Espoirs de mes jours éteints

La neige tombe. Elle tombe. Elle tombe sur mon visage. Silencieuse. Le froid me mord, le froid me brûle. Déchirure.

 

Je devrais peut-être renter. Oui, peut-être…

Mais ne m’attendront-ils pas, chez moi ?

 

La neige tombe. Je ne veux pas rentrer. Je ne veux pas qu’ils me retrouvent. Je préfère la morsure du froid à celle de la haine. Je préfère la brûlure de l’hiver à celle du cœur. Déchiré. Silencieux.

 

Je resterai.

 

***

 

La lumière s’allume. Seule. La lumière est toujours seule. C’est bien pour cela qu’elle existe encore. Parce qu’elle sait briller.

Parce qu’elle sait qu’elle s’éteindra. Un jour.

 

Le jour s’allume. Le jour s’allume, et je sais que je suis seul. Seul comme le jour. Car le jour sait. Oui, le jour sait qu’il s’éteindra.

La lumière m’observe. Elle me scrute, elle griffe chaque parcelle de ma peau. Main blanche. Main d’éphémère. La lumière observe mes gestes. Elle écoute mes mots. Elle sent mon souffle.

 

J’inspire.

 

Et moi, moi je sais. Je sais que je m’éteindrai. Comme la lumière. Comme le jour. Mais pourtant je continue de vivre. Je continue de croire. Pourquoi donc est-ce si facile d’espérer ? Le rêve est bien la seule lueur qui nous reste. Mais les lueurs s’envolent. Comme les jours. Comme nous tous.

 

Alors pourquoi, pourquoi est-ce si facile d’y croire encore ?

 

***

 

La lumière s’allume. Seule. La lumière est toujours seule. C’est bien pour cela qu’elle existe encore. Parce qu’elle sait briller.

Parce qu’elle sait qu’elle s’éteindra.

 

Parce qu’elle sait qu’au fond, la vie en vaut toujours la peine.

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