Il est dix-sept heures et je rentre de l'école. Je rentre chez moi après ma journée de cours au collège. Après avoir pris le bus, je marche dans la rue. Nous sommes en hiver, le ciel est sombre. En arrivant dans ma cour, juste devant chez moi, je constate que mes parents ne sont pas encore arrivés. Cela ne me dérange pas, j'ai l'habitude d'être souvent seul à la maison. Je rentre dans ma cuisine et je me sert un verre de lait avec quelques biscuits.
Après avoir goûté, je monte à l'étage, dans ma chambre. Je sors mes cahiers de mon sac et je les pose sur mon bureau. Je m'assoie sur ma chaise et je fais mes devoirs. A dix-huit heures ma mère n'est toujours pas rentrée du travail. Tout à coup, le téléphone sonne : c'est elle qui m'appelle. Elle me dit qu'elle ne peut pas rentrer ce soir et qu'elle ne sera de retour que le lendemain matin. Je racroche. Je me sens triste. Je prépare un sandwich et je me met devant la télévision.
A dix-neuf heures, je monte à l'étage pour prendre un bain. Pendant que l'eau coule, je met une petite compilation d'histoires d'horreur pour me rendre un peu. Dix minutes plus tard, la baignoire est déjà pleine. Avant de me plonger dans l'eau, j'allume la lumière du couloir pour me rassurer car j'ai un peu peur. L'eau chaude du bain me calme je ferme les yeux et je rêvasse. Je pense à ma mère qui n'est jamais là quand je suis levé le matin, je pense à toutes les fois où elle m'a dit qu'elle serait présente le jour de mon anniversaire. Et à toutes les fois où je suis triste parce qu'elle n'est pas venu à ma fête et qu'elle me dit « ne t'inquiètes pas mon grand, l'année prochaine sera la bonne ! » Mais maintenant que j'ai quatorze ans, j'ai cessé de croire au fait qu'elle sera présente à un de mes anniversaires. D'ailleurs, depuis combien de temps je suis dans mon bain ?
A dix-neuf heures trente, je sort de mon bain et je me sèche. Je sort de la salle de bain et j'allume la lumière du couloir. Je vais dans ma chambre et met mon pijama. Je m'endors.
Figaro