ECOSSE

Ecosse, explication

 

Mon grand-père était écossais

Il y a de grands lacs là-bas.

Les Ecossais sont doux et rebelles.

 

Ils ont leur propre parlement

Ils ont leurs valeurs.

Ils ont été guerriers,

Mais aujourd’hui c’est la paix.

 

Mes rêves viennent alors parfois

D’Ecosse avec une bête,

Faisant penser à la légende du Loch Ness.

Peut-être un serpent brun et poilu.

 

Malgré une guerre familiale pour moi,

J’ai pu me reposer dans les bras même morts

De ce grand-père écossais. Comme

Un lutin il me guide

 

Je me suis marié avec un blond, viking, presque british et celte ;

Cela est un beau projet.

 

Un été je fus abîmée

D’attouchements par mon père

Y a-t-il eu du sang ? Une impression de sang,

Une conscience de l’hymen ?

Des croûtes à moi ou à la mère enfant

Par un ami de la famille.

Moi j’en parlai à grand-père ; maman

Fût sidérée et ne divorça pas.

 

Grand-père peignait des bateaux et

Il y a des ports en Ecosse.

L’été à Larmor Plage, on mettait

Des polos et des chapeaux. Je

Regarde ce que je suis, mes

Origines et la vie qui vient encore.

 

St John Perse était un cousin de Raymond Stark,

Le grand-père.

Je suis marquée par la violence et aussi la poésie.

Si j’avais eu un enfant je l’aurais appelé Alexis ou Lucy

St John Perse s’appelait normalement Alexis Leger.

Les Leger étant des cousins des Le Dantu, la mère de Raymond.

 

Il y eut des maux dans ma famille

Je les ai ingurgités moi. Je me méfie maintenant.

Il y a de la bêtise

 

Grand-mère était parfois déréglée.

Elle me dit d’accepter mon père.

Grand-père me défendit. Mais je niai

A l’école.

Ma mère avait l’air d’aller mal

Et avait de la férocité.

 

Mes grands-parents ont été puissants en tant que résistants

A Alep. Ils s’y connurent,

Ils s’aimèrent

 

Mais chacun fier, ils

Se disputèrent. Grand père avait une bonne place. Je ne sais pas si mamie a eu un diamant

Peut-être un seul. Ma grand-mère se plaignait beaucoup.

 

Elle me parla grand-mère du viol qu’elle avait subi

Mais ne sut pas que mon père avait, saoul, voulu coucher avec moi.

Je le frappai pour me défendre.

 

Mais le sang coule à flots

En moi. Je crus plus tard faire une fausse couche

 Ou avoir abandonné un enfant,

 Avoir eu un déni.

Mais c’est l’horreur de ne pas avoir d’enfant qui fit penser cela.

 

Je descendis parmi mes ancêtres

Pour qu’ils sèchent mes larmes.

Ma mère a fait mauvais mariage.

 

Mon mari croit en l’énergie vitale et connaît les plantes

Comme Aristote par exemple.

Je lus « De l’âme » dans une chambre minable

 

J’ai toujours des peurs,

Mais j’ai de bons amis

 

Ma mère, trop sévère,

M’a aussi un peu volé l’âme

Je restai digne ; aujourd’hui

J’ai toujours besoin de soins.

 

 

 

 

                                                                     Ecosse, réduction

 

Ecosse. Féroce est mon lac.

Réveil fugace. La nuit trace les rêves.

On ressemble à un viking. Rassembler

Les rêves. La bête

 

Pas de panique. Retrait, projet

Recoins malins lutins

Celtes projets. Mariés repliés.

 

Eté passé.

Rougie au fer par ton fait

Pelage assombrir de la bête, serpent.

La blondeur acquise

Politesse je t’écris

Que tu saches, t’agace

Croûtes du bébé, c’est ma mère

 

Pour peintures d’Ecosse

Bateau. Polo. Chapeau.

Je regarde l’essence dans l’être.

Comme Perse, le poète et cousin

Le piercing : marquée d’une chose acquise

De naître. Ah Saint John…

Mort d’Alexis bébé pas né petit

Hippocampe flasque.

Ou Lucy, ai-je vu le sexe ?

Je dis Lucy  à mamie

Papy est l’écossais

 

Comme le mal vient dans les familles. Pour accepter de ne pas se

Méfier. Leur bêtise

Naïve grand-mère oui gentille. Mère

Traquée. Féroce toute la journée

Fesses repliées !

Lion des syriens oubliés dans leur nature

Alep magnifique tel le film Casablanca

Ils s’aiment : rebelles et possibles

 

Comme les épées d’hommes et femmes au fer dur

Disputent canapés.

Vrais ou faux diamants !

Grand-mère aimait en râlant…

Déjà…

 

Elle ne sut pas ce que l’on cache sidérée, violentée

Enfant, infante, victoire…

Virtus gloria merces,

J’oublie pas ; comment dire papa, je voudrais

A d’autres. Je suis écossaise

En jupe et chausse la vie de fille

Dansante perdante remonter l’escalier

En sang, chienne, j’accouche d’une renaissance. C’est en sang  

Qu’il m’aide encore dans sa mort

Et dans sa descente

 

Pardi des ancêtres aux parapluies

Pour ramasser mes larmes

D’un mauvais mariage

Maman erreurs.

 

Tu ne m’empêcheras plus ; Ecrire

Ni sœurs mauvaises. Histoires sordides parmi l’arc du ciel.

Grand père m’aide encore au corps et à l’âme

Au même quoi.

Pourquoi plus de pourquoi parce qu’Aristote

M’a épousé en bien

Frayeurs, affluences, potes.

 

Je mets les noms bons pour oublier le mauvais.

 Force et valeur. Puissance

De la vie. Après une mort.

Après un vol de corps et d’âme…

De la mère et du père. Du père !

Je me défendis digne…

 

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Edgar Fabar
Posté le 07/03/2021
Beau, orignal, sincère & étrange.
Face à la poésie et à l'autobiographie (?), je ne sais pas quoi dire de mieux que ce que j'ai ressenti à la lecture d'Écosse. Ces 4 mots résument tout çà très mal mais c'est déjà quelque chose.
Je ne sais pas si tu prévois d'écrire autre chose par ici, mais si c'est le cas, je ferai partie des curieux de ce que ton imaginaire partagera avec nous.
Digne !
Mareen Stark
Posté le 30/05/2021
Merci pour la lecture et le commentaire en courageant. Bonne chance à toi je vais te lire
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