La tête sous l’eau.
Nageant au gré des flots.
Toujours pas de stylo
pour décrire ce somptueux tableau.
L’encre coule dans mon cerveau.
Contemplant le beau,
je remplis une page irréelle
d’un moment immatériel.
Allongé sur ma serviette,
j’observe les mouettes
qui planent, dominent le ciel,
sans un battement d’ailes.
Qu’il est doux de se bronzer la peau
au soleil, sur une plage de sable chaud !
Qu’il est agréable de fermer les yeux, de s’endormir,
écoutant le bruit des vagues rythmant chaque soupir…
Qu’il est fabuleux d’observer l’univers
depuis un minuscule morceau de terre.
Ton poème m'a fait penser à tous ces moments où j'aurais aimé avoir un stylo sous la main, au lieu "d'écrire en pensées"... Mais tu t'en sors plutôt bien pour retrouver le moment que l'on a vécu !
Je ne suis pas - du tout - une spécialiste de poésie, comme tu l'as peut-être remarqué, mais lire les vers d'autres auteurs me sort toujours un peu de la réalité... Et tu m'as ramenée en vacances <3
Pour le deuxième vers de la quatrième strophe : "sur une plage au sable chaud". ça m'a paru un peu étrange, quand je l'ai lu. J'aurais plutôt tendance à dire "une plage DE sable chaud"... Mais peut-être n'est-ce que moi ':D
Merci de m'avoir fait profiter encore un peu de l'été !
Tu me fais un véritable honneur, 2 commentaires sur mon recueil aujourd'hui ! J'ai beaucoup de chance ! :)
Peu importe notre expérience avec l'écriture, je crois. Ce qui importe, c'est plus le rapport que l'on a avec. Pas besoin d'être un expert pour ressentir de l'émotion en lisant quelque chose ;) Qu'il vienne d'un pro ou non, un commentaire conserve toute sa valeur et permet de progresser.
Concernant la « plage au sable chaud », je suis d'accord avec toi. J'avais quand même choisi volontairement de l'écrire comme ça, me jouant un peu de la langue française et de ses règles mais tu m'as remis le doute. Il se peut que ce soit une collocation et que "au" ne passe pas. La préposition avait toute son importance pour moi car je ressens une nuance au niveau du sens, comme si ce n'était pas exactement ce que je voulais dire. Mais peu importe. J'ai corrigé, je pense que tu as raison et que "de" est plus approprié. Merci pour cette remarque et surtout n'hésite pas si tu en as d'autres à l'avenir, c'est le meilleur moyen de progresser. Pour moi, mais pour toi aussi d'ailleurs. Lire les textes des autres m'aide personnellement beaucoup pour avancer.
En tout cas, je suis (ultra) content si ce poème a pu te faire profiter encore un peu de l'été ! Je trouve sa lecture presque dangereuse, il me donne une terrible envie d'aller à la plage xD
Et oui, commenter fait beaucoup progresser, et ce que j'aime particulièrement, là-dedans, c'est qu'on prête une attention particulière au texte qu'on relit =)
À la prochaine, sûrement ;-)
Tu as prolongé l'été le temps de cette lecture, je me suis laissée bercer par ce décor chaleureux.
J'ai été surprise lors de la première strophe en voyant que tu avais mis quatre rimes en "o", c'est vrai qu'on le voit peu dans la poésie en général, mais cela donne un effet très sonore, surtout avec une voyelle aussi ronde :)
J'aime aussi beaucoup l'image des mouettes qui planent sans battement d'aile, parce que concrètement, lorsqu'elles tournoient, elles ne bougent pas leurs ailes, mais lorsque je l'ai lu, j'ai trouvé que cette image était à prendre au sens poétique plutôt que réel. (Dans le sens où à première lecture j'ai cru à une image poétique et imaginaire alors qu'en y repensant c'est réellement leur manière de survoler).
Je ne sais pas si j'ai lu trop vite, il est sans doute tard, mais j'ai lu le dernier vers "morceau de verre" au lieu de "morceau de terre", et cela donne une toute autre fin à ce poème. Un joli lapsus qui m'a posé question sur le moment :)
J'ai repéré une petite coquille : "je remplie une page irréelle" -> "je remplis"
Merci pour cet air marin,
Bonne continuation !
Fy
Merci d'avoir pris le temps de commenter, ça m'apporte beaucoup, comme toujours !
J'ai immédiatement corrigé la coquille, bien vu ! :)
Ça me fait plaisir de savoir que le poème a eu l'effet que je voulais, celui de "prolonger l'été" quelques instants, tu l'as très bien décrit. Il m'est venu hier soir, je ne saurais dire d'où. Je repensais à quand je nageais à la piscine ("Tête sous l'eau"), puis ça m'a fait penser à un moment chaleureux que j'avais passé en vacances à la plage... j'ai eu tellement envie d'y être que je l'ai imaginé et ça a donné ce poème ^_^
Pour revenir sur les rimes en -o, c'est vrai qu'on en voit peu en poésie mais ça ne m'étonne pas particulièrement. C'était la partie la plus difficile à écrire, je l'admets. J'ai pas mal réfléchi pour trouver le quatrième vers en -o et partir sur une structure en aabb sur la suite m'a bien simplifié la tâche.
Pour les mouettes, j'étais aussi parti sur autre chose dans un premier temps mais en fait on les voit généralement planer... et je me suis dit que la réalité était déjà suffisamment poétique pour ne pas avoir à l'embellir davantage. Comme quoi, des fois la réalité fait le boulot toute seule.
Oh et pour le morceau de "verre" c'est très bien vu ! Ça changerait complètement la perspective du dernier vers par contre. Le problème étant que le narrateur n'a pas forcément de morceau de verre à proximité, à l'endroit où il est couché. Il décrit tout ce qu'il voit directement. La "caméra" dans ce texte, c'est plutôt les yeux du narrateur, ça aurait été plus contraignant niveau structure si j'avais voulu mettre "verre" (je suppose) car il aurait fallu dire d'où vient le morceau de verre. Non ? Qu'en penses-tu ?