Et si...

Par KatiaB

Enfin ! Demain c’est le grand jour ! Celui que j’attends depuis un an. Je l’imagine depuis des mois. L’année dernière était chouette. Cette année, ça doit être jouissif !
Je referme mon ordinateur. La programmation est prête. Quelle heure est-il au fait ? Je jette un coup d’œil sur ma vieille Casio à cadran digital : 21h44. Merde, Régis va encore gueuler. Je ramasse vite fait mes affaires et je cours prendre le métro. Toujours trop de monde, même à cette heure-ci. Dans mon dos je sens qu’on me serre d’un peu trop près. Je me retourne pour faire face au porc qui pense que je suis sa propriété. Un pauvre type d’une quarantaine d’années me dévisage, sans aucune gêne. Je devrais réagir, lui foutre une bonne claque, lui vomir quelques répliques bien senties. Rien. Jamais rien. J’ai beau hurler à l’intérieur, avoir envie de lui arracher les yeux à la petite cuillère, la boule au fond de ma gorge m’empêche de réagir. Le métro s’arrête et je m’engouffre par la porte en baissant les yeux. J’ai honte.
Arrivée à la maison, Régis est affalé sur le canapé. 
-- T’étais où bordel ? 
-- Au boulot. Mais j’ai bouclé mon dossier et…
-- Je m’en fous. Tu as vu l’heure ? J’ai la dalle.
-- Tu aurais pu…
Son regard noir m’incite au silence. Je ne sais pas de quoi j’ai peur. Après tout, il n’a jamais levé la main sur moi. Régis a une grande gueule, il aime bien jouer les machos, mais il ne ferait de mal à personne. Dans ses bons jours il est même d’une tendresse incroyable. Il m’arrive de me dire que j’ai de la chance de l’avoir. Pas ce soir. L’ébullition de mes tripes manque de déborder mes lèvres. Mais non. Je ne prendrai pas le risque de le perdre. En plus mes parents l’adorent. Si je les écoutais on aurait déjà eu des gosses…
J’ai tellement de mal à m’endormir. Je suis excitée comme pas possible ! Le radio réveil affiche 01:32. Ca a commencé. Je devrais dormir. Mais après tout, nous y sommes. Et à quoi bon lutter ? Cette journée m’appartient. Alors je me glisse hors du lit, sans bruit. A tâtons je récupère mon jean et je sors de la chambre. Je dois me reprendre à trois reprises pour faire les lacets de mes Stan Smith.
Je tire lentement la porte de l’appartement, mais son grincement résonne à mes oreilles comme une alarme. 
-- Tu vas où ? Putain c’est le milieu de la nuit ! Reviens te coucher !
-- Hors de question.
Ouaou. Quel pied !
-- Qu’est-ce que t’as dit ?
-- Je vais pas obéir à tes ordres Régis. Tu me gonfles. Je me casse.
-- Mais bébé qu’est-ce que tu racontes ? Qu’est-ce que j’ai fait bordel ? Si c’est pour ce soir je suis dés…
-- C’est pas ce soir. C’est tous les soirs. J’en ai marre de toi, de tes manières de Cro-Magnon, de tes exigences, de te faire passer avant moi tout le temps. 
-- Mais on s’aime Bébé !
-- Non, c’est pas ça l’amour. Et arrête avec ce « Bébé ».
Comme il ne répond pas, j’esquisse un mouvement vers le palier. 
-- Tu vas faire quoi ? Tu reviens ?
-- Je vais m’éclater, penser à moi et juste à moi. De là à revenir, je n’en sais rien.
Et je claque la porte sur son air ahuri.
Eh bien ! Je ne voulais pas avoir affaire à lui mais je crois que j’aurais eu tort de m’en passer. Quel plaisir de pouvoir enfin lui balancer ses quatre vérités. Il n’a rien dû comprendre. Je devrais avoir quelques scrupules. Mais s’il y a bien un jour où je n’en aurais pas, c’est aujourd’hui. 
Je me retrouve dans la rue baignée par le halo orangé des lampadaires. Je n’avais pas prévu de commencer ma journée si tôt. Il va falloir improviser. J’aurais bien envie d’aller boire un verre. Une idée me traverse l’esprit. J’ouvre ma liste de contacts. La tonalité résonne dans mon oreille. Un coup. Deux coups. Trois coups.
-- Allô ?
La voix, à moitié hurlée à l’autre bout de la ligne, ne trahit évidemment aucun signe de fatigue. De la surprise en revanche c’est à peu près sûr.
-- Edith, c’est moi.
-- Qu’est-ce qui t’arrive ? Il s’est passé quelque chose ? C’est les parents ?
-- Non, t’inquiète, rien de tout ça. Tu es où ?
-- Au Lion and Crown’s. Mais ils vont fermer. On va aller au Greenery.
-- Super, je vous y rejoins.
-- Sérieux ?
La surprise de ma sœur m’amuse. Evidemment, ce n’est certainement pas dans mes habitudes de prendre ce genre d’initiative. 
Le Greenery est à trois pâtés de maison, ça tombe plutôt bien. 
-- Ma chérie ! Si on m’avait raconté ça j’aurais pas voulu y croire ! Qu’est-ce qui t’arrive ?
-- Rien, juste envie de me vider un peu la tête et de m’amuser.
-- Alors tu es à l’endroit parfait ! Où est Régis ?
-- A l’appart.
-- Vous vous êtes disputés ?
-- Non. J’ai juste eu envie de prendre une pause.
-- Ok…
Elle n’insiste pas mais je vois bien qu’elle est rongée par la curiosité. On entre dans la boîte, bondée, et au décor digne des plus belles épingles Pinterest. J’ai toujours aimé ce lieu mais je ne suis pas venue depuis des mois. Régis n’aime pas que je sorte. « Pour quoi faire ? T’as plus besoin d’aller en boîte ! Tu m’as moi ! ». Crétin.
Je prends un monumental Mojito, juste ce qu’il me faut pour aller me lâcher sur la piste. Je ne veux pas perdre mes moyens. Cette journée est trop précieuse pour la noyer dans un brouillard alcoolisé. Les enceintes crachent un son survolté et je me déhanche comme une folle avec ma sœur qui rit aux éclats de me voir dans cet état. Je l’adore. Elle est tellement fraîche, tellement drôle, tellement libre. D’aussi loin que je me le rappelle, elle a toujours été comme ça. Moi la sérieuse, elle la rigolote. Je la serre dans mes bras à lui en couper le souffle. Je la couvre de baisers. Qu’est-ce que je l’aime cette fée !
Après quelques danses, une créature sublime, à peine plus grande que moi mais avec une plastique à faire pâlir n’importe quelle poupée ondule vers mois en souriant. Elle glisse dans une robe verte, que j’adorerais porter dans mes rêves les plus fous et ses cheveux flottent autour de son visage. Les lumières dansent sur sa peau sombre, l’enlacent, et elle sourit toujours. Je me laisse porter par mon instinct. J’ai envie de danser avec elle, de la toucher, tant elle semble irréelle. Mes hanches suivent les siennes alors que je m’approche lentement et elle glisse sa main délicate sur ma taille. Je suis comme électrisée par ce contact. Le temps semble s’arrêter alors qu’elle se glisse contre moi et, avant même que je comprenne ce qu’il se passe, je goûte ses lèvres douces et charnues.

Quand j’ouvre les yeux, je suis à plat ventre dans une chambre inconnue. Les draps en percale glissent sur mon dos nu alors que je me redresse. La déesse de la piste de danse dort à côté de moi, son corps sublime entièrement livré à moi. Je me sens forte et pleine d’une énergie nouvelle. C’est la première fois que je vis une expérience avec une autre femme. Cette journée est dédiée à ça : les nouvelles expériences. Je ne m’attendais pas à autant apprécier. Un coup d’œil sur ma Casio m’indique qu’il est déjà midi passé. Pas de temps à perdre. Pourtant j’hésite, un long moment alors que ma partenaire d’une nuit respire profondément à mes côtés dans un sommeil paisible. Mais non, c’est la règle que je me suis imposée : aucune attache ce jour-là. Alors je me glisse hors du lit et, en silence, je quitte son appartement pour atterrir sur le trottoir devant le 7 rue Honoré de Balzac. Je traverse la rue pour acheter un kebab dans le petit bouiboui libanais juste en face avant de repartir. 
Je regarde ma to-do list. Après avoir claqué la porte au nez de Régis, profité d’un moment privilégié avec ma sœur et la nuit passée avec la sublime danseuse, le reste de mon programme me parait bien insipide. Je n’ai jamais eu la folie des grandeurs. C’est ça mon problème. Même quand je n’ai pas de limites imposées, mon imagination manque cruellement d'ambition. 
Alors j’erre dans les rues, à profiter du soleil glacé de cette fin de février. J’observe les gens, l’inutilité de leur agitation. Je me demande ce qui les anime. Cet homme avec son attaché-case à la main, de quoi rêve-t-il ? Et cette mère de famille si souriante ? Cette jeune fille assise par terre avec ses piercings qui lui dépassent de tout le visage et ses vêtement déchirés, invisible aux passants, a-t-elle choisi sa situation comme certains bienpensants tendent à l’affirmer ? S’ils savaient, que feraient-ils ?
Et moi ? Moi qui sais ? 
Je m’allonge sur le carré de pelouse qui borde les quais. Je laisse les bruits de la ville, la lumière du soleil, l’odeur de l’herbe écrasée sous mon poids envahir mes sens. Mon dos est trempé d’humidité. Peu importe. Ce jour est important, rien ne pourra le gâcher. 
Quel est mon rêve ? 
Je n’ai aucune réponse. Quelle ironie. Je pense à ce jour depuis des mois. Et la seule chose que j’aie réussi à imaginer c’est d’aller piquer quelques fringues dans une boutique de luxe et dire à ma mère ses quatre vérités. Ces idées me paraissent ridicules. Quel sens a tout ça ? 
Je reste figée, perdue, le regard posé sur le ciel dont le bleu s’évanouit peu à peu. Des nuages rosés baignent son immensité de leurs reflets cotonneux. Il prennent vie, dansent, s’unissent et se désunissent au gré du vent. Ils se métamorphosent et deviennent incandescents… Quelle heure est-il ? 18h36.
Un goût amer empreint ma bouche. Un journée vraiment perdue. Et je n’aurais même pas la chance d’oublier cet échec. Je ferais mieux de rentrer. Rien ne sert de m’obstiner.
Je me glisse entre les portes du métro, direction l’appartement. En plus de tout ça il va falloir que je m’explique devant Régis. J’ai éteint mon portable ce matin, il doit être fou de rage. A cette heure-ci, les travailleurs reprennent la route de chez eux, dans un fourmillement ininterrompu. Je me retrouve collée contre la vitre de la rame. J’observe mon reflet hagard. Derrière moi un homme, la cinquantaine. Je n’y prête pas attention jusqu’à ce que je sente sur mes fesses une caresse appuyée. Alors remonte au fond de ma gorge toute la bile que je retiens depuis si longtemps, toute la déception que je ressens après cette journée. Régis, le type du métro d’hier, mes parents, mon boulot. Tout.
Je fais volte face et lui colle ma main en pleine gueule. Les passagers me regardent d’un air choqué. Je n’ai aucune explication à leur fournir. Le type d’ailleurs n’essaie même pas de protester. Il s’échappe dès que les portes de la rame s’ouvrent et disparait, le regard baissé. Les personnes alentour me dévisagent comme une folle. Peu importe, un léger sourire s’étire malgré moi sur mon visage.
Je passe la porte de l’appartement, Régis m’attend, le repas est prêt. Pas un mot sur ce matin, rien. Je ne dis rien non plus et file me coucher directement après avoir mangé. Alors qu’il me rejoins dans le lit il tente une approche. Alors je me lève et vais dormir sur le canapé. Je n’en peux plus de lui, de son air de chien battu dès qu’il se sent coupable, alors que dans deux jours ils m’enverra encore une de ses répliques misogyne.
Ma nuit est plus blanche que la neige.
-- T’as dormi sur le canapé ?
-- Oui.
-- Si c’est à cause du repas d’hier soir…
Il a tout oublié, bien évidemment…
-- Réponds moi bébé !
-- La ferme. 
Qu’est-ce qui me prends ? Je me lève, remplis un sac de fringues et passe la porte
-- Bébé ! Qu’est-ce que j’ai fait ?
-- Ne m’appelle pas bébé… Ne m’appelle pas.
Je pars, sans savoir où je vais, mais le cœur plus léger que depuis des années… Je crois que je vais aller manger un kebab rue Honoré de Balzac...
 

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Elka
Posté le 05/03/2020
Je suis bien contente que ton héroïne réussisse à se libérer de ce marasme qu'est sa vie avec ce Régis ! Du coup, elle est la seule à se rappeler de la veille ? Utiliser cette journée comme tremplin pour tordre le cou à la mauvaise fortune, c'est un propos plein d'espoir.
KatiaB
Posté le 05/03/2020
Effectivement, elle est une des seules à le savoir. J'avais imaginé quelque chose en lien avec son travail, et qui provoquerait cette perte de mémoire collective. Mais j'ai préféré ne pas préciser ce point, ce ne me paraissait pas être le centre de l'histoire finalement...
Merci en tout cas pour ton gentil commentaire!
Fannie
Posté le 05/03/2020
Coucou Katia,
Ta nouvelle est dynamique et très chouette. Au début, on voit cette jeune femme qui supporte tout sans rien dire, à commencer par le comportement exécrable de son mec. Elle semble captive de la bienséance, trop soucieuse de ne pas contrarier ses parents et de ne pas faire de vagues. Prisonnière de ce carcan, elle en arrive à cesser de rêver, si bien que lorsqu’elle est libre de faire ce qu’elle veut, elle ne sait pas de quoi elle a envie. Tu exprimes très bien ce qu’elle vit, avec sincérité et simplicité.
Mais grâce à cette journée, elle réussit à se libérer. Comme toutes les lectrices, je pense, je suis contente qu’elle quitte son mec et qu’elle dise leurs quatre vérités à ses parents. Les débuts de cette nouvelle vie ne seront peut-être pas faciles, mais ce dénouement est plein d’espoir. Merci pour cette bouffée d’air frais.
Coquilles et remarques :
— Quelle heure est-il au fait ? [Virgule avant « au fait ».]
— Arrivée à la maison, Régis est affalé sur le canapé. [Cette phrase est bancale parce qu’il n’y a pas de relation syntaxique entre « Arrivée » et « Régis ». Je propose : « Arrivée à la maison, je trouve Régis affalé sur le canapé. »]
— T’étais où bordel ? [Virgule avant « bordel ».]
— En plus mes parents l’adorent. [Virgule après « en plus ».]
— Le radio réveil affiche 01:32 [radio-réveil]
— Ca a commencé. [Ça]
— A tâtons je récupère mon jean [« À tâtons », suivi d’une virgule.]
— Tu vas où ? Putain c’est le milieu de la nuit ! [Virgule après « Putain ».]
— Mais bébé qu’est-ce que tu racontes ? Qu’est-ce que j’ai fait bordel ? Si c’est pour ce soir je suis dés… [Virgules : après « bébé », avant « bordel », avant « je suis ».]
— Mais on s’aime Bébé ! [Pourquoi soudain une majuscule à « Bébé » ? Virgule après « on s’aime ».]
— Mais s’il y a bien un jour où je n’en aurais pas, c’est aujourd’hui [aurai (futur simple)]
— la surprise en revanche c’est à peu près sûr. [Virgule avant « c’est ».]
— Edith, c’est moi. [Édith si c’est un prénom français.]
— Evidemment, ce n’est certainement pas [Évidemment]
— Ma chérie ! Si on m’avait raconté ça j’aurais pas voulu y croire ! [Virgule après « ça ».]
— Elle n’insiste pas mais je vois bien [Virgule avant « mais ».]
— Qu’est-ce que je l’aime cette fée ! [Virgule avant « cette fée ».]
— Après quelques danses, une créature sublime, à peine plus grande que moi mais avec une plastique à faire pâlir n’importe quelle poupée ondule vers mois en souriant. Elle glisse dans une robe verte, que j’adorerais porter dans mes rêves les plus fous et ses cheveux flottent autour de son visage [Virgule après « poupée » et après « fous ». Belle description !]
— Pourtant j’hésite, un long moment alors que ma partenaire d’une nuit [Il faudrait mettre « un long moment » entre deux virgules ou enlever celle qui suit « j’hésite ». À choix.]
— dans le petit bouiboui libanais [boui-boui]
— et ses vêtement déchirés [vêtements]
— comme certains bienpensants tendent à l’affirmer [bien-pensants]
— Quelle ironie. [Je mettrais un point d’exclamation.]
— Un goût amer empreint ma bouche. [Cet emploi d’« empreindre » est impropre ; envahit, peut-être ?]
— Un journée vraiment perdue. Et je n’aurais même pas la chance d’oublier cet échec. [Une journée / je n’aurai (futur simple)]
— En plus de tout ça il va falloir que je m’explique devant Régis. [Virgule après « tout ça ».]
— Je fais volte face et lui colle ma main [volte-face]
— Le type d’ailleurs n’essaie même pas de protester. [Il faudrait mettre « d’ailleurs » entre deux virgules.]
— Alors qu’il me rejoins dans le lit il tente une approche. Alors je me lève [me rejoint / virgule après « le lit » / pour éviter la répétition d’« Alors », je propose « Tandis qu’il me rejoint »]
— alors que dans deux jours ils m’enverra encore une de ses répliques misogyne [il m’enverra / misogynes]
— Réponds moi bébé ! [Virgule avant « bébé ».]
— Qu’est-ce qui me prends ? Je me lève, remplis un sac de fringues et passe la porte [me prend / il manque le point après « la porte »]
Il faut mettre des espaces insécables après les signes de ponctuation hauts ( ?- ;- :-!), ce qui permet d’éviter qu’ils se retrouvent seuls au début d’une ligne, comme après « Quel sens a tout ça ».
Quant aux tirets de dialogue, on voit une tentative de mettre des demi-cadratins. Normalement, les traitements de texte ont une table de corrections automatiques dans laquelle on peut ajouter des choses en cas de besoin. Si les corrections automatiques sont activées, le double tiret se transforme en demi-cadratin quand on tape « espace ».
Ta mise en page est très compacte. Je trouve que ton texte gagnerait à être plus aéré, avec plus de paragraphes, un retrait à la première ligne de chacun et un espace plus grand entre eux. Ce serait plus agréable à lire.
Je pourrais m’arrêter là, qu’est-ce que tu en penses ? :-)
KatiaB
Posté le 05/03/2020
😄 Bon, j'ai un vrai problème avec les virgules je crois! Je suis tout à fait d'accord avec toi pour la mise en page. J'ai vraiment fait les choses dans l'urgence (le point final à été posé à 23h57...) et je n'ai pas pris le temps de revoir ça. Je ne sais pas pourquoi. Je crois que j'avais besoin de passer vite à l'action, de peur de reculer et ne jamais participer.
Merci pour ce retour en tout cas, cela me permettra d'être plus attentive sur mes prochains écrits, notamment sur la ponctuation!
Merci également pour les compliments. Je suis ravie que le fond t'ait plu.
AudreyLys
Posté le 04/03/2020
Coucou ! Ta nouvelle est très dynamique, tout va si vite. C'est plutôt un compliment sauf peut-être à un endroit où le manque de pause m'a un peu gênée : quand elle se réveille à une heure du mat'.
Sinon je suis très contente qu'elle ait décidé de partir^^Elle a pas de chance, elle tombe toujours sur des types chelous dans le métro :x
Quelques coquilles :
>Alors qu’il me rejoins dans le lit il tente une approche. Alors je me lève et vais dormir -> me rejoint, répétition de "alors"
ils m’enverra encore une de ses répliques misogyne. -> il, misogynes
Qu’est-ce qui me prends ->prend
Voilà, bravo à toi !
KatiaB
Posté le 04/03/2020
Merci pour ton commentaire.
Je pense que la contrainte de l'écriture en 24h (2h30 pour moi en l'occurence parce que j'avais pas mal d'autres imperatifs ce jour-là) est la raison du rythme... pour le meilleur et le pire probablement.
J'avais remarqué deux des coquilles effectivement... :/ mais je n'étais pas sure de pouvoir y retoucher sans invalider ma participation au concours. Et puis malgré toute ma vigilance il y en a qui m'échappent toujours!
Quand au pas de chance, c'est ce que je me disais hier. C'est un peu caricatural. Je regrette de ne pas avoir su intégrer une figure masculine positive.
A repenser pour une prochaine fois!
AudreyLys
Posté le 04/03/2020
Oui, tu pourras retravailler après le concours^^l'idée est bonne en tout cas ^^
Renarde
Posté le 03/03/2020
Coucou KatiaB,

Et nous, que ferions-nous à sa place ? J'avais envie qu'elle se lâche sans faire trop de bêtise (oui, je suis raisonnable dans la vraie vie), j'étais contente qu'elle mette les points sur les i avec son Régis. Et la fin.... Ah, mais quel bonheur de la voir faire de même un VRAI jour !

Une belle leçon pour celles et ceux qui ont l'impression de passer à côté de leur vie. Parfois, faut juste oser ;-)
GaelleLuciole
Posté le 03/03/2020
C’est vrai ça que ferait on si on était les seuls à se souvenir de cette journée? On apprendrait à être libre comme ton personnage ? En tout cas, ça me plaît de le croire.
Lacopinedugeek
Posté le 03/03/2020
Bonjour,
Merci pour ce texte qui me touche tout particulièrement.
Continue comme ça, tout ça te va bien!
J'ai hâte de te lire à nouveau! Bravo
La_copine_du_geek
Vagabonde
Posté le 03/03/2020
KatiaB, j'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ta nouvelle! On arrive totalement à comprendre la dualité entre le sentiment d'être prisonnier de sa vie et en même temps de se retrouver démuni lorsque la liberté est face à nous! Et le poids des personnes autour qui peut nous faire pencher d'un côté ou de l'autre (ses parents, son chéri, les gens dans le métro qui la poussent vers une vie qui n'est pas la sienne et de l'autre côté sa soeur qui vit réellement)! C'est très émouvant, et plein d'espoir à la fin!
KatiaB
Posté le 03/03/2020
Je te remercie! Vous n'imaginez pas comme ça me touche de voir des commentaires comme celui-ci! Merci encore!
Unam
Posté le 03/03/2020
Histoire importante, pleine d'espoir et d'amour. Le dosage entre légèreté et gravité dans ton écriture donne une bonne perception de l'expérience vécue par le personnage, comme le calme avant la tempête, ou la claque à laquelle on ne s'attend pas. Et cette envie de liberté, ce rêve presqu'inaccessible... Préservons notre liberté de choisir et courons tou(te)s nous faire un kebab rue Honoré de Balzac!:) Merci beaucoup Katia, et bravo!
KatiaB
Posté le 03/03/2020
Vos commentaires me donnent envie de pleurer! Merci merci merci!!
ClaireDeLune
Posté le 02/03/2020
Aaah, bien, bravo à elle ! Très bonne nouvelle, on sent le besoin d'évasion du personnage principal, avec une petite pointe engagée de ta part, et puis cette fin... J'ai beaucoup apprécié !
KatiaB
Posté le 02/03/2020
Merci beaucoup! C'est tout ce que j'espère, que ça puisse plaire et parler à certain(e)s!
Alice_Lath
Posté le 02/03/2020
Oui, bravo choupette, championne! À la fin j'étais en mode: parfait, j'en pouvais plus de ce Regis et de ses petites manipulation psychologiques dévastatrices à deux balles. C'est une bien belle morale que tu nous proposes dans ce texte en tout cas, une morale réaliste et qui appelle à agir comme on les aime!
KatiaB
Posté le 02/03/2020
:) Merci! Ca me fait tellement plaisir de voir des commentaires comme ça!
Je dois vous faire un aveu: c'est le tout premier texte que j'ose faire lire à qui que ce soit. Alors, vraiment, merci!
Alice_Lath
Posté le 02/03/2020
Et en plus c'est un bel honneur que tu nous fait dans ce cas!
Elga
Posté le 01/03/2020
Une belle idée! Je me disais tout le long, "mais pourquoi ne faire ca que un jour que tt le monde oublie?" Et puis vient la chute et c'est jouissif aussi pour nous lectrice. Bravo!
KatiaB
Posté le 01/03/2020
Merci, ça me touche beaucoup. Effectivement j'ai eu quelques difficultés pour la cohérence. Dans mon imagination cet oubli collectif avait une raison d'être, mais l'expliquer me poussait à m'éloigner de mon personnage principal et je trouvais que cela perdait du sens...
Danalieth
Posté le 01/03/2020
Cette journée oubliée de tous hormis d'elle va donc l'aider à s'affirmer elle-même pour le reste des jours. Belle utilisation de l'oubli du thème ! Bravo à toi !
KatiaB
Posté le 01/03/2020
Merci! Je suis ravie que cela vous ait plu!
Cocochoup
Posté le 01/03/2020
Coucou !
Dès le début tu nous entraînes dans l'excitation de ton perso, ses envies de libertés et de folie
Et rapidement, la claque du retour à la réalité, à ce que l'on est.
J'ai beaucoup aimé la fin où elle s'assume pour enfin aller vivre ses rêves !
KatiaB
Posté le 01/03/2020
Merci beaucoup!
Avec la contrainte de l'écriture en 24h, je n'ai pas trop eu le temps de réfléchir. Une seule relecture et c'était en ligne. J'avais peur de manquer de cohérence...
Alors vraiment ton commentaire me va droit au cœur!
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