Deauville

Par Bruns

 

Ça y est !!

Je sais où ils sont passés les cons de ma chanson.

Je les ai vus, les ai observés ces derniers jours dans leurs habitats artificiels. J’ai passé quelques temps avec eux, moi l’invisible, le tout petit, au milieu des Porsches et des Aston Martin. Je les ai vus, se pavanant sur les planches du XXIIème arrondissement, reconnaissables à leurs uniformes, casquettes, polos Ralph Lauren et pull croisé sur la chemise rayée, deux doigts sur la couture du pantalon, au service de leurs conventions, nuque rasée, prête à être guillotinée ou le cheveu long bien ondulé, pieds nus dans les mocassins, ils se reconnaissent, par leur nom.

Alors que j’étais perdu parmi ces parvenus, une petite vieille, rabougrie, endimanchée sous son plus beau chapeau, pendue à son sac Louis Vuitton, maquillée et vernie, s’est approchée de moi et de mon désarroi. Elle m’a pris par la main et m’a montré le chemin. Je suis parti heureux car même au royaume des prétentieux, des petites fleurs éclosent, vivent et fanent en gardant au fond du cœur, le sourire qui éclaire la vie.

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