Depuis un mois maintenant, Samantha et Charlotte se voyaient de plus en plus fréquemment. Dans un restaurant, un bar, un cinéma, et finalement chez Charlotte.
Celle-ci faisait tout pour ne pas aller trop vite en besogne, essayant de gérer les pulsions passionnées que son coeur lui produisait. La chose était plus facile à dire qu’à faire. Comme d’habitude.
Par contre, elle avait changée de méthode d’approche, pour ne pas encore gâcher cette toute nouvelle relation. Sa première avec une black qui plus est. Ce n’était pas pour lui déplaire d’ailleurs.
Bref.
Elle avait de ce fait, demandé Elliot comme conseillé. Ne voulant pas en parler trop avec le groupe. Surtout à Absynthe. Ayant simplement dit qu’elle voyait quelqu’un. Ne donnant aucun autre détail, comme elle aime le faire habituellement. Ce qui interpella Léo qui failli lui poser une question en rapport, mais aussi rapide que l’éclaire, le styliste lui avait marché sur le pied pour lui faire comprendre qu’il était bon qu’il se taise.
Aujourd’hui, elle avait rendez-vous avec Samantha dans son propre appartement. Habituellement c’était chez Charlotte qu’elles se voyaient. Ce qui, justement, l’intriguée. Il faut dire que l’appartement de la rousse n’était pas vraiment plaisant pour certains types de personnes. Une décoration poussée vers la dentelle, le raffiné et surtout, le sexe et le BDSM.
La décoration allait de paire avec ses penchants et sa façon d’être. S’efforçant qui plus est de ne pas trop aborder le sujet avec Samantha, ce qui n’était pas évidemment vu l’ambiance dans laquelle elles se trouvaient. Voilà sûrement pourquoi sa conquête désirait la voir autre part.
Finissant de se préparer, avec la tenue la plus sexy mais néanmoins, la moins dépravé possible, elle sortie de son appartement pour se diriger avec hâte à l’adresse qu’elle avait en sa possession.
Pour arriver quelques minutes plus tard devant la porte de celle qui faisait battre son coeur si furieusement.
La douceur chocolatée qui s’offrit à elle était enfermé dans une robe fourreau couleur d’or et de cuivre. Les deux couleurs qui lui allaient le plus, d’après Charlotte. Avec le maquillage qui va avec.
Dire qu’elle était si discrète au boulot…
Elles s’assirent dans le salon, sur un confortable canapé marocain aux vives couleurs. Du thé était déjà servit dans des mugs fumants. Ce qui jurait avec l’ambiance de départ, mais Charlotte s’en fichait.
- Pourquoi tu voulait qu’on se voit chez toi, Carter ?, avait-elle demandé, son mug « Wizardry At Work ! No Muggles Allowed ! » entre les mains, soufflant dessus pour le faire refroidir.
Y-a pas à dire, elle était vraiment une grosse geek des familles. Un petit plus qui faisait chavirer le coeur de l’avocate.
- Pour ça !…
Ponctuant son annonce en amenant devant son visage un coffret Blu-ray des saisons de Stargate SG1. Ce qui arracha un sourire à la rousse.
- T’a conspirer contre moi !
Les deux femmes se regardèrent dans le blanc des yeux quelques secondes pour finir par éclater de rire.
- Nous habiller aussi sex’ pour juste regarder une série… Non mais j’te jure…, croisant alors les bras, d’un air boudeur.
- Qui te dit qu’on ne va pas faire autre chose pendant qu’on regarde ?, se léchant doucement le haut de la lèvre.
C’est vrai qu’il y avait un énorme décalage entre la Sam’ du boulot et celle de la relation intime.
Au boulot, elle se maquille pas, et vient toujours en tailleur. Et puis qu’elle l’a fréquente, hors du travail, elle s’habille sexy et se maquille, a même un ton différent que celui qu’elle emploi au bureau. C’est vraiment bizarre.
Etait-elle comme ça avant ? Ou l’est-elle devenue pour plaire à Charlotte ?
Tout ceci l’angoissait grandement. Et si elle se forcer à changer pour elle ? Ce qui voulait dire qu’un jour ou l’autre, elle allait exploser.
Que devait-elle donc faire, en connaissant ce facteur ? Même s’il fallait prendre en compte que l’explosion qu’elle redoutait n’était pas forcément susceptible d’arriver…
Cela valait-il vraiment le coup ? Une fille ?
Ce sentiment qu’elle ressentait était-il assez fort pour supporter encore un refus violent ?
Elle n’en savait rien.
Mais elle voulait tenter… Quelques en soit le prix…
Comme toujours…
Peut-être n’était-ce pas une bonne façon de penser et de procéder, mais c’était la sienne.