— Capitaine, le salikour s’est échappé !
— Encore ?! Je t’avais dit de mettre un cadenas à code.
— C’est ce que j’ai fait, il l’a ouvert.
— Capitaine ! On a un souci avec la carte.
— Attends, le salikour c’est plus urgent.
— Mais bouclez-la, toutes les deux !
Dans le bureau surpeuplé (un exploit d’étroitesse, puisqu’iels ne sont que trois), Mira et Kaja se taisent. Lae capitaine, Van, laisse échapper un soupir et lève les yeux de son ordinateur.
— Kaja, c’est quoi le problème avec la carte ?
— On est perdues. Je ne retrouve plus le système solaire.
— Perdues ?! Euh, reçu. Pas d’urgence ?
— Non.
— Ok. Mira ?
— La bestiole a encore réussi à se barrer. Avec le cadenas à clé, le cadenas à code, la porte verrouillée et le–
— Oui, j’ai compris !
Kaja les interrompt d’un œil rêveur :
— Il est quand même incroyable ! Et je vous l’avais dit, vu qu’il n’a pas ni squelette interne ni externe, on aurait dû l’enfermer dans un thermos et basta.
— Les acheteurs du parc animalier auraient été vexés de voir leur nouvelle acquisition à trois millions de crédits déposé dans un thermos, pouffe Mira.
— On l’aurait remis dans la cage juste avant de leur donner, ni vu ni connu !
— Ah ouais, et ensuite on se fait réembaucher pour le recapturer une fois qu’il s’est barré, malin.
Les deux femmes se claquent les paumes et Van se frotte les tempes.
— Comment on l’a attrapé, hier ?
— L’aspirateur.
— Ok, au boulot…
*
— Gnagnagna, un boulot tranquille, gnagnagna, un bon salaire, grogne Mira.
— Je sais même pas pourquoi t’y as cru, se moque Kaja. Je veux dire : déjà, on traite avec des clients richissimes, ça suffit à apporter un certain pourcentage de casse-ovaires. Ensuite, on fait l’arrière-garde des explorateurs de la galaxie. En plus, tu es mauvaise langue : on a fini par enlever « tranquille » de l’annonce, on a mis « travail principalement ennuyeux avec quelques phases de danger prononcées ».
Mira sourit et termine de se sécher. Kaja est encore couverte de poussière et de particules verdâtres de salikour qui émettent une petite musique et, malgré ça, aucune des deux n’échangerait sa place pour rien au monde. Ou plutôt, pour rien dans la galaxie, dont elles ont l’occasion de visiter les coins perdus* lors de leurs missions pour procurer des formes de vie inédites aux gens assez riches pour posséder un appartement dans la station orbitale vénusienne.
*malgré l’absence de coin au sein de notre planète comme de notre galaxie, cette expression perdure. Vivement que l’humain ait colonisé la galaxie ESO 358-49, où elle sera enfin pertinente.
Le vaisseau cargo grince et grogne, mais il les mène à bon port, Van, elles et Ronflore, qu’iels ont adopté sur une des planètes gravitant autour de Tau-Ceti.
D’ailleurs, l’animal-qui-n’est-pas-un-animal-car-les-animaux-c’est-seulement-sur-Terre-et-ça-fabrique-du-collagène (comme aime à le rappeler Mira, ce à quoi Kaja répond invariablement et si vite qu’on croirait un réflexe pavlovien « il mange, marche et parle, je sais pas ce qu’il te faut, et de toute façon exoanimal c’est trop nul ») pointe son nez arrondi par le sas de la salle d’eau resté entrouvert pour quémander à manger.
L’espèce a été décrite, au moment de l’achat d’un des confrères de la créature par une dame portant de gros diamants aux oreilles, comme « un corps de poulet avec une tête d’écureuil sur lequel aurait poussé de la mousse ». Loin d’être assez poétique pour Van, iel a dû se retenir de rajouter sur le champ que l’animal** est plus doux qu’un lapin, ronronne quand on le gratte le menton et les cornes et adore grimper sur les genoux de Kaja quand elle conduit. Et il ronfle, bien sûr, d’où son petit nom.
**qui-n’est-pas-un-animal-car-l…
— J’arrive, gros poulet, lui lance Mira avec affection.
Ronflore couine et pépie, puis il déploie ses ailes et effectue de petits bonds joyeux vers la cuisine.
— Sérieusement, il a grandi, non ?
— C’est possible, admet Kaja en se déshabillant. On en avait vus qui faisaient la taille d’un bon labrador.
— Au moins, il pourra plus se cacher dans le dortoir et se mettre à hurler au milieu de la nuit…
Mira referme derrière elle. Quand on fait des trajets de plusieurs mois à bord d’un vaisseau hermétique, c’est important de savoir respecter le besoin de solitude des autres, surtout quand on n’est pas nombreux et qu’une dispute risque de virer au pugilat.
Elle passe par la cuisine, où Van attend son tour de se doucher. Une fois propre, iel ira sans doute s’enfermer à nouveau dans son bureau. À ellui, le poste va comme un gant : iel apprécie la solitude comme Kaja la vue des étoiles autour d’elle et Mira le ronronnement assourdi du vaisseau.
Après avoir sorti une boîte de pâté pour chiens à Ronflore (plus ça pue, plus il aime ça), elle passe par le cockpit vérifier que tout va bien. L’espace, c’est plein de vide mais, le jour où ça décide de vous envoyer un astéroïde dans le pif, ça rigole pas.
RAS.
C’est Kaja la pilote et spécialiste de la route, bien sûr, mais iels ont toutes leur permis et peuvent effectuer les tâches de base. Par exemple, localiser une fichue étoile, leur fichue étoile !
Rien.
C’est bizarre. Une donnée doit perturber la réception. Et, quand vous n’effectuez pas un trajet régulier, c’est difficile de reconnaître le paysage.
— Tu as bien tourné à gauche après Proxima ? demande-t-elle à son amie quand elle passe le sas du cockpit.
Kaja répond d’un claquement de langue à cet équivalent de « tu as fermé les volets avant de partir ? » quand votre interlocuteur vous pose la question pour la troisième fois. Puis elle se penche sur l’écran et commence à fouiller.
Au bout d’un quart d’heure de jurons colorés et d’avoir traité ses logiciels d’orifice excréteur d’un tas d’exoanimaux, elle localise le problème :
— Rah, le système m’a lancé une mise à jour juste avant de partir et il vient seulement de m’installer et ça m’a foutu en l’air mon système de guidage ! Fichue mise à jour, je t’en ficherai des besoins de synchroniser le mode justifier de mon traitement de texte…
Elle baragouine encore quelques menaces avant que Van ose pointer le bout de son nez dans le cockpit.
— Alors ?
— J’ai trouvé, capitaine. Cependant, je ne sais pas encore combien de temps ça va prendre pour que le système de guidage puisse trouver le réseau intergalactique et régler le problème. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas grand-chose à faire. L’inconvénient, c’est que j’ai aucune idée par où nous diriger pour nous rapprocher du réseau.
— On ne pourrait pas juste attendre ? J’ai encore un bon stock de jeux de société.
— Pas indéfiniment, intervient Mira. On a encore de quoi effectuer plusieurs sauts en hyper-espace mais, si on se contente de sauter au pif, on risque de toutes chopper le mal de l’espace.
Iels grimacent en cœur, ne se souvenant que trop de la seule et unique fois où c’est arrivé : iels ont eu la colique pendant des semaines, à devoir se réhydrater en intraveineuse, des hallucinations auditives et visuelles terrifiantes et Mira a même subi une crise de claustrophobie qui l’a poussée à vouloir sortir de cette « boîte de conserve déboulonnée », sans combinaison spatiale***.
***Van jure, dès qu’on lui en parle, qu’iel n’a pas été touchée par cette remarque et qu'iels sont vivantes et c'est le plus important, mais iel lui a lancé des coups d’œil tantôt éplorés tantôt trahis des mois durant.
— Il faudrait au moins qu’on ait la direction générale.
Toutes trois se mettent à sonder les étoiles autour d’elleux comme si une flèche lumineuse allait apparaître. Franchement, on réussit à traverser la galaxie mais pas à mettre des panneaux sur le chemin ?!
Bien sûr, le miracle ne se produit pas. Rien ne ressemble à un bout d’espace noir plein de points lumineux qu’un autre bout d’espace noir plein de points lumineux****.
****l’autrice demande pardon à toute la communauté des astronomes, dont elle estime grandement le travail et les compétences et espère que, si l’humanité finit par quitter la Terre devenue inhabitable, elle aura une place dans un vaisseau. En première classe, ce serait sympa.
Après un silence plein d’espoir puis de déception, une voix forte retentit dans l’habitacle :
— Je suis Van, capitaine d’un Vipéra-5, quarante-et-un an, ancienne conducteurice de navette entre la Terre et Venus venue chercher l’aventure. Je suis accompagnée de Kaja, mon acolyte et pilote depuis des années, et Mira, notre dernière recrue, détentrice d’une licence en xénobiologie qui–
Les deux femmes lae coupent d’un air excédé :
— Eh, arrête ton exposition à deux balles, on en a déjà parlé ! Personne ne va tourner un film sur ta vie, et certainement pas en se basant sur les enregistrements audios du vaisseau.
— Pfff. Non mais, euh, c’est si jamais on retrouve le vaisseau perdu, vous savez ? Comme ça, iels sauront qui était à bord…
— Ouais, c’est ça.
*
Deux jours plus tard, Van est obligée de prendre la décision de bouger. Dans la mesure du possible, iels effectueront des sauts distants de quelques jours pour éviter le mal de l’espace.
Après le premier saut, tout le monde se porte bien, si ce n’est la déception de ne toujours pas avoir de réseau. Iels attendent deux jours pendant lesquels Mira joue aux cartes contre elle-même, Kaja finit de tricoter sa douzième écharpe selon le principe de « tant que je n’en ai pas une pour aller avec n’importe quelle tenue, je n’en ai pas assez » et Van accepte d’enfermer le salikour dans un thermos après que ses deux collègues ont, cette fois, refusé de l’aider à l’attraper.
— Tu n’avais qu’à nous écouter quand on te l’a dit la dernière fois.
*
Après le deuxième saut, en revanche, une étrange complainte se fait entendre depuis la cale. Mira est toute désignée pour aller voir, c’est son domaine là-dedans. Une vraie ménagerie, avec des aquariums, des terrariums, de grandes cages et des plantes qui pendent du plafond*****. La plupart sont vides mais leur dernière escale leur a fourni des poissons colorés, de minuscules sauterelles aux antennes plumeuses et une sorte de limace de mer aux voiles violets.
*****Il y a aussi un thermos dans un coin. Bien sûr, le salikour n’est plus dedans, c’était juste le temps que Kaja bricole une sorte de thermos géant (en grognant « essaie de sortir de là, toi, on va voir un peu ») qui contient de l’eau, de la nourriture, et de la place pour que la créature allonge ses tentacules translucides.
Mira s’approche des sauterelles et… oui, c’est bien d’elles que vient le bruit. Une sorte de douce stridulation, comme un violon triste et un peu désaccordé. C’est joli.
*
Le troisième saut transforme la stridulation en plainte d'énervement, de la part de l’équipage comme des exoanimaux. Pendant les deux jours d’immobilité entre deux sauts, Mira a le temps d’en étudier l’origine et découvre un phénomène fascinant, aidée de la webcam de mauvaise qualité qui tourne h24 dans la cale. Peu importe la position du vaisseau ou du terrarium, les sauterelles se regroupent toujours dans la même direction.
Au quatrième saut et avec retour du réseau (et donc du guidage), elle est formelle : ces petites créatures connaissent la position de l’étoile la plus proche !
— C’est incroyable ! s’extasie Kaja. Comment peuvent-elles le savoir, enfermées comme elles sont ?
— Je ne sais pas. Elles le sentent ? plaisante Mira.
— Tu crois que ça sent quoi, le Soleil ?
— Le cramé, non ?
— Tant que ça sent pas la choucroute******, ça me va.
******l’autrice précise qu’elle apprécie tout le monde, y compris les Alsaciens. Elle a d’ailleurs une très bonne amie alsacienne.
Mira pouffe et enlace son amie. Cette trouvaille incroyable va intéresser les biologistes, c’est certain ! Iels vont pouvoir les proposer un bon prix, de quoi continuer à voguer toujours plus loin sur les courants de la Voie Lactée…
J'ai apprécié ma lecture de ce texte, rythmé de petites apartés amusantes.
J'ai peut-être juste regretté un peu qu'il n'y ait pas plus d’interactions avec cet étrange animal, ça aurait pu être sympa :)
Merci pour le partage ! :)
J'ai beaucoup aimé ton histoire ! Tes personnages sont bien campés et attachants, le quotidien à bord du vaisseau s'anime à la lecture, j'ai bien ri et souri, ton texte m'a fait passer un très bon moment ! Les notes sont très réussies, elles s'intègrent bien au corps du récit. Bravo pour cette histoire drôle et très sympa, et pour la création de cet univers de SF un peu déjanté, qui incorpore suffisamment de références terriennes pour que les novices du genre comme moi ne soient pas déboussolé.e.s !
Merci pour cette lecture thérapeutique :)
Quelques remarques au fil de ma lecture :
« — On est perdues. Je ne retrouve plus le système solaire. // — Perdues ?! Euh, reçu. Pas d’urgence ? » -> mdr, tu sais que la journée est mal enclenché quand « on est complètement paumé dans le vide de l’espace » ça ne prend pas la précédence sur les autres problèmes...
« Et je vous l’avais dit, vu qu’il n’a pas ni squelette interne ni externe, on aurait dû l’enfermer dans un thermos et basta. » -> c’est pratique les thermos...
« — Ah ouais, et ensuite on se fait réembaucher pour le recapturer une fois qu’il s’est barré, malin. » -> j’aime cette logique
« — L’aspirateur. » -> AH parce que l’aspirateur c’est plus digne que le thermos ? x)
« on a fini par enlever « tranquille » de l’annonce, on a mis « travail principalement ennuyeux avec quelques phases de dangers prononcés ». » -> honnête :P (j’aurais mis « danger prononcé » par contre, ou peut-être « phase de danger prononcées » ?)
« de particules verdâtres de salikour qui émettent une petite musique » -> hmmm ???
« *malgré l’absence de coin au sein de notre planète comme de notre galaxie, cette expression perdure. Vivement que l’humain ait colonisé la galaxie ESO 358-49, où elle sera enfin pertinente. » -> j’ai ri
« Loin d’être assez poétique pour Van, iel a dû se retenir de rajouter » -> rupture syntaxique : « loin » se rapport à la description, mais le sujet de la proposition principale est Van.
« et les cornes » -> les.. cornes... mousse, écureuil, poulet... et cornes ? ^^
« **qui-n’est-pas-un-animal-car-l… » -> les petites notes de bas de page me flinguent x)
« d’avoir traité ses logiciels d’orifice excréteur d’un tas d’exoanimaux » -> j’aime cette expression
« je t’en ficherai des besoins de synchroniser le mode justifier de mon traitement de texte… » -> oh je compatis >:(
« Mira a même subi une crise de claustrophobie » -> pas ouf, dans l’espace
« ***Van jure, dès qu’on lui en parle, qu’iel n’a pas été touchée par cette remarque, mais iel lui a lancé des coups d’œil tantôt éplorés tantôt trahis des mois durant. » -> pourquoi ? à cause de l’insulte envers son vaisseau... ? C’est un peu flou, vu qu’au fond la phrase avant parle plutôt de tentative indirecte de suicide, alors, euh...
« ****l’autrice demande pardon à toute la communauté des astronomes [...] En première classe, ce serait sympa. » -> j’adore – le 4e mur, pour quoi faire ? il vaut mieux s’assurer un spot en première classe, après tout :P
« quarante-et-un an(s) »
« ancienne chauffeuse de navette entre la Terre et Venus venue chercher l’aventure »’ -> c’est normal que ça soit genré au féminin là, pour Van ?
« Personne ne va tourner un film sur ta vie, et certainement pas en se basant sur les enregistrements audios du vaisseau. » -> HAHAHA
« Van est obligé » -> obligé’e ? ou « se voit dans l’obligation de »...
« Une sorte de douce stridulation, comme un violon triste et un peu désaccordé. » -> hmm, je sens la douille...
Haha, ç’a du beau de se retrouver à dériver dans un bout d’espace : on y trouve des sauterelles boussole ! (par contre, pourquoi cette propriété était la source de la plainte de douleur... ? c’est pas très sympa pour les sauterelles, ça, en plus... :(( )
J’ai adoré ce petit passage sur le vaisseau spatial de ces trois navigateurices haut’e’s en couleur ! Le mélange des « problèmes » est bien géré, entre la vilaine bestiole qui joue aux Houdinis (pour avoir bosser dans une ferme avec un lapin passé maître de l’évasion... je compatis beaucoup x)) et la mise à jour qui, comme toute mise à jour qui se respecte, a joyeusement tout cassé. Rien n’est dramatique, même l’absence de soleil (ça change de toutes les autres participations déprimantes – ce que je dis avec beaucoup d’affection, puisque la mienne en fait partie xD), mais ces petites péripéties maintiennent le rythme de la nouvelle, et on arrive à la fin presque trop rapidement à mon goût !
C’est fluide, drôle et bien rythmé, les personnages sont attachants et bien campés ; vraiment, je veux en savoir plus sur ce Vipéra – et tiens, ça plairerait pas à Van, ça ? :P
Pour le côté perdues, oui j'imaginais l'ambiance comme des collègues en route vers une conférence qui se perdent dans les petits villages sur le chemin XD
"AH parce que l’aspirateur c’est plus digne que le thermos ? x)" au point où iels en sont, iels se posent plus ce genre de questions je crois XD
« danger prononcé » -> tu as raison, je corrigerai ça ^^
« de particules verdâtres de salikour qui émettent une petite musique » -> hmmm ??? -> après tout, on peut imaginer ce qu'on veut avec les extraterrestres :D
...la galaxie ESO 358-49, où elle sera enfin pertinente. » -> j’ai ri -> je savais que tu serai sensible à l'humour d'astrophysicien :D
« Loin d’être assez poétique pour Van, iel a dû se retenir de rajouter » -> rupture syntaxique : « loin » se rapport à la description, mais le sujet de la proposition principale est Van. -> oups, je vais corriger !
les petites notes de bas de page me flinguent x) -> j'en suis ravie !
C’est un peu flou, vu qu’au fond la phrase avant parle plutôt de tentative indirecte de suicide, alors, euh... -> oui, c'était en rapport à l'insulte, mais c'est vrai que ça fait très froid ^^'
c’est normal que ça soit genré au féminin là, pour Van ? -> iel est une personne non binaire qui, parfois, se genre au féminin quand iel est dans un groupe (comme quand j'écris "toutes trois"), c'est un choix de lisibilité ! Mais pour le "obligé" un peu plus loin, par contre c'est une erreur de ma part
pourquoi cette propriété était la source de la plainte de douleur... ? -> parce qu'elles sont restées trop longtemps loin du soleil ? J'avoue que j'ai pas trop réfléchi à ça, j'aurais pas dû parler de douleur mais trouver un autre moyen de mettre cette propriété en évidence ^^
Encore merci <3 je me suis beaucoup amusée à l'écrire (et à choisir un style plus humoristique que d'habitude) et, si je ne pense pas imaginer de suite, l'exercice était agréable et peut-être que je m'y remettrais lors d'un prochain concours ^^
C'est un texte très drôle que j'ai apprécié lire ! Les * sont hilarantes, la remarque sur les coins de l'univers est géniale et bien entendu les exoanimeaux tous plus loufoques les uns que les autres sont égal de belles trouvailles !
J'ai néanmoins une remarque, "chauffeuse de navette" me chiffone grandement. Pour moi c'est une dame qui réchauffe les navettes (ben plurquoi pas en hivers après tout ?), ou à la limite un fauteuil d'un poste de pilotage douillet. Je pense que pilote (mot qui convient aux deux genres) aurait été parfait, ou sinon conductrice ou chauffeure. C'est un peu comme quand je vois sur internet "entraineuse", ben non c'est une dame qui travaille dans une revue, pas une entraineure sportive. Mais bien entendu ça ne m'a pas empêché d'apprécier ton texte !
Hyper drôle, merci! Ça change des fins du monde XD. Les notes sont hilarantes, même si tu as désormais, quelque part, un astronome alsacien qui prépare une vengeance pas piquée des hannetons, animal garanti non exo.
J'aibpas grand chose à dire de plus, j'ai juste un peu butter sur la répétition de pronoms ici :
"Iels grimacent en cœur. Iels ne se souviennent que trop de la seule et unique fois où c’est arrivé : iels...." mais c'est tout !
Merci et à bientôt <3
Mes remarques ont déjà été citées dans les précédents commentaires, mais au cas où je vais donner mon avis.
Les * m'ont fait tous rire. Cela me donne l'impression que tu aimes profondément la communauté de Plume d'Argent, car dans les dernières remarques tu t'adresses à la première personne, comme si tu t'adressais à nous, au risque de briser l'immersion dans ton histoire en même temps que le quatrième mur.
Le début de ton histoire était un peu difficile à suivre car une idée en interrompait une autre, et ce un peu trop souvent, rendant la progression de compréhension de l'histoire un peu laborieuse; mais ça redevient plus fluide par la suite. L'idée d'interrompre un processus de penser est un bon outil pour créer de l'étonnement et un effet comique, un peu comme un running gag qui donne une personnalité à ton histoire, ce que j'ai beaucoup apprécié. Mais c'était un peu trop au début.
Sinon la créature Salikour est une pure idée : une espèce de pieuvre translucide qui a un faible pour les escapades. Quelle horreur cela doit être à surveiller ! La simple mention de l'aspirateur donne une idée très précise du calvaire que cela représente.
L'idée d'un coursier d'animaux exotiques interplanétaires est aussi une très bonne idée pour une base d'histoire, car assez innovante; une série avec chaque épisode racontant une aventure avec un nouvel animal dans ce vaisseau et ces trois clampin/e/s serait une histoire que j'adorerais suivre sous ta plume !
Les idées derrière tes animaux sont tout à fait charmantes : des sauterelles avec des plumes pour antennes me donne envie d'en adopter, tellement c'est choupi. Cela me rappelle les chimères médiévales.
Enfin, malheureusement, la fin me gène un peu, comme si elle manquait de message ou de franche conclusion. Je sens que ce que tu veux transmettre se trouve dans le corps entier du texte, en nous faisant passer un moment feel good, ce qui marche totalement. Mais la chute manque d'impact à mon goût.
Cela reste une histoire très chouette, et je serai ravi de lire tes autres histoires.
En te souhaitant une bonne journée.
J'ai passé un très bon moment à l'écrire (je ne mets pas autant d'humour et d'absurde d'habitude XD) et je pense renouveler l'expérience ^^
A très bientôt !
Bon été !
Avec surprise j'ai beaucoup rit pendant la lecture. J'adore les notes de bords de l'auteurice parfaitement encrées dans le monde qui nous fait découvrir plus de choses en passant par un ton humoristique ! Surtout avec les "Quatre Coins de la Galaxie" !
J'ai pas touuut compris où était passé le salikour, il est encore dans le vaisseau ? Pas dans le thermos (ça j'ai compris) mais il est en liberté ? C'est peut être moi qui suit perdue XDD
Finalement il suffisait de suivre l'odeur de cramé du soleil :)
Je ne suis pas un grand lecteur (10 romans lus max dans ma vie), c'est la première fois que je lis un texte avec des pronoms non genrés (je ne sais pas si ça porte un nom :p).
Ça m'a un peu sorti de ma lecture au début, puis on s'y fait très rapidement, car en vrai c’est intuitif.
Je pensais que le salikour aurait eu droit à un pronom non genré lui aussi, car c’est "techniquement" pas un animal mais un exoanimal (j’ai pris parti xD).
J’aime beaucoup l’ambiance et le ton de l’histoire, l’humour y est savamment dosé.
Petit tic, rien de bien méchant : les réflexions personnelles (qui dans le fond sont de belles pépites) m’ont parfois sorti de ma lecture.
Dans l’ensemble, j’ai apprécié lire ton texte, les dialogues sont un vrai atout ;)
Pour conclure, le thème Pas de soleil est respecté, et le final avec les sauterelles est à la fois absurde (dans le bon sens du terme) et poétique.
Merci de nous avoir fait monter à bord de cet équipage soudé, drôle et un peu bordélique x)
Belle continuation !
Je me suis bien marrée avec cette histoire ! J’adore ton humour, et tes notes de bas de page XD. La dynamique d’équipe est sympa, les créatures en cage ou en Thermos aussi, haha 😜
Bravo pour ta participation au concours de l’été et merci pour cette amusante lecture 💕
Tu m'as bien fait rire avec ton histoire ! Le coup d'attraper la bestiole avec l'aspirateur, les astérisques toutes plus délirantes les unes que les autres, ces trois membres d'équipage complètement barrées... La blague sur les coins de l'univers m'a eue aussi x) Et comme ta plume est fluide et légère (comme de la crème fraîche terrestre) c'est d'autant plus agréable.
Merci pour ce bon moment de lecture !
Quelle nouvelle très sympathique ! J'adore l'humour constant dans tout le récit. En plus d'être simple et léger, il ne fait pas du tout sortir du récit, c'est très drôle ! Je m'imagine bien le narrateur flouté l'écran pour exposer sa petite blague par moment, puis remettre la lecture... C'est plaisant !
Et les petites notes de l'autrice "*" sont hilarantes ! Bravo !
L'histoire est décalée, une simple histoire de thermos nous amène bien loin ! On se croirait dans le vaisseau de cette fine équipe qui se charrie en continu depuis toutes ces années.
Cela dit pour nuancer ! J'ai parfois eu du mal à suivre qui était qui dans le récit ! Peut-être que des explications dans le début de la nouvelle sur qui est chacun pourrait être sympa ! J'ai vu que ça avait été souligné par Bibulk et je suis d'accord.
Un autre point de détail, peut-être séparer les moments par une petite chose plus visuelle qu'une ligne vide ? Avec par exemple une ligne horizontale, ou un symbole centré ? À voir ! Mais c'est vraiment du détail
Merci pour cette histoire !
À bientôt,
— 🦉
J'ai passé un chouette moment à lire ta nouvelle ! L'humour léger et constant y est sûrement pour beaucoup ! Tu nous dessines un univers bien loufoque avec des (exo)animaux transportés dans des thermos et des sauterelles qui détectent les étoiles. Bref, drôle et plein d'idées! Je note au passage qu'il n'y a pas une seule coquille et tu as pour cela mon admiration éternelle: c'est si rare et je galère tellement moi-même à chasser les erreurs de mes textes que cela en dit long sur le temps et l'effort que tu as déployé pour cette nouvelle :)
Dans les remarques (que j'espère constructives), je me dis que le rythme/la structure pourrait peut-être être amélioré ? Il y a beaucoup de vannes mais on ne comprend qui sont les personnages et ce qu'ils veulent faire qu'à la moitié du récit. Idem pour les sauterelles dont on apprend l'existence à la fin, ce qui donne à la chute un petit côté "deus ex machina". Peut-être serait-il intéressant de laisser quelques indices au lecteur plus tôt dans le récit, évoquer les sauterelles dans la soute d'au début, comme un détail, à la "fusil de Tchekhov". De même, la narration fort portée par les dialogues donne un côté dynamique mais se fait au détriment des descriptions. J'ai eu un peu de mal à me représenter les personnages et les décors. Je sais que ce n'est pas évident d'intégrer ce genre de choses dans le cadre du concours mais peut-être que, si tu retravailles ta nouvelle par après, ça serait intéressant de rajouter un ou deux paragraphes pour mieux définir tout ça. Bien sûr ces remarques relèvent de mon impression après une lecture; ne prends pas ça pour argent comptant. Compare avec les autres commentaires que tu recevras avant de changer :b En tout cas, au global, la nouvelle demeure très chouette donc félicitations ! :)
Quel concentré d'humour autour de la petite bestiole galactique qui avait été déjà aspirée avant d'initier un débat sur les "activités" tranquilles de ton équipage.
Tes répliques, tes interventions étoilées à rallonge ou l'effervescence des caractères : tout ça car personne n'avait mis la chose dans un thermos ? J'ai adoré !
Une très belle découverte de ta plume en tout cas ! Jamais de profit sans soleil au final ? Belle exploration galactique à toustes !
Merci pour ce partage !
Déjà merci beaucoup pour ce texte que j'ai fort apprécié !
Comme tous les autres commentateurs j'ai beaucoup apprécié ton humour, qui colle à merveille avec la dynamique de ton écrit, surtout les commentaires en astérisques et la discussion sur la définition d'un animal m'ont bien plus.
Les piques qui fusent entre les personnages nous permettent d'apercevoir leur caractère à chacune ce qui complète assez bien leur introduction.
Bref, je suis bien contente d'être tombée dessus !
J'ai trouvé la caractérisation des personnages avec leurs dialogues immersives au début, ce qui fait que j'ai été un peu frustrée de ne pas en savoir davantage sur eux par la suite et/ou que leur caractère ne soit pas un peu plus exagéré dans les dialogues (d'autant plus que l'humour s'y prêterait bien). Mais bon, c'est du chipotage et ça reste subjectif. Par rapport au thème, j'ai trouvé un peu dommage qu'il n'y ait pas plus de lien avec l'été (ou sinon, je suis passée à côté ?).
Dans tous les cas, merci pour ce texte, c'était une chouette lecture qui met de bonne humeur ^^