Jour après jour, on déposait Fiorella sur la plage, face à la mer, sous des arbres dont l’ombre l’abritait du soleil en lui offrant un peu de fraîcheur. Parfois, une brise bienvenue venait caresser sa peau et agiter ses cheveux. Derrière elle, un muret séparait l’estran de la pinède qui accueillait les bungalows ; chaque soir, la marée montante le léchait sans jamais déborder. Placée en marge de la zone la plus fréquentée, elle ne pouvait pas facilement voir les estivants, ce qui aurait pu la divertir un peu, mais elle était à l’abri des regards.
Du moins, c’était le cas jusqu’au début de la semaine, où une chose avait modifié sa routine : la présence d’une spectatrice. Tous les après-midi, une fillette s'approchait pour s’accroupir devant elle, à distance respectueuse, et se mettait à la contempler longuement. Ses boucles ébouriffées, blond miel, effleuraient à peine ses épaules, et son teint clair se parait d’un léger hâle au fil des jours. Elle aurait probablement pu rester ainsi pendant des heures si sa famille ne venait pas régulièrement la chercher pour l’éloigner. C’étaient des touristes étrangers, comme la majorité des vacanciers qui animaient le bord de mer.
Ses parents ne lui avaient-ils pas dit que ça ne se fait pas, de dévisager les gens comme ça ? Sûrement que si. Mais elle revenait se planter devant elle, inlassablement, dans son maillot de bain orange avec une petite ceinture marine, comme si elle ne trouvait rien de plus intéressant pour s’occuper. De temps en temps, elle se balançait légèrement ou changeait de position. À part prendre son mal en patience en attendant que quelqu’un vienne la déloger, il n’y avait pas grand-chose à faire. Détourner le regard, feindre de l’ignorer, ou fermer ses paupières et somnoler… Comment se faisait-il qu’une fillette d’environ sept ans — à en juger par son allure —, libre de ses mouvements, avec des jouets, des compagnons de jeu et la mer à disposition, préfère rester là à perdre son temps, les yeux braqués sur une inconnue ?
Fiorella aurait tant aimé pouvoir s’ébattre sur le rivage, courir en tirant un cerf-volant, nager dans la mer, jouer au ballon avec des camarades de son âge ou construire des châteaux de sable ! Si elle était libre de ses mouvements dans un corps alerte, elle ne resterait certainement pas là à scruter une personne clouée dans un fauteuil roulant ! Si elle avait l’habitude d’être montrée du doigt, d’entendre des bambins demander à leurs parents ce qu’elle avait, pourquoi elle était toute maigre, pourquoi elle ne bougeait pas, elle n’avait encore jamais été confrontée à un tel comportement.
Mais finalement, si cette fillette avait une raison de se tenir à l’écart de l’eau, de ne pas se mêler aux jeunes baigneurs ? Peut-être qu’elle ne voulait plus aller nager parce qu’elle avait été piquée par une méduse ou qu’elle avait marché sur un oursin. Peut-être qu’elle évitait la compagnie des autres enfants parce qu’ils la tourmentaient. Si elle avait envie de bavarder et qu’elle n’osait pas lui adresser la parole ? De toute façon, comme elles ne parlaient pas la même langue, elles avaient peu de chances de se comprendre.
Observant sa spectatrice à la dérobée, Fiorella tentait d’imaginer à quoi ressemblait sa vie. Vu qu'il lui était impossible de se soustraire à ce regard insistant, au lieu de s’en agacer et de le considérer comme étant désobligeant, elle pouvait se raconter l’histoire d’une fillette semblable à cette étrangère.
*
Fraîchement arrivée dans la localité, la famille d’Annie s’était installée dans un bungalow au sein de la pinède. Ce logement était sympathique pour dormir ou pour manger, mais à part ça, il n’y avait pas grand-chose à y faire : on n’y trouvait que le mobilier essentiel, l’équipement ne comprenait ni la radio ni la télévision et on ne s’était pas encombré de beaucoup de livres, de jeux et de jouets, sauf ceux pour la plage. On ne pouvait pas vraiment flâner autour du pavillon parce qu’on aboutissait tout de suite chez des voisins.
Les deux frères d’Annie, plus âgés qu’elle, bâtissaient des châteaux de sable ou des volcans qui avaient fière allure, tandis que ses constructions à elle restaient plus ou moins informes, s’effondrant dès qu’elles commençaient à ressembler à quelque chose. Entre les moments où ses frères l’ennuyaient et ceux où ils l’ignoraient, rares étaient les occasions agréables où ils jouaient tranquillement avec elle. Alors Annie s’amusait de son côté ou se baignait près du bord, se laissant flotter avec sa bouée, encore incapable de nager. De temps en temps, elle s’éloignait de sa famille à la recherche de coquillages, plutôt d’un beau coquillage qui pourrait rivaliser avec ceux qu’elle avait admirés dans les magasins.
Depuis le début, elle était intriguée par le vieux bâtiment en pierre dont les angles se découpaient sur le ciel et qui divisait le littoral, barrant l’horizon ; une forteresse, lui avait-on indiqué. Elle aurait voulu s’en approcher pour la voir de plus près, mais selon les adultes, il n’y avait pas d’accès, ou le passage était interdit.
Lors d’une de ces balades, elle remarqua une fille assise au pied du muret, sous les arbres. Par curiosité, Annie revint les jours suivants ; elle était toujours là, immobile sur son siège, les yeux errant sur les vagues ou se perdant à l’horizon, au-delà de la mer. Seule sa tête changeait parfois de position. Placée à l’écart de la zone envahie par les baigneurs, elle bénéficiait d’un coin calme. Fascinée et attirée par l’atmosphère apaisante de ce petit bout de terrain, Annie s’accroupissait et contemplait son occupante, qui paraissait un peu plus grande qu’elle. Quel âge pouvait-elle avoir ? Dix ans, peut-être. Sa tête semblait presque trop lourde pour son corps filiforme et sa carnation basanée contrastait avec son short jaune pâle et son maillot blanc. Annie la trouvait jolie, avec ses cheveux noirs coupés à la garçonne et ses grands yeux sombres sous sa frange décoiffée par les courants d’air. Son visage aux traits réguliers paraissait serein.
Mais pourquoi la posait-on à cet endroit pour la laisser seule des heures durant ? Pourquoi sa famille ne venait-elle pas discuter avec elle, lui lire des histoires, la promener ou simplement lui tenir compagnie ? Comme elle devait s’ennuyer ! Annie lui aurait bien fait la conversation, mais elle ne parlait pas un mot d’italien. Ç’aurait été plus agréable que se faire embêter par ses frères ou jouer dans l’agitation des nombreux baigneurs. Elle lui aurait bien apporté les coquillages, cailloux ou morceaux de verre polis et autres petits trésors qu’elle découvrait durant ses explorations, mais elle n’aurait pas pu les saisir. Consciente que ce n’était pas convenable, Annie se contentait donc de la regarder longuement en s’efforçant de se détourner régulièrement, de prendre l’air détaché de quelqu’un qui ne se trouverait là que par hasard. Mais ses yeux étaient irrésistiblement attirés vers elle tels des aimants.
*
Ce jour-là, quelque chose changea. Comme tant de fois, les yeux noisette d’Annie, emplis du désir de communiquer, plongèrent dans les iris marron de Fiorella, chargés de questions. Mais à cet instant, ces deux regards rivés l’un à l’autre semblèrent s’unir, s’entremêler, tisser un lien, créer un courant, tel un flux qui pourrait relier leurs deux âmes.
Annie abandonna son éternelle posture accroupie et s’allongea sur le dos pour dessiner un ange en battant des bras et des jambes, comme elle le faisait dans la neige en hiver. Puis elle se leva pour gambader en demi-cercle face à Fiorella, autour du motif qu’elle venait de modeler par terre devant elle, sollicitant son attention. Elle se mit à courir, à danser et à faire la roue, emportée par un enthousiasme soudain, orientant autant que possible son visage et son sourire vers sa spectatrice. Toute timidité l’avait quittée et elle n’avait plus peur du ridicule ; concentrée sur ses sensations, elle ne se souciait pas le moins du monde de la qualité de sa prestation.
Alors qu’elle se laissait entraîner dans ce tourbillon, Fiorella commença à sentir le sol meuble sous ses pieds ou contre ses paumes, à percevoir chaque pas et chaque rebond dans ses jambes. Traversée par un souffle de liberté, elle voyait la plage tourner. À présent c’étaient ses pieds qui s’enfonçaient dans le sable et se soulevaient, ses muscles qui se tendaient, ses bras qui se déployaient, lui servant de balanciers en cas de besoin, son corps qui se mouvait dans la brise et sous le soleil, transporté par un élan de joie. C’était elle qui faisait la roue, qui dansait et qui courait, oubliant durant ce laps de temps la fille captive qui reposait dans son fauteuil roulant.
Bien qu’ignorant comment sa spectatrice vivait ces événements, Annie discernait la connexion qui s’était établie entre elles. Devinant qu’elle était en train de lui faire une sorte de cadeau qui allait bien au-delà de ses performances, elle désirait prolonger cet enchantement, si bien qu’elle poursuivit sa représentation jusqu’à ce que la fatigue la gagne et que le souffle lui manque. L’heure était bien avancée ; il était temps de rentrer et elle entendit sa mère l’appeler. Elle ouvrit les bras d’un air résigné avant d’adresser un signe d’adieu à cette fille qu’elle voyait pour la dernière fois et avec qui elle avait la certitude d’avoir partagé un moment unique.
— Ciao ! Grazie, dit Fiorella d’une voix claire, aussi gracieuse que son visage.
Tandis qu’Annie s’en allait à contrecœur en déambulant tout au bord de l’eau, elle eut l’impression que c’étaient ses pieds que les vagues venaient couvrir avant de se retirer pour revenir déposer sur eux leur écume. La mer était soudainement devenue plus belle, plus étincelante, et ce soir-là, quand les silhouettes des arbres et de la forteresse se dessinèrent en noir sur le ciel orangé qui se reflétait sur la frange mouillée de la plage, le coucher de soleil prit pour elle une saveur particulière.
Ça faisait une éternité que cette histoire était dans mes notifications par mail (et par extension dans ma PàL), tellement longtemps en fait que le lien que j'avais n'était plus valable puisque tu as modifié le titre à un moment ! Il était bien temps que je me botte finalement les fesses :P
Suggestions :
"Ébouriffées, ses boucles blond miel effleuraient à peine ses épaules" Je ne sais pas pourquoi mais mon cerveau veut chercher un lien de causalité entre "ébouriffées" et le reste de la phrase à cause de la syntaxe - et bien sûr, le lien en question est assez dur à trouver :/ ^^
"Ses parents ne lui avaient-ils pas dit que ça ne se fait (faisait ?) pas, de dévisager les gens comme ça ?"
"rares étaient les occasions agréables où ils jouaient tranquillement avec elle" 'occasions agréables', c'est peut-être juste un ressenti personnel, mais je trouve ça un peu lourd...
"on ne pouvait pas, ou l’accès était interdit" ça ne reviendrait pas au même ?
Bon, je chipote, mais ton écriture est toujours aussi remarquable. J'aime beaucoup comment tu décris les choses et les gens, avec seulement quelques mots bien précis, bien choisis, efficace. Je visualise très bien les scènes et le parfum d'été qui les accompagnent...
(oh, et c'est un détail, mais le nom "Fiorella" est absolument magnifique, ça sonne tellement mélodieux ! C'est italien en même temps, donc c'est pas une surprise :P)
J'aurais pensé Fiorella plus âgée au début, je ne sais pas pourquoi mais je l'imaginais plus comme une adolescente que comme une fillette presque de l'âge d'Annie. Par contre j'avais effectivement compris dès la première phrase, je crois, qu'elle était en fauteuil roulant - je ne sais pas comment tu as fait pour que ce soit si vite si évident, chapeau.
C'est beau et triste cette nouvelle en tous cas, surtout que la connexion se soit établie le tout dernier jour, mais qu'en même temps, le souvenir en reste... J'aime beaucoup aussi le fait que ce soit ni résolument fantastique, ni résolument réaliste, juste... délicatement magique.
Merci de cette lecture en tous cas !
Un beau jour, je me suis dit que « Fiorella » donnait peut-être plus envie de lire que « Sur la plage ». Mais les deux lectrices qui m’ont commentée après ce changement (Hortense et toi), ne sont pas venues à cause du nouveau titre… :-D
En effet, le récit se déroule en Toscane. D’ailleurs, je figure sur la photo de couverture, prise par mon père. ;-) En plus d’un demi-siècle, elle a un peu changé.
https://external-content.duckduckgo.com/iu/?u=https%3A%2F%2Ftse4.mm.bing.net%2Fth%3Fid%3DOIP.Cqb_iGppwJ9O9sieM5oZbQHaE7%26pid%3DApi&f=1
Concernant les points que tu as soulevés :
– Ébouriffées, ses boucles blond miel effleuraient à peine ses épaules [Je pourrais effectivement mettre « Ses boucles ébouriffées, blond miel, effleuraient à peine ses épaules ». Je crois que ça n’alourdit pas trop.]
– Ses parents ne lui avaient-ils pas dit que ça ne se fait pas, de dévisager les gens comme ça ? [J’ai hésité entre « fait » et « faisait », puis j’ai gardé le présent parce que c’est une vérité générale, intemporelle. Mais j’ai toujours un doute… :-)]
– rares étaient les occasions agréables où ils jouaient tranquillement avec elle [Le terme « occasions » n’est pas mon préféré, mais j’ai déjà employé « moments » juste avant et « instants » désigne des moments trop courts pour convenir ; alors voilà…]
– on ne pouvait pas, ou l’accès était interdit [Je voulais dire que soit il n’y avait pas d’accès, soit le passage était interdit ; du coup, j’ai une idée de correction. :-D) En fait, je crois que c’est une plage privée qui jouxte la forteresse.]
Merci pour ton commentaire, tes remises en question et tes compliments. :-)
- Oui ça n'alourdit pas, je suis d'accord !
- J'avoue que j'ai renoncé à comprendre quand et comment utiliser le présent de vérité générale ; peu importe si j'ai l'impression que c'est grammaticalement correct, ça me fait mal aux yeux ;')
- Sinon peut-être en tournant la phrase autrement, comme "..., il était rare qu'ils jouent tranquillement avec elle"... ? Mais ça rajoute un verbe faible :/
- Effectivement, ta phrase d'explication pourrait être intégrée à la narration xD
("Remises en questions", tu y vas fort haha)
Ton écriture est soignée, riche, elle coule claire et limpide. Vraiment, je suis sous le charme.
Juste quelques interrogations :
- Si elle était libre : si elle avait été libre ?
- Observant sa spectatrice à la dérobée, Fiorella tentait d’imaginer ce qui pouvait lui arriver. Comme elle ne pouvait se soustraire à ce regard insistant, au lieu de s’en agacer et de le considérer comme étant désobligeant, elle pouvait se raconter l’histoire d’une enfant semblable à cette étrangère.
Pouvait est utilisé trois fois
- elle était intriguée : elle avait été intriguée ?
Au plaisir de découvrir d'autres de tes écrits.
Réponses à tes questions :
- Si elle était libre : si elle avait été libre ?
Comme c’est le point de vue de Fiorella et que ça correspond au présent pour elle, je préfère conserver « était » ; « avait été » marquerait l’antériorité, une période révolue.
- elle était intriguée : elle avait été intriguée ?
J’ai mis « Depuis le début » au lieu d’« Au début » pour conserver l’imparfait : elle est toujours intriguée par la forteresse, mais à présent elle la sait inaccessible.
Merci pour tes remarques, qui m’ont permis de faire de petites améliorations. En pointant quelques répétitions, tu m’as également donné l’occasion de les corriger et d’en débusquer d’autres. :-)
A bientôt
Cette histoire est extrêment touchante, en toute simplicité.
Contrairement à MbuTseTsefly, j'avais d'abord pensé que Fiorella était peut-être une enfant en bas-âge. Je trouve que tu as très bien amené le fait qu'elle était une jeune fille handicapée, sans que cela fasse l'objet d'une révélation censée suprendre lecteur comme un rebondissement mais plutôt comme une simple description de sa personne. Les deux filles sont attachantes, elles sont curieuses l'une de l'autre plutôt que dans le jugement et ça fait du bien.
Tout est écrit avec une réelle délicatesse, on sent que tu as choisi chaque mot avec soin. Bravo et merci pour cette lecture !
Je dois avouer qu’en écrivant, j’utilise beaucoup les dictionnaires, passant des synonymes aux définitions, que je compare de l'un à l'autre, pour être sûre qu’il n’y a pas des mots encore plus adaptés qui m’échapperaient. :-)
C’est marrant que tu aies pensé que Fiorella pouvait être une enfant en bas âge ; dans ce cas, ce seraient vraiment des parents indignes qui la laisseraient là sans surveillance. Pour éviter qu’on croie que c’est une personne âgée, je peux préciser que ce sont ses parents qui l’amènent sur la plage, mais pour éviter qu’on imagine une toute petite fille, je n’ai pas de solution...
Alors, personnellement, cela ne m'a pas dérangé d'avoir tout d'abord imaginé Fiorella comme une toute petite fille (certes, ses parents seraient indignes mais cela existe malheureusement). Pour moi, la précision de son âge intervient suffisament tôt pour "rectifier le tir".
Cependant, si tu tiens à ce que cela soit clair dès le début sans préciser directement son âge, tu pourrais peut-être ajouter une petite phrase qui dit justement qu'elle est maintenant assez grande pour rester sans la surveillance de ses parents, qui la laisse là pour aller se baigner (cela appuierait par ailleurs sur son isolement avant l'arrivée d'Annie).
Par ailleurs, j'ai un petit problème avec cette phrase : "Ses parents ne lui avaient-ils pas dit que ça ne se fait pas, de dévisager les gens comme ça ?" Avec la concordance des temps, puisque toute la nouvelle est au passé, est-ce que ce ne serait pas mieux d'écrire "ça ne se faisait pas" ?
Concernant la concordance des temps, la question est pertinente. J’ai employé le présent parce qu’il s’agit d’une vérité générale, intemporelle ; mais j’ai peut-être tort...
En une semaine d’inscription sur PA, j’ai du m’appuyer sur un bon million de tes conseils si précieux.
J’étais donc ravie de voir ce matin la publication de ta nouvelle.
A la lecture de celle-ci, je peux affirmer que mes lectures de 2021 commencent en grande pompe. J’ai sincèrement a-do-ré ! J’ai été transportée sur cette plage aux notes italiennes, avec cette petite fille que j’ai d’abord imaginé être une vielle dame.
J’ai rapidement compris qu’Annie allait avoir un impact symbolique sur la vie de Fiorella et je n’ai pas été déçue.
Merci pour ce beau moment.
Ça me touche que tu aies autant apprécié cette nouvelle, d’autant plus que je craignais qu’elle soit plate. Je suis vraiment allée sur cette plage de Toscane... il y a environ un demi-siècle ; ça fait drôle, dit comme ça.
Concernant Fiorella, j’hésite à préciser que ce sont ses parents qui l’amènent sur la plage. Dans l’unique phrase qui sert de résumé, j’indique qu’il s’agit de deux fillettes. Mais qui lit les résumés ? :-)
Merci d’avoir passé par ici et d’avoir laissé un commentaire.
Il y a juste une phrase qui m'a un peu gênée : "Alors que Fiorella se laissait entraîner dans ce tourbillon, elle commençait à sentir le sol meuble sous ses pieds ou contre ses paumes, à percevoir chaque pas et chaque rebond dans ses jambes."
- Comme on est avec Annie au paragraphe précédent, j'ai d'abord douté du "elle" dans cette phrase. Si tu inversais les sujets (elle <--> fiorella), il me semble que le doute disparaîtrait.
- Ensuite, après le "alors que", j'aurais plutôt mis un passé simple (commença) pour marquer le début de l'action (surtout avec le verbe commencer)
Une très bonne année 2021, en te souhaitant de continuer dans la même veine scripturale !
Tes deux propositions me semblent judicieuses. Le comble, dans la phrase que tu as relevée, c’est que je propose la même correction dans les textes des autres (concernant la concordance des temps). À force de la triturer, j’ai fini par y laisser une coquille… :-s
Merci pour tes vœux ; bonne année à toi aussi !