Épilogue

Notes de l’auteur : Pffffiou, c'est la fin ! Ça me fait bizarre...
Merci d'avoir suivi l'histoire jusqu'au bout, ça fait hyper plaisir et ça me motive pour la suite !
Si je peux encore vous demander une faveur : ça m'aiderait beaucoup que vous me disiez en commentaire à partir de quel moment vous avez deviné la chute finale. Quel indice/passage a tout révélé pour vous ? Était-ce trop téléphoné ou forcé ? Avez-vous été tout de même surpris ?
Merci encore, et j'espère que ma prochaine histoire vous plaira !

Cami ouvrit les yeux au milieu de la nuit. C’était inhabituel de sa part : il se réveillait normalement toujours à cinq heures, lorsqu’il fallait s’occuper des champs. Quelque chose n’allait pas. Cami balaya la pièce de son regard, et aperçut alors une silhouette sombre, cachée dans la pénombre, qui était assise juste à côté de son lit.

Cami faillit hurler ou frapper l’intrus de toutes ses forces. Elle n'avait pas le droit à l'erreur : ce genre de gens veulent soit le détrousser, soit le violer, soit pire. Et celui-ci paraissait capable du pire.

Cami se rattrapa alors, examinant le visage de l’intrus qui lui paraissait étrangement familier. Quelque chose dans le regard, la silhouette, les cheveux. Cami hésita, puis dit : « Ari ? 

— Je suis de retour, » répondit la silhouette avec un léger sourire.

Après quelques secondes de choc Cami se redressa sous la surprise, se jeta sur Ari et l’enlaça. Celui-ci hésita un peu, puis l’enlaça timidement en retour. 

S’éloignant un peu, Cami sourit quand il vit Ari rougir légèrement. Il le jaugea rapidement du regard : « Tu as grandi, commenta Cami.

— Navré.

— Tu as gagné quelques cicatrices aussi.

— Des petits souvenirs locaux.

— C’est un immense honneur d’enfin rencontrer le grand Chevalier d’Or.

— Je te jure que ce n’est pas moi qui ait choisi ce surnom.

— Ça me fait plaisir de te revoir. »

Ce fut plus fort que lui : Cami mit sa main sur la joue d’Ari. Celui-ci ne ne bougea pas, se contentant de dire simplement « Ça me fait plaisir de te revoir aussi.

— J'ai cru que tu ne reviendrai jamais.

— Je suis désolé. Je t'ai fait attendre. »

Alors Cami quitta le lit et se rhabilla à toute allure, semblant ne pas faire attention au visage de plus en plus rouge d’Ari. Cami éclata de rire, ne pouvant plus se retenir, joyeux comme il ne l’avait pas été depuis très longtemps, et parla d’une voix rapide : « Il faut qu’on aille voir tout le monde ! Tes parents seront tellement heureux ! Et tous les autres ! Tu verras, il s’est passé tellement de choses durant ton absence ! Tu sais que... que... »

Cami se figea alors, le regard immobile, les mains soudainement crispées. Il semblait penser très fort à un problème insoluble et ne remarqua pas la soudaine tension d’Ari. Cami marmonna alors d’une petite voix, semblant avoir oublier la présence d’Ari. « Tiens ? Comme quoi ? Mes souvenirs… je n’arrive pas à me rappeler… qui sont tous ces gens… comment … et qui…

— Cami ! »

Cami sursauta. Il cligna plusieurs fois, semblant reprendre contact avec la réalité, puis regarda Ari qui souriait tristement : « Si cela ne te dérange pas, je peux te raconter mon voyage.

— Tout ?

— Absolument. Il s’en est passé des choses, tu sais. Tellement que je n’ai peut-être plus peur de toi.

— Oh, je vois. Monsieur est orgueilleux maintenant qu'il a tué quelques monstres et qu'il a gagné un nouveau surnom.

— Comme je te l’ai dit, il s’en est passé des choses… »

Ari commença à raconter. Et Cami l’écouta.

 

 

La Conteuse écrivait. Des lignes et des lignes, des pages et des pages. Son bureau était couvert d’immenses piles de papier, et son bureau recouvrait sa maison entière. 

Elle écrivait tout le temps, partout, avec frénésie. Des vies en dépendaient.

Cela faisait maintenant deux mois qu’Ari vivait avec elle. Il s’était ressaisi par miracle, au dernier moment, stoppant sa désintégration par sa volonté propre, acceptant son sort à une seule condition : elle écrirait pour lui.

Deux mois plus tard la Conteuse ne s’était pas arrêtée. Elle devait recréer un comté entier, son village et ses habitants, chacun avec leurs souvenirs et leur personnalité. La tâche était tellement ardue que parfois la Conteuse s’évanouissait, pour être réveillée de force par Ari quelques heures plus tard.

Elle s’était occupée de la personne la plus importante en premier : Cami. Ari était en train de lui parler en ce moment-même. Ari était confiant : il réussirait à reprendre sa vie d’avant, comme si rien n’avait changé. 

Mais la Conteuse savait que c’était perdu d’avance.

Elle ne lui avait pas dit qu’elle avait déjà essayer de créer des territoires entiers. Plus il y a d’êtres interagissant entre eux et plus les risques augmentent. Les habitants finissent toujours par découvrir le monde pour ce qu’il est : un immense jouet destiné à lui faire oublier son sort.

Peut-être que cela mettra des jours, des semaines ou des années. Ou plus. Mais irrémédiablement ils finiront par se rendre compte des incohérences dans leur monde, dans leurs souvenirs... Et un à un, ils découvriront la vérité : ils n’étaient que des contes.

La Conteuse s’arrêta. Et elle ? Qu’était-elle exactement ? Un démon ? Un dieu déchu ? Un être maudit ? Elle aboutissait chaque fois à la même réponse.

Je raconte des histoires. Rien de plus.

Il ne lui restait alors qu’une seule chose à faire : écrire, encore et encore, attendant désespérement que sa vie prendrait fin. Le jour où elle sera enfin délivrée de sa prison d’histoires et de mots.

Le jour où son conte à elle se terminerait enfin.

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patrick2waere
Posté le 29/07/2021
Waw ! Ton histoire est la première que je lis sur ce site, et je l'ai lue d'une seule traite ! Le récit est rondement mené, les chapitres sont bien construits, et les personnages attachants comme on aime. Bravo ! Je m'attaque bientôt à tes autres textes...

Surtout, j'ai été frappé dès les premiers chapitres par l'impression que tu aimes tes personnages, que tu apprécies les voir évoluer, leur donner consistance... Cela crée un point commun crucial entre la Conteuse et toi... La manière dont Ari évoque les habitants de son village, attendri, fier d'eux (c'est mon passage préféré), n'est pas non plus sans rappeler le regard que tu portes sur tes propres personnages et sur leur existence de papier... (Les images de la Comté de Tolkien sont venues orienter ma lecture de ce passage du chapitre "Le Chevalier d'Or", mais après tout est-ce vraiment un problème ?)

J'ai particulièrement aimé ton approche du décor dans les premiers chapitres. Ce château labyrinthique, lui-même composé d'une multitude de châteaux, de salles et de couloirs à n'en plus finir, m'a tout de suite fait penser aux décors fantastiques des BD Philémon, notamment "L'Arche du A" (BD qui n'a pas tout à fait la dimension inquiétante de ton récit sombre en huis-clos). Tu pourrais trouver de ce côté-là une bonne source d'inspiration pour l'adaptation cinématographique de ton conte qui, je n'en doute pas, ne saurait tarder...

Quant au twist final, je me suis laissé totalement porter, sans trop essayer de deviner à l'avance la clé de tout ça. Les indices distillés au fur et à mesure m'ont mis sur la voie doucement, confortablement, mais la surprise du dernier chapitre en était bien une ! Le tout saupoudré d'une belle réflexion métalittéraire qui ne pouvait que me faire rougir de plaisir...

Ce récit et son ambiance toute particulière, assez froide mais jalonnée de nombreux foyers de douceur et de registres très différents, me marqueront pour longtemps !
Le Saltimbanque
Posté le 30/07/2021
wouaw, j'ai lu ton commentaire d'une traite, ce que je fais rarement !

On peut voir que tu as un oeil expert et un sens critique fort développés. L'amour que tu portes aux mots est très communicant et nous à lire ton texte, c'est sublime.

J'ai été frappé par ta segmentation en paragraphes, efficace et concise, qui aborde avec pertinence les différentes composantes de mon histoire. La manière dont tu évoques Ari qui évoque ses proches m'a marqué (et c'est aussi mon personnage préferé). Je dois admettre que les multiples références intertextuelles qui jalonnent ton commentaire témoigne une grande richesse d'interprétation et de propos !

Je m'en vais gaiement lire L'Arche du A, suivant ton conseil fort encourageant. Pour te rendre l'appareil (la pareille ?), je vais discuter avec mes producteurs pour te donner le premier rôle dans l'adaptation cinématographique (avec un bonus : le personnage boite car il a un abcès au pied).

Si le twist final fonctionne tout en n'étant pas injuste et "trichant avec la perception du lecteur" comme dirait Truffaut dans son sommeil, alors tu m'en vois ravi. La réflexion métalittéraire est enfin abordée, quel plaisir ! Je me suis inspiré pour cela de nombreuses discussions passionnées et passionnantes avec mes compères de prépa littéraire, enfin, c'était une autre époque...

Ce commentaire et son sens critique tout particulier, assez brillant et parsemé de nombreuses perles d'interprétations, me marqueront pour longtemps !
Fannie
Posté le 07/06/2021
La question d’Audrey me semble très pertinente et je me la suis posée aussi, mais j’ai oublié de le mentionner en commentant. J’ai trouvé que cette remarque d’Ari tombait un peu de nulle part. D’autant plus qu’après ce qu’elle a fait à Eleister, ce n’est pas si évident qu’elle les aime. Néanmoins, il n’y aurait probablement pas grand-chose à ajouter pour qu’on comprenne comment il arrive à cette conclusion.
Pourquoi Cami a-t-il des absences, outre le fait que c’est un signe annonciateur ? (Je pars du principe que le besoin scénaristique n’est pas une justification suffisante.) Cela veut-il dire que la conteuse n’avait écrit à son sujet que ce qu’Ari lui a raconté lors de la première épreuve ? Si c’est le cas, elle a commis une grossière erreur en le mettant en scène sans avoir écrit au moins une partie de sa vie. Finalement, je n’arrive même pas à me réjouir des retrouvailles d’Ari et Cami, puisque non seulement je sais déjà qu’elles ne dureront pas, mais je vois aussi que cette tentative est plutôt mal partie.
Finalement, celle qui paraissait toute-puissante est condamnée à écrire jusqu’à son dernier souffle et il semble qu’elle soit déjà lasse de sa condition. Quelle triste vie !
Au début, c’était surtout la conteuse qui m’intéressait et je ne me suis pas attachée aux autres personnages. Mais Ari a réussi à m’émouvoir à travers son histoire avec Cami, puis grâce à sa sollicitude envers Olis. Comme je l’ai dit dans le commentaire précédent, la révélation a été une vraie surprise pour moi. À un moment donné, je me suis même demandé si Cami était la conteuse, ce qui aurait expliqué l’impossibilité du mariage et son regard triste chaque fois que la question revenait sur le tapis. D’autre part, la narration émet aussi un doute quant à son genre.
Bref, tu nous as offert un beau conte, original, une petite mosaïque d'histoires que j’ai eu du plaisir à lire.
Coquilles et remarques :
Il faudrait vraiment que tu étudies le passé simple des verbes des deuxième et troisième groupes. Tu les affubles régulièrement de terminaisons réservées à ceux du premier groupe.
Tu emploies beaucoup « tandis que » ; cette locution (tout comme « alors que ») peut exprimer une opposition aussi bien qu’un rapport de temps et ton intention n’est pas toujours claire. Au début, je l’ai systématiquement interprétée comme un rapport de temps, puis j’ai eu un doute ; c’est pourquoi je n’ai ajouté des précisions dans ce sens qu’au chapitre 6. Tu devrais revoir ces passages en tentant une substitution : est-ce que tu peux remplacer « tandis que » par « pendant que » ou plutôt par une tournure comme « en revanche » ou « untel, quant à lui » ? Cette différence modifie la concordance des temps.
— Cami balaya la pièce de son regard, et aperçut alors une silhouette sombre, cachée dans la pénombre, qui était assise juste à côté de son lit. [« Il balaya » suffirait / « balaya du regard » serait préférable / pas de virgule avant « et » puisque ce sont des actions successives du même sujet / « alors » est superflu et tu l’emploies un peu plus loin / tu pourrais même enlever « qui était ».]
— Cami faillit hurler ou frapper l’intrus de toutes ses forces. [Ici aussi, « il » suffirait.]
— Elle n'avait pas le droit à l'erreur : ce genre de gens veulent soit le détrousser, soit le violer, soit pire. [Cohérence : il faut choisir entre « il » et « elle » et t’y tenir. Ici, le pronom « Elle » sème la confusion.]
— Et celui-ci paraissait capable du pire. [Comme tu emploies « paraissait » un peu plus loin, je propose « semblait ».]
— Je suis de retour, » répondit la silhouette avec un léger sourire. [Si on voit son sourire, ce n’est plus une silhouette ; je propose « celui-ci ».]
— Après quelques secondes de choc Cami se redressa sous la surprise, se jeta sur Ari et l’enlaça. [Cette phrase me semble maladroite et illogique. Outre le fait qu’un choc ne dure pas plusieurs secondes, ça me semble excessif ici. Je propose donc : « Après quelques secondes de surprise, Cami se redressa, se jeta sur Ari et l’enlaça. ».]
— Il le jaugea rapidement du regard : « Tu as grandi, commenta Cami. [Pour éviter le complément « du regard », je propose « Il le toisa ». / Tu pourrais alléger encore en enlevant l’incise : « Il le toisa rapidement et commenta : « Tu as grandi. » / Passer à la ligne après les deux points.]
— Je te jure que ce n’est pas moi qui ait choisi ce surnom [moi qui ai ; sujet « qui, mis pour « moi »]
— Cami mit sa main sur la joue d’Ari. [Pour éviter qu’on entende « mimi », je propose « Cami posa sa main ».]
— Celui-ci ne ne bougea pas, se contentant de dire simplement « Ça me fait plaisir de te revoir aussi [«ne bougea pas » ; il y a un « ne » en trop / deux points à la ligne après « simplement »]
— J'ai cru que tu ne reviendrai jamais [reviendrais]
— Alors Cami quitta le lit et se rhabilla à toute allure, semblant ne pas faire attention au visage de plus en plus rouge d’Ari. Cami éclata de rire [Je propose : « Puis il éclata de rire ».]
— et parla d’une voix rapide [Ce n’est pas la voix qui est rapide, mais le débit.]
— Il semblait penser très fort à un problème insoluble et ne remarqua pas la soudaine tension d’Ari. Cami marmonna alors d’une petite voix, semblant avoir oublier la présence d’Ari. [Dommage de répéter le verbe « sembler » ; « Il avait l’air de penser très fort », peut-être ? / avoir oublié.]
— Il cligna plusieurs fois, semblant reprendre contact avec la réalité [Il cligna plusieurs fois des yeux / pour ne pas répéter le verbe « sembler » : « comme s’il reprenait contact », peut-être ?]
— puis regarda Ari qui souriait tristement : [À la ligne après les deux points.]
— Oh, je vois. Monsieur est orgueilleux maintenant qu'il a tué quelques monstres [Je mettrais une virgule après « orgueilleux ».]
— Son bureau était couvert d’immenses piles de papier, et son bureau recouvrait sa maison entière. [Répétition de « couvert/recouvrait » et de « son bureau » ; je propose : « Son bureau était couvert d’immenses piles de papier et occupait sa maison entière ».]
— Deux mois plus tard la Conteuse ne s’était pas arrêtée. [Virgule après « plus tard ».]
— Elle devait recréer un comté entier, son village et ses habitants, chacun avec leurs souvenirs et leur personnalité. [Dans ce contexte, « chacun avec ses souvenirs et sa personnalité » serait préférable.]
— Ari était en train de lui parler en ce moment-même. Ari était confiant : il réussirait à reprendre sa vie d’avant, comme si rien n’avait changé [en ce moment même ; sans trait d’union. / Je mettrais « Il était confiant » parce qu’il n’y a pas d’ambiguïté. En revanche, on ne sait pas qui réussirait à reprendre sa vie d’avant ; si c’est Cami, il faudrait le préciser.]
— qu’elle avait déjà essayer de créer des territoires entiers [qu’elle avait déjà essayé]
— Plus il y a d’êtres interagissant entre eux et plus les risques augmentent. Les habitants finissent toujours par découvrir le monde pour ce qu’il est : [Plus il y avait / « interagissant entre eux » est un pléonasme du même acabit que « monter en haut » ; je propose « qui interagissaient » / plus les risques augmentaient / Les habitants finissaient toujours / pour ce qu’il était.]
— un immense jouet destiné à lui faire oublier son sort [à leur faire oublier leur sort]
— Peut-être que cela mettra des jours / Mais irrémédiablement ils finiront par se rendre compte des incohérences / Et un à un, ils découvriront la vérité : ils n’étaient que des contes [Concordance des temps : cela mettrait / ils finiraient / ils découvriraient / ceux-ci n’étaient que des contes ; le pronom « ils » est ambigu.]
— Il ne lui restait alors qu’une seule chose à faire : [« qu’une seule » est un pléonasme ; il faut choisir entre « Il ne lui restait alors qu’une chose à faire » et « Il lui restait alors une seule chose à faire »]
— attendant désespérement que sa vie prendrait fin. Le jour où elle sera enfin délivrée [désespérément / prenne fin ; il faut un subjonctif / où elle serait enfin délivrée]
Alice_Lath
Posté le 15/04/2021
"Cami se figea alors, le regard immobile, les mains soudainement crispées. Il semblait penser très fort à un problème insoluble et ne remarqua pas la soudaine tension d’Ari. Cami marmonna alors d’une petite voix, semblant avoir oublier la présence d’Ari. « Tiens ? Comme quoi ? Mes souvenirs… je n’arrive pas à me rappeler… qui sont tous ces gens… comment … et qui…" => ça peut sembler bizarre, mais je trouve l'articulation entre les deux phrases de ce paragraphe un peu étrange, j'ai dû le relire plusieurs fois
Sinon.... Wouaaaah, mais cette fin ! Je t'avoue que j'ai failli partir au première chapitre, puis je me suis dit que connaissant le Saltimbanque, y'avait phacochère sous Simba, alors j'ai continué et je suis vraiment pas déçue pour ce final en feu d'artifice

Je n'ai pas spécialement deviné la chute je dois dire, parce que ça me semblait trop gros à concevoir et à faire passer au lecteur et en fait... C'est passé smoothly, sans aucun problème et c'était même très très beau

Bref, cette fin est très belle, merci pour ce très beau conte à nouveau et j'ai hâte de découvrir tes prochaines histoires. En fait, j'irai même plus loin, ces trois derniers chapitres font vraiment que je sais que je vais me rappeler longtemps de ce conte sans fin
Le Saltimbanque
Posté le 25/04/2021
aaaah donc tu avais un peu deviné quel genre de twist il y aura à la fin ! Le fait que la surprise ait fonctionné est un miracle, je peux mourir en paix...

Effectivement, j'ai moi-même mis ce phacochère sous Simba. Est-ce que tu penses que le premier chapitre est toujours aussi obsolète ? Parce que beaucoup d'éléments annoncent la fin, je trouve. Mais bon, comme dirait OSS, un bon coup de poliche ça fait toujours du bien.

Si ce conte sans fin reste dans tes mémoires, ne serait-ce qu'un peu, alors je suis satisfait au plus haut point. J'espère que mes prochaines histoires te plairont ! (promis, je me remets à poster des histoires sous peu...)
Alice_Lath
Posté le 25/04/2021
Le premier chapitre me semble toujours un peu obsolète malheureusement, disons que la forme pose problème. J'avais l'impression que tu n'étais pas à l'aise dans ce type de narration ?

Et don't worry, je crois qu'une princesse m'attend encore quelque part dans tes productions héhé et de toute façon, tsais que j'apprécie beaucoup trop tes histoires pour mon bien-être mental
Maelyne
Posté le 15/01/2021
Ton histoire figurait dans ma pile à lire et je la lisais assez régulièrement, et voilà que ce soir je découvre au hasard de mes recherches que son statut est passé en « terminée ». Me rappelant de n’avoir lu que quelques chapitres, j’ai été très surprise. Embarquée par ton histoire, je m’attendais naturellement à un développement de la taille d’un roman et je n’attendais pas la fin avant un bon moment.

N’ayant jamais commenté (et c’est même mon premier commentaire sur PA), j’ai initialement été attirée par ton titre. Le Conte sans fin, cela annonce tout un monde d’imaginaire, mais le terme "conte" nous rattache quand même à l’idée d’éléments connus. Il y a tellement d’histoires sur PA, alors trouver les éléments (que ce soit un titre ou une couverture) pour attirer n’est pas mince affaire.

Pour ce qui est du début: dans ton prologue ce qui m’a fait rester sur ton histoire ce sont les premières lignes qui posent le personnage de la conteuse et celles (par la suite) par lesquelles nous comprenons que son personnage est à l’origine de leur arrivée dans ce monde et que des évènements tragiques ont eu lieu. Cela oriente directement notre façon d’appréhender l’arrivée des héros.

Par contre je ne saurais vraiment dire si je me suis attachée aux personnages d’entrée. Cela ne m'a pas dérangé personnellement étant donné que j'ai continué pour d'autres aspects de ton récit, mais je tenais à être précise dans mon commentaire.
Déjà, bien qu’ayant des noms différents, j’ai fréquemment dû me reprendre dans ma lecture pour distinguer Ari d’Olis dans les premiers chapitres.
Je dirais donc que ce n’est pas tellement l’introduction des personnages et leur périple en bateau qui m’a accroché mais plutôt le mystère qui s’esquisse très vite autour de la conteuse. J’ai vraiment été happée par ton conte au moment de la rencontre avec cette dernière et grâce à l’annonce des deux épreuves. L’effet marche bien, on se demande ce que cette pièce peut contenir de si terrible, bien que l’on devine que la première épreuve n’est pas si innocente.

Par la suite, j’ai adoré les imbrications d’histoires des personnages et de la conteuse. C’est réellement à partir de ce moment que j’ai accordé de l’importance aux personnages en eux-mêmes.

A l’annonce des épreuves, on ne s’attend pas à ce que la première épreuve prenne autant d’importance dans le récit et mon esprit de lectrice était plutôt tournée entièrement vers le mystère de la seconde épreuve mais tu as rendu cette première captivante. Bravo ! On a hâte de voir ce que chacun va raconter et le pendant direct de la conteuse. D’un lieu très restreint, cela construit un univers bien plus large et développé, qu’on regrette presque de ne pas connaître plus au final et que nous n’explorerons jamais avec eux.

Par rapport à ta question sur ce prologue d’ailleurs. J’admets être une lectrice qui accepte de se faire surprendre par l’auteur. Même si je me questionne, je vais préférer me laisser emporter par ce qu’a décidé l’auteur plutôt que d’échafauder trop de théories qui risqueraient de me décevoir. Donc non personnellement, je n’avais pas vu venir la fin 😊

Je ne sais pas si mon commentaire te sera utile (j’ai du mal à commenter vu que mon analyse est souvent purement du ressenti de lectrice) mais au final, je tenais à te dire que j’ai passé un très bon moment à lire ton Conte sans fin, je suis même attristée de quitter ton univers et ses personnages. Merci pour ce moment de lecture. En espérant que mon commentaire te soit positif!
Le Saltimbanque
Posté le 15/01/2021
Mais c'est très positif ! Merci infiniment ! Et c'est ton premier commentaire sur PA ?!? C'est un honneur pour moi hehe

Très content que tu as aimé le Conte sans Fin. Et oui, ça s'est fini vite, je me lasse très vite de ce que j'écris, écrire un roman est au-dessus de mes force (pour le moment en tout cas).

Honnêtement, ce n'est pas grave que les trois héros ne soient pas très intéressants au début. La Conteuse porte réellement le début, et les héros se développent surtout à travers les contes. Au début, c'est le minimum syndical : trois héros + trois archétypes + une quête + ils sont paumés.
C'est comme cela que j'ai écris. Même moi je prenais vraiment ce trio comme un prétexte au début : seule la Conteuse m'intéressait. Mais tant que les trois héros deviennent attachants par la suite (surtout Ari...), alors je suis très satisfait.

Aïe. Tu es la deuxième qui mentionne une confusion entre Ari et Olis. Je pense que ça tient surtout à la "fadeur" de leur prénom (surtout "Ari"). Même moi j'ai du les confondre quelque fois. Peut-être que des prénoms plus marquants aideront ? (je suis ouvert pour les suggestions !!!)

Et oui, on ne visitera jamais le vaste monde en-dehors de l'antre de la Conteuse... C'est ce qui m'a motivé d'ailleurs : j'adore les huis-clos !

Le renversement final a fonctionné ! Youhouuuuuu ! Si cet élément passe, alors je peux mourir en paix. Parce que mon dieu c'est stressant d'écrire un twist final : tout est un jeu de donner des indices sans trop en dire.

Merci beaucoup encore une fois d'avoir pris le temps de commenter. Ça me fait vraiment quelque chose quand tu me dis que tu es un peu attristée de quitter les personnages. J'espère que mes prochaines histoires te plairont !
Audrey
Posté le 13/01/2021
Bonjour,
Pour répondre à ta question, j'ai été agréablement surprise par la tournure de ton histoire que je n'ai pas du tout vue venir.
J'ai adoré tes deux derniers chapitres (je viens d'en lire 4 d'un coup). L'épilogue avec le retour de Cami est vraiment bien.

Si je devais te faire un bilan de mon expérience : j'ai adoré les contes à l'intérieur du conte. Ta façon de les développer tous différemment m'a franchement beaucoup plu. Ils sont soit plein de poésie, soit amusants, soit bourrés d'aventure.
Par contre, et c'est sans doute moi hein, mais j'ai eu du mal à distinguer les personnages créés par la Conteuse les uns des autres sur la fin.

Et j'ai une petite question : comment ton perso comprend-il qu'elle les aime ? C'est peut-être un point que tu pourrais développer ?

Voilà pour moi ! J'ai pris grand plaisir à lire ton œuvre et attends la prochaine avec impatience :)
Le Saltimbanque
Posté le 13/01/2021
Wouaw merci beaucoup !

Une très bonne surprise pour ma part par rapport au "twist" : je pensais vraiment qu'on le voyait venir à des kilomètres. Si tu as été surprise, c'est tant mieux !

Par rapport à l'amour que la Conteuse porte aux personnages. C'est l'expérience d'Ari, qui a beaucoup voyagé avec ses compagnons et qui a souvent été témoin d'autres personnes tombant amoureux d'eux (les héros sont très populaires en plus...). C'est avant tout lié à la perspicacité d'Ari, sa volonté de taquiner la Conteuse mais aussi par le fait qu'il a toujours recherché au cours de l'histoire à savoir qui elle est, qu'est-ce qu'elle veut, pourquoi elle fait ça... il a juste beaucoup fouillé.
Ça tient surtout de son instinct, bien sûr. Mais je peux rendre cela plus clair en détaillant un peu plus les expressions faciales de la Conteuse.

Que veux-tu dire par les "personnages créés par la Conteuse" ? Tous les personnages sont créés par la Conteuse ! Tu veux dire dans un de ses contes ? Ou dans l'histoire générale ?

En tout cas, très content que les multiples contes t'ont plu. C'était un vrai plaisir pour moi de varier les différents genres ainsi au sein d'une même histoire. Je suis très content de savoir que le retour de Cami soit convaincant !

Merci immensément. Tes retours m'ont beaucoup aidé. J'espère que ma prochaine histoire (elle arrive...) te plaira tout autant ! J'attends avec impatience tes prochains Désordres !

Audrey
Posté le 14/01/2021
Ben écoute pourtant je ne suis pas facile à surprendre. Ça prouve que ça fonctionne bien :)
Je pense effectivement que tu gagnerais à étoffer un peu cette partie. J'ai trouvé que c'était une bonne idée et en même temps je me suis demandée si le lecteur devait deviner ou si c'était un premier twist. En tout cas, c'était pas une évidence pour moi. Elle est un peu rude avec eux donc faut réussir à y voir de l'amour. Tu lui fais dire assez justement d'ailleurs quand elle s'excuse en disant qu'elle a été une mauvaise hôte (me souviens plus des termes exacts).

C'est sans doute parce que j'ai eu une assez longue pause entre les chapitres, mais les noms d'Olis et Ari se sont embrouillés dans ma tête à certains moments. Il faudrait tout relire d'une traite je pense. Par exemple, dans le chapitre précédent, tu l'avais beaucoup appelé Le Chevalier d'Or et après plus du tout... Tu vois ce que je veux dire ?

Ça se sent que tu as pris plaisir à les écrire. C'est très fluide, on est vite pris dans le nouvel univers que tu décris à chaque fois. Franchement, bravo !

Je suis contente de t'avoir aidé :) Merci à toi pour cette belle histoire et pour ces petites conversations qui me plaisent beaucoup.
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