Frisson de Soleil

Par Gnucki

— As-tu déjà regardé la Lune en la considérant comme une sphère et non un simple disque, Achoo ?

Je scrutais l’astre sans répondre.

— Ne trouves-tu pas que cela change ta perspective ? On a l’impression qu’on pourrait la toucher, la faire rouler dans sa main comme une bille.

Il joignit le geste à la parole. Je l’imitai. Assis à côté de moi, dans la poussière fraîche de l’aube, il passa son bras autour de mon épaule et me serra contre lui.

— Elle éclaire beaucoup, la Lune, papy.

— Oui, c’est parce que c’est la pleine lune. À ce propos, sais-tu d’où provient sa lumière ?

— Elle brille toute seule ?

— Et bien, figure-toi que non ! En réalité, c’est celle du Soleil ! Ses rayons rebondissent sur la surface de notre cher satellite avant de revenir vers nous.

Je me souviens que je commençai à pleurer… qu’il posa un baiser sur mes cheveux.

— Ne t’inquiète pas, je te promets que nous ne risquons rien. Et quand papy promet, il promet !

Je me rappelle qu’il se leva l’instant d’après et qu’il m’invita à le suivre. L’aurore pointait ses premières lueurs. Il ne fallait pas s’attarder plus longtemps.

 

*

 

J’ouvre les yeux. Les fibres optiques diffusent une lumière indigo depuis le plafond rocheux de ma chambre. Mon cœur bat fort. J’écarte la couverture imbibée de sueur pour retrouver mon souffle. Le souvenir m’est revenu à la faveur de la phase hypnagogique. Malgré sa clarté, je me demande quelle est sa part de vérité. Quel âge avais-je ? Trop jeune pour être sûr. La peur m’a paru si réelle, si intense. Suis-je capable d’inventer un tel sentiment ?

Néanmoins, ce n’est pas l’effroi qui me laisse groggy, allongé sur ma couchette trop courte. Paradoxalement, j’étais heureux. Heureux comme il est impossible de l’être. Heureux à en éclater. J’essaie de marquer la sensation, de la retenir. Elle glisse. En dépit de tous mes efforts, elle finit par m’échapper.

Hébété, je me redresse. Ma chambre suinte la moite froideur de la terre. Je me lève en faisant attention à ne pas cogner ma tête. Mes os depuis trop longtemps gelés craquent. La teinte de la lumière rayonnant des diffuseurs optiques m’indique que je suis déjà en retard.

 

*

 

Je quitte mon terrier, ma pièce à moi, en écartant les langues de papier qui en gardent l’intimité et retourne la carte qui marque mon absence. Les occupants et occupantes des autres chambres de mon alvéole dorment encore. Arrivé à quelques mètres de celle de Yoni, je ralentis et passe sur la pointe des pieds. Ce n’est vraiment pas le jour à la croiser.

Les boyaux rocheux qui mènent à mon poste de travail, d’habitude déserts à cette heure-ci, sont bondés. Cette affluence ne peut s’expliquer que par l’annonce de cette aussi fameuse que fumeuse Résurgence Magnétique. La colonie doit se réunir à l’extérieur au lever du soleil pour en constater les effets. Qu’ils et elles aillent se faire brûler sans moi !

J’esquive les gens en me tortillant. Je suis un protée dans un labyrinthe de stalagmites. Cette danse dure près d’un quart d’heure avant que le flux commence à se tarir. Au détour d’un dernier coude, je débouche enfin sur la Colossalle. Au fond de l’immense caverne se niche le réacteur à énergie tellurique.

Je prends une grande inspiration, mais c’est le même air mille fois respiré qui pénètre mes poumons. Le cylindre, qui s’enfonce dans la terre, laisse échapper une nuée de câbles en son sommet. De ce que j’ai pu voir dans les livres, c’est ce qui se rapproche le plus d’un arbre. Mais à l’envers. Les racines électriques transpercent le plafond pour s’en aller alimenter un système d’éclairage de culture d’amarantes ici, une pompe à eau là.

À ma sortie d’école, il y a cinq ans, à une époque où j’hésitais entre m’ennuyer sec ou grelotter, j’ai été affecté à l’entretien de ce cher réacteur. Avant d’y travailler, l’Exode Surfacique m’apparaissait comme une histoire plutôt abstraite. Côtoyer jour après jour l’un de ses responsables m’a obligé à assumer cet héritage maudit.

À l’origine, puiser la chaleur du noyau terrestre représentait pourtant la promesse d’une énergie propre et illimitée. Alors que nos photo-synthétiseurs artificiels construisaient de nouvelles montagnes, l’air n’avait jamais été aussi respirable, l’humanité loin de l’extinction. L’avenir idéal.

La première fausse note fut une seconde. Une malheureuse seconde de décalage sur une année. Nous bénéficiions de trois millisecondes de plus pour boucler nos journées trop remplies. On s’en amusa.

L’énergie de notre planète nous permettait de réaliser nos rêves les plus fous. Contrôler le climat, élever du bétail dans des gratte-ciel ou coloniser Mars.

Ce faisant, les secondes devinrent des minutes, les minutes des heures. La Terre refroidissait. La Terre ralentissait. C’est peu après le dépassement des quarante-six minutes par jour que les boussoles perdirent le nord. Le bouclier magnétique de notre planète se volatilisa. Sans même nous laisser le temps de réagir, le vent solaire balaya l’atmosphère d’un revers de particules à haute énergie.

Acculés, nous nous enterrâmes.

Chaque phase de lumière mauve, quand je commence mon service dans ce réacteur tigré de rouille maintes fois consolidée, je songe à ce paradoxe ; à cette machine qui nous a détruits autant que sauvés. C’est grâce à elle et aux quelques autres que nous avons réussi à préserver en sombrant dans l’obscurité qu’une fraction d’entre nous a pu subsister. L’énergie qu’elles extirpent du noyau, phase après phase, depuis des siècles, nous permet d’éclairer la noirceur.

Arrivé au niveau de la colonnade qui en marque l’entrée, je repense à mon grand-père qui travaillait ici bien avant moi.

— Achoo !

— Yoni ?

Elle a surgi de derrière un pilier.

— Comment vas-tu, mon Achoo ?

— C’est un guet-apens ? Tu te cachais derrière cette colonne ?

Dans mon ton pointe l’irritation. Je le regrette.

— Oui, un peu. Je ne voulais pas que tu puisses t’échapper.

Du Yoni à l’état pur. Incapable de mentir malgré mon hostilité. Même si je sais très bien ce qu’elle désire, je fais mine de l’ignorer.

— Qu’est-ce que tu me veux ?

Elle se gratte la tête comme quand elle va me demander une faveur. Ses cheveux courts ont encore changé de couleur depuis la dernière fois. Sous cette lumière mauve, il m’est néanmoins impossible d’en saisir la teinte réelle.

— Tu dois te douter.

— Je ne compte pas y participer.

— Tu plaisantes ? Tu souhaites sérieusement rater l’événement le plus incroyable que l’humanité ait jamais vécu ?

Yoni travaille à la division hope tech. Elle est persuadée que sa mission est de la plus haute importance. Bien sûr, on ne peut lui enlever le fait que rétablir le champ magnétique de la planète en redirigeant l’énergie du Soleil vers le noyau est une belle prouesse technologique. Cependant, ce n’est pas ce genre d’exploit qui nourrit, fait circuler l’air ou nous préserve de l’obscurité.

— Je dois m’occuper de ce réacteur si tu souhaites que votre pompe à énergie solaire continue de fonctionner.

— J’étais sûre que tu trouverais une excuse pour ne pas venir. Tu sais, Achoo, je ne suis pas naïve. Je suis consciente que la majorité des gens pense que ce que nous réalisons à la division hope tech n’est pas utile, que nous ferions mieux de participer à l’effort de subsistance. Et bien, je vais te confier la vérité. Alors, écoute-la bien, mon petit bonhomme ! On ne peut pas se contenter de survivre. On ne peut pas se satisfaire de simplement exister. La transcendance est notre essence. Nous avons besoin de creuser un peu plus loin chaque jour.

— Oui, mais…

— Dis-moi quel sens a ton existence, Achoo.

— Je…

— Dis-le-moi !

Sa voix vibre d’une émotion qui l’étrangle, d’une passion qui m’ébranle. Pourtant, j’ai l’habitude de l’écouter s’enthousiasmer sur les progrès de ses réalisations.

— J’entretiens le réacteur qui nous maintient en vie.

Elle pousse un soupir.

— Tu me parles encore de survie ! À quoi ça sert de nous maintenir en vie ?

— Je… Je ne sais pas. À ne pas mourir ?

Elle lève les yeux.

— Écoute, je désire que tu joignes à moi pour voir le Soleil. Si je dois te supplier, je le ferai.

Sur ces mots, elle s’agenouille à mes pieds, le visage tourné vers le sol.

— Viens. Je t’en prie.

Un morceau de moi a honte, un autre a envie de lui offrir ce cadeau, de la laisser prendre ma main pour me guider au bout du monde.

L’orgueil tétanise mes cordes vocales. Je reste coi. Elle se relève.

— Ce n’est pas grave.

Elle a prononcé ces mots d’un ton parfaitement monocorde. Sans protocole, elle se détourne. Je la regarde s’éloigner sans réagir. J’ai froid.

 

*

 

L’ascenseur s’arrête à tous les étages. Personne ne descend. Il est déjà plein. Chacun, chacune cherche à atteindre le rez-de-terre pour goûter la Résurgence. La lumière rouge orangé indique que nous ne sommes pas en retard.

La tête posée contre la grille, je tourne le dos à la foule dans une tentative naïve pour m’en abstraire. Recroquevillé dans un coin de la cage, je protège le fragile bouquet de feuilles d’amarante que j’ai préparé pour Yoni. Pour quelle raison lui ai-je cueilli, déjà ? Me faire pardonner ? Je me sens ridicule.

Au bord de la crise d’angoisse, je me remémore ses paroles. Appartiens-je aux personnes qui se sont résignées à vivre transies ? Qu’en aurait pensé mon grand-père ? Il me racontait souvent la fierté d’avoir vu sa fille rejoindre la division hope tech. L’accident d’expérimentation qui m’avait arraché ma génitrice avant que je ne puisse me souvenir d’elle n’y avait rien changé. Serait-il d’accord avec Yoni ? Aurait-il honte de moi ?

Un brouhaha soudain interrompt mes pensées. L’ascenseur est immobile. La masse reflue dans mon dos. Nous sommes arrivés au niveau de la surface. Quand l’écho du dernier pas sur le métal s’éteint, je me retourne. Un choc au plexus me renvoie dans la grille en me coupant le souffle.

— Je suis si contente ! Merci Achoo !

Yoni s’écarte de moi et fronce les sourcils en regardant mes mains.

— C’est pour moi ?

Le manque d’air m’empêche de prononcer le moindre mot. Ma tête esquisse un hochement. Une feuille écrasée s’échappe de mes doigts et coule jusqu’au sol. Elle la ramasse et me prend les autres en mêlant ses phalanges aux miennes. Un bip retentit. Elle me tire. Mes jambes peinent à réagir. Mon visage frôle la porte qui se referme derrière moi.

 

*

 

Je contemple les étoiles pour la première fois en plus de dix ans. Les lueurs vacillantes s’évanouissent dans l’indigo de l’aurore. Assise à côté de moi, Yoni a les yeux rivés sur le sommet de la falaise qui nous encercle. Son masque de concentration oxygénique cache sa bouche.

Le silence nous enveloppe. Confiante, l’ingénirice nous a choisi une place à l’écart du gros de la colonie qui est restée à proximité des issues souterraines, au cas où. Près d’elle, ma peur se tait.

Au gré des minutes qui s’écoulent, la luminosité s’intensifie et dévoile des couleurs que je ne connais pas. Un rayon d’or dessine soudain l’arête de la barrière rocheuse. Mon cœur s’accélère. La main moite de Yoni renforce son étreinte sur la mienne. Une clameur lointaine se répercute en écho dans l’arène. La flaque de lumière s’étend sur le grès ocre. Elle se rapproche, sublime et terrifiante. La clarté m’oblige à plisser les yeux. Yoni les garde grands ouverts. Je me raccroche à son calme pour ne pas m’enfuir à toutes jambes.

Je croise alors son regard empli de larmes. Ses cheveux sont bleu-pastel. Elle esquisse un mouvement de menton en direction de mon bras. Je baisse la tête et reste pétrifié. Un faisceau solaire dévore mon coude de ses dents de soie. Une félicité similaire à celle de mon rêve capture mes sens.

Les rayons,

Caressent,

Mon cœur chaud,

Sous les doigts de Yoni.

Pour la première fois, je n’ai plus froid.

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Chris Falcoz
Posté le 18/07/2025
Bonjour,
Ce monde est intéressant, et même si j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire (le temps qu'il m'a fallut pour bien comprendre comment tout ça fonctionnait à peu près à été long), les deux personnages sont attachants !
Et la fin est toute mignonne :)
Merci pour le partage !
Gnucki
Posté le 27/07/2025
Salut Chris !

Merci d'être passé par ici. Je suis heureux de savoir que les personnages t'ont touché. :)
RoseDL
Posté le 18/07/2025
Ah une nouvelle feel good à la fin, ça fait du bien. Tu as su développer une idée très intéressante avec la Terre qui ralentit à cause de l'exploitation du noyau et j'ai apprécié te lire. La lecture était fluide, on a une idée de l'univers qui se dessine au fur et à mesure, c'est très agréable.

Une phrase m'a fait tiquer : "Côtoyer jour après jour l’un de ses responsables m’a obligé à assumer cet héritage maudit". J'ai vraiment cru qu'il travaillait avec des gens responsables de l'exode et du coup j'ai un peu bugué de ni rencontrer des gens centenaires, ni que la catastrophe soit récente. D'ailleurs, à certains moments le personnage décrit le passé comme si l'avait vécu : "Nous bénéficiions de trois millisecondes de plus pour boucler nos journées trop remplies. On s’en amusa."

En tout cas, merci pour cette fin heureuse !
Gnucki
Posté le 27/07/2025
Salut RoseDL !

Merci pour ton petit commentaire. Oui, c'est vrai que le thème a inspiré pas mal d'histoires tristounes. Content d'avoir allégé un peu ta lecture !
Quand il parle du responsable, il parle en effet du réacteur.
Quand il dit "nous", il s'inclut dans l'humanité. Je comprends la confusion que ça peu amener. :)
Rimeko
Posté le 16/07/2025
Hello Gnucki !
Quelques remarques au fil de ma lecture :
« Je me souviens que je commençai à pleurer… qu’il posa un baiser sur mes cheveux. // — Ne t’inquiète pas, je te promets que nous ne risquons rien. » -> Je n’ai pas compris pourquoi il devrait être effrayé, le narrateur ? (à la lecture des paragraphes suivants, j’ai l’impression qu’ils sont photosensibles... des vampires, peut-être ?) (*bon, j’ai compris après que c’est avec le soleil directement qu’il y a un souci)
« Paradoxalement, j’étais heureux. Heureux comme il est impossible de l’être. » -> boh... :((
« Mes os depuis trop longtemps gelés craquent. » -> okay, ça aussi ça m’intrigue...
« Je quitte mon terrier, ma pièce à moi, en écartant les langues de papier qui en gardent l’intimité et retourne la carte qui marque mon absence » -> ah mais !! je veux savoir !!
« de cette aussi fameuse que fumeuse Résurgence Magnétique » -> joli jeu d’échos ^^
« Je suis un protée dans un labyrinthe de stalagmites. » -> oh ? métaphore, ou c’est vraiment une de ces bébêtes (salamandres ?) souterraines ??
« à une époque où j’hésitais entre m’ennuyer sec ou grelotter » -> belles perspectives d’avenir, lol
« Alors que nos photo-synthétiseurs artificiels construisaient de nouvelles montagnes » -> montagnes ?
« Nous bénéficiions de trois millisecondes de plus pour boucler nos journées trop remplies. On s’en amusa. » -> je comprends x)
« (À ?) Chaque phase de lumière mauve »
« Ce faisant, les secondes devinrent des minutes, les minutes des heures. La Terre refroidissait. La Terre ralentissait. C’est peu après le dépassement des quarante-six minutes » -> p’têt pas des heures si on s’est arrêté à 46 minutes...
« ce réacteur tigré de rouille maintes fois consolidée (consolidé) » -> j’imagine que ce n’est pas la rouille qu’iels consolident...
« On ne peut pas se contenter de survivre. On ne peut pas se satisfaire de simplement exister. La transcendance est notre essence. » -> oui !
« Sa voix vibre d’une émotion qui l’étrangle, d’une passion qui m’ébranle. » -> très beau parallélisme !
« Sans protocole, elle se détourne. Je la regarde s’éloigner sans réagir. J’ai froid. » -> :((
« l’ingénirice » -> joli néologisme ^^
« Un faisceau solaire dévore mon coude de ses dents de soie. » -> j’aime beaucoup la tournure ; l’agressivité du verbe puis la douceur de ce dernier mot... Et pareil, la phrase coupée par les retours à la ligne fonctionne très bien, avec les sauts logiques entre les rayons qui métaphoriquement touchent son cœur, tout comme les doigts de Yoni...

Comme les remarques ci-dessus l’attestent, j’étais en train de faire un puzzle au début pour assembler tous les éléments que tu sèmes pour comprendre l’univers x)
Si jamais tu voulais être plus explicite, je peux dire qu’au début je pensais que les personnages n’étaient pas humains (soit des créatures surnaturelles, j’ai mentionné les vampires déjà, soit des animaux qui creusent, à cause de l’appellation « terrier »...), mais en soi ce n’est pas un problème, j’ai assez vite corrigé cette fausse conception et ça retient bien l’attention du lecteur, le puzzle :P
En fait, j’ai hésité à mentionner ça, parce que à l’échelle de tout le texte je voulais souligner que j’aime beaucoup la façon dont tu introduis le worldbuilding. On sent un monde complexe (l’as-tu développé seulement pour le concours... ?) mais qui paraît cohérent et crédible dans les éléments que tu nous donnes ici, et les informations viennent au compte-gouttes, organiquement, au lieu d’être un pavé peu naturel et indigeste au milieu de l’action.
Au-delà de la manière de le présenter, j’aime notamment dans ton univers ici le fait que ce soit la technologie qui ait à la fois condamné et sauvé cette partie de l’humanité, et que ce soit encore elle qui leur permette de retrouver le soleil... (« hope tech », j’aime bien l’appellation d’ailleurs !) C’est d’une douce ironie... Par contre, je souscris totalement au discours de Yoni sur la (sur)vie et l’espoir !
D’ailleurs, c’est cool de voir une nouvelle qui finit bien dans ce concours – l’espoir, parfois, c’est pas si mal :P (je précise que c’est aussi un tacle pour moi-même, haha, pas seulement une balle perdue pour les autres plumes)
Très belle écriture en tous cas, c’était fluide, puis beau et touchant notamment à la fin ! Merci du partage :D
Gnucki
Posté le 18/07/2025
Salut Rimeko !

Merci pour le commentaire et le relevé des petites imprécisions/erreurs !
Je n'avais pas du tout penser qu'on pouvait imaginer des vampires au départ, mais ça a beaucoup de sens si on ne sait pas où on débarque. La peur de la lumière solaire...
En ce qui concerne ta question sur l'univers, oui, il est vraiment propre à cette nouvelle. Je mets pas mal d'effort dans l'exposition en général (ce qui ne veut pas dire que c'est toujours réussi). J'évite les dialogues majordomes et essaie de privilégier le show sur le tell (tant que ça reste naturel). Sur une nouvelle de ce genre et de cette taille, j'ai tenté d'organiser le texte pour qu'il amène les éléments de contexte au fur et à mesure. Y a un petit passage un peu descriptif de ce qu'il s'est passé un moment (au milieu justement ^^'), mais j'espère que ça ne coupe pas trop. D'après ce que je comprends, ça a l'air de l'avoir fait pour toi, donc tant mieux. :)

Je suis content que tu aies perçu le double aspect de la technologie et surtout que tu aies relevé la partie sur la vie et la survie.
Pour le côté sombre, j'avoue que ta nouvelle n'est pas la dernière ;)

Merci encore le détail que tu as mis dans ton commentaire. Ça m'est précieux !

p.s. : « Je suis un protée dans un labyrinthe de stalagmites. » -> oh ? métaphore, ou c’est vraiment une de ces bébêtes (salamandres ?) souterraines ??
C'est bien une métaphore ;)
Rimeko
Posté le 18/07/2025
Un peu de tell parfois c'est le plus efficace, du moment que y a assez de show pour contrebalancer ; donc non, ça ne m'a pas choqué'e !
Bleiz
Posté le 13/07/2025
Salut Gnucki,

Je commence par te dire que j'ai particulièrement aimé la fin de ton histoire. Les mots qui se détachent au rythme des sentiments, le soleil qui se lève et avec, l'espoir. Je l'aime d'autant plus qu'elle est aux antipodes de mon histoire pour le concours, alors que nos prémices sont similaires :) Un peu d'espoir, ça ne me fait pas de mal. Surtout que cette fin est particulièrement colorée.

Le début n'avait pas particulièrement de lien avec le reste de l'histoire, mais c'est typiquement le genre d'éléments que je vois bien développés dans un plus long récit. Pour ce qui est de la science utilisée dans ton texte, considère moi pleinement convaincue, car je n'y connais rien! Le langage a suffi pour me plonger dans l'atmosphère futuriste/dystopique et c'est tout ce que je voulais.

Au plaisir de te lire à nouveau, car je trouve ta plume très belle,
À bientôt !
Gnucki
Posté le 17/07/2025
Salut Bleiz !

J'ai hâte de découvrir ta nouvelle empreinte de manque d'espoir, donc ! ;)
Le début est surtout là pour intriguer. Pourquoi Achoo a-t-il peur du Soleil ?

Merci pour ton commentaires et tes compliments.
Prudence
Posté le 12/07/2025
Coucou,
Il y a beaucoup d'informations dans cette nouvelle et pourtant, c'est clair, ça va de soit. C'est ce qui a piqué ma curiosité du début à la fin, toujours en savoir davantage sur ce monde riche en inventions et nouveautés (par exemple, j'ai bien aimé les noms employés comme la Colossalle ou l'Exode Surfacique (et bien d'autres), c'est nouveau mais on comprend tout de suite ce que c'est). J'ai trouvé les descriptions très visuelles ; elle nous plonge dans cet univers et ce quotidien sans soleil. Comme dit dans les autres commentaires, ce texte aurait pu être bien plus long, il m'a fait presque penser à un roman miniature, compressé. J'ai trouvé les idées très convaincantes, avec les alvéoles, le réacteur, l'énergie qu'on puise de la Terre et qui a conduit à la destruction de la nature en levant le bouclier magnétique, le paradoxe... tout cela semble réaliste scientifiquement. On y croit ^^
On comprend a posteriori pourquoi Achoo a peur dans son souvenir, ça m'a fait comme une révélation à la fin, c'était chouette. On s'attache vite aux personnages, à Achoo et Yoni, grâce aux pensées du personnage principal (le bouquet d'Amarantes m'a fait rire, je ne connaissais pas cette plante et je ne crois que pas que cela soit l'une des premières fleurs que l'on choisie chez le fleuriste pour se faire pardonner). J'ai beaucoup aimé la simplicité de la fin. Finalement, quelque chose que l'on peut vivre aussi.
Merci pour cette nouvelle !
Gnucki
Posté le 17/07/2025
Salut Prudence !

Merci pour ton petit commentaire très sympathique.
Je suis content de savoir que l'histoire t'a plu et surtout Achoo et Yoni !
L'amarante est une plante qui pousse facilement et que l'on peut manger, donc je me suis dit que c'était une bonne candidate à faire pousser en mode survie sous la terre. :)
Je ne sais pas si on prendrait le temps et l'énergie de cultiver des fleurs dans ce genre de situation (même si c'est probablement plutôt bon pour le moral !).
Raza
Posté le 10/07/2025
Bonjour Gnucki, ça faisait longtemps !
J'espère que ça va pour toi :)
J'aime bien l'univers que tu nous proposes, il yva plein de chouettes idées originales. J'ai été parfois perdu dans ma propre imagination, mais ce n'est peut-être que moi ! La fin est bonne, et nous réchauffe le coeur (contrairement à beaucoup des autres nouvelles proposées ^^' aurais je envie de dire). Si j'avais un axe d'amélioration, je pense que les dialogues auraient pu être plus ramassés, pour te donner la place de montrer tes idées plus que de nous les dire, mais c'est vraiment pour aller cers le mieux, le tecte est déjà très agréable !
Merci à toi, je suis bien content de re voir ta plume :)
À bientôt!
Gnucki
Posté le 15/07/2025
Salut Raza !

Oui, ça fait un petit moment effectivement ^^'. Tout va bien. J'espère que pour toi aussi.
Bien lu ! Il y a un passage un peu tell en effet. Je n'ai pas eu le temps (et la place !) de trouver mieux pour l'exposition.
Je me garde ton texte pour la fin donc tu n'as pas intérêt à me décevoir ;)

Merci d'être passé par ici !
Raza
Posté le 15/07/2025
Ahlala tu me mets la pression ! Oui.le temps a été court court court, mais malgré tout il y a eu beaucoup de participations, c'est chouette !
Paloma Chataig
Posté le 10/07/2025
Bonjour Gnuki, merci de partager ce texte. C’est bien écrit, on est happé par ce que vit le personnage du début à la fin. L’univers post apocalyptique qui survit par la technique alors que c’est celle-là même qui a causé sa perte….Bref j’aime beaucoup.
Gnucki
Posté le 10/07/2025
Salut Paloma !

Tu as bien identifié le paradoxe (qui n'en ai pas vraiment un) de la technologie source de l'effondrement, mais qui permet d'y survivre.
Je suis content de savoir que tu as ressenti de l'empathie pour ce pauvre (pas tant que ça, finalement) Achoo.

Merci pour ton petit commentaire !
Paul Genêt
Posté le 09/07/2025
Bonsoir Gnuki,

Alors d'abord, je suis subjugué par cette phrase : "Un faisceau solaire dévore mon coude de ses dents de soie." J'aurais aimé l'avoir écrite celle-là ! C'est une magnifique métaphore. L'ensemble du texte, qui débouche sur une révélation aussi bien sensorielle que presque mystique et qui s'appuie sur de belles trouvailles de structure (la couleur des cheveux de Yoni, c'est bien joué ça !), est vraiment convaincant et prenant. Bravo à toi !
Gnucki
Posté le 10/07/2025
Salut Paul !

C'est drôle, parce que je m'étais également arrêté sur une phrase de ta nouvelle : "le soleil lui-même, diffusa ses rayons dans l’eau du ciel comme le thé répand son arôme doré dans une tasse à l’émail bleuté.". Le rythme avec la rime m'avait vraiment interpellé.
Vu le soin que tu mets dans ta plume, c'est un sacré compliment, en tout cas. Merci !
Pour l'anecdote, c'est une des dernières phrases que j'ai remaniée à la relecture. La seconde partie était plus banale et j'ai hésité à la modifier en me demandant si ça parlerait aux lecteurs et lectrices. Content que ça ait été le cas pour toi ! :)

Merci d'être passé par ici et m'avoir laissé ton avis.
Solamades
Posté le 09/07/2025
Salut Gnucki !
C’est un très beau texte, qui voit grand ! J’ai beaucoup aimé la douceur du premier passage dans le passé, teinté des couleurs de l’enfance et de la naïveté. Ça rends le contraste avec la suite frappant, on se retrouve dans une véritable dystopie avec un gout amer de réalisme. C’est bien joué ! La fin est un retour à la douceur très rassurant, comme un écho au début. Très belle participation !
Gnucki
Posté le 09/07/2025
Salut Solamades !

Merci pour ton commentaire très juste (et gentil). Achoo a besoin de retrouver un peu de sa naïveté enfantine !
Midriass
Posté le 08/07/2025
Hello Gnucki,

Quel dommage qu'elle ne fasse que 2000 mots ! On sent que tu en avais encore sous le coude. J'aurais aimé avoir plus d'infos sur le sort de la mère d'Achoo.
J'aime beaucoup cette interprétation du thème avec la peur du soleil qu'a Achoo. Le fait que ça soit le soleil lui-même qui en se faisant paradoxalement plus présent avec la disparition du champ magnétique protecteur de la Terre soit à l'origine de sa disparation dans la vie des humains en les obligeant à se cacher.

Étonnamment ça m'a fait penser à Fallout, et à Hunger Games avec le District 13 ! Peut-être t'ont ils inspiré ?

En tout cas ton écriture permet d'être dans l'ambiance, les humains excités qui grouillent comme des fourmis pour sortir de leur terrier, la ferveur et la joie du retour du soleil, la peur d'Achoo, on y est.

Une belle réussite !
Merci pour cette lecture,
— 🦉
Gnucki
Posté le 09/07/2025
Salut Midriass !

Merci d'être passé par ici pour me partager ton ressenti !
Comme tu as dû t'en rendre compte de ton côté, écrire une histoire en 2k mots, ce n'est pas simple. Exposition, développement des personnages, récit... Je suis content que ça aies fonctionner à peu près pour toi. :)
Sur les inspirations, elles sont aussi multiples que diffuses. Je connais Fallout et Hunger Games, mais je ne pourrais pas te dire que je m'en suis inspiré consciemment.
Midriass
Posté le 09/07/2025
Effectivement, c'est difficile ! Mais je trouve que tu l'as très bien dépeint, juste ce qu'il faut pour comprendre et pouvoir s'attacher aux personnages.

— 🦉
Gnucki
Posté le 09/07/2025
C'est très gentil à toi. Ton retour m'est précieux. :)
Belisade
Posté le 07/07/2025
Bonjour Gnucki,
Belle description d'un monde d'avenir de science fiction plus si fictif que cela de nos jours, on s'imagine dans un film ou une série avec l'émotion de l'écriture en plus. J'ai beaucoup aimé la fin qui aurait pu être une agonie mais qui est en fait un lever de soleil. Quelle belle image, dans ton écriture visuelle. Merci pour cette lecture.
Gnucki
Posté le 09/07/2025
Salut Belisade !

Je te remercie pour ton gentil commentaire. Je suis heureux de savoir que tu as apprécié la représentation visuelle de l'univers. Ce n'est pas facile pour moi, surtout en 2k mots.
Erioux
Posté le 06/07/2025
C’est très intéressant, le texte est dense, on y décèle toute sorte d’information subtil sur le passé de la colonie, sur l’histoire du personnage et sur la nouvelle réalité du monde. Disons que tu avais du contenu pour 4000 mots;) tu écris bien, on ressent et comprend bien l’ambiance. Ta fin ouverte est très bien décrite et chaleureuse. Bravo!
Gnucki
Posté le 09/07/2025
Salut Erioux !

Merci d'être passé par ici ! Devoir écrire une nouvelle en 2k mots oblige à se poser des questions sur ce qui est vraiment important, comment exposer les choses sans réduire le récit à peau de chagrin. C'est un bon exercice, même si ça peut paraître frustrant au départ.
Je ne suis pas sûr d'avoir bien réussi tout ça, mais je suis content, au moins, qu'elle t'aie plu ! :)
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