Sous les lueurs d’été, la petite émie vêtue de rouge et de noir dansa. Mais dès lors que ses mouvements cycliques s'étaient arrêtés, elle vit une horrible scène de massacre. Ses géniteurs venaient de mourir. Alors elle s'arrêta un moment, comme figée face à une scène irréelle, par effroi, elle prit ses ailes pour fuir cette vision. Elle n’arrivait pourtant pas à pleurer, seul son esprit était noyé, baignée dans une douce flaque de peur instinctive. Mais le ciel vit cette scène, et décida par une grande bonté de pleurer pour elle. Goutte après goutte, elle relevait la tête quelques fois, et essaya tant bien que mal d'atteindre ces nuages afin de les remercier. Pendant cette tentative, les nuages empathiques continuèrent ce tumulte, puis émie s'arrêta net, et toutes ces gouttes tombèrent pour glisser le long de sa tunique. De haut en bas, elle était baignée de larmes.
Depuis toujours, Émie n’était pas ce que l'on pourrait qualifier de chanceuse. Son frère est mort à sa naissance et le reste de sa famille venait de mourir devant ses yeux. Émie voulut danser une dernière fois, munie de sa belle tunique rouge et noir, probablement pour oublier cette scène horrifique. Mais alors qu'elle commença son pas, elle fut coupée dans son élan, par une énorme masse. Et cette même masse cria d'une voix lointaine et étrangère “j'ai l’ai eu papa !!!”. Au même moment, émie venait de changer le rouge de sa tunique, pour un magnifique orange. Elle était magnifique, les gouttes tombèrent une à une le long de son nouvel habit. Tandis que la masse continua sa marche, sans faire attention à cette magnifique tenue qu'elle arborait à cet instant.
Un petit texte plaisant, en deux temps.
Petit avis: si il n'y avait pas l'image de coccinelle, je n'aurait pas deviné la conclusion dès la troisième phrase, "ses géniteurs venaient de mourir", et je pense que la lecture aurait été plus impactante.