Il y a des moments où l'on ne peut plus faire.....
Ni comprendre, ni combattre. On ne cherche ni la joie,ni la paix. On cherche simplement à Être.
S'assoir, fermer les yeux, abandonner le besoin d'exister à quelqu'un, à quelque-chose. Abandonner jusqu'à l'idée de soi.
Dans ce retrait naît une étrange présence. Un vide, oui...mais un vide plein.Plein d’air, de silence, d’un frémissement d’univers.
Le vent sur le visage devient plus réel que le passé,plus réel que les pensées.Tout devient simple, évident,et dans cette évidence, tout perd son sens.
Car le sens est un fardeau humain.On le cherche partout,et il nous échappe toujours. Mais dans ce rien, dans ce non-agir,dans cette pause offerte à l’être,on trouve une vérité nue.
On est. Sans justification....Sans ambition....Sans narration.
Juste être,comme un arbre,comme une pierre,comme un souffle.
Mais ce moment est fragile.Il se brise contre la marée du monde.Les pensées reviennent,les problèmes réclament leur place.
Alors on soupire.Et dans ce soupir,il y a toute la fatigue de vivre et toute la sagesse de celui qui continue.
Oui…On grandit.Et peut-être que grandir,
c’est apprendre à revenir à ce vide,à y entrer,
à y revenir,à y mourir un peu,et à y renaître.