Ce qui est d'autant plus étrange ici, c'est que non, je ne voulais pas faire d'allusion à Echo, mais je décrivais seulement le ciel, le Soleil...je le personnifiais et m'imaginais qu'au lieu de disparaître dans l'ombre de la nuit, il ne faisait que percer un drap noir, le ciel, et laissait ainsi passer sa lumière à travers des petits interstices qui nous apparaissent comme des orbes à notre échelle… D'une idée simple m'est venue cette prose, et mes ambitions de sens et de messages étaient bien pauvres lors de l'écriture. Cependant, quelque chose d'autre, d'inconscient, a dû m'aider à magnifier le tout, pour que tu puisses en tirer de si jolies conclusions.
J'en reste sans voix, car avec ton interprétation et en ayant relu mes mots, tout prend un nouveau sens, infiniment plus beau en réalité! L'expression "sommeil en expansion" fonctionne si bien, et toutes les allusions, plus figurées qu'autre chose, aux échos que tu as relevé deviennent pertinentes!
Alors merci, vraiment merci, car tu as fait revivre ces quelques mots, écrits il y un an de cela, déterrés avant hier. Ma poésie vit grâce à ceux qui prennent le temps de me lire, et surtout ceux comme toi, qui s'addonent à la comprendre et à se l'approprier.
Merci aussi d'avoir pris le temps d'expliciter ta pensée, sans quoi je serai resté dans l'ignorance...