Depuis que j’habite dans ce quartier, je passe tous les jours devant ce parc entouré d’arbustes et de buissons. Je ne voyais pas vraiment l’intérieur du parc mais j’entendais des rires et des personnes qui discutaient. Parfois, quand je passais devant tard le soir, je pouvais entendre des pleurs ou des éclats de rires bien moins innocents et aiguës que ceux de la journée. Je passais devant presque tous les jours en me disant qu’un jour je m’y installerais pour profiter de l’ambiance ou juste pour lire mon livre. Tout me forçait à y aller, l’envie de découvrir un nouvel endroit pour me reposer, les quelques feuilles mortes qui se posaient sur le trottoir sur lequel je marchais, des amis qui laissaient échapper quelques blagues sur les passants. Même si cela restait un détail dans ma journée, je suis sûr qu’aller à ce parc pourrait au moins me faire esquisser ne serait-ce qu’un léger sourire.
Au lieu de ça je regardais droit devant moi, où je pouvais apercevoir une petite partie de ma maison, ou plutôt celle de ma mère. Nous vivions tous les deux, seuls, abandonnés par mon père il y a de cela quelques années maintenant. Ma mère était devenue dépendante à la drogue, plusieurs même. Lorsque je franchissais le pas de la porte, ma gorge se serrait. “A quoi s’est-elle défoncée aujourd’hui?” me demandai-je. Mais une chose que j’avais cessé de me demander c’était si papa était revenu ou si quelque chose avait changé. Tout ce que je faisais en arrivant c’était aller voir ma mère pour qu’elle me dise ce qu’elle voulait manger pour dîner. Or ce soir-là, en allant voir ma mère elle me dit avec dépit et mépris: “Te voilà toi. Tu viens empoisonner ta mère hein?"
"Qu’est-ce que tu racon-"
"Ne fais pas l'innocent avec moi! cria-t-elle en me fusillant du regard. Regarde ce que je viens de cracher!”
Dans sa main se trouvait un mouchoir imbibé de sang. Elle me le jeta au visage en m’insultant de tous les noms. Je l’ai ramassé en me disant que ce soir serait une dure soirée dans l’étant dans lequel elle était. Ce n’était pas la première fois qu'elle me faisait le coup. Sans dire un mot, je le mis à la poubelle et quitta la pièce. Mais cette fois, elle se leva du fauteuil, ce qu’elle ne faisait presque jamais. Je l’entendais me suivre dans la maison, ce qui m’inquiétait profondément. J’ai perdu confiance en ma mère depuis que mon père est parti et elle n'avait jamais agit aussi bizarrement que ce soir-là. Dans le couloir je me suis arrêté et je me suis retourné pour lui faire face. Elle se tenait parfaitement droite, avec un couteau à la main. “Maman? Qu’est-ce que tu fais avec ce couteau?” Elle ne me répondait pas mais continuait de me fixer droit dans les yeux avec tant de haine que mon sang s’était glacé en une fraction de seconde. Lorsqu’elle prit de l’élan avec le couteau j’ai fermé les yeux.
J’avais vu le parc comme je me l’avais imaginé. Quelques personnes discutaient, des enfants jouaient et une brise berçait les branches des arbres. Une ambiance sereine et euphorique à la fois y régnait. J’avais trouvé ce moment de répit tant attendu où plus rien ne comptait. Un moment de répit que je ne vivrais jamais.
J'aime beaucoup cette façon d'associer le beau et l'horreur, le choc n'en est que plus fort. Je suis une adepte de l'auto-hypnose et j'espère ne jamais avoir à l'utiliser dans des moments pareils! Mais il est vrai que c'est en état de choc qu'on entre facilement en hypnose pour aller dans un lieu sécure.
Merci
La fin est inattendue, et bien qu'elle soit sordide, elle est atténuée par le dernier paragraphe. J'y aime bien ton approche où tu reviens sur le début de l’histoire et le parc comme lieu désiré du narrateur.
Comme AlodieCreations, j'avais noté quelques fautes de temps ou autres qui perturbent un peu la lecture, pas la peine que je les détaille davantage !
Encore merci pour ta critique détaillée !
J'ai vu que tu n'avais pas de commentaires, alors je me suis dis que j'allais passer pour t'en laisser un.
J'ai apprécié ce court format, où tu arrives à faire comprendre beaucoup de choses en finalement pas tant de lignes que ça. Tu vas à l'essentiel et en même temps, j'ai bien perçu qu'il y avait surement beaucoup de choses à dire sur cette petite famille totalement perdue.
Il y a quelques fautes ici et là. Je te note ci-dessous les quelques erreurs que j'ai noté, en espérant que ça t'aidera et t'encouragera à continuer :)
* Quelques répétitions que tu peux supprimer pour alléger. Par exemple "je passe tous les jours devant ce parc entouré d’arbustes et de buissons. Je ne voyais pas vraiment l’intérieur du parc mais j’entendais des rires et des personnes qui discutaient." =>"Je passe tous les jours devant ce parc entouré d'arbustes et de buissons. Je n'en voyais pas vraiment l'intérieur, mais j'entendais des rires et des personnes qui discutaient".
(plusieurs fois, tu as des répétitions de mots (pas forcément le mot parc, d'autres sont concernés). Je ne veux pas non plus te saouler à tous te les lister x) je t'ai donné celui-ci en guise d'exemple.
*"Je l’ai ramassé en me disant que ce soir serait une dure soirée dans l’étant dans lequel elle était. " => je pense que tu as oublié un mot et qu'il y a une pitite faute de frappe (ça nous arrive à toutes et tous hihi, c'est pas très grave). Je suppose que tu voulais dire quelque chose comme "Je l'ai ramassé en me disant que ce soir serait une dure soirée étant donné l'état dans lequel elle était".
*"Sans dire un mot, je le mis à la poubelle et quitta la pièce." => aah, participe passé, maudit participe passé. "Je le mis à la poubelle et quittai la pièce" (après si ça se trouve, tu le sais parfaitement et tu as juste oublié le "i" x) )
* Je termine avec un ensemble qui comporte quelques soucis, mais faut admettre que c'est compliqué la conjugaison... Si tu écris ton texte à imparfait / passé simple, comme tu as fait quasiment tout le long, tu ne peux pas mettre un passé composé qui se balade. "Elle ne me répondait pas mais continuait de me fixer droit dans les yeux avec tant de haine que mon sang s’était glacé en une fraction de seconde. Lorsqu’elle prit de l’élan avec le couteau j’ai fermé les yeux. "
Je te fais ici une suggestion plus adaptée avec les temps : "Elle ne me répondit pas, mais continua à me fixer droit dans les yeux avec tant de haine que mon sang se glaça (dans mes veines) en une fraction de seconde. Lorsqu'elle prit son élan avec le couteau (ou l'arme improvisée, pour changer et éviter une répétition), je fermai les yeux."
Voilà !
Ces petites broutilles mises à part, il y a un potentiel intéressant derrière ta page d'histoire. ça donne envie d'en savoir plus ! Même d'imaginer comment les choses peuvent évoluer. Mais j'aime énormément tout le lien que tu fais au début et à la fin, avec le parc.
J'espère que mes corrections ne t'ont pas découragé (c'est pas le but) et j'espère que tu vas continuer à écrire et à aiguiser ta plume :)
Merci beaucoup pour ton retour ! Je sais que je fais énormément de fautes et merci pour tes corrections je corrigerai tout ça plus tard ! ;)
Ca ne m'a pas du tout découragé, au contraire je devrais relire plus attentivement avant de publier haha
Merci encore pour ton retour !