Douce nuit

Par Faune

Et toi que dirais-tu 
D’une douce nuit d’amour,
Où on laisse à nos portes
Les « je t’aime », les « toujours » ?
Nos passés, nos attaches,  
Les demains qui nous tentent,
Oh oui ! Que dirais-tu 
De nos deux corps qui chantent ?

On s’rait libres comme le vent
A s’unir pour un temps, 
Quelques heures seulement,
Et ton souffle dans mon souffle.
On s’rait libres et pourtant
Quand reviendrait le jour,
Pas d’ promesses, pas d’détour :
On tracerait nos routes.

Il n’est pas de mystère.
Il n’est pas de raison :
Le désir et le plaire
Ont frappé nos maisons.
Ce bonheur éphémère 
Que je vole et retiens 
Me consume toute entière ; 
C’est de l’or dans mes mains. 

J’me perdrais dans tes yeux 
Pour m’y noyer un peu ;
Que t’éveille mes sens ;
Attise mon indécence.
J’oublierai ma vertu : 
Mes doigts seront malice 
Pour qu’on ne fasse plus qu’un 
Dans un sourire complice.

Je me ferai brûlante 
Pour que je t’illumine,
Que mon ardeur t’aimante,
Qu’elle t’obsède, t’hypnotise.
Et j’offrirai mon cou
À tes milles caresses 
De grand sorcier vaudou..
Que ta magie opère...


Et toi que dirais-tu 
D’une folle nuit d’amour,
Où on laisse à nos portes
Les « je t’aime », les « toujours » ? 
Nos passés, nos attaches,  
Les demains qui nous tentent.
Oh oui ! Que dirais-tu 
De nos deux corps qui chantent ?

Même si à cet instant 
Je dois bien reconnaître : 
J’veux goûter à ta peau,
A chaque centimètre.
C’est vrai que j’ai envie 
De t’revoir tous les soirs,
Mais on a nos deux vies 
Nos familles, nos histoires.

Je veux croire que c’est beau
Malgré notre raison,
Les devoirs qu’on s’impose,
Tous ceux qui nous retiennent.
Et nos langues qui se trouvent...
Ton doux rire qui résonne...
Tes baisers sur ma bouche...
Et nos âmes qui frissonnent...

Et si on a le temps,
Si on a l’occasion,
On f’ra danser nos corps :
Nouvelle répétition.
Sur la scène de nos draps,
Théâtre de nos fureurs :
Prends-moi donc dans tes bras,
Le jour vient, j’ai si peur 

Qu’on oublie nos baisers,
Tous nos membres enlacés,
Cette tendresse partagée 
Et toutes ces confidences 
Sur nos rêves d’avant,
Sur nos vies d’à côté.
Prends-moi donc dans tes bras,
Le jour vient, il est l’heure...

Alors que dirais-tu 
D’une autre nuit d’amour,
Où on laisse à nos portes
Les « je t’aime », les « toujours » ? 
Nos passés, nos attaches,  
Les demains qui nous tentent.
Oh oui ! Que dirais-tu 
De nos deux corps qui chantent ?

On s’rait libres comme le vent,
A s’unir pour un temps, 
Quelques heures seulement,
Et ton souffle dans mon souffle.
On s’rait libres et pourtant,
Quand reviendrait le jour :  
Pas d’ promesses, pas d’détour
Jusqu’au prochain carrefour.

Maintenant qu’ils sont loin
Tous ces instants volés,
Je suis prise d’un doute :
Les aurais je fantasmés ?
Et puis quand je me couche
Et que la nuit m’étreint,
J’sens tes doigts qui me touchent 
Et ton souffle dans le mien.

Tout est presque effacé,
J’ n’entends plus nos soupirs,
Tes baisers sur ma bouche,
Ton regard, ton sourire... 
Et je ferme les yeux,
J’entends l’écho lointain 
D’un prénom qu’on respire :
Ce prénom, c’est le mien.

Alors ils se raniment
Ces souv’nirs égarés. 
La flamme du désir,
Je la sens, elle me plaît 
Et mes doigts sur ma bouche 
Me rappellent la tienne. 
En sueur sur ma couche, 
Ces souv’nirs je les aime.

Alors, que dirais-tu 
D’une dernière nuit d’amour,
Où on laisse à nos portes
Les « je t’aime », les « toujours » ?
Nos passés, nos attaches,  
Les demains qui nous tentent.
Oh oui ! Que dirais-tu 
De nos deux corps qui chantent ?

On s’rait libres comme le vent,
A s’unir pour un temps,
Quelques heures seulement,
Et ton souffle dans mon souffle. 
On s’rait libres et pourtant,
Quand reviendrait le jour, 
Pas d’ promesses, pas d’détour
Jusqu’à l’ultime carrefour...

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