…
« …et c’est pourquoi, les camarades et moi-même pensons, à juste titre et compte tenu du travail effectué, mériter une augmentation de 10% sur les salaires, hors primes. En outre, pour ce qui concerne l’assurance dentaire… »
Scrofulax Âmenoire, seigneur du Chaos, chevalier de la Mort et Chantre de l’Epouvante, dit « le Destructeur » poussa un profond soupir. Ceci lui arracha immédiatement une grimace de souffrance ; ses côtes n’étaient pas encore tout à fait resoudées. Il remua sur son tabouret afin de trouver une position plus confortable, en vain. Pour la centième fois ce jour-là, il soupira en repensant à son trône si grand et si confortable, ce qui entraîna une nouvelle grimace.
« Si je vous dérange, dites-le tout de suite. »
Le chevalier de la Mort sursauta et étouffa un juron alors que son corps le châtiait de nouveau pour ce mouvement imprévu. Il posa un œil vitreux sur Remugle, face à lui.
Le vieux gobelin avait bien changé. Il avait délaissé les haillons crasseux qui l’accompagnaient depuis toujours pour les remplacer par la nouvelle tenue réglementaire pour les employés du donjon: bottes en cuir de dragon renforcé, pantalon rembourré, veste enchantée avec de la poudre de fée afin d’être visible dans le noir et, clou de ce spectacle vestimentaire, le casque anti-éboulis en acier. Tout cela avait bien sûr été pensé afin de rencontrer les normes de sécurité nouvellement en vigueur dans le donjon d’Âmenoire.
Le regard du seigneur du Chaos quitta Remugle pour s’égarer dans les souvenirs. La tenue du majordome gobelin était loin d’être la seule chose à avoir changé depuis la visite de l’agent Lemorne, il y a plusieurs mois. Alors qu’il était à sa merci, le fonctionnaire lui avait laissé la vie sauve. Il s’était contenté de lui adresser une mise en demeure officielle, le sommant de mettre son donjon au diapason des règles de la République d’Âa-Seh-Dikh. Faute de quoi, il serait obligé de lui infliger un nouveau blâme accompagné d’un avertissement formel. Peu désireux de savoir quelle forme allait prendre ledit avertissement, Âmenoire s’était empressé de se plier aux exigences du fonctionnaire.
Il grommela intérieurement en repensant aux exigences en question. Il lui avait tout d’abord fallu remplir la demande pour un permis de construction d’un donjon maléfique sur le territoire de la République. Puis il avait dû compléter les documents d’autorisation pour les nombreux objets maudits de sa collection. Enfin, il avait entrepris les fastidieuses démarches de régularisation faisant passer ses esclaves sous le statut d’ « employés polyvalents ». Comme les formulaires avaient été envoyés au-delà des délais administratifs réglementaires, il avait dû s’acquitter d’une première amende. Une seconde amende pour outrage et menace à agent dans l’exercice de ses fonctions avait sanctionné la lettre de protestation écrite par Âmenoire après avoir découvert le montant de la première amende. D’autres contraventions pour le même motif avaient suivies lorsque Scrofulax avait découvert les modifications du donjon requises par le service d’urbanisme afin de cadrer avec la loi en vigueur dans la République. Hélas, cela n’avait rien changé. En dépit des formulaires de protestation, au vocabulaire bien plus châtié que les précédents, qu’il avait remplis lorsque la trésorerie s’était révélée trop maigre pour s’acquitter de nouvelles amendes, le Seigneur du Chaos avait fini par épuiser les recours légaux. Il avait été contraint de se plier à la loi républicaine.
Etouffant un nouveau soupir, Scrofulax passa mentalement en revue les modifications qu’il avait apportées à son repaire. Pour commencer, il lui avait fallu raser les quinze derniers étages, soit la moitié du bâtiment. En effet, celui-ci « ne respectait pas la hauteur réglementaire prescrite à l’article 14 du code de l’urbanisme ». Puis il avait fait retirer tous les trébuchets, scorpions, balistes et chaudrons de poix brûlantes car ils nécessitaient des permis qu’il n’avait jamais réussi à obtenir. Il avait aussi été contraint d'enlever l’ascenseur afin d’éviter de payer la taxe sur les dispositifs mécaniques d’avant-garde. Enfin, il avait dû limer tous les pics et pointes qui hérissaient la tour car ils « représentaient un risque pour la sécurité des employés » et ne « respectaient pas la charte esthétique du code de l’urbanisme ». C’est cette même charte qui lui avait imposé de repeindre tous les volets des fenêtres couleur saumon. Pas orange. Pas rose. Saumon.
Mais le pire dans tout cela, le summum de l’humiliation, c’est qu’il avait été obligé de faire combler ses si belles douves de lave en fusion. Il s’était battu bec et ongles pour obtenir un passe-droit : menaçant, persuadant, suppliant, en vain. L’employé de l’H.O.R.R.I.B.L.E. s’était pourtant montré compréhensif ne niant pas le caractère esthétique des fossés mais, comme il l’expliquait dans son courrier final : « Vous comprenez, M. Lajoie, quelqu’un pourrait tomber dedans ». La mort dans l’âme le Chantre de l’Epouvante s’était donc résolu à reboucher son chef-d’œuvre défensif. Il avait cependant eu l’autorisation de le remplacer par de charmants parterres de tulipes. Ceux-ci lui avait permis d’obtenir pour son repaire le label « Donjon Fleuri ». Et cela, comme lui avait dit le même employé : « C’est un titre que nous n’accordons pas à la légère, Monsieur Lajoie, vous pouvez être fier ».
« Monsieur Lajoie, si vous continuez à ignorer nos revendications, je vous préviens, le syndicat n’hésitera pas à faire voter la grève ! » s’emporta Remugle face à lui. Âmenoire posa à nouveau un regard las sur son majordome.
Les lois de la République d’Âa-Seh-Dikh ne s’étaient pas contentées de modifier le repaire maléfique, elles avaient également affecté ses habitants en profondeur. Tout d’abord, la fin de l’esclavage avait donné aux gobelins du donjon l’accès à des droits. Scrofulax serra les dents ; des droits ! Et une véritable litanie qui plus est : droit à un salaire, droit à des primes, droit à des congés payés, droit à une assurance-maladie, droit de ne pas se faire frapper, ni torturer, ni exécuter sommairement. Même les insultes étaient prohibées, comme il l’avait appris après avoir reçu plusieurs plaintes pour harcèlement moral, dont la moitié provenait de Remugle.
D’ailleurs, si quelqu’un avait tiré parti de toute cette situation, c’était bien le vieux gobelin. Non seulement il avait eu accès aux mêmes droits que ses pairs, mais ceux-ci l’avaient élu comme délégué du personnel. Ce poste lui conférait le pouvoir de convoquer le président-directeur-général (nouveau titre officiel du seigneur du Chaos) afin de lui exposer les griefs et revendications des autres employés dont la liste était interminable et régulièrement renouvelée. La vieux renard s’était révélé être un virtuose dans son nouveau rôle, s’appropriant à la perfection chaque détail de la législation âa-seh-dikhoise, si bien qu’Âmenoire était contraint de se plier à chacune de ses revendications, peu importe leurs coûts.
Et quels coûts ! Toutes ces procédures s’étaient soldées par de ruineuses amendes qui étaient venues s’ajouter aux précédentes ainsi qu’aux frais de travaux, aux salaires et aux primes de ses salariés. Ces dépenses avaient laissé le chevalier de la Mort sur la paille. Il avait dû revendre une bonne partie de son mobilier, trône inclus, ainsi que sa collection d’objets maléfiques. De toute façon, la demande de permis pour la conserver avait été refusée. Il en allait de même de sa requête en vue d’acquérir une nouvelle épée maudite, en remplacement de Tranche-Âme. Limité aux armes sans permis, Scrofulax avait opté pour le bâton en caoutchouc. Il était certes peu imposant mais un peu plus tout de même que le couteau à beurre qui constituait sa seconde option.
Malheureusement, ces douloureuses concessions n’étaient point encore suffisantes pour atteindre l’équilibre budgétaire. Il avait par conséquent été contraint de licencier toute sa garde d’élite, puis sa garde régulière ainsi que l’arrière-garde. Les gobelins refusèrent de se charger de la surveillance du donjon sans une augmentation de salaire scandaleuse. Il ne subsistait donc qu’un seul guerrier pour monter la garde. C’était un cyclope du nom de George. Il avait le regard doux, louchait (particularité des plus rares pour un membre de son espèce) et souffrait d’asthme. Il était un peu lent d’esprit, aussi Âmenoire n’était-il pas sûr qu’il restait à son service par loyauté ou parce qu’il n’avait pas compris les changements récents survenus dans le donjon.
De toute façon, il n’y avait plus grand-chose à garder. Afin de payer la taxe foncière républicaine, le donjon était désormais disponible à la location comme chambre d’hôte chaque jeudi et comme salle des fêtes un week-end sur deux. Il rencontrait à cet égard un certain succès. Plusieurs mariages y avaient déjà été célébrés. Les guides touristiques de la région qualifiaient le repaire de « pittoresque » et de « charmant ».
« M. Lajoie, c’est assez ! » explosa Remugle. « Je ne supporterai pas ce manque de considération. Avec mes camarades, nous… »
Scrofulax observa un moment son ex-majordome tempêter. Il détailla l’expression de légitime indignation, les oreilles frémissantes de colère, le poing levé dans sa direction. Il entendait les paroles du gobelin sans les comprendre, ni chercher à le faire. Alors qu’il le regardait s’égosiller, une odeur parvint à ses narines. Avec son salaire, Remugle avaient pu s’offrir de nombreux produits d’hygiène, chassant à jamais l’odeur pestilentielle à laquelle il devait son nom. Il portait une nouvelle eau de Cologne aujourd’hui. Son employeur remarqua des notes de vanille et de lilas. Cela sentait bon.
Célestin Lajoie, président-directeur-général de la « Lajoie Incorporated », membre de son conseil d’administration, citoyen de la République d’Aâ-Seh-Dikh et s’étant vu décerner le prix de « meilleur patron » par ses employés, éclata en sanglots.
Sa colossale carcasse secouée de pleurs incontrôlables, c’est à peine s’il sentit la main de son délégué du personnel lui tapoter l’épaule : « Allons, Monsieur le président-directeur général, allons, dit le vieux gobelin, il ne faut pas se mettre dans des états pareils ». Voyant que ses paroles n’avaient aucun effet, il continua : « Je comprends Monsieur Lajoie, dit-il d’un ton compatissant, tous ces changements, c’est beaucoup de pression pour un chef d’entreprise tel que vous. Voilà ce que je vous propose : nous allons ajourner la réunion et je vous transmettrai les revendications de mes collègues par écrit. Ainsi vous pourrez les consulter à votre aise. Et d’ici-là, vous savez ce que vous pourriez faire ? »
Scrofulax essuya d’un revers de main son visage scarifié sans parvenir à éponger la cascade de larmes et de morve qui le dévalait. Levant la tête vers Remugle, il demanda : « Quoi donc ? »
Le vieux gobelin lui adressa un sourire dégoulinant de bienveillance formelle : « Vous pourriez prendre quelques petites vacances, M. Lajoie ».
…
Gontrand Lemorne, fonctionnaire de la République d’Âa-Seh-Dikh, agent assermenté de l’H.O.R.R.I.B.L.E. et inspecteur habilité de repaires maléfiques était content.
« Content » était peut-être un terme un peu fort pour qualifier son état émotionnel. Le devoir de réserve qui incombait aux fonctionnaires de la République l’empêchait de se laisser aller à des éclats de joie ostentatoires. Alors qu’il passait en revue le dossier du contribuable Lajoie, il poussa tout de même un petit soupir de satisfaction d’intensité réglementaire.
Assis dans son fauteuil de l’open-space du service administratif de l’H.O.R.R.I.B.LE., en plein milieu du hall principal du temple d’Âa-Seh-Dikh, le petit fonctionnaire parcourut la liasse de parchemins rassemblant les éléments du dossier Lajoie. Autour de lui, ses collègues étaient à la tâche. Attelés à leurs bureaux, leurs cubicules découpaient le grand hall en un labyrinthe de parois boisées, chacun formant un engrenage de la titanesque machine administrative d’Âa-Seh-Dikh. Le grattement des plumes et le froissement des feuillets se répercutait sous les hauts plafonds comme autant de tic-tacs, se mêlant jusqu’à former la symphonie triomphante de l’Ordre en marche.
Bercé par la mélodie familière, Gontrand Lemorne se laissa aller contre le dossier de son fauteuil de travail. Il étudia un moment les courriers échangés entre le contribuable et le service. Tout s’était passé pour le mieux. Bien sûr, cela n’avait pas été facile ; ça ne l’était jamais. Les seigneurs du Mal sont une espèce particulièrement réfractaire à l’application des lois républicaines. Pourtant, comme tant d’autres avant lui, Célestin Lajoie avait fini par plier.
Soudain, un carillon se fit entendre. Par habitude, Lemorne leva les yeux vers l’Horloge. Il y avait quantité d’horloges, pendules, coucous et montres à Âa-seh-dikh. Mais il n’y a avait qu’une seule Horloge. Chef d’œuvre de mécanique, son florilèges d’engrenages, poids et contrepoids trônait au-dessus de la grand-porte du temple. Depuis aussi longtemps que l’agent de l’H.O.R.R.I.B.L.E. s’en souvenait, elle scandait la journée des employés, la découpant en tranches à la longueur religieusement calculée. En cet instant, c’était la cloche de quinze heures et trente-sept secondes qui venait de retentir. Elle signalait aux travailleurs l’heure de la pause réglementaire.
Aussitôt, la symphonie administrative cessa pour être remplacée par un concerto de raclement de chaises sur le sol de marbre. Comme chaque jour à cette heure, les fonctionnaires se levaient afin de pratiquer les cinq minutes de promenade recommandées par le bureau des ressources humaines de l’H.O.R.R.I.B.L.E.
Lemorne resta à sa place. D’habitude, il se serait joint à ses collègues pour pratiquer cet exercice physique quotidien, toujours utile pour rester en forme lors des inspections de terrain. Mais il se sentait d’humeur méditative. Il se contenta donc de croiser les bras derrière la tête, laissant ses yeux dériver depuis l’Horloge jusqu’au plafond du grand hall. Celui-ci était en grande partie dissimulé par un enchevêtrement de tuyaux. Il s’agissait du Pneumo-Réseau Officiel à l’Usage des Travailleurs (P.R.O.U.T.),véritable jungle de cuivre dont les branches fusaient dans toutes les directions. Le P.R.O.U.T. assurait la transmission de documents entre chaque service grâce à une technologie d’avant-garde utilisant la propulsion de capsules par air comprimé. L’agent suivit du regard le tube qui descendait jusqu’à son bureau. Chaque employé de l’H.O.R.R.I.B.L.E. en avait un. Ainsi, ils recevaient en un temps record les messages utiles à leur mission.
Ses yeux remontèrent le long du tube. Pour la première fois depuis longtemps, ils se portèrent sur les fresques peintes sur les parois du grand hall. En partie dissimulées par les l’entrelacement de tuyaux, elles retraçaient l’Histoire de la République. D’après la légende, elle avait été fondée par Âa-Seh-Dikh elle-même, divinité de la Loi, de l’Ordre et des Choses Bien Rangées. Par l’intermédiaire de son prophète, le grand Ûr Saaf, elle avait donné à son peuple élu sa Constitution. De nombreuses lois, arrêtés d’applications et, surtout, la première mouture du Code Administratif, l’un des textes âa-seh-dikois les plus sacrés, avaient suivis. Les tableaux suivants illustraient les grands évènements jalonnant l’histoire républicaine. L’agent Lemorne revit l’invasion ratée de l’Empire Sélonide, repoussée grâce à l’instauration d’un « visa invasion » requérant des procédures à la lenteur savamment calculée. Suivait la victoire sur Asmobaal, le démon, vaincu par un contrat aux conditions générales encore plus retorses que lui. Enfin, une autre scène dépeignait en couleurs éclatantes le triomphe sur Smoug, le dragon noir, qu’un impôt sur les trésors avait contraint à l’évasion, d’abord fiscale, puis physique.
Lemorne détourna le regard pour se plonger dans ses pensées. Il était curieux que, malgré son caractère volontairement ennuyeux et la petitesse de son territoire, tant d’adversaires s’en soient pris à la République d’Âa-Seh-Dikh. Il était tout aussi étrange que, de tous ces envahisseurs, nul ne se soit demandé ce qui avait pu mettre en échec leurs prédécesseurs. Pourtant, la stratégie âa-seh-dikoise était toujours la même: accepter la venue des envahisseurs puis appliquer la loi jusqu’à ce qu’elle les rende définitivement inoffensifs. Depuis des siècles, il en avait été ainsi, et il en serait encore ainsi bien après que l’agent Lemorne aura pris sa retraite bien méritée. Il en était sûr. Les fresques peintes sur les murs du temple en témoignaient : elfes noirs, liches et dieux en colère avaient tous, sans exception, dû courber l’échine devant un pouvoir plus grand que le leur, un pouvoir qui était la fondation de l’univers et pouvait en être la fin s’il le désirait : l’Administration.
Le carillon annonçant la fin de la pause tira l’agent Lemorne de ses pensées. Il fut immédiatement suivi par les bruits des souliers de ses collègues et le raclement des fauteuils alors qu’ils se remettaient au travail. Bientôt, la mélodie de plumes et de papiers reprit son cours.
Avant même que le petit fonctionnaire ait pu se pencher à nouveau sur son bureau, un chuintement d’air comprimé se fit entendre. Ouvrant son tube de communication personnel, il en tira une capsule et déroula le parchemin qui s’y trouvait.
C’était un nouvel ordre de mission. Le service d’immigration de l’H.O.R.R.I.B.L.E. lui signalait la présence d’un nouvel arrivant à Âa-Seh-Dikh. Nom : Yog-Sothu’lu. Profession : horreur cosmique. Motif du séjour : répandre la mort et la folie parmi les citoyens âa-seh-dikhois. L’officier du service de l’immigration priait donc son collègue de se rendre sur place afin de vérifier que l’individu possédait bien les autorisations adéquates, y ajoutant ses salutations confraternelles.
L’agent Gontrand Lemorne termina sa lecture. Puis il se releva, mit sa besace en bandoulière d’une main, posa son bicorne sur son crâne de l’autre, saisit son parapluie et s’en alla vers sa nouvelle mission.
FIN
Bonne continuation
C'est marrant j'ai voulu aussi traiter d'un grand seigneur du mal en prise avec les soucis administratifs mais d'une autre manière pour ce concours. Je n'avais pas le bon nombre de signes ceci dit...
En tout cas, j'aime beaucoup ton interprétation du thème, le ton du récit et l'ambiance générale. Il y a un petit côté Ankh-Morpork dans la manière dont cette république a d'accueillir tout un chacun pour les soumettre à ses us et coutumes.
Et quand on fait écho aux Annales du Disque Monde en Light fantasy, c'est qu'on a bien réussi son coup!
En tout cas, merci pour ce très gentil commentaire :)
L'administration rend fou n'importe qui. Ceci dit, elle protège ce royaume alors ma foi... Une bien jolie histoire, drôle, pleine de clins d'oeil, clichée jusqu'au bout. Bien joué !
Lovecraft doit trembler dans sa tombe, si il y a un prochain volume, j'aurais espéré un dernier sursaut, pour cloturer l'aventure de la part du contribuable acculé, un ultime stratagème qu'il élaborerait dans l'ombre.... ben non, tant pis !