elle

Par PK pas?
Notes de l’auteur : Bonjour à tous, je n'écrirait que de courtes histoires ayant aucun lien les unes des autres.
Bonne lecture !!

              15 novembre 2026

Il neige. Cela fait maintenant 2 ans. Il neige et le froid s’installe. Cela fait maintenant 2 ans, qu’elle est partie. Il neige et le froid s’installe, le soleil brille. Cela fait maintenant 2 ans qu’elle est partie, sans un mot. Il neige et le froid s’installe, le soleil brille, une petite fille rie, il est 15H43. Cela fait maintenant 2 ans qu’elle est partie, sans un mot, comme une feuille se posant sur une vitre puis repartant, au gré du vent.

 

              16 novembre 2026

Il fait froid, je dois allumer le chauffage ; je n’ai pas la force de le faire. Ma couverture et a mes pieds, je dois me couvrir ; je n’ai pas la force de le faire. Il est 7H00, je dois me préparer ; je n’ai pas la force de le faire. La machine à laver a terminé son lavage, je dois étendre le linge ; je n’ai pas la force de le faire… Était-elle ma force ? Je dois la retrouver ; je ne peux pas le faire.

 

              17 novembre 2026

La nuit est tombée, je suis au bar. Mon verre est plein, je suis assis sur une chaise haute. Les personnes derrière moi parlent fort, je suis en train de regarder la télé. Une information passe expliquant les plus grands meurtres de l’année, je suis attentif. La présentatrice présente la ville d’elle, je suis celui qui augmente le volume. L’oratrice explique le crime, un père de famille à carbonisé sa femme et ses enfants, je suis indifférent. La femme montre les photos des victimes, je suis choqué. Mes oreilles ne captent plus aucun son, je suis transpirant. Mes jambes ne me soutiennent plus, je suis à terre. Des individus se précipitent vers moi, je suis pétrifié. Mon corp veut s’enfuir, je suis dans la rue. Mes pieds accélèrent la marche, je suis perdu. Il pleut, je suis retombé. Mes yeux pleurent, je suis allongé sur le béton. Mes cordes vocales crient, je suis désespéré…Elle n’aimait pas les photos mais elle était là…Il est…Je ne sais pas. Mon corp est encore allongé, je suis…Je ne sais pas.

 

              18 novembre 2026

 

              19 novembre 2026

Cimetière de la Chartreuse. Je l’ai trouvée.

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Anzou
Posté le 13/01/2025
Un véritable tourbillon d'émotions, les répétitions au début donnent comme le rythme des battements du coeur angoissé du personnage.
J'ai bien aimé lire cette histoire glaçante.
PK pas?
Posté le 19/01/2025
Merci beaucoup pour votre soutien ! Je suis entrain d'écrire une nouvelle histoire (qui n'a rien a voir avec celle là). Dans l'espoir quelle vous plaise.
PK pas?
Ewenee
Posté le 28/12/2024
Salut, bon petit recueil de textes courts que tu nous offres là

Le thème central est un point fort. La perte d’un être cher est palpable et évoque un deuil difficile à surmonter.
Le rythme est fluide. L’alternance des dates, et la répétition de phrases comme "Il neige et le froid s’installe" ou "Je n’ai pas la force de le faire", créent une sorte de boucle mentale, comme si le personnage était prisonnier de sa douleur et de ses habitudes quotidiennes. C’est intéressant car cela renforce la notion de répétition dans le deuil et de la difficulté de sortir de cet état.

La juxtaposition d'éléments anodins du quotidien (le chauffage, la machine à laver, etc.) avec des sentiments de désespoir (pas de force, ne pas pouvoir continuer) est efficace pour illustrer l’écart entre l’apparente normalité et la souffrance intérieure du narrateur.

Mes suggestions d'amélioration :
Peut-être clarifier les images : Parfois, certaines images ou métaphores peuvent paraître un peu floues ou ambiguës. Par exemple, "comme une feuille se posant sur une vitre puis repartant, au gré du vent", c'est poétique, mais le lien avec la perte de la personne pourrait être approfondi. Comment la feuille illustre-t-elle la personne disparue ? Peut-être que le texte pourrait expliquer davantage cette comparaison ou la rendre plus ancrée dans l’expérience du narrateur.

Les monologues intérieurs par delà les réflexions du narrateur, comme celles de "Je n’ai pas la force de le faire", sont très puissantes, mais elles peuvent devenir un peu répétitives. Peut-être que tu pourrais introduire plus de variations dans la manière de penser du personnage pour éviter une certaine redondance. Par exemple, il pourrait y avoir de petites ruptures ou des moments où le narrateur brise cette boucle en se forçant à accomplir une tâche, ou au contraire, en sombrant encore plus dans l’abattement.

Le passage du 17 novembre bien que particulièrement fort, il pourrait bénéficier d’une plus grande clarté dans son enchaînement. Le narrateur passe brusquement de la télévision à l’extériorisation de sa douleur. Peut-être que cette transition pourrait être un peu plus fluide ou détaillée, pour que l’on comprenne mieux comment il en arrive à cet état de dévastation. De plus, le moment où il est "perdu" dans la rue pourrait être mieux exploré pour illustrer ce déchirement intérieur.

Voilà pour moi !

Ewenee
PK pas?
Posté le 28/12/2024
Bonjour, merci d'avoir pris de votre temps pour lire ma nouvelle et vous remercie d'avantage pour votre commentaire très détaillé. Je prendrai en compte vos remarques pour les prochains chapitres.
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