La révolution. S’il y en a bien une qui vous marque toute une vie, c’est celle du 14 Juillet 1789. Faut dire aussi que chaque été les festivités vous la rappellent, et puis c’est une « date clé », une de celles qui peuvent tomber au bac et que vos parents vous ont fait répéter des dizaines de fois. « Faut que ça rentre ! »
Alors que… la révolution de la Terre, soyez honnêtes, il ne vous reste que de vagues souvenirs de votre instituteur de CM2 qui vous parlait d’une période de 365,25 jours. Cela vous paraissait si banal et futile. Et pourtant…
Autre bel exemple d’une leçon qui, pour la grande majorité d’entre vous et comme le disait si bien ce fameux instituteur, est entrée par une oreille et ressortie par l’autre : votre mémoire travaille pendant que vous dormez. Les souvenirs de la journée se déposent dans un coin de votre esprit au gré de vos songes.
Mais franchement, qui de vous, gamin, sautait de joie à l’idée de se coucher, alors que tant de tentations trainaient au sol de votre chambre ? Tout ça pour emmagasiner une poignée de souvenirs. Cela vous paraissait si banal et futile. Et pourtant…
- Allez, encore un petit effort, on y est presque. Dépêche-toi, les nuages arrivent, on ne verra plus rien.
Elle est bien mignonne, mais ce n’est pas elle qui porte les 25 kilos de télescope et matériel d’astronomie. Je me retiens de lui faire la remarque et préfère conserver mon souffle et ma salive, qui ne seront pas de trop dans la dernière étape de cette ascension.
Comme chaque année à cette période nous grimpons au sommet du Pic Saint Michel pour admirer le ciel nocturne. Le croissant de Lune est toujours maigre aux alentours de fin février, il éclaire peu les étoiles et les constellations alentours luisent de leur propre lumière. C’est un spectacle grandiose, et plus encore depuis le belvédère que nous tentons de rejoindre péniblement.
Une importante couche de neige recouvrant les flancs a effacé les contours du chemin de randonnée. Le choix de couper tout droit était surement une mauvaise idée. M’enfin… le plus dur est dernière nous, je suis persuadé que tout cela sera oublié dès que nous serons emmitouflés dans nos couvertures de survie, l’œil collé à l’objectif.
- Waaahh, enfin !!! s’écrit-elle un peu plus tard, les bras au-dessus de la tête, victorieuse. Pourquoi chaque année j’ai l’impression que la montagne est plus haute ?
- Peut-être parce qu’elle grandit de 20 centimètres par an ?
- Autant !? Vraiment ?
J’installe le trépied, le contrepoids et le tube optique, je règle l’axe de déclinaison et ajuste la netteté pendant que Clara installe notre campement. Carnet de dessin, tabourets pliables, couvertures de survie, thermos de café, biscuits à l’orange et roulez jeunesse !
Eridan, la Colombe, Rigel, la Licorne et même le Taureau qui, à l’accoutumée, semble prendre ses voisins de haut ! C’est un Grand soir, quel spectacle.
Nos nez, levés vers le ciel épargné par les nuages, sont prêts à tomber après trois heures de scrutation fraichement grandiose. Comme à notre habitude, nous terminons la séance d’astronomie par l’observation de la Lune.
Je tourne une page de mon carnet. Dessiner cet astre étincelant constellé de ces impressionnants cratères, quoi de plus fascinant ? En haut de la feuille blanche, j’écris : « Lune, 28 fév 2017, 23h47 - vue du Pic St Mich ».
A cette heure de la nuit, nous savons exactement entre quelles constellations nous allons la trouver. Clara fait pivoter l’axe du télescope. Je la sens hésitante, elle règle le focus, bidouille le chercheur, et tourne son visage crispé vers moi.
- Romain !! La Lune a disparu.
Sa remarque et son air ébahi m’amusent.
- Fais voir. Elle devrait être juste là…. entre, tiens… Petit Lion et le Lynx. Ahhh, petite coquine où te caches-tu ? Il n’y a plus un nuage pour te masquer pourtant.
Tandis que je balaye le ciel du nord au sud et d’est en ouest depuis plus d’une heure, sous les « plus à droite… attends pas si vite » de Clara, une certitude m’apparait : je n’ai pas vu la Lune de la soirée. Pas une seule fois. Le petit croissant de fin février ne s’est pas levé cette nuit.
Je partage ce constat avec ma voisine.
- Pas grave, viens on redescend, le réveil va déjà être très dur demain matin…
Parce que notre sommeil est plus important que l’absence de Lune ? Il n’y PAS-DE-LUNE ce soir, quand même ! Malgré tout, j’acquiesce et l’aide à replier les affaires.
Après une heure et demi de descente dans la neige et la même durée de voiture, nous regagnons le centre-ville de Grenoble. Nous n’avons pas abordé le sujet « Lune », je sens bien que ça n’intéresse guère ma copilote. Il est presque 3h du matin quand ma vieille voiture s’arrête au pied de l’immeuble de Clara. Je pose la main sur sa cuisse. On ne sait jamais, la dernière fois ça a marché…
Elle soupire, tord les lèvres et lève les yeux au ciel (Tant pis. Qui ne tente rien n’a rien, après tout) puis sourit.
- Tu montes boire un dernier verre ?
- Avec plaisir mais le réveil difficile dans… aïe, quatre heures et demi, on l’oublie ?
- Autant ne pas se coucher, déclare-t-elle avec malice.
Ce que nous faisons, enfin ne faisons pas. Bref, vous avez compris.
- J’ai mérité un petit croissant ? susurre Clara en me caressant le dos. La boulangerie juste en dessous ouvre à 7h et ça me ferait vraiment plaisir un peu de gras et de sucre pour reprendre des forces. Je nous prépare un café en attendant.
Comment refuser ?
Deux choses me frappent en ouvrant la porte de l’immeuble. Une noirceur et un silence pesant habitent la rue. Un ciel étoilé surplombe la ville. Que le soleil soit caché derrière des nuages gris et opaques, pourquoi pas, mais qu’il ne soit pas levé ? Là, non. Mettant ce mystère métaphysique sur le dos d’une nuit riche en sensations, je traverse la rue. De rares lampadaires éclairent le trottoir. Le rideau de fer de la boulangerie est descendu, pourtant le panonceau que j’aperçois confirme les propos de Clara : « mercredi, ouvert de 7h00 à 19h00 ». Ma montre indique 7h23. Etrange. Et pas l’ombre d’un passant à interroger.
Une mini-crèche jouxte le commerce. Elle aussi, fermée.
Les mains vides, je remonte 4 à 4 l’escalier et déboule comme une furie dans le studio, faisant sursauter la barista au passage.
- Hé ho, calmos Romain, qu’est-ce qui se passe ?
D’un geste brusque, j’ouvre les rideaux et désigne le ciel ébène. Abasourdie, elle s’affale sur le canapé-lit déplié.
- C’est pas vrai, c’est pas possible, c’est quoi cette blague ? répète-t-elle inlassablement.
A la télé un écran de neige, à la radio des crépitements, à la fenêtre une obscurité persistante et dehors un silence de plomb. Il faut se rendre à l’évidence, le Monde s’est arrêté de tourner. Le moteur de recherche internet fonctionne toujours, lui. Il n’est pas venu le jour où Google cessera de fonctionner.
Je consulte le site de l’horloge universelle tandis que Clara passe un coup de téléphone à sa mère.
- Localité : France
- Heure locale : 7h38
- Date : 29/02/2017
- Roro, je tombe directement sur répondeur. J’ai aussi essayé Fabrice et Ginger, ça sonne dans le vide, et si j’essaye de t’appeler toi ?
- Il y a plus grave, je lui dis. A priori nous sommes le 29 février… alors que 2017 n’est absolument pas une année bissextile.
Je remarque que Clara ne m’écoute pas. Elle fait nerveusement les cents pas, sans lâcher son téléphone du regard. Je la prends dans mes bras. Dieu qu’elle sent bon.
Elle finit par avouer que cette situation plus qu’insolite la terrorise (on est deux, mais je me garde bien de lui révéler), qu’elle s’inquiète pour sa maman et qu’elle veut aller la voir. Je propose de l’accompagner en voiture, elle refuse et me prie de rester ici, car elle ne souhaite pas se retrouver seule en rentrant.
Avant son départ nous vérifions que nous pouvons communiquer par téléphone. Ouf, c’est déjà ça.
Je passe le plus clair de l’heure suivante à effectuer des recherches en tout genre sur les années bissextiles, la disparition du soleil, et tous les mots-clés qui me passent par la tête : rue vide, silence matin 7h30, ciel noir. Je tombe sur d’innombrables théories du complot foireuses, sur des récits de mythes égyptiens, sur des témoignages d’adeptes complétement barrés ! Je ferme rageusement l’écran de l’ordinateur portable.
Je prends des nouvelles de mon amie. Elle m’écrit simplement « tout va bien et toi ? ». Moi ? Je suis complétement perdu (façon élégante de dire que je flippe à mort). La fatigue me rattrape. Je suis frustré que mes recherches ne donnent rien. Enervé après tous ces charlatans qui polluent la toile d’inepties inutiles. Mais sinon tout va bien.
En attendant le retour de mon hôte, je télécharge toutes les revues scientifiques qui mentionnent la Lune, le soleil ou la nuit du 29 février. J’essaye de trouver des liens entre nombreux articles que je parcours. D’un coup, mon cœur cesse de battre. Toutes les pièces du puzzle s’emboitent.
La voici l’explication de tout ce foutoir.
J’appelle Clara, je suis surexcité. Elle m’interrompt immédiatement : elle est en chemin et rentre dans cinq minutes à peine.
S’ensuivent les cinq plus longues minutes de ma vie, je ne tiens plus en place. Je crois que je suis en train de craquer.
Je saute sur le lit.
Je shoote dans un pied de table. Ouch !
Je rigole tout seul.
J’ouvre la fenêtre et surveille le retour de Clara, pourquoi n’arrive-t-elle pas ?
Je referme la fenêtre.
Je saute de nouveau sur le lit. Oups j’ai cassé une latte.
J’éclate de rire. Encore.
Je me prends le visage entre les mains.
Je piétine avec ferveur devant la porte.
Hum… trois cafetières en deux heures, c’était peut-être trop !
Je parviens toutefois à me contenir quand Clara rentre et lui demande comment va sa mère.
- J’ai sonné 5 fois, mais elle ne répondait pas. C’était pas normal, maman ne sort jamais de chez elle avant au moins 10h. Donc j’ai pété la fenêtre de la cuisine pour rentrer.
- Ouais normal, dis-je l’air décontracté, pour tenter de la faire rire.
- J’ai eu la peur de ma vie, maman était dans son lit, j’ai bien cru qu’elle était… enfin tu vois.
Je lui prends les mains. Cette fois, elle m’accorde un sourire avant de poursuivre son récit.
- Mais en fait non, elle dormait juste très très trrèèès profondément. J’ai dû la secouer un peu fort pour la réveiller. Elle semblait n’avoir entendu ni la sonnette ni la vitre cassée. Tu te rends compte ?
- Ca m’étonne pas, vu ce que j’ai découvert.
- Elle était complétement à l’ouest, avait un peu perdu notion du temps d’ailleurs, et n’était même pas surprise que je débarque chez elle de bon matin en plein milieu de la semaine. Je lui ai dit de se rendormir, j’ai réparé la fenêtre rapidos avec du scotch de déménagement puis je suis revenue.
- Tu as bien fait. Ecoute-moi, tu ne vas pas en revenir. Je crois pouvoir dire sans me tromper que nous avons fait une découverte scientifique majeure.
Je lui raconte ce que mes recherches ont donné.
La période de révolution de la Terre est de 365,256 363 051 jours. Celle de la Lune autour de la Terre est de 29,50 jours. Tandis que la rotation du satellite sur lui-même est de 27,32 jours. Contrairement à ce que l’on croit, après des milliards d’années, la Terre et la Lune se sont toutes deux désaxées de manière infinitésimale. Exacerbant le fait qu’une journée supplémentaire tous les 4 ans n’est plus suffisante pour que la période orbitale autour du soleil soit exacte. Ainsi, tous les 28 et 29 février au soir la Lune est totalement invisible et le 29 février, le soleil ne brille pas.
- Je ne suis pas sure de tout comprendre, mais admettons. Par contre pourquoi personne ne se réveille ce jour-là ? Pourquoi tout est fermé et éteint ?
- Alors, voici la seconde phase de l’explication. Le cerveau humain fonctionne selon un principe de stimuli externes. Le soir si tu es fatigué, c’est d’une part parce que tu as fait des efforts physiques et intellectuels dans la journée, mais aussi et surtout parce que le soleil se couche et que la Lune est face à notre hémisphère de la planète. Je m’explique. Les rayons du soleil ont une fonction de … comment dire simplement ? de dopant, tandis que les irradiations de la Lune ont plutôt une tendance anesthésiante. C’est d’ailleurs pour cela que les gens ont le moral dans les chaussettes et sont amorphes les jours de grisaille.
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Clara me croit sur parole. Elle hoche la tête à intervalles réguliers.
- Donc si je résume, dit-elle, vu qu’aujourd’hui le soleil ne brille pas mais que La lune, bien qu’invisible car beaucoup trop fine, est présente, les gens dorment. CQFD. Heu attends, ça ne me dit toujours pas pourquoi jamais personne n’a été dans la même situation que nous ? Pourquoi il n’y a aucun écrit là-dessus ?
Sa perspicacité me fait sourire.
- Dernière partie de l’explication, qui est, ma foi, la plus simple à comprendre : je pense que tu le sais, mais c’est la nuit que l’on engrange tous les souvenirs de la journée. Donc pas de soleil, pas de réveil, pas de réveil, pas de 29 février vécu, donc pas de souvenirs. Pas de souvenirs, pas d’écrits. Je suis même persuadé que certains oublient aussi leur journée du 28 février. Nous avons été épargnés car nous ne nous sommes pas couchés hier soir. Tant que tu ne dors pas, la fonction de stockage-supression des souvenirs ne se déclenche pas.
- Tu as bien dit que ce soir également il n’y aura pas de Lune ? Finalement nous aussi on va être victime de l’absence de Lune et de sommeil…
- Surement.
- C’est-à-dire que demain on aura oublié tout ce qu’il s’est passé cette nuit et aujourd’hui. Sauf si on ne dort pas cette nuit ?
- Exact.
- Je ne sais pas si j’en aurais la force. Je suis épuisée. Pourtant, tout ce que l’on a découvert, la Lune, les souvenirs, le 29 février… Il faut absolument que j’écrive tout ça sur mon carnet.
Elle se dirige vers le bureau, sans s’arrêter une seconde de parler.
- Notre découverte va radicalement changer la face du monde. Depuis le début il y a un jour de plus par an et personne ne s’en rend compte. Les gens dorment 24h sans le savoir. Tu te rends compte ? Les plus grandes nations vont nous demander des témoignages, il faut que l’on prenne des photos, que l’on puisse apporter des preuves et que...
D’un coup Clara s’arrête, son regard s’illumine, elle se met à compter sur ses doigts.
- Attteeennnnds !!! Roro ! Je crois qu’on vient de résoudre un des plus grands mystères de l’Histoire…
- L’ile de Paque ? La théorie des cordes ? Le Loch Ness ?
- Non, voyons, ne dis pas n’importe quoi… En fait Marie, elle n’était surement pas vierge du tout, elle et Joseph ont juste dû faire l’amour le 29 février, mais ni elle ni lui ne s’en sont souvenus. Et un bon gros 9 mois plus tard, pouf bébé Jésus !
Je ne peux m’empêcher de me marrer ; les nerfs, de toute évidence. Il faut dire que sa théorie est hilarante, non ? Quoi que, pas beaucoup plus que tout ce qui nous est arrivé depuis hier soir, en fait. Encore une fois, je crois que je suis en train de craquer.
- Rassure-moi Clara, quand tu disais que tu prenais, tu sais… humhum… un moyen de… de enfin… la pilule quoi, c’était pas du pipeau j’espère ? Parce que si tu es tombée enceinte cette nuit, tu aimerais sans doute savoir qui est le père… Et moi aussi d’ailleurs.
Ok, cette fois, j’ai vraiment craqué…
J'aime bien les personnages ; le seul truc c'est que je me suis demandé pourquoi ils n'essayaient pas davantage de descendre dans la rue, de regarder les infos, bref de voir un peu comment réagissaient les autres gens - à part la mère de Clara, on a l'impression qu'ils ont oublié qu'il y avait d'autres gens autour d'eux...
Bref c'est facile de pinailler après coup, surtout vu les circonstances d'écriture, en tout cas merci d'avoir partagé, c'était très amusant à lire !
Un chouette moment de lecture, merci !
En voyant l’indication « 3K », je me suis dit que ça allait être long – lire et commenter quarante textes en une semaine, c’est quand même inhumain. Mais ta nouvelle se lit tellement facilement que je ne l’ai pas perçue comme étant plus longue que les autres. Le langage est naturel – du langage parlé qui ne tombe pas dans le genre San Antonio – le style, alerte, et le récit nous tient en haleine jusqu’à la chute. Bravo pour les découvertes scientifiques et historiques ;-), ainsi que pour cette belle participation !
Coquilles et remarques :
Concernant la majuscule à « Lune », on ne doit la mettre que lorsqu’on parle de la lune en tant qu’astre. Dans des expressions courantes comme « croissant de lune », « je n’ai pas vu la lune de la soirée », « l’absence de lune », etc., l’emploi de la majuscule est abusif. D’ailleurs, tu écris « le soleil » avec une minuscule.
— au sommet du Pic Saint Michel [Il me semble que Saint-Michel prend un trait d’union]
— aux alentours de fin février / les constellations alentours luisent [normalement, l’adverbe « alentour » ne prend pas de « s » / pour éviter la répétition, je propose « aux environs de fin février »]
— Waaahh, enfin !!! s’écrit-elle un peu plus tard [s’écrie-t-elle (du verbe « s’écrier ») / pourquoi s’exclamer en anglais quand on peut le faire en français : « Ouaaah » ? ;-)]
— C’est un Grand soir, quel spectacle. [Majuscule abusive / je mettrais un point d’exclamation]
— Il n’y a plus un nuage pour te masquer pourtant [virgule avant « pourtant »]
— sous les « plus à droite… attends pas si vite » de Clara [virgule après « attends »]
— Il n’y PAS-DE-LUNE ce soir, quand même ! [Il n’y a / pourquoi mettre des traits d’union ?]
— Après une heure et demi de descente / aïe, quatre heures et demi, [et demie]
— Avec plaisir mais le réveil difficile [virgule avant « mais »]
— ça me ferait vraiment plaisir un peu de gras et de sucre [virgule avant « un peu »]
— mais qu’il ne soit pas levé ? [en parlant du soleil, je dirais « qu’il ne se soit pas levé »]
— Ma montre indique 7h23. Etrange [Étrange]
— Les mains vides, je remonte 4 à 4 l’escalier [quatre à quatre, (quand même…)]
— Hé ho, calmos Romain, qu’est-ce qui se passe ? [Je propose : « Hé ho, calmos, Romain ! Qu’est-ce qui se passe ? »]
— le Monde s’est arrêté de tourner [majuscule abusive]
— Il n’est pas venu le jour où Google [virgule avant « le jour »]
— Elle fait nerveusement les cents pas [cent]
— (on est deux, mais je me garde bien de lui révéler) [de le lui révéler]
— Avant son départ nous vérifions [virgule après « départ »]
— témoignages d’adeptes complétement barrés ! / Je suis complétement perdu / Elle était complétement à l’ouest [complètement]
— Enervé après tous ces charlatans [Énervé]
— Mais sinon tout va bien. [Virgule après « sinon »]
— La voici l’explication de tout ce foutoir. [Virgule après « La voici »]
— J’ouvre la fenêtre et surveille le retour de Clara, pourquoi n’arrive-t-elle pas ? [Je mettrais un point-virgule après « Clara ».]
— J’ai sonné 5 fois [cinq fois]
— Ouais normal, dis-je l’air décontracté [virgule après « Ouais »]
— Ca m’étonne pas, vu ce que j’ai découvert. [Ça]
— avait un peu perdu notion du temps d’ailleurs, et n’était même pas surprise / j’ai réparé la fenêtre rapidos avec du scotch de déménagement puis je suis revenue [la notion / virgule avant « d’ailleurs » et avant « puis »]
— Tu as bien fait. Ecoute-moi, tu ne vas pas en revenir. [Écoute-moi]
— Ainsi, tous les 28 et 29 février au soir la Lune est totalement invisible [virgule après « au soir » / la lune]
— Par contre pourquoi personne ne se réveille ce jour-là ? [virgule avant « pourquoi »]
— Les rayons du soleil ont une fonction de … comment dire simplement ? de dopant [Je propose : « ont une fonction de… – comment dire simplement ? – de dopant », sans espace avant les « ... »]
— Les gens dorment 24h sans le savoir. [24 heures ; c’est une durée]
— L’ile de Paque ? [de Pâques]
— Et un bon gros 9 mois plus tard, pouf bébé Jésus ! [neuf mois / virgule après « pouf »]
— Quoi que, pas beaucoup plus [Quoique (en un mot ici)]
Dans les dialogues, il faut employer des tirets cadratins ou demi-cadratins.
Merci a toi, je vais reprendre tout ça !!! Et certains conseils vont aussi me servir pour l'histoire "principale" que je poste ici.
J'ai vraiment beaucoup aimé ta théorie, elle est suffisamment étayée pour que cela reste "crédible" ! Et Marie qui faute une fois un 29 février et qui ne s'en rappelle même pas, la tuile ;-)
Je ne sais pas dans quelle se situe le pic Ste Michel (Pyrénées ? Alpes ?) mais 20 centimètres par an, ça me parait quand même beaucoup...
Petite coquille : après trois heures de scrutation fraichement grandiose -> franchement ?
Non bien sur ça ne prend pas 20cm par an, aucune montagne dans le monde ne grandit si vite ! c'est juste l’héroïne qui est crédule ;)
C’est bien étayé au niveau scientifique, on a presque envie d’y croire. Le côté humoristique de la fin me plait beaucoup.
Bravo pour cette explication scientifique, tu m'as convaincue. L'année prochaine, je ne dors pas 😀
"Peut-être parce qu’elle grandit de 20 centimètre par an ?" ► centimètres
"Eridan, la Colombe, Rigel, la Licorne et même le Taureau qui, à l’accoutumé, semble prendre ses voisins de haut !" ► il me semble que c'est "à l'accoutumée" ^^°
"Une noirceur et un silence pesant habitent de la rue." ► "habitent la rue", non ? ^^
"S’en suivent les cinq plus longues minutes de ma vie, je ne tiens plus en place." ► s'ensuivent
"Elle hoche la tête à intervalle régulier." ► au pluriel, intervalles réguliers
"Donc si je résume, dit-elle, vu qu’aujourd’hui le soleil ne brille pas mais que La lune, bien qu’invisible car beaucoup trop fine, est présente, le gens dorment" ► les gens
"Rassure-moi Clara, quand tu disais que tu prenais, tu sais… humhum… un moyen de… de enfin… la pilule quoi, c’était pas du pipo j’espère ?" ► pipeau
"Parce que si tu es tombé enceinte cette nuit, tu aimerais sans doute savoir qui est le père" ► tombée
Au début j'ai cru que ta nouvelle allait dans une direction dans le genre fantastique et tu m'a cueillir avec une explication "scientifique" bien joué
Et j'adore ta manière d'avoir résolu la grossesse de la "vierge" Marie !