Bout de papier
Bout de ficelle
Te voilà perdu sur le trottoir
Comme une prostituée en mal de client.
Sale et rabougri, racorni et corné,
Je voudrais pouvoir t'offrir une seconde vie,
Redonner de la couleur à ton blanc terni.
Le passage indifférent des années sur
Ta chair,
Aura tôt fait de te réduire à moins qu'une peau de chagrin.
Pris dans le froid glaçant de l'hiver
Le vent t'emmenera peut-être un peu plus loin
Au sommet d'une colline où,
Avec tes semblables,
Vous formerez une nouvelle montagne.